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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mercredi 24 septembre 2014

Transformation de l’Hôtel-Dieu : le nouveau projet de Martin Hirsch

lequotidiendumedecin.fr
22/09/2014
Le sort de l’Hôtel-Dieu, au cœur de Paris, se précise. Exit, l’hypothèse d’une cession des murs à l’histoire prestigieuse : l’Hôtel-Dieu restera bel et bien un lieu de soin. Un hôpital, et un plus que cela, même.
Le siège de l’AP-HP (Assistance publique-Hôpitaux de Paris) a arrêté certaines orientations. Différents types de médecins exerceront sur place : des spécialistes, des généralistes, des urgentistes.
Les urgences ne fermeront donc pas. L’idée de Martin Hirsch, le directeur général, est de créer un lieu innovant, réactif, facile d’accès. Un lieu capable de répondre sans délai aux Parisiens pressés et angoissés pour leur santé. Un lieu en mesure d’éviter les hospitalisations inutiles, et d’alléger la pression qui plombent les autres services d’urgences de la capitale.

Enquête : le suicide assisté, alternative à la fin de vie ?

Accueil Champagne-Ardenne
Thionville 16 decembre 2013: Illustration Euthanasie active et suicide assisté : accompagnement d'une personne en fin de vie . © Thionville 16 decembre 2013 Illustration Euthanasie active et suicide assisté : Accompagnement d'une personne en fin de vie .

Thionville 16 decembre 2013: Illustration Euthanasie active et suicide assisté : accompagnement d'une personne en fin de vie .

L'association Haut - Marnaise accompagne ses adhérents qui le souhaitent jusqu'en Suisse où ce suicide assisté est autorisé. Si la Suisse a légalisé le suicide assisté, en Belgique, c'est l'euthanasie active qui est autorisée. En France, c'est la loi Léonetti qui prévaut. Mais avec des associations actives et militantes comme "Ultime Liberté", les débats sur le thème de la fin de vie sont loin d'être clos. 
Une enquête poignante réalisée par Maxime Meyer, Stéphane Janeczko et Nathalie Baliguet.

Voir notre reportage​ ...

Châteauroux : ce que révèle le suicide d'une anesthésiste

Marianne 
Clotilde Cadu  25 Septembre 2014



Six mois après le suicide d’une anesthésiste à l’hôpital de Châteauroux, "Marianne" s’est procuré un rapport de l’inspection du travail qui dénonce les difficiles conditions d’exercice des praticiens. La direction conteste.


Châteauroux : ce que révèle le suicide d'une anesthésiste


Le 16 mars dernier, Simona, une anesthésiste de l’hôpital de Châteauroux, mettait fin à ses jours dans sa chambre de garde. La praticienne, originaire de Roumanie, 37 ans et mère d’un petit garçon, sortait d’une semaine de travail de 78 heures. Le drame avait secoué la communauté hospitalière et mettait une nouvelle fois en évidence la souffrance des soignants. 



Six mois plus tard, un rapport de l’inspection du travail, que Marianne s'est procuré, se montre très sévère à l’encontre du centre hospitalier de Châteauroux. « Nous estimons que le non-respect par l’employeur de ses obligations a pu jouer un rôle dans la souffrance mentale ressentie par [Simona] et donc son suicide. De plus, même dans l’hypothèse (peu probable compte tenu des circonstances) où les conditions de  travail de [Simona] n’auraient pas présidé à son geste, il est certain que son état de fatigue physique et mentale a contribué à abolir ou amoindrir ses capacités de discernement et, ainsi, priver [Simona] de sa capacité à sortir de l’impasse », peut-on y lire. Suite à cette enquête, un rapport au procureur de la République local devait être transmis.


CHAM 2014

PROGRAMME

Vendredi 26 septembre
08h30Accueil
09h00IntroductionG. Vallancien, Président, CHAM (FR)
09h05Discussion 1
Repenser le capitalisme sanitaire

J. Le Grand, Professeur de politique sociale, London School of Economics ; Ancien Conseiller de Tony Blair (UK)
J. de Kervasdoué, Economiste de la Santé ; Professeur émérite, CNAM (FR)
Animée par P. Leduc, Médecin ; Journaliste Think Tank Economie Santé, Les Echos (FR)
LES INÉGALITÉS
10h00Débat 1
Citoyens : Comment accéder à l’Open Data ?

MODERATEUR : D. Silber, Présidente, Basil Stratégies, Docteur 2.0 (USA)
L. AlexandrePrésident, DNA Vision ; Co-fondateur, Doctissimo (FR) – A. Flahault, Professeur de santé publique, Université Paris-Descartes (FR) – C. Gruson-Daniel, diplômée de l’ENS Paris et de l’UPMC en neuroscience cognitive et comportementale ; Co-fondatrice, Hack Your PhD (FR) – Th. London, Directeur associé, responsable du pôle Santé France, McKinsey & Company, Inc. (FR)

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Indre Ouverture du centre médico-psychologique

26/09/2014


Le Dr Fabienne Chauvet, Patrick Erdeven, , Jocelyne Evréro et toute l'équipe pluridisciplinaire sont fin prêts pour accueillir les patients dans ces nouveaux locaux, très conviviaux. - Le Dr Fabienne Chauvet, Patrick Erdeven, , Jocelyne Evréro et toute l'équipe pluridisciplinaire sont fin prêts pour accueillir les patients dans ces nouveaux locaux, très conviviaux.Le Dr Fabienne Chauvet, Patrick Erdeven, , Jocelyne Evréro et toute l'équipe pluridisciplinaire sont fin prêts pour accueillir les patients dans ces nouveaux locaux, très conviviaux.
Le Dr Fabienne Chauvet, Patrick Erdeven, , Jocelyne Evréro et toute l'équipe pluridisciplinaire sont fin prêts pour accueillir les patients dans ces nouveaux locaux, très conviviaux.

Le Centre médico-psychologique départemental, projet phare du pôle de psychiatrie, accueillera ses premiers patients lundi, dans l’écoquartier Balsan.
Le secteur psychiatrie n'est plus le parent pauvre de la santé. Dans le département de l'Indre, en tout cas. Dès lundi, le Centre médico-psychologique départemental Pivot accueillera ses premiers patients, dans ses nouveaux locaux de 1.600 m2, situés 44, boulevard de la Valla à Châteauroux.

Journée mondiale Contraception : la France peut mieux faire

26.09.2014

Contraception : la France peut mieux faire - 1 
L’engouement des femmes pour la contraception naturelle et la hausse récente des IVG nécessitent une meilleure information par les professionnels et à l’école.

À l’occasion de la Journée mondiale de la contraception, le baromètre européen* montre que la France « peut mieux faire » pour améliorer son taux de recours à l’IVG et serait à la traîne de l’Allemagne, la Hollande et la Suède pour ce qui concerne la formation de ses professionnels et l’information des femmes. Coordonné par le Dr Elisabeth Aubeny, présidente de l’Association française de la contraception, ce travail a été mené en 2012 par la branche européenne du planning familial. Sur le plan de la formation des professionnels, le baromètre constate une insuffisance des mises à jour des recommandations, faite tous les deux ans en Hollande et seulement en cas de crise en France. En outre, la formation à l’écoute des professionnels, présente en Allemagne Hollande et Suède, est absente en France.

Près d'un tiers des ados français ont déjà pensé au suicide

ELISE GODEAU


Les adolescents français vont-ils mal ? C’est en tout cas la conclusion d’une étude menée par l’Unicef France entre mars et mai 2014, sur plus de 11 000 enfants et adolescents de 6 à 18 ans. Libération a pu se procurer le rapport intitulé «Adolescents en France : le grand malaise», avant qu’il ne soit remis ce mardi à Laurence Rossignol, secrétaire d’Etat à la Famille et à Ségolène Neuville, secrétaire d’Etat aux Personnes handicapées et à la Lutte contre l’exclusion. Plus complète que la première édition de la grande consultation des 6-18 ans réalisée l’an dernier, l’enquête menée en 2014 renseigne sur les difficultés rencontrées par les jeunes en matière d’intégration dans la société. Cent-cinquante questions relatives aux conditions et au cadre de vie, aux relations familiales et amicales et à l’expérience scolaire ont été soumises à des enfants et adolescents résidant partout en France.
Il apparaît que les difficultés rencontrées dans tous ces domaines sont à l’origine d’un mal-être qui touche un nombre croissant de jeunes. Ainsi, en France, plus d’un jeune sur trois (36,3%) peut être considéré comme étant en souffrance psychologique. Un état qui touche davantage les filles (1,71 fois plus que les garçons) et les plus de quinze ans (qui y sont 1,7 fois plus sujets que les moins de douze ans). Plus alarmant, 28% des adolescents (12-18 ans) disent avoir déjà pensé au suicide, et plus d’un sur 10 (11%) déclare avoir déjà tenté de se suicider. Là encore, les filles sont les plus concernées (34,1%, contre 19,5% des garçons).

Montpellier : ce psy qui analyse vos rêves dans un café



 

Samuel Cohen-Salmon, jeune psychothérapeute, descend dans la rue, au contact des gens, pour expliquer tout le sérieux de sa démarche.

"Ce n'est pas du charlatanisme. Je ne suis pas un chaman. On ne fait pas des prières au pied de menhir..." Samuel Cohen-Salmon sait que son métier est prétexte à interprétation. Voire à une certaine méfiance. Psychothérapeute, il s'est spécialisé dans l'analyse des rêves dans une ville qui compte l'une des plus importantes concentrations de psy en France.

Mais pour faire valoir cette spécialité de niche, il a pris le taureau par les cornes. Et a décidé de descendre dans la rue présenter, au cours de café-conférences, le métier qu'il s'est choisi. Car, au départ, ce biologiste ne s'est pas vu faire de la recherche fondamentale toute sa vie et ne présentera jamais sa thèse. Au lieu de cela, il repart sur les bancs de la faculté, Paul-Valéry, passe un master, puis un DU de psychothérapeute. Ce solide bagage universitaire pour faire taire les septiques, conformément aux compétences requises par le décret officiel, depuis 2010, qui encadre désormais la profession.


mardi 23 septembre 2014

Les hospitaliers dénoncent « les attaques en règle de nos professions »

Le Monde.fr Par 
Devant le ministère de la santé, à Paris, le 23 septembre (photo d'illustration).
« Partout nous subissons des attaques en règle de nos professions. Ce n'est pas normal d'être rappelé le soir ou le weekend pour gérer la pénurie de personnel ! Nos services ne sont plus hospitaliers, ils sont maltraitants ! » A la tribune, l'énumération des efforts imposés au secteur de la santé se succèdent : suppression de RTT, non-remplacement des congés maternité ou arrêts maladie, gel des salaires, urgences saturées, conditions d'accueil et de soin des patients dégradées…
Un peu partout en France, plus de 100 établissements hospitaliers ont participé à la manifestation qui se tenait devant le ministère de la santé mardi 23 septembre, sous la bannière d'un nouveau mouvement baptisé « Convergence des hôpitaux en lutte contre “l'hôstérité” ».
« Tu ne penses qu'aux sous, on ne pense qu'aux soins », peut-on lire sur les dossards blancs. De Bordeaux, Toulouse, Lille, Rennes, du Jura ou de la région parisienne, plus de 1 000 infirmières, psychologues, personnel technique ou administratif se sont mobilisés. « Ce n'est pas qu'on veuille des RTT à tout prix, de toute façon le fric pour partir en vacances on ne l'a pas…, lâche une psychologue de la maison d'arrêt de Fresnes (Val-de-Marne), qui préfère rester anonyme. Mais on a besoin de temps de repos, surtout en psychiatrie. Si on nous les retire, on va devenir dingues ! »

Deux sénatrices veulent réformer la protection de l'enfance

Le Monde.fr Par 
Deux sénatrices ont présenté, mardi 23 septembre, une proposition de loi pour pallier les insuffisances du dispositif de protection de l'enfance (photo d'illustration).
Disparités territoriales, insuffisance dans la formation des professionnels, repérage tardif des enfants en danger... Les sénatrices Michelle Meunier (PS, Loire-Atlantique) et Muguette Dini (UDI, Rhône) avaient repéré les insuffisances du dispositif de protection de l'enfance dans un rapport publié en juin. Elles ont présenté, mardi 23 septembre, une proposition de loi de 23 articles qui en tire les conclusions.
« L'idée que la famille est naturellement bonne et qu'il faut à tout prix maintenir ces liens familiaux persiste dans les esprits, note Muguette Dini. Pour nous, ce n'est pas forcément la bonne solution. » « Nous voulons rééquilibrer cette loi en la centrant davantage sur l'enfant », ajoute Michelle Meunier.

lundi 22 septembre 2014

Niki de Saint Phalle, les armes à fond

EDOUARD LAUNET

«Maintenant, il faut des armes», se dit-on en quittant la rétrospective Niki de Saint Phalle au Grand Palais. Pas seulement parce que la phrase d’Auguste Blanqui reste d’une certaine actualité, mais aussi parce qu’il aurait été plaisant de voir une ou deux carabines dans l’exposition. Les tirs-happenings de Niki de Saint Phalle sont probablement ce que l’artiste a légué de plus saillant à l’histoire de l’art. Or, dans ce mode d’expression, l’origine des balles était au moins aussi importante que leur destination. Elles jaillissaient d’une envie de violence, mais aussi d’une arme, composante à part entière de l’œuvre.

Consommation de médicaments : une étude pointe les disparités régionales

lequotidiendumedecin.fr
22/09/2014

Selon une étude d’IMS Health, la consommation par habitant de médicaments en France varie fortement d’une région à l’autre. En Ile-de-France, la consommation serait de 11 % inférieure à la moyenne nationale, et dans le Limousin de 21 % supérieure. En valeur, les résultats sont parfois inverses. L’Ile-de-France se situe à 11 % au-dessus de la moyenne nationale, et le Limousin à 9 % en dessous.
« Plus on consomme de médicaments, moins les produits consommés sont chers », explique IMS. L’étude met également en évidence le fait que le niveau de vie moyen d’une région est inversement proportionnel à la consommation de médicaments. « Plus il est élevé, et plus la consommation est basse », assure IMS.
L’entreprise prévient que « la densité médicale n’est pas un facteur explicatif des différences de volume de consommation, contrairement à une idée répandue ».

L’observatoire du devenir maman : (en)quête de maternité

Accueil 
19 sept. 2014 - 
Cette étude, réalisée pour le Laboratoires Gallia, a pour ambition de mieux comprendre les mères et leur vision du devenir maman. Menée en étroite collaboration avec des experts (sage-femme, pédopsychiatre, psychologue), elle décrypte les besoins et préoccupations des mamans et futures mamans et rend compte du soutien et de l’accompagnement dont elles ont besoin au quotidien. Le devenir maman est aussi abordé sous l’angle de la création du lien maman-bébé notamment au travers de l’alimentation.

Plus d’un ado sur trois est en souffrance

ELISE GODEAU
Rapport. Harcèlement, problèmes familiaux… L’Unicef pointe les facteurs de détresse psychologique des jeunes.
Les adolescents français vont-ils mal ? C’est en tout cas la conclusion d’une étude menée par l’Unicef France entre mars et mai, sur plus de 11 000 enfants et adolescents, de 6 à 18 ans. Libérations’est procuré le rapport intitulé Adolescents en France : le grand malaise, avant qu’il ne soit remis ce mardi à Laurence Rossignol, secrétaire d’Etat à la Famille, et Ségolène Neuville, secrétaire d’Etat aux Personnes handicapées et à la Lutte contre l’exclusion.
Plus complète que la première édition de la consultation des 6-18 ans réalisée l’an dernier, l’enquête menée renseigne sur les difficultés rencontrées par les jeunes en matière d’intégration dans la société. Des questions relatives aux conditions et au cadre de vie, aux relations familiales, amicales et à l’expérience scolaire ont été soumises à des enfants et adolescents résidant partout en France.

«Le jeune doit être confronté plus rapidement à la justice»

SONYA FAURE

La droite prépare déjà ses banderoles et ses slogans. La réforme de la justice des mineurs devrait être «le» gros dossier justice de l’année. Elle sera débattue au Parlement au premier semestre 2015, si on en croit le ministère. «Ça risque d’être encore pire que pour la réforme pénale»,confiait récemment Christiane Taubira à un conseiller. A peine nommée au ministère de la Justice, la ministre se faisait en effet déjà étriller par la droite pour son angélisme supposé face à la délinquance des enfants. Trop souvent instrumentalisé, le sujet vaut pourtant plus qu’un débat dogmatique. Pendant plus de vingt ans, Catherine Sultan a été une juge des enfants engagée. Elle a été nommée à la tête de la direction de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) voilà un an par la garde des Sceaux. A ce poste, elle est chargée de préparer la refonte de l’ordonnance de 1945, qu’elle présente à Libération. Et en profite pour rappeler que deux tiers des mineurs délinquants ne récidivent pas «dans les six ans qui suivent» et que les enfants de moins de 13 ans ne sont «que 4%» à commettre des délits.
A quoi ressemble-t-elle, la délinquance des mineurs d’aujourd’hui ? A-t-elle explosé ? Les enfants sont-ils de plus en plus durs, de plus en plus jeunes ?
La part des jeunes dans la délinquance générale est stable depuis des années : les mineurs représentent 18% des personnes interpellées par la police ou la gendarmerie, alors qu’ils composent le quart de la population française. Les crimes commis par des jeunes restent heureusement exceptionnels. Et les âges des mineurs délinquants sont stables depuis 1989 : la majorité des mineurs délinquants ont entre 15 et 17 ans. Les moins de 13 ans ne représentent que 4% des auteurs de délits. Bref, pas besoin de tenir un discours alarmiste pour s’attaquer sérieusement au problème. Ce qui a changé, c’est que la société a beaucoup d’attentes envers la justice. Qui y répond, d’ailleurs : le taux de réponse pénale aux actes de délinquance des mineurs est de 93,5%. Les tribunaux pour enfants ne sont pas laxistes : en 2012, 61% des peines prononcées comportaient de l’emprisonnement, ferme ou avec sursis, contre 52% en 2010. La société a énormément changé depuis 1945, la délinquance des jeunes a évolué avec elle - les ados violents ne viennent pas de nulle part. Mais ce qui reste intemporel, c’est que la société a toujours besoin de ces enfants, même les plus difficiles. Comme le dit l’ordonnance de 1945, «la France n’est pas assez riche d’enfants pour qu’elle ait le droit de négliger tout ce qui peut en faire des êtres sains».

dimanche 21 septembre 2014

L'employeur peut-il licencier un salarié malade ?

LE MONDE 
Licencier un salarié malade peut se révéler in fine très coûteux pour l'employeur (Code du travail Dalloz).
L'absence pour maladie du salarié, dûment justifiée par un certificat médical, conduit à la suspension du contrat de travail pendant laquelle il n'y a pas de rémunération, sauf si le salarié bénéficie d'un «maintien de salaire» par la convention collective de son entreprise ou par la loi s'il a plus d'un an d'ancienneté. Le contrat de travail reprend dès la fin de l'arrêt de travail.
Selon le code du travail, il est formellement interdit de licencier un salarié en raison de son état de santé. Un tel licenciement est discriminatoire et encourt la nullité. Le salarié malade est fortement protégé.
Toutefois, le licenciement est admis si la longueur ou la répétition des absences pour maladie non professionnelle perturbe le fonctionnement ou l'organisation de l'entreprise. L'employeur ne doit pas avoir manqué à son obligation de sécurité envers le salarié et être à l'origine de l'arrêt maladie, par une surcharge de travail ou un harcèlement. Il est aussi obligé de remplacer définitivement le malade par un contrat à durée indéterminée et dans un délai « raisonnable ».
En cas de contentieux, la charge de la preuve incombe à l'employeur. La désorganisation sera plus facile à démontrer si le salarié est cadre, s'il a des compétences particulières ou une formation spécifique et que son remplacement temporaire est plus délicat. Une entreprise de petite taille peut invoquer plus aisément qu'un grand groupe la perturbation de son fonctionnement occasionnée par l'absentéisme.

Douleur chronique : la recherche mise à mal

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | Par 
Séance de stimulation magnétique transcrânienne à l'hôpital Ambroise-Paré de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), le 16 septembre 2014.
Dans une petite pièce de l’hôpital Ambroise-Paré, à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), un monsieur dodeline. Il a une barbe poivre et sel, des cernes et un turban bleu autour du crâne. « Faites attention à bien rester dans la zone », insiste l’ingénieure de recherche chargée de l’étude, Frédérique Poindessous-Jazat. Alors l’homme s’applique. Il plisse les yeux et bouge la tête pour positionner correctement son cerveau, dont il voit une représentation tridimensionnelle sur un écran de contrôle.
« Parfait », encourage l’infirmière, pendant que Mme Poindessous-Jazat explique : « Voici un stimulateur magnétique transcrânien. Cet appareil est unique en France car il est équipé d’un bras robotisé capable de déplacer une bobine de 8,5 kilos et ainsi d’envoyer des impulsions magnétiques dans des zones très précises du cerveau. » Il est la clé de voûte d’un test inédit visant à évaluer, une fois pour toutes, l’efficacité d’une approche non pharmacologique pour soulager certaines formes de douleurs chroniques.
C’est en 1991 que ce champ de recherche s’ouvre, d’abord avec une approche électrique. Le Japonais Tamiji Tsubokawa, de l’école de médecine de Tokyo, propose alors d’implanter des électrodes dans le cerveau pour soulager certains patients atteints de douleurs chroniques et résistant à toute autre forme de traitement. Dans certains cas efficace, cette technique est toutefois très invasive, d’où l’idée d’utiliser plutôt une stimulation magnétique transcrânienne qui « permet de moduler l’activité de certaines régions cérébrales tout en restant à distance, explique Emmanuel Poulet, psychiatre aux Hospices civils de Lyon. On l’utilise d’ailleurs pour soigner la dépression depuis 1993 ».

Ces «jeunes» égarés dans la maladie d’Alzheimer

22 SEPTEMBRE 2014 
Ils (ou elles) sont jeunes. Ils ont moins de 60 ans, et sont atteints de la maladie d’Alzheimer ou d’une maladie apparentée. En France, ce sont près de 20 000 personnes qui sont concernées. Quand cela arrive, on ne voit rien, on ne comprend rien, et nul ne pense à cette maladie. On tâtonne, on hésite. Pire, on stigmatise. La maladie d’Alzheimer étant classée par tous comme une maladie des vieux, les premiers signes manifestés par ces hommes et ces femmes sont attribués à des troubles psychologiques ou à des pathologies psychiatriques. On les prend pour des fous. Et cela peut durer des années. «Le diagnostic tardif et l’errance diagnostique constituent deux caractéristiques du parcours des personnes malades jeunes», lâchent les experts qui viennent de publier une enquête sur ces moins de 60 ans (1).

MyHospiFriends : le réseau social à l'hôpital

CAMILLE GÉVAUDAN

Pourquoi ne l’ont-ils pas appelé «Mes hôpitamis» ou même «Résôpital» ? On aurait ainsi mieux compris le principe de ce nouveau réseau social,MyHospiFriends, pourtant made in France. Après plusieurs mois de développement, il ouvre officiellement ce lundi auprès des patients des quatre Hôpitaux Universitaires de l’Est Parisien : Saint Antoine, Armand Trousseau, Rothschild et Tenon.

Assurance maladie : les Suisses lorgneraient-ils vers le modèle français ?

22.09.2014

L’assurance maladie va-t-elle essaimer en Suisse ? C’est en tout cas le sens d’un projet soumis au vote de la population helvétique, dimanche prochain. Suggérée par la gauche, la proposition prévoit la création d’une caisse d’assurance maladie d’État, un peu sur le modèle français, entraînant une reconfiguration du système basé sur des assurances privées. Actuellement, tout résident suisse, y compris étranger, doit s’assurer pour les soins médicaux de base, auprès de l’une des 61 caisses maladies. Individuelles et indépendantes des revenus, les cotisations varient en fonction de l’âge, de la région du domicile, de la caisse maladie choisie… Elles peuvent toutefois être allégées moyennant une limitation du choix du médecin ou une franchise élevée.

Gérontopsychiatrie : chronique d’un essor annoncé

19/09/2014

« À l’instar de la psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent, il est apparu qu’il existait des spécificités cliniques, psychopathologiques, et par la suite de prise en charge, de traitement et d’évolution, liées à l’âge » explique le Dr Cécile Hanon (coordinatrice d’un ouvrage collectif sur la psychiatrie du sujet âgé)[1]. Schématiquement, le champ de la gérontopsychiatrie concerne à la fois les « pathologies psychiatriques évoluant avec l’avancée en âge » (à peu près tout le spectre de la nosographie habituelle !) et celles «apparaissant plus tardivement » (comme les aspects psychiatriques des troubles d’involution cognitive). Mais comment définir objectivement le vieillissement, critère inhérent à cette sub-spécialité ?

Société: de plus en plus de femmes suivent des psychothérapies

Femina.ch - Le site des femmes romandes SUISSE 
Nicolas Poinsot
Les demandes de thérapies ne cessent de grimper. Une ascension essentiellement boostée par les femmes. Mais qu’espèrent-elles trouver dans un cabinet de psy ? La paix ?

Déposer sa vie intérieure sur une lame et laisser un inconnu la scruter au microscope. Ouvrir son passé comme une série de poupées russes… La visite chez un psy équivaut souvent à une mise à nu. Et pourtant, elle n’a jamais été aussi populaire, avec 3 millions de consultations enregistrées pour la Suisse en 2012. Les acteurs de ce record? Plutôt les actrices. «De plus en plus de gens, en effet, vont voir un thérapeute, mais il y a une réalité que l’on ne peut nier, c’est que ce sont majoritairement des femmes», assène le psychologue valaisan Alain Valterio. Quoi, l’exploration du moi profond aurait un sexe?

Difficile de ne pas abonder dans ce sens en parcourant la récente étude commandée par la Fédération suisse des psychologues (FSP), qui dessine un état des lieux du divan dans notre pays. On y apprend ainsi que parmi les bénéficiaires de l’assurance complémentaire «Psychothérapie», les patientes sont deux fois plus nombreuses que leurs homologues masculins. Et l’écart s’accentue avec l’âge. Après 65 ans, elles s’avèrent même trois fois plus représentées. Tout aussi éloquent, le public des magazines consacrés à la psychologie ne cesse de gonfler depuis les années 90, comptant à l’heure actuelle plus de 70% de lectrices. Drôle de coïncidence.