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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

jeudi 11 septembre 2014

Un avant-goût de télépathie grâce à la stimulation magnétique transcrânienne

13/09/2014

Télépathie : « transmission de pensée d’une personne à une autre en dehors de toute communication par les voies sensorielles », selon le dictionnaire Larousse. L’expérience menée au printemps dernier par des chercheurs américains (Harvard Medical School), espagnols (université deBarcelone) et français (société Axilum Robotics) s’en rapproche plus que jamais.
Pour la première fois, ils sont parvenus à communiquer de cerveau à cerveau, sans utiliser les cinq sens, un message codé en binaire entre deux individus séparés par des centaines de kilomètres (l’un en Inde, l’autre à Strasbourg). Leurs travaux, menés sur deux ans, ont été publiés le 14 août dans la revue PLOS ONE.
Les chercheurs ont eu recours à une interface cerveau-machine classique pour « lire » la pensée de l’émetteur. Un casque d’électrodes mesure l'activité électrique de ses neurones lorsqu'il se concentre sur des actions à réaliser (bouger les mains, les pieds). Ces ordres cérébraux sont associés à un code binaire  (0 ou 1) par un ordinateur. Lors de l'expérience, le sujet devait penser « bouger la main » pour émettre un 1, bouger le pied pour un 0. En répétant ce processus, il pouvait produire une séquence binaire (140 bits au total) correspondant au message à transmettre (les mots « ciao » et « hola »). Il était ensuite expédié par courrier électronique à Strasbourg.
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Source : PLOS ONE

Médecine des comportements et prescription verte

Paris, le samedi 13 septembre 2014 – « Est-ce que vous mangez entre les repas ? ». « Il faudrait vous arrêter de fumer ». « Pensez à marcher un peu plus ». Face aux patients présentant manifestement des comportements évitables grevant leur espérance de vie, les recommandations des praticiens se limitent le plus souvent à ces petites phrases lénifiantes, à l’exception de cas marqués (obésité morbide, dépendance à l’alcool) face auxquels une véritable « prescription » est mise en œuvre. Manque de temps, désillusion quant à l’efficacité d’une telle démarche, réserve face à des méthodes qui n’auraient pas été validées scientifiquement, primauté accordée à la prise en charge médicamenteuse et thérapeutique, absence de reconnaissance financière et méconnaissance des techniques « relationnelles » qui permettraient aux mots d’avoir une réelle influence sur les « mauvaises habitudes » sont autant de raisons qui dissuadent les praticiens de se lancer dans ce que le professeur Patrice Couzigou, hépatogastroentérologue nomme la « médecine des comportements ». Pourtant, les promesses de cette dernière sont bien réelles tant pour les patients que pour la relation médecin malade ou encore l’aura de la médecine générale, victime d’une importante crise de vocation. Telle est tout au moins l’opinion enthousiaste de ce praticien qui évoque pour nous les freins à la médecine des comportements et ses enjeux et qui nous propose un mode d’emploi de la « Prescription verte ». Une vision peut-être un peu utopique mais qui se propose de « réenchanter » les soins. Une perspective pas si négligeable par les temps qui courent.
Par le Professeur Patrice Couzigou (Hépatogastroentérologue )*
Plus de la moitié des causes de mortalité dites évitables (avant 65 ans) sont d’origine comportementale : tabagisme y compris passif, consommation excessive d’alcool, surpoids et obésité, inactivité physique et sédentarité. La maitrise de ces quatre facteurs de risque accroit l’espérance de vie, souvent de plus de 10 ans (1,2) ! Et pourtant, les médecins ne se sentent pas vraiment impliqués : en consultation le seul repérage de ces quatre facteurs de risque est loin d’être pratiqué de manière systématique, sans parler de leur prise en charge. Les personnes malades (ainsi que la population générale et souvent les soignants) considèrent qu’il s’agit de simple prévention… sans réaliser vraiment  que la maitrise dite préventive de ces facteurs augmente souvent davantage l’espérance de vie que des traitements médicamenteux. Et, en  France, la dépendance médicamenteuse reste très forte, l’obésité technologique s’accroit. L’écologie interne devrait pourtant se développer, au même titre que l’écologie externe !

Amour et…antidépresseurs

03/09/2014


Depuis plusieurs années, l’usage des antidépresseurs (et en particulier celui des inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine, ISRS) a augmenté, au point qu’ils représentent désormais « l’un des types de médicaments les plus prescrits » rappellent les auteurs d’une étude réalisée à l’Université de Pise (Italie) sur l’impact possible des antidépresseurs en matière de relations amoureuses.
Portant sur 192 patients ambulatoires déprimés (123 femmes et 69 hommes) âgés en moyenne de 41,2 ans (± 10,2 ans) et souffrant d’une dépression « légère ou modérée » selon les critères du DSM-IV révisé, cette étude explore les « changements éventuels de certaines caractéristiques des relations amoureuses » chez des sujets traités sur une longue durée (six mois ou plus) par un médicament antidépresseur (soit un ISRS, soit un tricyclique). Cette évaluation est réalisée au moyen d’un test conçu précisément à cet effet (le questionnaire « Sexe, Attachement et Amour »).
Les auteurs observent que les ISRS ont un « impact négatif significatif sur les sentiments d’amour et d’attachement au partenaire. » Ce constat concerne surtout les hommes qui disent ressentir moins de crainte qu’auparavant à l’idée de perdre leur partenaire et moins disposés à rechercher son soutien, à lui faire confiance, à échanger des idées et des sentiments…alors que les femmes sous antidépresseur tricyclique « se plaignent davantage d’effets latéraux sur leur sexualité » (dans le sens d’une « baisse d’intérêt » à ce propos). Ces effets indésirables du traitement antidépresseur sur l’amour semblent dépendre de la durée de la relation amoureuse ou sexuelle : ils sont plus marqués en cas de relation récente (<12 alors="" an="" ancienne="" moins="" mois="" p="" para="" plus="" qu="" relation="" sensible.="" t="" un="" une="">
 Ces données suggèrent une « interaction significative » entre le traitement contre la dépression et la vie amoureuse et sexuelle. Mais, précisent les auteurs, si ces résultats confirment « l’effet des antidépresseurs sur certaines composantes des relations amoureuses », l’étude de cette incidence doit être approfondie dans des recherches complémentaires. On peut aussi s’interroger sur la part du phénomène réellement imputable à un effet indésirable du traitement antidépresseur, et celle liée aux conséquences propres de la dépression sur la libido et la vie psychique, lesquelles motivent précisément la prescription de ce traitement antidépresseur.
Dr Alain Cohen


RÉFÉRENCES
Marazziti D et coll.: Dimorphic changes of some features of loving relationships during long-term use of antidepressants in depressed outpatients. J Affect Disord. 2014; 166: 151–155.

« Les applications de la réalité virtuelle en psychiatrie légale »

QUEBEC 11 sept. 2014

« Les applications de la réalité virtuelle en psychiatrie légale »

C’est avec grand plaisir que nous vous invitons à assister, dans le cadre des Relais scientifiques de l’Hôpital Rivière-des-Prairies, à la conférence intitulée :
« Les applications de la réalité virtuelle en psychiatrie légale»
Conférenciers :
Patrice Renaud, PhD, Psychologue et Tarik Boukhalfi, Ing.
Cette présentation portera sur les applications de la réalité virtuelle en psychiatrie légale. Les conférenciers présenteront les activités de recherche du laboratoire Applications de la réalité virtuelle en psychiatrie légale (ARViPL), de même que les différentes méthodologies et technologies y étant utilisées.

mercredi 10 septembre 2014

Hélène Erlingsen-Creste (2014) : L'abîme carcéral

Une femme au sein des commissions disciplinaires 
 
Saviez-vous qu’il existe, dans chaque prison, une pièce où l’on sanctionne les détenus qui commettent des fautes pendant leur incarcération ?
Les commissions de discipline, où siègent surveillants et directeurs de la pénitentiaire, en présence d’avocats, sont le dernier bastion encore inconnu du grand public.
Depuis 2011, un « citoyen-assesseur », issu de la société civile, y participe et, pour la première fois, l’un d’eux témoigne.
Hélène Erlingsen-Creste nous raconte comment les détenus se défendent, tout en parlant de leur quotidien.

" Infirmier soignant un blessé allemand, reconnaissance boche "

1914-1918
Carte postale de propagande alliée représentant un infirmier soignant un officier allemand qui le tue ensuite. 


LES ENFANTS DE LA ROSE VERTE

Un document sur le traitement des enfants et des adolescents autistes.

Qui soigne-t-on, que soigne-t-on, comment ça soigne ? Comment communique-t-on avec des enfants qui ne parlent pas ou peu, qui semblent indifférents à la relation humaine quelle qu'elle soit ? Comment l’enfant autiste peut-il sortir de sa bulle ? Comment les parents vivent-ils la souffrance de leur enfant et la thérapie au long cours dont il bénéficie ? 

Dans un hôpital de jour d’un secteur de pédopsychiatrie, nous avons filmé librement les enfants et leurs soignants dans leurs activités thérapeutiques et éducatives, ainsi que des parents.

Sortie nationale le mercredi 24 septembre 2014 :
Au Cinéma La Clef, 34 rue Daubenton à Paris (75005).
Projection de presse le jeudi 4 septembre 2014, à 10h30 au Cinéma Le Lincoln, 14 rue Lincoln à Paris (75008).
Merci de demander votre invitation auprès de 
François Vila, attaché de presse,
au 01 43 96 04 04 / 06 08 78 68 10 ou à l'adresse francoisvila@aol.com
Ou télécharger le carton d'invitation ICI.


LA CLINIQUE DU DOCTEUR BLANCHE

vendredi 12 septembre à 20h50 (93 min)

 Rediffusion vendredi 26.09 à 3h10
Au milieu du XIXe siècle, Émile Blanche, aliéniste comme son père, prend sa succession et s’essaie à de nouvelles méthodes... Un téléfilm inspiré, porté par ses acteurs (de Stanley Weber à Grégoire Leprince-Ringuet, en passant par Serge Riaboukine et Bruno Lochet), qui restitue les débats de la psychiatrie de l’époque.

LE MAL DE VIVRE

vendredi 12 septembre à 23h20 (54 min)

 Rediffusion mercredi 24.09 à 2h35
Comment faire face au suicide d’un proche, ou à sa propre volonté de mourir ? Souvent lié à des états dépressifs ou à des troubles psychiques, ce profond et intime mal de vivre demeure difficile à endiguer. Un documentaire qui aborde avec pudeur un sujet encore largement tabou.

mardi 9 septembre 2014

L’appli de l’infirmier

Nouvelle génération d’application : 3 fonctions pour exploiter et personnaliser votre application... 1. Consulter – 2. Créer – 3. Exporter/réceptionner
Loïc CADIOU | Laurent FACON | al.


Prix de lancement jusqu’au 31 octobre 2014 : 7,99 € au lieu de 14,99 €
Nouvelle génération d’application : 3 fonctions
pour exploiter et personnaliser votre application
1. Consulter – 2. Créer – 3. Exporter/réceptionner

« L’appli de l’infirmier » est destinée aux étudiants en soins infirmiers (ESI) et aux infirmiers diplômés d’État (IDE). En cours, en stage, en ville, en clinique ou à l’hôpital (pré et intrahospitalier), « L’appli de l’infirmier » organisée en 3 rubriques liées (Items A-Z, outils, AFGSU) propose un accès rapide et simple aux informations utiles et indispensables liées aux activités de l’infirmier au quotidien (médicaments, anglais/français, alimentations, scores, échelles, douleurs, réparations aux examens, valeurs biologique, calculs de doses et de débit)…
En plus du mode de consultation traditionnelle, cette nouvelle génération d’application permet la création de fiches automatiquement hiérarchisées et aussi, l’exportation et/ou la réception de fiches vers et/ou venant d’autres utilisateurs.

1. La consultation en 3 rubriques (hors connexion)
La rubrique « Items A-Z » organisée par ordre alphabétique présente 60 fiches enrichies de tableaux et de photos. Liste non exhaustive de la rubrique :

lundi 8 septembre 2014

Maladie d'Alzheimer : entretien avec l'infirmier coordinateur d'A Spannata à Ajaccio

08/09/2014

(Michaël Andreani - Alta Frequenza) - Nouvel éclairage sur l’association A Spannata, et plus particulièrement sur l’UADJ, l’Unité d’Accueil de Jour qui porte le même nom. Celle-ci, située dans les locaux de l’ADMR à Ajaccio, reçoit des personnes touchées par la maladie d’Alzheimer et autres maladies apparentées. Cette structure, financée par le Conseil Général et l’Agence Régionale de Santé, dispense à ses bénéficiaires des activités thérapeutiques non médicamenteuses afin de maintenir au mieux les possibilités cognitives de ces derniers. Une unité qui vient également en aide aux aidants et aux familles, qui peuvent trouver ainsi une épaule sur laquelle se reposer.
Après la présidente d’A Spannata, écoutez l’infirmier coordinateur Bernard Di Scala.

Autonomie : Touraine mise sur le maintien à domicile, lors d’une visite d’un foyer logement

 08/09/2014

Alors que doit démarrer mardi 9 septembre l’examen du projet de loi sur l’autonomie à l’Assemblée nationale, la ministre de la Santé Marisol Touraine a visité ce lundi le foyer-logement pour personnes âgées du Clos Lamotte, au Pré Saint Gervais (Seine-Saint-Denis).
Ce foyer, créé en 1976 initialement pour offrir un cadre de vie proche de Paris aux jeunes retraités, représente aujourd’hui un modèle d’adaptation de la société et de l’habitat au vieillissement : 73 logements disponibles à la location, des possibilités de restauration et d’animation, et des jeunes médecins disponibles 24h/24.

L’Italie autorise la production du cannabis à des fins thérapeutiques

 08/09/2014
Crédit photo : AFP
L’adoption la semaine dernière d’un dispositif gouvernemental autorisant la culture du cannabis à des fins thérapeutiques, a brisé un tabou qui pénalisait les patients et plombait les comptes de la sécurité sociale italienne.
« Il ne s’agit pas de libéraliser la marijuana mais de faire preuve d’ouverture d’un point de vue pharmacologique et médical », a toutefois souligné la ministre de la Santé, Beatrice Lorenzin. Selon l’accord peaufiné à la fin de l’été par les ministères de la Défense et de la Santé, seule l’armée pourra cultiver la marijuana et dans des conditions particulières.

Amour, gloire et bétadine - Plus près de toi...

05.09.14

L'infirmier Morisot, notre San Antonio en blouse blanche, démarre la rentrée en pleine forme si l'on en croit la nouvelle chronique qu'il nous propose aujourd'hui. Cette nouvelle histoire, désopilante malgré le contexte - et néanmoins vraie - aux allures de veille funèbre à la mode Sister's Band Orchestra devrait stimuler vos zygomatiques... et vos abdominaux...  Quoi de mieux pour commencer la semaine !

L’obsolescence programmée est un fléau qui ne touche pas seulement le monde fragile de l’électroménager, il nous concerne tous également. Mais contrairement à un bête réfrigérateur, les homo-sapiens ne sont pas égaux devant la mise au rebut ; il y a en effet différentes manières de dégager la piste et certaines sont plus conviviales que d’autres…     
Nous sommes bien d’accord, un couvent n’est pas une école de sumos. Les modes de vie sont d’ailleurs bien différents d’un endroit à l’autre, les habitudes alimentaires monastiques, par exemple, n’incitant pas vraiment à la boulimie. Cela dit, certaines religieuses appliquent parfois les consignes de frugalité avec un zèle un peu excessif. En tout cas, c’est ce que nous constatons aujourd’hui en accueillant une sœur qui débarque aux urgences sans crier gare. La pauvre ne devait en effet pas trop s’exciter sur la fourchette ; grasse comme un vélo, elle paraît minuscule sur le brancard. Mais comme dit le gars qui rentre du boulot (en avance) et découvre son meilleur copain (à poil) dans le placard de la chambre, tout s’explique : avec la sonde de gavage qui dépasse de son nez, elle n’allait sûrement plus au réfectoire depuis belle lurette. Car il y a des lurettes plus ou moins belles, et celle-là est magnifique.   
La pauvre ne devait en effet pas trop s’exciter sur la fourchette ; grasse comme un vélo, elle paraît minuscule sur le brancard
Bref, la pauvre femme (en phase terminale de cancer) est dans un triste état. Petite anecdote recueillie en faisant son entrée, j’apprends qu’elle doit fêter ses 50 ans de vie religieuse à l’automne prochain.  Comme dirait l’autre, c’est pas gagné… Un demi-siècle en CDI, à notre époque où le marché du travail ressemble à un parcours du combattant tracé sur un champ de mines, je m’incline en silence devant tous ces trimestres de cotisation. Mais pas trop longtemps non plus, car la rupture de contrat paraît imminente. Je suis d’ailleurs étonné que cette échéance se passe chez nous et non pas à la maison. D’habitude, dans son cas, les fins de vie professionnelle se passent à domicile, au monastère. Mais la petite sœur est vraiment trop mal, elle gémit et dérouille à chaque inspiration. Nous faisons donc le nécessaire pour la soulager. En comptant ses narines - et en faisant l’inventaire de celles disponibles - j’en trouve une pour y installer une sonde à oxygène. De son côté, Annie pose la perfusion et les cocktails destinés à arroser sa fin de carrière.
Ses copines, serrées dans un coin de la salle, nous regardent en récitant le chapelet. Choc des cultures. D’abord silencieuse, la prière monte d’un cran et vient bientôt s’échouer dans nos conduits auditifs... Moment de flottement, car cette ambiance particulière nous change de notre fond sonore habituel où les cantiques se font entendre aussi fréquemment que le requiem de Mozart dans un salon de massage thaïlandais.  
Un demi-siècle en CDI, à notre époque où le marché du travail ressemble à un parcours du combattant tracé sur un champ de mines, je m’incline en silence devant tous ces trimestres de cotisation
Lorsque nous quittons la pièce, l’assemblée - qui semble gagner en confiance - monte la sono et entonne « Mon âme a soif de toi », titre incontournable lorsqu’on atteint sa date de péremption. Moi qui suis un farouche défenseur d’une laïcité intransigeante, j’esquisse pourtant le début de commencement d’un sourire en me disant que - après tout - ce début de mutation chez Saint-Pierre ressemble finalement à quelque chose.      
En attendant, nous apercevons dans le couloir un de nos collègues, Emmanuel, militant syndical depuis sa première communion, date à laquelle le brave garçon a remanié en profondeur sa vision du monde… Manu qui marche tranquillement croise soudain sœur Marie-Thérèse de l’Incarnation qui trottine pour rattraper son retard au concert. Deux mondes se frôlent, dans un silence assourdissant… Nous rejoignons notre petit camarade à l’office, trop content de bouffer du curé. Il se verse un café en rigolant : on en apprend chaque jour ; je savais pas que Batman avait une frangine... Il a également un frère : je vois un homme, habillé tout en noir, à l’accueil. C’est un prêtre, qui se présente avec un grand sourire et une extrême-onction. Bonjour, je viens pour la sœur qui a été amenée chez vous… on m’a demandé de lui apporter le sacrement des malades…

Des objets pour nous influencer ? Faut-il croire que les objets connectés seront nos nouveaux gourous ?

Par  le 08/09/14 

PSFK livre une intéressante discussion avec Maria Bezaitis (@mariabz), chercheuse en expérience utilisateurs au laboratoire d’ethnographie d’Intel, sur l’avenir de l’internet des objets et sur comment ces objets vont créer de nouveaux types d’engagement pour les utilisateurs. Elle esquisse la fusion entre l’internet des capteurs et le nudge, ce “coup de pouce” cher à l’économie comportementale, et explique comment l’internet des capteurs va nous aider à adopter des comportements positifs…

Le design de la rétroaction

Tout le problème, estime la chercheuse, est de trouver le bon équilibre dans la conception de la rétroaction personnalisée que produisent les objets sur le comportement des gens. Les capteurs dans les objets changent leur nature en leur permettant de devenir sociaux, mais “les objets deviennent nôtres seulement quand nous savons comment exercer un contrôle sur eux”. Cela signifie que les “gens attendent de leurs interactions avec ces technologies d’être claires et transparentes. Si un système partage de l’information ou recommande quelque chose, les gens veulent comprendre comment il en est venu à cette conclusion”, explique la chercheuse en soulignant le danger de systèmes trop automatisés.
Les utilisateurs ont besoin de savoir comment les systèmes savent ce qu’ils savent, pourquoi ils proposent ce qu’ils nous proposent, comment ils utilisent nos données pour y parvenir, quelles données les aident à arriver à ces conclusions… “Pensez à la façon dont les gens interagissent avec d’autres personnes”, souligne Bezaitis. “Quand nous acceptons une rétroaction ou des conseils de nos pairs, nous avons une certaine compréhension de ce qui les motive à travailler la direction qu’ils nous donnent. Nous faisons confiance dans ce que nos pairs ont à nous dire, ou pas, en partie parce que nous comprenons comment leurs préjugés, leurs processus de pensée, leur vision du monde les influence.”

Les limites des objets gourous

bossy

Des objets pour nous influencer ? Faut-il croire que les objets connectés seront nos nouveaux gourous ? C’est ce que suggère Bossy, un prototype imaginé par le designer Lucas Neumann qui consiste en un dispositif semblable à un presse-papier que l’on pose sur son bureau et qui vous aide à réaliser vos objectifs quotidien en se connectant à vos applications en ligne et en générant des messages ou des rappels pour tenir vos résolutions. Autre exemple avec l’iBag développé par une société de crédit australienne, un sac à main qui se ferme quand vous êtes à proximité de vos magasins préférés et que votre compte bancaire est à découvert.

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Bienvenue donc aux objets qui vont surveiller nos comportements. C’est ce qu’Intel et PSFK dans un récent rapport appellent “le web du monde réel”. Reste à prendre garde à ses limites. Pavlokest un bracelet connecté imaginé par un développeur Maneesh Sethi qui délivre un choc électrique si vous ne faites pas ce que vous aviez prévu.