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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

dimanche 15 juin 2014

Dormir ? Quand vous serez morts !

LE MONDE DES LIVRES | 
Par 
La sieste.
Il est des livres qui semblent avoir été écrits pour les nuits sans sommeil. Dans celui-ci, Jonathan Crary – un brillant professeur de théorie et d’histoire de l’art moderne de l’Université Columbia à New York — déambule pas à pas, avec un style qui force l’admiration, de la technique à la littérature, du théâtre à la critique sociale, du cinéma à l’économie. A la recherche… du sommeil ou, pour le dire dans le style qui est le sien, des traces de sa « dévastation » dans ce qui est devenu, sous l’impulsion du capitalisme « 24/7 » (24 heures sur 24, 7 jours sur 7), « un monde désenchanté par ­l’éradication de ses ombres, de son obscurité et de ses temporalités ­alternatives ».
Un monde qui, comme nos appareils électroménagers, vit de ­façon continue en « mode veille », sans connaître le repos. Un monde où fut imaginé, pour les besoins de l’exploitation minière en Sibérie, un réseau de satellites redirigeant la lumière du soleil vers des villes qui en sont longuement privées à certaines saisons. Un monde de marchés financiers ouverts sans relâche, où se diffuse l’implacable clarté projetée par les systèmes de renseignement sur nos activités les plus secrètes. Un monde, encore, de psychotropes et autres techniques aptes à repousser les frontières naturelles du sommeil, sur le champ de bataille comme dans l’entreprise ou à Guantanamo.

samedi 14 juin 2014

Dans le cortège de la « Mad Pride », contre les préjugés sur les maladies mentales

Le Monde.fr | Par 
Lors de la "Mad Pride" parisienne, samedi 14 juin.
« Au moment de l'affaire Cahuzac, Hervé Morin s'est permis de dire que l'ancien ministre du budget était ‘un schizophrène'. Non, c'est seulement un mec malhonnête ! » Philippe Guerard, président de l'association Advocacy qui représente les usagers des services de santé mentale, tient à mettre les choses au clair. Il a trop souffert de la stigmatisation pour accepter ce genre de comparaison.
Assis sur un banc de l'hôpital Sainte-Anne pendant que les adhérents de son association pique-niquent, il attend le départ de la première « Mad Pride » française. Comprenez « Fierté des fous ». Cette marche, sur le modèle de ce qui se pratique déjà à l'étranger, de l'Australie aux États-Unis, a pour but de « démonter les a priori des gens sur les maladies mentales ».
Avec ce nom, le défilé s'inscrit directement dans la lignée de la Gay Pride. « J'avais vingt ans dans les années soixante, je me rappelle du statut des homosexuels à l'époque. Ils ont dû se battre pour leurs droits », assure Claude Deutsch, l'un des bénévoles de l'association qui avait participé à la Mad Pride de Bruxelles en 2011. À côté de lui, sur le parking qui fait face au pavillon Magnan, des dizaines de personnes se préparent à défiler.
Masques sur la tête, maquillage bariolé sur le visage, poncho arc-en-ciel sur le dos, les manifestants s'apprêtent à marcher vers l'Hôtel de ville. Ils vont signer une charte de la dignité en santé mentale en présence de Bernard Jomier, adjoint à la mairie de Paris en charge des questions de santé.

Première "mad pride" à Paris : les malades psychiques se manifestent

14.06.2014

Environ 500 personnes ont participé samedi à la première "Mad pride" organisée en France pour dénoncer la vision que le grand public peut avoir des maladies psychiques. Vêtus de tuniques aux motifs arlequin ou très colorées, avec des entonnoirs ou des postiches sur la tête et des nez de clowns, les manifestants proches de malades, représentants d'associations, patients- ont défilé de l'hôpital Saint-Anne (grand hôpital psychiatrique situé dans le XIVe arrondissement) jusqu'à l'Hôtel de Ville.Ils manifestaient à l'appel des associations Advocacy France, Aftoc, France Dépression, Humapsy, Schizo? Oui!, Bicycle et Vie Libre. Les deux plus grosses associations du secteur Fnapsy (patients) et Unafam (familles) ne faisant pas partie des organisateurs.

"La société a peur des malades psychiques. Il faut dédramatiser, dire que derrière ces malades il y a des êtres humains et il faut agir pour que nos enfants ne soient pas les Sdf de demain", de nombreux sans-abri souffrant de bipolarité, explique à l'AFP Yolande de Belsunce, co-fondatrice de l'association Bicycle et mère d'un enfant de 16 ans qui a des troubles de l'humeur.

Villejuif : Un expert appelé à trancher sur la question des RTT à Paul-Guiraud

13.06.2014

Treizième jour de grève à l’hôpital Paul-Guiraud de Villejuif. Une partie des salariés de cet établissement spécialisé dans la psychiatrie adulte continue de s’élever contre la suppression annoncée de 10 jours de RTT par an. La direction persiste à dire qu’avec 28 jours actuellement, le personnel «bénéficie d’un régime très dérogatoire. Et même avec la réforme, le chiffre restera au-dessus de la moyenne nationale.


vendredi 13 juin 2014

Marseille : les infirmières obligées de travailler dans l'illégalité

12/06/2014

À l'hôpital, les infirmières n'ont pas le droit de travailler plus de 12 heures en continu. C'est la loi, édictée pour des raisons de sécurité. "Mais que doit-on faire quand on atteint notre 12e heure et qu'on se trouve en pleine greffe rénale ou pulmonaire ? Doit-on quitter la salle d'opération et laisser le malade en plan ?", interroge une infirmière de bloc (IBODE).
Ce type de dépassement d'horaires serait très fréquent à l'AP-HM. "Et lorsqu'il se produit, les infirmières ne sont tout simplement pas payées pour le travail accompli au-delà des 12 heures !", explique Marc Katramados, secrétaire général du syndicat Force ouvrière. "Le comble, c'est que si ces agents arrêtent de travailler pour aller pointer, ce qu'ils ne font jamais par conscience professionnelle, ils se mettent en faute pour abandon de poste", poursuit le syndicaliste.


MULHOUSE Des infirmières enchaînées devant le tribunal

12/06/2014

Manifestation des infirmières devant le tribunal de grande instance de Mulhouse. Photo L'Alsace Darek Szuster
Manifestation des infirmières devant le tribunal de grande instance de Mulhouse. Photo L'Alsace Darek Szuster
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  • Manifestation des infirmières devant le tribunal de grande instance de Mulhouse. Photo L'Alsace Darek Szuster
  • Manifestation des infirmières devant le tribunal de grande instance de Mulhouse. Photo L'Alsace Darek Szuster
  • Manifestation des infirmières devant le tribunal de grande instance de Mulhouse. Photo L'Alsace Darek Szuster
 A l'appel de la CFTC, un groupe d'infirmières a lancé ce jeudi matin une action symbolique en s'enchaînant devant le tribunal de grande instance de Mulhouse.
Elles protestaient ainsi contre les pressions qu'elles estiment subir pour adhérer à l'Ordre infirmier.

Grève au CHU de Caen contre une baisse d’effectifs

12/06/2014

Le personnel soignant du service de chirurgie cardiaque et vasculaire du CHU de Caen est en grève ce jeudi 12 juin pour protester contre la dégradation des conditions de travail. Des tracts ont été distribués au self, une pétition circule. « Le nombre de séjours a augmenté de 30 % entre janvier et avril, et c’est le moment que choisit la direction pour réduire les effectifs », déplore un syndicaliste.

La démagogie de l’Ordre infirmier

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Face à la fronde syndicale et aux menaces ministérielles de suppression de l'Ordre infirmier, ce dernier fait appel aux sondages et aux Français. Selon un sondage IPSOS auprès d'un échantillon "représentatif" de 975 personnes, 94% des Français soutiennent l'inscription obligatoire à l'Ordre des infirmiers pour garantir la sécurité des soins.


EHPAD : des soignants maltraités...

 par 

En Alsace, il ne fait pas toujours bon être soignant - de plus intérimaire - au sein d'un Établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) où les mesures économiques engendrent des situations inacceptables, voire dangereuses. C'est du moins ce qui se dit sur le forum d'Infirmiers.com...

Un psychiatre de Sarcelles victime de plusieurs coups de poignard

13/06/2014

Un médecin a été hospitalisé dans un état critique, vendredi 13 juin, après avoir été poignardé à une dizaine de reprises par un déséquilibré dans un centre médical de Sarcelles (Val-d’Oise), a-t-on appris de sources concordantes. L’agression a eu lieu vers 10H30, lors d’une consultation dans un centre médico-psychologique du centre de Sarcelles, dépendant du centre hospitalier de Gonesse, a précisé à l’AFP le procureur de Pontoise, Yves Jannier.

10 km à pied par jour, ça use... les infirmières qui entrent en grève à Toulouse

11/06/2014

L’activité des 25 blocs opératoires du nouvel hôpital Pierre-Paul Riquet de Toulouse a été fortement perturbée mercredi par « une grève illimitée » des personnels, qui dénoncent une dégradation de leurs conditions de travail.
Au premier jour de grève, mardi, 40 % des opérations ne relevant pas de l’urgence avaient été déprogrammées. Le taux de grévistes était alors officiellement de 72 % et une cinquantaine d’agents ont été assignés pour assurer le service minimum.
En avril-mai, un énorme déménagement vers le nouveau bâtiment de 85 000 m2 a concerné 2 000 personnes travaillant auparavant dans le site pavillonnaire de Purpan et à l’hôpital Rangueil. Les infirmiers et aides-soignants – qui sont 180 au total – se plaignent de « l’hyper-polyvalence » qui leur est demandée. Les grévistes assurent aussi que les infirmières doivent parcourir en moyenne 10 km par jour – des podomètres faisant foi – dans l’immense bâtiment où l’organisation des salles a été « mal pensée », et ils pointent « un manque d’effectifs hors salles d’opération ».
Des groupes de travail se pencheront sur tous les types de problèmes, de l’éloignement de certaines salles à la différence de hauteur entre les chariots et les tables.
Avec AFP

Les maladies mentales sont convenablement prises en charge en Algérie

12/06/2014

Les médecins participants à la 4ème journée de psychiatrie de l’hôpital militaire régional universitaire (HMRU) de Constantine ont estimé jeudi que les troubles de l’humeur et les maladies mentales sont "convenablement" pris en charge en Algérie.
Intervenant au nom du général-major, commandant la 5ème région militaire (RM), le général Mabrouk Chaddadi, directeur général de l’hôpital, a souligné "l’importance de l’échange d’expériences et la contribution de tout un chacun pour faire progresser cette spécialité médicale, optimiser son développement et améliorer l’efficacité de la prise en charge des malades".


Un psychiatre de « l’autre côté de la barrière »

12/06/2014

Si certains sujets abordés dans la presse spécialisée reviennent périodiquement, d’autres thèmes sont au contraire très rarement abordés. Aussi est-ce un témoignage exceptionnel que nous livre The British Journal of Psychiatry, sous la plume d’un psychiatre passé soudain, comme il dit, « de l’autre côté de la barrière », comprenons par là qu’il s’est retrouvé hospitalisé en psychiatrie, « dans un service où il exerçait. »
Il précise avoir éprouvé « suite à un événement traumatisant, des idées délirantes de persécution, convaincu que sa vie était en danger. » Durant cette sinistre « descente dans la psychose paranoïaque », ce médecin s’est retrouvé alors un malade parmi ses propres malades, vivant alors « son pire cauchemar » : il n’était plus « le docteur », mais devenait « leur égal. » Il se souvient de « sa gêne d’être là » et se remémore l’«embarras » analogue de ses collègues, « inscrit sur leur visage. » Vivant alors de l’intérieur la même épreuve que ses patients, il explique avoir trouvé une ressource supplémentaire, pour contrer sa souffrance, dans la volonté de vouloir « s’éloigner de ses malades pour se rassurer qu’il n’était pas l’un d’entre eux », précisément. Mais «hélas, il l’était, aussi perturbé, mais tout aussi humain, et vulnérable pour la maladie mentale. »

Entrez dans la chambre des erreurs pour éviter que l’hôpital ne devienne la chambre des horreurs !

12/06/2014




Un atelier autour de la vigilance, « la chambre des erreurs », est en train de conquérir les hôpitaux français après son entrée en Bretagne en 2011 et son développement dans cette région. Initiative issue de l'Institut canadien pour la sécurité du patient (ICSP), qui l’a proposée en 2006 sous le nom moins séduisant de « chambre des horreurs », elle a d’abord été mise en place dans le cadre de la semaine de la sécurité des patients par la pharmacienne Emmanuelle Le Caignec et la responsable qualité Céline Brégardis au centre mutualiste de rééducation et de réadaptation fonctionnelle (CMRRF) de Kerpape à Ploemeur. Cette démarche a ensuite été diffusée en 2013 par l'Observatoire des médicaments, des dispositifs médicaux et des innovations thérapeutiques (Omedit) de Bretagne.

Grève au CHU de Caen contre une baisse d’effectifs

12/06/2014

Le personnel soignant du service de chirurgie cardiaque et vasculaire du CHU de Caen est en grève ce jeudi 12 juin pour protester contre la dégradation des conditions de travail. Des tracts ont été distribués au self, une pétition circule. « Le nombre de séjours a augmenté de 30 % entre janvier et avril, et c’est le moment que choisit la direction pour réduire les effectifs », déplore un syndicaliste.

Les maladies mentales font peur aux Français

11.06.2014

Les maladies mentales, qui touchent une personne sur cinq à un moment de leur vie, restent très mal connues des Français, avec des craintes et des idées reçues persistantes, selon un sondage Ipsos rendu public mercredi. Malgré une petite évolution des perceptions depuis 2009, les peurs restent grandes : la moitié des personnes interrogées se déclarent a priori gênées de vivre sous le même toit, 35% de travailler et 30% de partager un repas avec une personne atteinte de troubles mentaux.

Marisol Touraine étudie une remise à plat des missions des ARS

Dans le cadre d'un débat sur les ARS au Sénat, des questionnements sur la réforme territoriale se sont ajoutés aux préoccupations sur la gouvernance et le pilotage de ces instances. Outre une remise à plat des missions des ARS, Marisol Touraine s'est montrée sensible à préserver l'échelon de proximité.
À la demande de la Commission des Affaires sociales et du groupe UMP, un débat sur les ARS a eu lieu en séance publique au Sénat ce 11 juin. Il s’inscrit dans le prolongement du rapport d'information du socialiste Jacky Le Menn (Ille-et-Vilaine) et de l'UMP Alain Milon (Vaucluse), fait au nom de la Mission d'évaluation et de contrôle de la sécurité sociale (Mecss) et de la Commission des affaires sociales, le 26 février 2014 (lire ci-contre). Les conclusions accablantes sur les ARS "en déficit de confiance" y appelaient plusieurs séries de recommandations, autant sur le pilotage national que la gouvernance et la gestion interne, l'exercice des missions ou encore l'ouverture aux usagers.

jeudi 12 juin 2014

Pas besoin d’être une urgence pour visiter samedi les hôpitaux parisiens

13.06.2014



L'Assistance publique-Hôpitaux de Paris ouvre samedi aux habitants d'Ile-de-France ses services dans une trentaine d'établissements, à Paris et en banlieue. Cette opération est inédite par son ampleur, a indiqué l'AP-HP, même si ponctuellement certains établissements ont déjà été ouverts au public. Plus de 200 visites de services, comme le bloc opératoire de l'hôpital Cochin (14e arr) monté sur pilotis ou le camion du SAMU de l'hôpital Necker (15e arr) sont ainsi organisées pour cette journée portes ouvertes. Le public est également invité à participer à des animations pour apprendre les gestes qui sauvent ou découvrir le fonctionnement d'un robot chirurgical. Plus de 60 conférences gratuites sont programmées tout au long de la journée: "la chirurgie sous hypnose" à l'hôpital Albert-Chevrier (Créteil, Val-de-Marne), "tatoueurs, tatoués" à Saint-Louis (10e arr) ou encore "les ados et les addictions" à Paul Brousse (Villejuif, Val-de-Marne). 

«Il faudra déstigmatiser les maladies mentales»

LUXEMBOURG - Le CRP Santé fait le point avec ses collègues européens sur le maintien à domicile des personnes atteintes de maladies psychiques.


«Depuis la réforme internationale de la psychiatrie, que le Luxembourg applique depuis 2005, l’objectif est de réduire les lits en hôpital psychiatrique», explique le Dr Laurence Fond-Harmant, du Centre de recherche public Santé. «Les raisons étaient économiques, mais cela a créé l’opportunité de faire de la psychiatrie sociale». 



Soins palliatifs, euthanasie, suicide assisté: un débat complexe

La Libre.be 11 juin 2014

Le vieillissement de la population entraîne un recours de plus en plus important aux soins palliatifs, dont les frontières avec l'euthanasie et le suicide assisté ne sont pas toujours comprises, explique à l'AFP Benoît Burucoa, chef de service de l'unité de soins palliatifs de l'Hôpital Saint-André à Bordeaux.
QUESTION: quelle est la différence entre soins palliatifs, euthanasie, suicide assisté?
REPONSE: "Les soins palliatifs sont tous les traitements médicamenteux et non-médicamenteux donnés à une personne non-guérissable, dont la maladie évolue et s'aggrave, conduisant à des souffrances physiques et morales. Les objectifs de la médecine palliative sont le soulagement du corps, l'apaisement moral, la personnalisation de l'accompagnement du malade et des proches. Et ce, dans une visée interprofessionnelle et collégiale.
"L'euthanasie, du grec +bien mourir+ n'a pas de définition communément admise, nationale ou internationale. Néanmoins, par rapport aux textes de dépénalisation qui existent aux Pays-Bas ou en Belgique, on pourrait retenir la définition suivante: un acte provoqué à la demande d'une personne, qui va conduire à l'injection d'un produit mortel, provoquant la mort de façon intentionnelle, irréversible et rapide.
"Le suicide assisté, tel qu'il est dépénalisé en Suisse, consiste à donner les moyens au patient de se donner la mort. C'est lui qui agit, qui se donne la mort, grâce à un produit, de type tranquillisants ou barbituriques, qu'on lui a fourni. Il y a un respect de la liberté individuelle de la personne en toute conscience".



Le saviez-vous ? Quelques anecdotes sur la formation en psychiatrie en Europe



L'information psychiatrique 2014/5


En Suisse, la faculté finance les séances hebdomadaires de supervision des internes, qui doivent fournir en retour un justificatif de la part de leur superviseur.• En France, 10 % des jeunes psychiatres inscrits sur Facebook ont reçu au moins une « demande d’ami » d’un de leur patient… et 22 % ont déjà regardé le profil d’au moins un de leur patient [1].• En Hollande, les internes ont l’obligation...

Dans la peau

14/06/2014




Paris, le samedi 12 juin 2014 - Parmi les tours de passe-passe les plus bluffant des écrivains, leur facilité à se glisser dans la peau d'énergumènes n'ayant aucun rapport avec eux est un des plus réjouissants. Quand beaucoup se plaisent à jeter sur le papier les traits d'un héros leur ressemblant comme un frère, d'autres préfèrent naviguer dans des eaux moins connues. C'est le défi que s'est par exemple lancée la nouvelle coqueluche de la littérature policière britannique, Emma Healey. À 29 ans, cette jeune femme a signé un premier roman à suspens trépidant dont l'héroïne principale est Maud, 70 ans depuis longtemps sonnés, qui souffre de maladie d'Alzheimer. 

[...]

J’écris ton nom

Pour se découvrir, se reconnaître, s'aimer Liberté et Tamil les héros du film indien « Coucou » ne peuvent que se fier à leur peau. Ils sont en effet tous deux aveugles et doivent donc inventer une nouvelle grammaire amoureuse. Cependant, le principal obstacle à leur union ne sera pas ce handicap, mais bien plus certainement la misogynie de Tamil qui accepte difficilement que Liberté, plutôt que de se contenter d’être une sage jeune femme aveugle ait choisi de se lancer le défi de devenir institutrice.





Toulouse : en grève, le personnel du nouvel hôpital Riquet dénonce des "conditions de travail inacceptables"

Midi-Pyrénées 
  • Par Fabrice Valery
  • Publié le 10/06/2014

Le personnel infirmier et aide-soignant du tout nouvel hôpital Pierre-Paul Riquet s'est mis en grève ce mardi pour dénoncer les conditions de travail dans ce nouvel outil qui compte 25 blocs opératoires. 
Le personnel gréviste a envahi l'hôtel-Dieu siège des CHU de Toulouse © S. Morch  / France 3
© S. Morch / France 3 Le personnel gréviste a envahi l'hôtel-Dieu siège des CHU de Toulouse

mardi 10 juin 2014

Complètement malades

4 JUIN 2014
Depuis Montaigne et ses pages sur sa «maladie de la pierre» (calculs rénaux avec coliques néphrétiques), l’autopathographie est une spécialité française. Auto-patho-graphie : genre littéraire qui consiste à décrire de l’intérieur les affres de la maladie. Songez à Jacques Audiberti notant les progrès de son cancer de l’intestin dans Dimanche m’attend. A Matthieu Galey enregistrant dans son Journal l’avancée de sa sclérose latérale amyotrophique. A Annie Ernaux faisant face au cancer du sein. A Hervé Guibert, bien sûr, vivant-écrivant son sida. A deux ou trois auteurs très contemporains nous entretenant de leur cancer de la prostate de manière quasi entomologique. A cent autres.

La France est la première destination touristique mondiale, ce dont nous nous félicitons. C’est aussi le pays qui sait le mieux transformer la pathologie en littérature, ce dont nous nous félicitons encore plus. Cette remarquable aptitude est reconnue par la planète entière puisque les 21 et 22 novembre se tiendra à la Queen’s University de Belfast un colloque intitulé «French Autopathography: Disability, Disease and Disorders from First-Person Perspectives». Oui, c’est bien un art français, mais il reste à disséquer. Pour nourrir leurs deux journées de paix, de littérature et de paracétamol, les organisateurs du colloque ont lancé un appel à contribution pas piqué des hannetons. «Coïncidant avec l’essor du nombre de cas de cancer et de sida à partir des années 80, la multiplication des récits de maladies ou d’invalidité par les patients eux-mêmes a fourni des perspectives nouvelles qui viennent en renfort de la littérature médicale traditionnelle et des récits à la troisième personne»est le début du texte. La suite appelle les chercheurs à réfléchir autour de thèmes comme Caractères structuraux et idéologiques de l’autopathographie francophone, et autre Langue française et douleur (ici, nous précise-t-on, il ne faudra pas oublier l’observation d’Elaine Scarry selon laquelle «la douleur physique ne fait pas que résister au langage, elle le détruit»).
L’autopathographie française a une grande qualité : elle évite de faire du pathétique avec du pathologique.