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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mardi 25 février 2014

L’abandon, idée maîtresse en 2014

LE MONDE | Par 
La vie des idées se compose de trouvailles, de questions vaines, de querelles et de débats profonds. Ce qui est sûr, c’est que controverses et réflexions expriment l’esprit d’une époque qu’il n’est pas forcément facile de résumer. D’où l’intérêt de la synthèse que tente d’en produire la troisième édition de cePanorama.
Or, à ce titre, l’année débute sous de tristes auspices, celui du « sentiment d’abandon » qui aurait marqué 2013. Le cœur plus lourd que l’esprit fécond, notre monde baignerait dans l’inquiétude et peinerait à penser. C’est la conviction qu’exposent les journalistes Jean-Marie Durand et Emmanuel Lemieux dans leur éditorial du Panorama des idées 2014, dont ils ont dirigé la publication. L’ouvrage reprend notamment de courts articles déjà publiés sur le site qu’ils dirigent, Les Influences, consacré aux idées, et, si la mélancolie est bien présente dans cette livraison, elle se présente comme un miroir déformant la réalité.

Une pétition pour demander le remboursement des consultations de psychologues

23.02.2014


Le récent rapport du député socialiste, Denys Robilliard sur la psychiatrie donne des ailes aux défenseurs de l’accès aux soins psychologiques. Une de ses propositions phares cocnernant les psychologues suggérait en effet aux pouvoirs publics d’examiner "la possibilité et les modalités d'une prise en charge de leur exercice par l'assurance-maladie". Une pétition qui vise les 10 000 signatures est actuellement lancée sur internet par des psychologues pour obtenir cette prise en charge par la sécurité sociale des consultations chez le psychologue.

Enquête sur le centre socio-médico-judiciaire de sûreté de Fresnes

Le CGLPL a mené une enquête sur place au centre socio-médico-judiciaire de sûreté de Fresnes qui a donné lieu à un rapport.
Le CGLPL a également publié un avis au Journal officiel de la République française relatif à la mise en oeuvre de la rétention de sûreté (accéder à l’avis).

Mort à Cochin : « des erreurs d'organisation », selon Martin Hirsch

Le Monde.fr avec AFP | 
Après la mort « inexpliquée », le 15 février, d'une patiente après son arrivée aux urgences de l'hôpital Cochin à Paris, le directeur général de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), Martin Hirsch, a reconnu l'existence de problèmes, mardi 25 février.
Une enquête interne a été ouverte par l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), dont dépend l'hôpital Cochin. « A ma connaissance (...), il n'y a pas de faute individuelle qui justifierait des sanctions individuelles, il y a des erreurs d'organisation suffisamment graves pour qu'on prenne des corrections, pour qu'on les prenne au sérieux et qu'on rende des comptes », a-t-il déclaré sur France Inter.

Une partie des détenus soignés en psychiatrie légale de retour en cellule

LE VIF.be BELGIQUE 25 février 2014

(Belga) Le traitement des internés fonctionne car peu d'entre eux commettent à nouveau des faits. Cependant, plus de la moitié sont remis en prison, rapporte mardi De Standaard.
En 2001, trois hôpitaux psychiatriques avaient créé une section de psychiatrie légale pour les personnes qui ont commis des faits criminels et qui souffrent de problèmes psychiatriques. Les patients y sont traités sur le plan médical mais également éduqués afin de réduire les facteurs de risque d'une récidive en apprenant à gérer leur agressivité, à communiquer, à occuper leur temps libre, etc. Afin de connaître le succès de la méthode, Ingeborg Jeandarme du centre d'expertise de psychiatrie légale (Kenniscentrum Forensisch Psychiatrische Zorg) a étudié les dossiers de 531 personnes internées dans ces trois centres entre 2001 et 2010.

L'hôpital de Maubeuge condamné après le suicide d'un détenu

Le Monde.fr avec AFP | 
L'hôpital de Maubeuge a été condamné pour "faute" après le suicide d'un détenu en 2006.
L'hôpital de Maubeuge a été condamné par le tribunal administratif de Lille pour « faute » après le suicide d'un détenu à la prison de Maubeuge en 2006. Le tribunal administratif a condamné le centre hospitalier de Sambre-Avesnois à Maubeuge« à verser 15 500 euros à la famille » de ce détenu âgé de 21 ans, qui s'est pendu le 16 novembre 2006 dans sa cellule du quartier disciplinaire (QD), a annoncé, lundi 24 février, dans un communiqué l'Observatoire international des prisons (OIP).
Le jeune homme, qui souffrait de toxicomanie et de dépression, avait été retrouvé pendu aux grilles de sa cellule, deux jours après son placement en quartier disciplinaire « pour des menaces à l'égard d'un surveillant, qu'il contestait avoir proférées », a indiqué l'OIP. Il est mort six jours plus tard au CHRU de Lille.

Oui, des organisations d’usagers et ex-usagers en santé mentale peuvent prendre la parole publiquement en-dehors de la FNAPSY

Blogs 24 FÉVRIER 2014 PAR ANDRÉ BITTON

En réponse à une interview de Mme Claude Finkelstein dans les Actualités sociales hebdomadaires du 7 février 2014, titrée : « La parole des usagers en psychiatrie est reprise en mains par les professionnels » (cf. pièce jointe), nous publions, à titre de contredit, une lettre commune signée par six organisations d’usagers en psychiatrie et santé mentale, dont le CRPA, qui représentent ensemble environ 3 000 adhérents. 

 
Le 23 février 2014.

Nous, associations indépendantes d’usagers et ex-usagers en santé mentale, avons été choqués par l’affirmation de Mme Claude Finkelstein, aujourd’hui ex-Présidente de la FNAPSY consistant à dire qu’en dehors de son organisation et de sa personne il n’y avait pas de représentation, pas de parole légitime des usagers. A son sens, la prise de parole par tout autre usager ou association serait « instrumentalisée » par les professionnels si cet usager n’est pas « suivi » par la FNAPSY (Actualités sociales hebdomadaires, n°2846, 7 février 2014, « Questions à Claude Finkelstein », par Noémie Colomb).
Cette déclaration est un affront à la représentation indépendante des usagers patients et ex-patients de la psychiatrie, par nos associations dans leur diversité, qui existe et qui s’exprime bel et bien en France depuis de nombreuses années. Elle est aussi un affront aux professionnels de santé qui nous écoutent et avec lesquels nous travaillons depuis plusieurs années.

Un homme tué sur un parking à Bordeaux : le manque de moyens de la psychiatrie

24 février 2014

C'est un homme au passé psychiatrique chargé qui a commis l'agression mortelle dimanche matin sur le parking d'un supermarché du quartier de la Bastide à Bordeaux. Un homme de 79 ans est mort, roué de coups. Les syndicats du centre hospitalier de Cadillac dénoncent les dysfonctionnements de la psychiatrie en France.

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Progrès in vitro, régression in vivo

24 FÉVRIER 2014
Le docteur André Hazout, gynécologue de belle réputation, spécialiste de l’infertilité et roi de la PMA vient d’être condamné à huit ans de prison pour viols et agressions sexuelles sur ses patientes.
Au-delà de la sanction prononcée, ce procès perturbant a vu s’entrechoquer stéréotypes antiques et modernités réversibles, masculinisme tout-puissant et féminité engluée dans ses déterminismes.
Science et inconscience. Ce praticien au savoir avancé, ce technicien maîtrisant les dispositifs les plus élaborés, cet homme de progrès qui permet aux femmes de s’affranchir des diktats de mère Nature est aussi un archaïque des plus convenus, un prédateur à l’ancienne, un père de la nation originelle. Il a acquis les compétences pour féconder in vitro, il a développé des facilités pour injecter des embryons congelés. Mais, dans le même mouvement, il se comporte en ensemenceur au geste auguste, en embobineur à génitoires en arrosoir, en généreux pisseur d’éjaculat trop humain, en épandeur de sa superbe foisonnante. C’est comme s’il était le procréateur ultime, celui auquel aucune femme ne résiste, celui auquel toutes doivent ouvrir les cuisses pour que la horde primitive croisse et multiplie. C’est comme s’il fallait que les bébés-éprouvette donnent la main aux bébés éprouvés dans une ronde enfantine autour du fauteuil gynécologique rhabillé de pourpre tel un trône damassé, où siégerait, débonnaire et souriant, l’homme ultime, le pater de toutes les familias, l’être «sachant» et charmant, rassurant et enveloppant, protecteur et… abuseur.

lundi 24 février 2014

CHU DE SIDI BEL ABBES : Le service de santé mentale dans un piteux état

25 Février 2014

Pourquoi le service de santé mentale du CHU de Sidi Bel Abbés est demeuré le seul pavillon laissé à l’abandon ? De qui veut-on se venger ? Les réponses à ces questions se trouvent dans une intention de la direction générale du CHU de délocaliser le service vers le nouveau EHS de psychiatrie situé à la sortie nord de la ville.


Cette mesure a été catégoriquement rejetée par les médecins spécialistes du service. Ce qui a abouti à un bras de fer entre l’administration du CHU soutenu par quelques membres du conseil scientifique qui veulent régler des comptes et les médecins spécialistes de ce service qui se défendent par des arguments scientifiques.

La musique adoucit les maux

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | 
Tous les vendredis après-midi, des musiciens de l’association Musique & santé se rendent dans le service de cancérologie de l’enfant et de l’adolescent à l’Institut Gustave-Roussy, à Villejuif (Val-de-Marne), « pour que la vie continue à l’hôpital »« Les artistes sont dans un échange, on joue dans les couloirs, on déambule, on va au chevet des enfants alités, parfois en chambre stérile. C’est de la “musique adressée” », aime à dire Philippe Bouteloup, directeur de Musique & santé, créée il y a quinze ans. En d’autres termes, rien de commun avec un musicien en concert. Il est là dans l’échange direct.
Des ateliers de « musique et voix chantée » ont démarré en 1990 dans le service de néonatalogie de Yannick Aujard, à l’hôpital Robert-Debré, à Paris. La voix est l’un des premiers liens du bébé prématuré avec ses parents. La musique et le chant permettent d’atténuer la froideur des lieux, le bruit des machines. Souvent, le rythme cardiaque du bébé s’apaise, ses mains s’ouvrent, ses yeux aussi parfois.

De bonnes vibrations pour le cerveau

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | 
C’était en 2004, lors d’un atelier d’apprentissage de chants, dans l’unité Alzheimer de la résidence des Pervenches (établissement du groupe Hom’Age), à Biéville-Beuville (Calvados). Odile Letortu, médecin coordonnateur, s’est aperçue que des personnes atteintes de la maladie à des stades modérés à sévères, qui oublient le passé et ne sont a priori plus capables de se rappeler une nouvelle information, réussissaient à apprendre des chansons nouvelles, comme, par exemple, J’ai demandé à la Lune, d’Indochine, ou Le Manège, de Stanislas.
Frappée par ce phénomène inattendu et inespéré, Odile Letortu est allée trouver l’équipe d’Hervé Platel, professeur de neuropsychologie et chercheur à Caen (unité Inserm U1077), l’un des premiers à avoir identifié les réseaux cérébraux impliqués dans la perception et la mémorisation de la musique. Ils ont constaté qu’à son écoute, ces malades apathiques, qui ont des troubles du comportement, se mettaient à chanter, sourire, communiquer.
« La musique donne une âme à nos cœurs et des ailes à la pensée », disait Platon. « Les résultats vont au-delà de ce qu’on pouvait imaginer, une chanson nouvelle d’une dizaine de lignes devient familière en moins de huit semaines (huit séances d’une heure trente), la présentation du texte ou les premières notes chantées suffisent pour que les malades entonnent la mélodie », constatent Odile Letortu et Caroline Mauger, neuropsychologue. Alors que le souvenir explicite des séances est oublié, certains patients sont même capables de produire spontanément les mélodies de ces chansons quatre mois plus tard.
Hervé Platel, Mathilde Groussard, maître de conférences à l’université de Caen, et Caroline Mauger ont cherché, grâce à la neuro-imagerie, quelles régions cérébrales permettent l’acquisition de nouvelles informations. Une étude est en cours, incluant un groupe de vingt patients au stade modéré à sévère de la maladie d’Alzheimer, un groupe à un stade débutant et un groupe sans troubles, afin de voir comment leur cerveau interprète l’écoute de chansons apprises récemment, nouvelles ou connues depuis l’enfance, et ainsi d’identifier quelles zones cérébrales soutiennent ces nouveaux apprentissages.
ALLIÉ THÉRAPEUTIQUE
« La question qu’on se pose est de savoir si ce sont les zones cérébrales qui fonctionnent encore qui permettent cet apprentissage nouveau ou si un circuit de mémoire implicite, alternatif, prend le relais », s’interroge Hervé Platel, qui mène des recherches dans ce sens.

MAISON HANTÉE – En Europe, il y a deux fois plus de logements vacants que de SDF

Le Monde Blogs 
Dans un immeuble vide réquisitionné par les associations Jeudi noir et Droit au logement, en janvier 2013 à Paris. (AFP PHOTO / FRED DUFOUR)
Dans un immeuble vide réquisitionné par les associations Jeudi noir et Droit au logement, en janvier 2013 à Paris. (AFP PHOTO / FRED DUFOUR)
Plus de 3,4 millions en Espagne, plus de 2 millions en France et autant en Italie, 1,8 million en Allemagne, plus de 700 000 au Royaume-Uni, sans compter l'Irlande, la Grèce, le Portugal... Au total, ce sont 11 millions de logements qui demeurent vides en Europe, selon les calculs du Guardian relatés dans un article du quotidien britannique dimanche 23 février. Ce serait assez pour offrir à chaque personne sans domicile fixe du continent deux logements. Il y a en effet, dans l'Union européenne, quelque 4,5 millions de personnes sans logis.

« Beaucoup de ces logements se situent dans de vastes complexes pour vacanciers, construits pendant le frénétique boom immobilier qui s'est poursuivi jusqu'à la crise financière de 2007-2008 — et n'ont jamais été habités », relève leGuardian. Beaucoup d'investisseurs en ont acheté sans la moindre intention d'y habiter. Et des centaines de milliers de logements ont même été abandonnés ou détruits avant que leur construction ne soit achevée, pour tenter de faire monter les prix des propriétés existantes, selon le quotidien.




Les infirmiers, réfractaires au changement ?

25.02.14


Depuis l'instauration du nouveau référentiel de formation en 2009, les infirmier(e)s ont dû modifier leurs pratiques d'encadrement. Mais face à tous ces changements, la résistance s'est parfois installée... et quand les incompréhensions perdurent, ce sont les étudiants qui en pâtissent...

D'un constat hâtif...


infirmière patient chambre d'hôpital
Des infirmiers mal informés et qui résistent, des étudiants mal compris et qui souffrent...

Dernière semaine de stage, l'étudiant infirmier, tout tendu de ces dix longues semaines dignes d'un parcours du combattant, se rapproche, hésitant, de l'infirmière. Aujourd'hui, il va lui demander de remplir son portfolio. Il s'y prend à l'avance, pas le dernier jour, parce qu'il sait que ça prend du temps et que les infirmier(e)s rechignent souvent à exécuter cette tâche ingrate. Alors, il prend son courage à deux mains et tente de glisser tant bien que mal sa demande entre les transmissions, la préparation des premiers traitements et les multiples ragots que cette chère Martine bouillonnait de raconter à sa collègue depuis la veille :
  • Tu sais pas quoi ? Emilie, la jeune infirmière arrivée en août dernier, et bien hier, elle a oublié de cocher une case sur la feuille de commande d'économat !
  • Sérieux ! De toute façon, ils ne savent rien faire avec ce nouveau programme, ils ne passent même plus de MSP (mise en situation professionnelle), c'est n'importe quoi !

Olivia Ruiz fait la promotion d'un projet de film tourné par son frère /VIDEO

Le 17 février à 13h54 par S. B
"Folie d'ici et d'ailleurs" est un projet de documentaire sur la maladie mentale. La chanteuse Olivia Ruiz demande, via Facebook, un coup de pouce pour lui permettre de voir le jour.

La dépression comme moyen de changement

Par 
23/02/2014

Invité par la Société tunisienne de psychiatrie, Olivier Bouvet, psychanalyste et psychiatre franco-tunisien, a présenté à Tunis une conférence intitulée : «  France-Tunisie : les sociétés doivent-elles passer par la dépression pour changer ? ».
olivier bouvet - L'Economiste Maghrébin
Olivier Bouvet
A travers cette conférence, tenue devant un parterre de médecins, psychiatres et étudiants en psychologie, le professeur a essayé, en se basant sur les théories de Freud, de montrer l’aspect  positif de la dépression dans le changement qu’a connu le peuple tunisien.

Cannabis : "Certains ne s'en remettent jamais"


"Complément d'enquête" s'intéresse ce jeudi à 22h20 sur France 2 aux "sacrifiés du pétard". La journaliste Nathalie Sapéna a enquêté. Interview.

 (Christophe Morin / IP3 PRESS / MAXPPP)(Christophe Morin / IP3 PRESS / MAXPPP)
Que retenez-vous de votre enquête, intitulée "Une drogue pas si douce" ? 
- Lors de notre première réunion avec Benoît Duquesne et la rédaction en chef, en tant que mère de famille, j’étais bien plus effrayée par les dangers de l’alcool que par ceux du cannabis. En enquêtant, j’ai tout de même été surprise de constater à quel point les jeunes fument. Au collège, 1 jeune sur 4 a été initié au cannabis. A 17 ans, 1 sur 2 a fumé ou fume régulièrement. On est allé, avec une caméra, devant 3 lycées. L’un d’eux se trouve dans le 15e arrondissement à Paris. Et je vous assure qu’on aurait pu acheter du shit en une demi-minute ! On a aussi tourné devant un établissement d’une banlieue favorisée, à Orsay (Essonne). Les jeunes sortaient leurs pétards sans problème. Ils avaient les poches pleines d’herbe ou de résine de cannabis. Ils fumaient sans retenue, face caméra, sans qu’on les piège. Et sans que les profs ne leur disent rien. Ça, on le verra ce soir dans le reportage.

Cannabis et schizophrénie : les dégâts engendrés par un couple infernal


20/02/2014 Hervé de Chalendar


David, 29 ans, et sa maman, Nathalie Prunier, présidente de Schizo-Espoir. David était un grand fumeur de cannabis dans les années où sa schizophrénie s’est déclenchée.  Photo Hervé Kielwasser
David, 29 ans, et sa maman, Nathalie Prunier, présidente de Schizo-Espoir. David était un grand fumeur de cannabis dans les années où sa schizophrénie s’est déclenchée. Photo Hervé Kielwasser

Entre autres effets négatifs, le cannabis pourrait avoir celui d’aggraver les troubles de la schizophrénie, voire même de les déclencher chez les personnes à risques. Une maman et son fils, de Colmar, témoignent ci-dessous et dans une émission de France 2.

Fumer provoque le cancer, avertissent les paquets. Et fumer du cannabis, avertissent des spécialistes, aggrave l’évolution d’une schizophrénie et pourrait même être un élément déclenchant de cette maladie. « Plus on consomme du cannabis, plus il y a un risque de voir apparaître la schizophrénie » , estime le Dr Yann Hodé, psychiatre au centre hospitalier de Rouffach et référent du centre expert régional Schizophrénie pour le Haut-Rhin.



dimanche 23 février 2014

Quand on réécrit l'histoire du féminisme avec Antoinette Fouque

ANNETTE LÉVY-WILLARD

Quelle étrangeté que d’entendre, ce samedi 22 février 2014, les grandiloquents hommages à Antoinette Fouque, disparue jeudi à l’âge de 77 ans. Sans elle, si l’on croit ce qu’on nous répète en boucle, les Françaises ne seraient ni libérées, ni indépendantes. Horreur, sans Antoinette Fouque nous serions encore, malheureuses, toujours sans le droit à la contraception, à l’avortement, à la parité, harcelées sexuellement dans les ascenseurs... ? Ainsi de la ministre des Droits des femmes qui a donné le ton : «Sa contribution à l’émancipation d’une génération de Françaises est immense», affirme sans hésiter et sans modération Najat Vallaud-Belkacem, qui a l’excuse d’être née dix ans après le début d’un mouvement de femmes en France. Et c’est de ma génération qu’elle parle.
«Merci ! Merci !», tweetent les unes après les autres, les ministres femmes qui semblent dire qu’elles lui doivent leurs postes dans le gouvernement socialiste. Et même Valérie Trierweiller qui nous confie, dans un tweet aussi, qu’Antoinette Fouque est, pour elle, un «modèle d’indépendance pour nous toutes». Et vice-versa ?

samedi 22 février 2014

Elus sur un divan

Elus sur un divan


Stockholm, le samedi 22 février - La Suède, présentée par beaucoup comme l’exemple à suivre, vient encore de se distinguer par une initiative plutôt étonnante. Ainsi, en marge des prochaines élections législatives, les principaux leaders politiques se livrent à une véritable psychothérapie télévisuelle puisque chacun à leur tour ils sont conviés à faire part de leurs états d’âme lors d’un entretien filmé avec un psychothérapeute.

« Rencontre » la nouvelle exposition à la Maison Hospitalière

La nouvelle exposition de la Maison Hospitalière est une «  Rencontre ». Celle des Totems réalisés par les patients de la Maison Hospitalière et du reportage photos réalisé par le Centre André Baillon de Liège qui intervient dans le champ de la santé mentale.

 Comme l’année précédente, le travail de notre atelier peinture s’est poursuivi en 2013 avec des créations originales, cette fois-ci sur des chutes de bois ! Ce chemin artistique nous a conduits vers une importante réalisation de Totems. Gaston Chaissac, entre autres, avait déjà exploré cette piste depuis longtemps.

Cet évènement est aussi une occasion de lui rendre hommage.

 A cette approche artistique se conjugue celle du Centre André Baillon de Liège qui au travers d’un reportage photographique sur leur quartier, a pu favoriser la création de liens, la mise en relation des personnes qui fréquentent le service avec les habitants, les commerçants et les associations locales.

Riche de leur expérience et de photos insolites nous avons voulu les mettre également à l’honneur.


 L'exposition "Rencontre" se tiendra donc à la Maison Hospitalière jusqu'au 12 Mai 2014 et sera chaleureusement célébrée :
  Le JEUDI 13 Mars à 17h !
Ce vernissage est réalisé en partenariat avec le Lycée des Métiers Auguste Escoffier d’Eragny sur Oise. Nous espérons vous y croiser…
Bien cordialement.

Mme Ciccone véronique
Pour le Pôle éducatif
La Maison Hospitalière
1 place des Pinets
95800 Cergy le Haut

01 34 32 96 30

APPLI Suicide : souviens-toi de ne pas recommencer


L'appli On Track Again
L'appli On Track Again
Comment vas-tu aujourd’hui ?” C’est le genre de message envoyé automatiquement par une nouvelle application flamande pour mobiles, destinée à aider et à réconforter les personnes ayant fait une tentative de suicide, rapporte De StandaardOn Track Again leur propose des conseils et des liens multimédias personnalisés censés les dissuader de faire une nouvelle tentative, comme des photos, des vidéos et les coordonnées du centre de prévention et d’écoute. 
En Flandre, “le taux de suicide est élevé, avec 1 152 cas en 2011” et les autorités sanitaires peinent à convaincre les personnes touchées de se faire suivre, surtout “les jeunes de moins de 19 ans, pour lesquels le suicide constitue la première cause de mortalité”. Un jeune Flamand sur dix aurait déjà essayé de se donner la mort.



L'armée embauche des spécialistes pour contrer le suicide

LA PRESSE.ca 21 février 2014 MURRAY BREWSTER
La Presse Canadienne

Ottawa

La Défense nationale a embauché sept travailleurs en santé mentale qui font... (Photo du Sgt Jean-Francois Néron, fournie par l'armée canadienne)
PHOTO DU SGT JEAN-FRANCOIS NÉRON, FOURNIE PAR L'ARMÉE CANADIENNE

La Défense nationale a embauché sept travailleurs en santé mentale qui font partie de la vingtaine de professionnels que le ministère souhaite recruter dans la foulée d'une vague de suicides survenue l'automne dernier, a annoncé le chef d'état-major, vendredi.


Mort d'Antoinette Fouque, pionnière du mouvement féministe

Le Monde.fr avec AFP | 

Figure historique du féminisme français, la psychanalyste et militante Antoinette Fouque est décédée dans la nuit de mercredi 19 à jeudi 20 février à Paris, à l'âge de 77 ans.

Elle avait cofondé le Mouvement de libération des femmes (MLF) avec Monique Wittig et Josiane Chanel, dans la foulée de Mai 68, « en réaction contre le virilisme du mouvement étudiant », une aventure qui avait aussi constitué pour elle « une libération joyeuse ». Sans jamais cesser de lutter par la suite.
LETTRES ET PSYCHANALYSE
Née Grugnardi, le 1er octobre 1936 à Marseille, Antoinette Fouque, diplômée d'études supérieures de lettres et docteur en sciences politiques, fut d'abord enseignante, et parallèlement, à partir de 1964, critique littéraire et traductrice, notamment auxCahiers du Sud et à La Quinzaine littéraire.
Au sein du MLF, cette ancienne étudiante de Roland Barthes, qui suivit une psychanalyse avec Jacques Lacan, fonde et anime le groupe « Psychanalyse et Politique », l'un des courants majeurs du féminisme en France.
Dans la foulée de la création des éditions des Femmes, en 1973, elle ouvre trois librairies « Des Femmes » à Paris, Lyon et Marseille, dirige Le Quotidien des femmes, puis Femmes en mouvement (1978-1982), et inaugure la Bibliothèque des voix, composée de livres-cassettes.

15È COLLOQUE DE L'ALEPH / CP-ALEPH: "JEUNES: DE L'AVENIR À LA DÉRIVE? UN DÉFI POUR LA PSYCHANALYSE" (LILLE)

Samedi 5 avril 2014


Freud ne parlait pas des « Jeunes » comme on le fait aujourd’hui, créant ainsi une nouvelle catégorie sociale. Pour lui, cet adjectif caractérisait plutôt son invention, la psychanalyse. Dans « La question de l’analyse profane » (1926), il affirmait ainsi : « notre science est encore jeune » (Sigmund Freud, « Die Frage der Laienanalyse », in Gesammelte Werke . T. XIV, Francfort, 1972, S. Fischer, S. 218).

Il est vrai qu’aujourd’hui comme hier, beaucoup de jeunes gens font des analyses. Les quatre patients dont Freud a publié les cas avaient moins de 30 ans quand ils sont allés le voir : Dora et la jeune homosexuelle n’avaient que 18 ans, l’Homme aux loups 23 et l’Homme aux rats 27. 

Le savoir inconscient livré à Freud par ces jeunes gens est devenu un paradigme pour la clinique psychanalytique. À cet égard, on peut être d’accord avec Freud : la psychanalyse est encore « jeune ». Lacan n’est-il pas allé jusqu’à souhaiter que des jeunes gens ayant fini leur analyse prennent les rênes de son école ?

Aujourd’hui, tout le monde veut rester jeune, mais on a pourtant beaucoup de mal à l’être quand c’est le moment. La crise économique rend de nombreux jeunes gens dépendants de leurs parents, même lorsqu’ils ont décroché leur premier emploi ou terminé leurs études, tant ils sont mal payés. On savait depuis longtemps que la jeunesse commence avec l’adolescence mais on ignore désormais quand elle se terminera. Du coup, la jeunesse, malgré son potentiel d’espoir et ses forces, devient aussi un âge de détresse.