L'autisme est un sujet sensible en France. Le 3e plan Autisme veut réformer sa prise en charge. Mais cette réforme ne se fait pas sans contestation. Ces derniers jours, les charges contre Marie-Arlette Carlotti se sont multipliées et surtout la ministre est sortie de sa réserve pour se défendre.
Les polémiques autour de l'autisme semblent ne devoir jamais cesser. Marie-Arlette Carlotti, ministre déléguée chargée des Personnes handicapées et la Lutte contre l'exclusion, a ces derniers jours fait face à plusieurs charges visant tout particulièrement le troisième plan Autisme. Des charges qui arrivent en écho à la condamnation de la France, mercredi 5 février, par le Conseil de l'Europe pour non-respect du droit à l'éducation des jeunes autistes.
Pour combattre les contrevérités
"Il n'est plus possible de dire que l'État se désintéresse de l'autisme. Au contraire, le 3e plan Autisme est un engagement fort du gouvernement", a déclaré, jeudi 6 février, la ministre par communiqué. Depuis sa présentation du plan en mai dernier, elle était plutôt restée discrète par rapport aux critiques, préférant généralement les ignorer plutôt que d'alimenter les polémiques. À plusieurs reprises, elle a appelé ses détracteurs à la raison. Ainsi, dans le cadre d'une visite de l'unité pilote de diagnostic précoce de l'hôpital parisien Robert Debré à Paris en juin 2013, elle déclarait qu'il était "temps de tourner la page des vieilles querelles dans l'intérêt des personnes autistes". Plus de six mois plus tard, le ton se veut plus virulent. Et répondant aux attaques d'Olivia Cattan, présidente de l'association "SOS autisme en France", journaliste et auteur d'Un monde à l'autre - Autisme : le combat d'une mère, le ministère s'est fendu d'un communiqué où il accuse la journaliste d'enchaîner "les contrevérités sur les plateaux avec pour seul but la promotion de son livre".