Yvette Blondy (présidente) et Philippe Brilouet sont deux des acteurs de la délégation deux-sévrienne de l'Unafam. Ils font du dialogue une priorité.
Bénévoles au sein d’une association de soutien, ils militent pour que la santé mentale et les troubles psychiques soient reconnus Grande cause en 2014.
Yvette Blondy trouve facilement le mot juste : « Quand on parle d'une personne touchée par un cancer, dans le langage courant, on ne dit pas " un cancéreux " mais un malade atteint d'un cancer. Et bien, c'est la même chose pour les maladies psychiques. Ce sont d'abord des personnes et non, par exemple, dans un raccourci sans signification, des schizophrènes, une expression qui ne veut rien dire. »
La meilleure façon d'aider les malades, c'est d'aider les parents
Philippe Brilouet approuve les propos de la présidente de la délégation départementale de l'Union nationale des familles et amis de personnes malades et (ou) handicapées psychiques (Unafam). Confrontés à cette maladie dans leur proche entourage, l'un et l'autre ont appris à vivre avec, à écouter la souffrance indicible, à interpréter les silences pesants et les moments d'enfermement qui isolent encore plus les malades et renforcent le sentiment d'impuissance des familles. Ils ont aussi appris à parler de leurs craintes, de leurs douleurs, à évoquer leurs doutes et découvert que la parole, avec les malades, les familles, était indispensable. Aujourd'hui, ils transmettent le message.