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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

jeudi 31 octobre 2013

Adolescent entre marge, art et culture -L'- Une clinique des médiations en groupe Emmanuelle GRANIER (ed) - Claude STERNIS (ed)

L'adolescence est ce pont suspendu entre enfance et âge adulte, entre marge, art et culture, entre ruptures et transformations, différences et intégrations. Elle est le temps de la créativité et de tous les possibles. Pourtant, acteurs-témoins de notre société en mutations et accélérations, les adolescents, entourés d'adultes qui ne jouent plus leur rôle contenant, sont parfois tentés par le repli sur soi et la consommation exponentielle. Dans notre époque peu favorable à une élaboration complexe de la violence pulsionnelle et des turbulences qui les traversent, ils vivent la solitude et l'urgence : urgence d'existence, d'expression, où l'art et la culture constituent des points d'ancrage décisifs, pour peu qu'une rencontre avec un adulte, un autre jeune, un média, permette d'en favoriser l'accès et de donner vie et forme à leurs vertiges.

Comment ses trois médecins n’ont pas sauvé Van Gogh

 31/10/2013

À partir des archives de la faculté de médecine deMontpellier et de la correspondance deVincent, le Pr François-Bernard Michel a reconstitué les relations médecins-malade de VanGogh avec ses trois psychiatres, de 1888 à son suicide, en 1890. Sans leur jeter la pierre, il montre comment tous trois ont raté la prise en charge d’un génie.
« ÉVIDEMMENT, souligne le Pr François-Bernard Michelen un siècle, les moyens diagnostiques et thérapeutiques sont passés du degré zéro au degré cent. » Les troubles bipolaires n’avaient pas été identifiés, ni les thymorégulateurs mis au point. Les trois médecins qui se sont succédé auprès de Vincent Van Gogh n’en ont pas moins aggravé les carences de la psychiatrie de leur siècle par l’insuffisance de leur écoute. C’est l’histoire de ce triple ratage que raconte le président de l’Académie de médecine dans son livre « Van Gogh, psychologie d’un génie incompris ».

Les militants de l’euthanasie mobilisent

92% des Français sont favorables à l'euthanasie pour les personnes qui en font la demande et qui souffrent de "maladies insupportables et incurables", selon un sondage Ifop publié vendredi par l'association pro-euthanasie ADMD. A la question, "selon vous la loi française devrait-elle autoriser les médecins à mettre fin, sans souffrance, à la vie de ces personnes atteintes de maladies insupportables et incurables si elles le demandent ?", 44% répondent "oui absolument" et 48% répondent "oui dans certain cas" soit un total de 92% de réponses positives. Ils étaient 94% à répondre globalement oui à la même question lors d'un sondage réalisé en août 2011 par le même institut pour le journal Sud Ouest et un peu moins dans le sondage de l’ADMD de l’an dernier.

L'Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD) révêle ce nouveau sondage à l’occasion de la journée de mobilisation qu’elle organise samedi pour demander la légalisation de l’euthanasie. Des rassemblements sont prévus à Paris (place de la République) et en province pour réclamer "une loi de liberté qui permette à chacun de décider des conditions de sa propre fin de vie". L'association anti-euthanasie Alliance Vita dénonce de son côté "la récupération du jour des défunts par les promoteurs de l'euthanasie" alors que le 2 novembre a été autoproclamé par l'ADMD "journée mondiale pour le droit à mourir dans la dignité".

Baromètre réalisé en ligne par l'Ifop auprès d'un échantillon représentatif de 1.004 personnes (méthode des quotas) du 29 au 31 octobre.

Espace Diamant : Conférence "Art et psychanalyse "

Les rencontres Art et psychanalyse à l’Espace Diamant 

En partenariat avec la Société Corse d’Etudes Freudienne, la direction de la Culture de la Ville d’Ajaccio invite Charles Marcellesi, psychiatre et psychanalyste, à animer une rencontre avec le public autour de l’œuvre du compositeur Gioachino Rossini. 


Espace Diamant : Conférence "Art et psychanalyse "
Spécialiste de l’Opéra, Charles Marcellesi propose une approche subtile et revisitée de l’œuvre d’un des plus grands compositeurs du XIXe siècle.  Tant par l'importance et l'étendue de son répertoire que par sa qualité, Rossini se rattache surtout à l'opéra dont les plus populaires sont — encore de nos jours —Le barbier de Séville, Cendrillon, La pie voleuse et Guillaume Tell
Rossini créa à l’ombre des monarchies des Bourbon, d’abord à Naples puis à Paris, une œuvre qui se trouve toute tendue vers le projet de sauver et de renouveler les formules de l’opéra baroque napolitain. En dépit de ce choix de servir un pouvoir politique réactionnaire, l’ensemble de l’œuvre enregistre cependant l’avènement de ce que le sociologue Michel Foucault décrivait comme le « pouvoir des disciplines ».  Par la théorisation de Lacan, Charles Marcellesi analyse le passage du discours du Maître à celui de l’Universitaire, notamment lorsqu’il affecte le sujet d’un savoir sur la folie : en témoigne une œuvre comme Sigismondo alors que l’étonnante création du personnage d’Hermione anticipe sur les scènes de la folie de l’opéra romantique. 
Ainsi, avec ce changement dans le discours, les objets les plus intéressés par la création d’opéras - le regard et la voix -  déterminent-ils pour le sujet un nouveau rapport à l’Autre, sa demande, sa puissance et son désir. 

Horaires atypiques: Des risques à prévenir

Larges extraits de  la lettre de l‘INRS de septembre 2013

Travail de nuit, temps partiel, travail posté, horaires irréguliers… Un nombre important de salariés travailleraient aujourd’hui selon des horaires dits « atypiques ». Ces rythmes particuliers influent fortement sur les conditions de travail des personnes concernées. Ils peuvent ainsi avoir des impacts importants en matière de santé et de sécurité.
Aujourd’hui, 2 salariés sur 3 en France travailleraient au moins occasionnellement à des horaires dits « atypiques » (selon l’enquête Sumer 2009-2010). Ce terme générique recouvre une grande diversité de situations :
  • les horaires nocturnes (de 21h à 6h du matin),
  •  le travail le week-end et les jours fériés,
  •  les journées de grande amplitude (au-delà de 8h) ou morcelées (coupures de plusieurs heures),
  • les rythmes de travail variables (variations irrégulières ou cycliques du nombre de jours ou des horaires de travail).
Autant dire que les personnels hospitaliers sont très concernés.

Des risques d’accidents :

Les horaires atypiques, et particulièrement le travail posté et le travail de nuit, perturbent les rythmes biologiques des salariés et, sur la durée, favorisent l’apparition de troubles du sommeil et une dette chronique de sommeil. Cette dernière peut entraîner une somnolence et une baisse de vigilance dangereuses au poste de travail mais également sur la route. Ces troubles multiplient par deux les risques d’accident.
Ce risque apparaît plus élevé en début de nuit et augmente avec les durées du poste (au-delà de 10 heures). Les statistiques montrent par ailleurs que ces accidents de travail, s’ils ne sont pas plus fréquents, sont généralement plus graves lorsqu’ils surviennent la nuit.

Effets sur la santé :

Depuis 2007, le travail de nuit est reconnu par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) comme un agent cancérogène probable pour l’homme. De nombreuses études ont notamment montré qu’il était associé à une augmentation du risque de cancer du sein chez la femme. Les dérèglements de l’horloge biologique liés au travail posté ou travail de nuit favorisent aussi l’apparition d’autres pathologies (maladies cardiovasculaires, hypertension artérielle, troubles digestifs, anxiété, dépression…).
Les femmes enceintes constituent par ailleurs une population particulièrement vulnérable. Le travail de nuit et/ou posté augmente en effet les risques d’avortement spontané, d’accouchement prématuré et de retard de croissance intra-utérin.
D’une façon plus générale, le travail de nuit et le travail posté peuvent être à l’origine d’une « sur fatigue » responsable, sur le long terme, d’une usure prématurée de l’organisme et d’une dégradation précoce de l’état de santé. Il est à noter que le travail de nuit (dans certaines conditions) ou le travail en équipes successives alternantes figurent parmi la liste des facteurs de pénibilité (http://kiosque.inrs.fr/alyas/view/go/3436/1) pris en compte  par la loi sur la réforme des retraites pour le secteur privé en excluant pour l’instant le secteur public !
Le travail de nuit fait également l’objet d’une réglementation spécifique (http://kiosque.inrs.fr/alyas/view/go/3437/1) qui impose notamment des visites médicales tous les 6 mois.



A Indre, «le regard sur les Roms a changé depuis leur arrivée»

 DIDIER ARNAUD

Nantes métroplole Conseil communautaire *** Local Caption *** trombinoscope portrait

© Thierry Mezerette/nantes metropole



gratuit
Jean-Luc Le Drenn est maire divers gauche d’Indre, en Loire-Atlantique (photo Nantes métropole). Il expose les considérations qui l’ont amené à créer un «village de la solidarité» pour accueillir des Roms et les réactions de la population de la commune.
Pourquoi avez-vous décidé de créer ce village ?
Au départ, c’est le cœur qui a parlé. Quand ils sont arrivés en 2009, c’était terrible de voir dans quelles conditions les Roms vivaient. Je n’avais jamais vu une telle misère. On aurait pu les laisser-aller de ville en ville, mais après, que se serait-il passé ? Alors on a décidé de trouver des solutions pour la plupart d’entre eux dans notre commune d’Indre et dans les villes environnantes.
Quel est l’objectif du village de la solidarité ?
L’idée n’est pas de garder les Roms là, mais de les faire rentrer dans le droit commun. Cela passe par l’emploi. A Indre, on a un père de famille qui travaille dans le bâtiment, et deux autres viennent de signer un contrat de six mois pour travailler dans la vigne. Les Roms n’ont pas encore accès à tous les métiers, mais l’année prochaine, cela va changer. Quand ils ne travaillent pas, ils prennent des cours d’alphabétisation avec l’association Romsi, ce qui est important pour trouver un travail par la suite.
Comment a réagi la population de votre commune ?
Au début, on a essuyé beaucoup de critiques. Maintenant, les Roms ne sont plus mis à l’écart : les enfants sont tous scolarisés, ils font du sport. D’accord, ils ont un style de vie communautaire, c’est toujours compliqué pour eux d’aller vers les gens, mais le regard a changé depuis leur arrivée. On a toujours des irréductibles dans la population qui disent qu’ils n’ont rien à faire ici. Mais ils ne causent aucun ennui.

mercredi 30 octobre 2013

Grogne chez les blouses blanches de Louga

29 Octobre 2013





Grogne chez les blouses blanches de Louga
La décision prise par le Médecin-chef de Région de 
muter trente-deux agents Infirmiers chefs de poste de la région de Louga a fini de secouer le milieu de la santé dans le Ndiambour. Ayant trouvé cette mesure «arbitraire», le syndicat des travailleurs de la santé, regroupé au sein du Sutsas, a décidé de s’y opposer. D’autant que l’autorité a requis, hier, les services de la gendarmerie pour contraindre les Infirmiers à exécuter la décision.

L’intérêt des exercices pour réduire les chutes des personnes âgées est prouvé

30/10/2013

Des programmes d’activité physique adaptés sont de nature à réduire les chutes chez les personnes âgées, à la fois en fréquence et en gravité, selon un article publié par l’équipe de Patricia DargentFabienne El-Khoury (Inserm « HôpitalPaul Brousse, Villejuif »), dans « The British MedicalJournal ».
« Réduire le risque de tomber et améliorer les réflexes de protection lors d’une chute (comme mettre les mains devant soi), en faisant régulièrement des exercices ciblés pourrait être un moyen simple et faisable pour empêcher les fractures et d’autres blessures graves chez les personnes âgées. »

Fraudes à la Sécu : les infirmiers et les transporteurs devancent les médecins

 30/10/2013

Selon une information révélée par « Les Échos », les professionnels de santé sont à l’origine des montants les plus importants des fraudes à la Sécurité sociale. Ces fraudes et sommes indues ont représenté un montant total de 149 millionsd’euros l’an dernier, soit 25 % de plus par rapport à 2011, selon un rapport de la Délégation à la lutte nationale contre la fraude.

Plus de techno pour moins de patients à l’hôpital ?

22 OCTOBRE 2013


La question était posée à l’occasion d’une table ronde de la journée e-santé des Echos Conférences, mi-septembre. « Ne dites pas à mon patron que je planche sur ‘moins de patients’, ça lui ferait un choc ! », lance Philippe Castets, DSI des Hospices Civils de Lyon. 
Pour autant, il décrit des initiatives qui ont bien pour effet de limiter les séjours à l’hôpital. Premier exemple avec Trajectoire, initié aux HCL (cf. DSIH n°11, pages 12-13) : « quand on observe des durées de séjour excessives parce que l’on arrive pas à trouver de place en SSR, on se met à travailler sur la cohérence entre le local et le régional ».


Inconscient et cognition


Jusqu’ici nous n’avons pas seulement parcouru le pays de l’entendement pur [les catégories a priori] en en examinant chaque partie avec soin, nous l’avons aussi mesuré et nous avons assigné à chaque chose en ce domaine sa place. Mais ce pays est une île que la nature elle-même a renfermée dans des bornes immuables. C’est le pays de la vérité (mot séduisant), enfermé d’un...

Rêver / Fantasmer



Si la jouissance est la volonté du réel à se faire signifier ou la réponse à cette intention du réel, la construction pour chaque sujet de son rapport au langage est traitement de la jouissance. Cela vaut pour tout mode d’assujettissement au langage (névrose, psychose ou perversion). Le symptôme, s’originant du moi réel initial freudien, est ce sur quoi le sujet peut s’appuyer. Mais est-ce la seule voie d’existence ? Dans R.S.I., Lacan place dans les champs d’existence les jouissances mais aussi le ternaire freudien inhibition, symptôme, angoisse. Il y a donc une existence qui s’appuie sur l’être et pas sans jouissance. À la fin d’une analyse, la traversée du fantasme pour le névrosé ouvre vers l’identification au symptôme. Cela n’est pas la même chose que de partir de son symptôme pour s’assurer de son existence dans la psychose où le Nom-du-Père est forclos. D’où le psychotique va-t-il alors pouvoir extraire son désir ?


Parents déboussolés cherchent coaching

LE MONDE Par 


.
. | Séverin Millet

Autour de la table sont rassemblés six femmes et un homme qui ne se connaissent pas, n'ont pas le même âge et viennent d'horizons divers. Pourtant, ils se comprennent parfaitement. Ils sont tous parents d'adolescents et c'est pour cela qu'ils sont réunis, un samedi après-midi, au café de l'Ecole des parents, dans le 11e arrondissement de Paris. Sous l'appellation un peu désuète héritée des années 1930, se cache un lieu convivial où se tiennent régulièrement des rencontres entre parents animées par des psychologues.

L'objectif : partager des expériences et s'entraider. Il s'agit de l'une des formes les plus en vogue de soutien à la parentalité. Cette politique publique naissante fait l'objet d'une demande de plus en plus forte des parents, et d'un soutien nouveau du gouvernement : les crédits d'Etat ont été doublés, passant de 50 à 100 millions d'euros par an. Le thème de cet après-midi, adolescence et autorité, figure en tête des préoccupations. Mais ce n'est pas la seule. Parmi les sujets d'échanges à l'agenda cet automne : la séparation des parents, l'épuisement des parents de jeunes enfants, etc.

Un salarié peut-être autorisé à s'absenter de son travail, sans arrêt de travail, pour suivre certains traitements !

27 OCTOBRE 2013

Même sans arrêt de travail, un salarié peut être autorisé  à s'absenter pour suivre les traitements médicaux nécessités par son état de santé quand il est atteint d'une affection de longue durée comme le prévoit l'article  L 1226-5 du code du travail :

"Tout salarié atteint d'une maladie grave au sens du 3° et du 4° de l'article L. 322-3 du code de la sécurité sociale bénéficie d'autorisations d'absence pour suivre les traitements médicaux rendus nécessaires par son état de santé. "



Cette affection de longue durée se définit comme une maladie grave, qui nécessite un traitement prolongé et coûteux : elle figure sur la liste de l'article D 322-1 du Code de la Sécurité sociale

L'ALLIANCE THÉRAPEUTIQUE EN QUESTION

L'alliance thérapeutique renvoie à une collaboration idéalement symétrique unissant des partenaires autour d’un même but : soigner, être soigné. La recherche et l'expérience montrent cependant combien cette notion est complexe. Explorant la nature de ce lien fluctuant, une clinique de l’alliance thérapeutique met au jour une dissymétrie et des enjeux inconscients qu’il convient d’intégrer à la pratique.

mardi 29 octobre 2013

Pour saluer J.-B. Pontalis

Pour saluer J.-B. Pontalis









Un parcours entre littérature, philosophie et psychanalyse, conçu en hommage à la figure de J.-B. Pontalis (1924-2013), avec la complicité de l’écrivain Patrick Autréaux. Une occasion unique et singulière de pénétrer l’univers de cet auteur majeur.

Des sages-femmes et des parents jugent l'accouchement à domicile menacé

Le Monde.fr | Par 
En écharpe, en poussette ou même en gestation, ils étaient présents, samedi 26 octobre, dans la dizaine de manifestations qui ont eu lieu dans toute la France pour le droit à l'accouchement à domicile. Place de la République, à Paris, une soixantaine d'enfants, "nés à la maison" comme le proclamaient leurs bavoirs et leurs tee-shirts, et autant d'adultes étaient réunis sous la banderole : "Nos sages-femmes assurent, assurez-les." Le sujet concernerait entre 1 000 à 3 000 accouchements par an sur environ 800 000 naissances.
Plusieurs organisations étaient à l'origine de ces rassemblements : le Collectif interassociatif autour de la naissance, l'Association nationale des sages-femmes libérales ou encore Pour le droit de choisir son accouchement qui a décidé de "mettre le sujet dans le camp des politiques, pour que les sages-femmes pratiquant l'accouchement à domicile puissent s'assurer à un tarif abordable", selon l'une de leurs porte-parole, Nour Guerroudj.
DES ACCOUCHEMENTS ILLÉGAUX MAIS REMBOURSÉS
Depuis 2002 et la loi Kouchner, les autorités sanitaires exigent en effet des sages-femmes qui exercent ce type d'accouchement d'être assurées. Mais la majorité d'entre elles ne l'est pas, car le coût de l'assurance est prohibitif (de 19 000 à 25 000 euros par an). La Cour des comptes a souligné dans un rapport de 2011 (.PDF) que parmi les 72 sages-femmes libérales qui déclaraient pratiquer des accouchements à domicile, seulement quatre étaient assurées. Et pour cause : leur revenu moyen cabote autour de 25 000 euros nets.

L'Asile des photographies

Mathieu Pernot
Philipppe Artières


Mathieu Pernot et Philippe Artières ont travaillé trois ans à l'hôpital psychiatrique de Picauville / Fondation Bon-Sauveur (Manche). Ce lieu résume l'évolution de la psychiatrie depuis le XIXe siècle, mais il recèle surtout des archives visuelles exceptionnelles dont le photographe et l'historien ont fait la matière d'une élaboration commune. L'exposition constitue à la fois une histoire parallèle de la photographie, vue depuis l'hôpital, et une mémoire rendue aux anonymes qui en furent les sujets. 


Mathieu Pernot a, entre autres, exposé à la Cité nationale de l'histoire de l'immigration (2009), au musée Nicéphore-Niépce (2007) et aux Rencontres d'Arles (2007, 2002 et 1997). Il est l'auteur de dix livres depuis Tsiganes (Actes Sud, 1999). 
Après Le Grand Ensemble en 2007, Le Point du Jour publiera, début 2014, La Traversée à l'occasion de la rétrospective de Mathieu Pernot au Jeu de Paume.

Directeur de recherches du CNRS à l'EHESS, Philippe Artières a publié La Vie écrite. Thérèse de Lisieux (Les Belles Lettres, 2011), D'après Foucault. Gestes, programmes, luttes, avec Mathieu Potte-Bonneville, (Les Prairies ordinaires, 2007) et Le Livre des vies coupables. Autobiographies de criminels, 1896-1909 (Albin-Michel, 2000). En 2013, il a dirigé, au Point du Jour, La Révolte de la prison de Nancy. 15 janvier 1972. 

Cette exposition est coproduite avec la Maison rouge (Paris). 


















"Le Dortoir des agités", Picauville, 2010
installation réalisée et photographiée par Mathieu Pernot
sur le site de l'hôpital


Bal masqué, hôpital de Picauville (Manche), sans date. Photographe inconnu
Archives Fondation Bon-Sauveur

ABSOLUMENT EXCENTRIQUE




Curly Vincent
Exposition d’art brut et singulier contemporain
Absolument Excentrique, une exposition d’envergure 
Absolument Excentrique rassemble les œuvres de plus de 160 artistes atypiques et singuliers, sélectionnés par les commissaires d’exposition Nathalie Allard et Catherine de Saint Etienne au sein de 25 ateliers de création médico-sociaux et associatifs parisiens. Absolument excentrique rend également hommage à Marc Ebershweiler, alias MEB, fameux artiste handicapé qui suscitait le respect de Ionesco qui disait à son propos "Il s'agit d'un peintre mongolien […] vous allez voir combien cet univers est riche, troublant, étrange".

1 PLACE DE L'HÔTEL DE VILLE
75004 PARIS 
Du 1er octobre au 9 novembre de 10h à 19h sauf dimanche et jours fériés.



Edgar Morin : "Il faut enseigner ce qu'est être humain"

LE MONDE | Propos recueillis par 
Le sociologue et philisophe Edgar Morin.
Le sociologue et philisophe Edgar Morin. | PATRICK KOVARIK/AFP
Edgar Morin, sociologue et philosophe, directeur de recherche émérite au CNRS, plaide pour une prise en compte de la complexité dans l'enseignement. Il intervient au WISE, sommet mondial pour l'innovation dans l'éducation, qui se tient du 29 au 31 octobre à Doha, au Qatar.
Quelle est la mission des enseignants du XXIe siècle ?
Edgar Morin : La mission essentielle de l'enseignement est de nous préparer à vivre ! Or il manque à l'enseignement, du primaire à l'université, de fournir des connaissances vitales. Ainsi, on n'enseigne pas ce qu'est être humain : les savoirs sont dispersés et compartimentés dans les sciences humaines et les sciences biologiques. On enseigne le cerveau en biologie et l'esprit en psychologie, alors qu'ils ne font qu'un.
Vous souhaitez même qu'on enseigne dès le primaire des notions d'épistémologie : qu'est-ce que la connaissance ?
On donne des connaissances sans enseigner ce qu'est la connaissance. Toute connaissance est une traduction suivie d'une reconstruction cérébrale, qui subit le risque d'erreur et d'illusion. Pourtant, nous sous-estimons l'erreur dans nos vies privées et citoyennes. Quelle erreur ! Il faut enseigner la part de risque et d'illusions inhérentes à la connaissance. Cela a un sens dès l'école primaire, où on peut le faire à partir des erreurs et des élucidations de l'élève.
D'ailleurs, je trouve que, par la pluridisciplinarité de sa compétence, le maître du primaire est plus réceptif à l'interpénétration des connaissances que celui du lycée ou de l'université, jaloux de sa souveraineté disciplinaire.
On n'enseigne pas non plus la compréhension d'autrui et de soi-même, ce qui est également vital. Je pourrais continuer et citer les thèmes à introduire, comme l'affrontement des incertitudes ou la mondialisation….

Cancer et précarité : combattre la double peine

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | Par 
Soigner un cancer lorsqu'on est dans une situation de précarité n'est pas toujours aisé, la maladie s'ajoutant à bien d'autres difficultés. La question se pose avec acuité en Seine-Saint-Denis, l'un des départements les plus pauvres de France. Créé en 2003, le réseau Oncologie 93 vise à accompagner les malades, avec pour objectif de ne pas aggraver cette fragilité sociale. Pour mesurer l'impact d'une telle prise en charge psychosociale, une étude a été lancée auprès de 1 300 personnes du département, touchées par un cancer diagnostiqué entre le 1er août 2011 et la fin de 2012, et adressées au réseau au moment de l'annonce. Les résultats ont été relayés par la Banque de données en santé publique (BDSP), un réseau documentaire de l'Ecole des hautes études en santé publique (EHESP) de Rennes, mais non rendus publics.
Le constat est préoccupant. En Seine-Saint-Denis, la part de la population couverte par la couverture maladie universelle (CMU) est la plus élevée de France, les écarts de revenus se creusent : ils sont 68 % inférieurs aux revenus parisiens. Un tiers des enfants vivent dans un foyer à bas revenu (moins de 871 euros par mois), selon les données de l'observatoire régional de santé. Parallèlement, le niveau de mortalité par cancer en Seine-Saint-Denis (248 décès pour 100 000 hommes) est supérieur de presque 30 % à celui de Paris.

L'hyperactivité à tous les âges

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | Par 
Longtemps, dans les médias, le sujet de l'hyperactivité a surtout été abordé sous l'angle du traitement médicamenteux par méthylphénidate (Ritaline), la question étant essentiellement de savoir si ce psychotrope n'est pas trop - ou mal - prescrit en France. Deux ouvrages récents, écrits par des spécialistes de la prise en charge des patients atteints du trouble déficit de l'attention/hyperactivité (TDAH), dépassent largement ce débat et explorent, chacun dans leur style, bien d'autres facettes de cette pathologie qui n'est pas, loin s'en faut, l'apanage des enfants.
Le docteur Marie-France Le Heuzey, psychiatre à l'hôpital Robert-Debré (Paris), se centre surtout sur l'adolescent hyperactif - titre de son livre. Chef du service de neuropsychiatrie de l'enfant au CHU de Lyon et lui-même hyperactif, Olivier Revol témoigne, quant à lui, de sa double expérience dans On se calme ! Enfants agités, parents débordés. A travers les tranches de vie des petits patients qu'il prend en charge et la sienne, il livre un récit instructif, optimiste, et déculpabilisant pour les principaux intéressés et leurs parents.

Freud et la psychose Par Olivier Douville

En mai 1883, le jeune Sigmund Freud rejoint le service de psychiatrie que dirige Theodor Hermann Meynert (1833-1892), médecin titulaire d’une chaire de psychiatrie et neuroantomiste allemand, à qui la ville de Vienne doit la création en 1870 de la première clinique psychiatrique. Il porte les dons de psychiatre de Meynert en vive estime. Il y travaille sept heures chaque jour, reste deux mois dans le service des hommes, trois dans celui des femmes. Ce sera la première rencontre avec des psychotiques. 

11 nouveaux gènes de la maladie d'Alzheimer ont été découverts, 13 autres sont en validation

La compréhension de la survenue de la maladie d'Alzheimer progresse : 11 nouveaux gènes ont été identifiés et 13 autres sont en cours de validation, une avancée d'autant plus importante qu'elle est intervenue en moins de trois ans alors que depuis 2009, 10 gènes avait été découverts. Cette réalisation a été rendue possible par un rapprochement de savoirs et de moyens dans le cadre du consortium International genomics of Alzheimer project (Igap), coordonnée par l'Unité mixte de recherche dirigée par le Pr Philippe Amouyel*. 

Ainsi, 11 nouvelles régions du génome impliquées dans la survenue de la maladie neurodégénérative ont été identifiées. "Ce travail permet d’avoir une vue d’ensemble des mécanismes moléculaires à l’origine de la maladie, ouvrant une meilleure compréhension de la physiopathologie de ce fléau, soulignent les partenaires de cette découverte dans un communiqué commun. Ces résultats, détaillés dans un article paru dans la revue Nature Genetics datée du 27 octobre 2013, ont été obtenus grâce à un effort de collaboration mondial unique des meilleurs chercheurs du domaine."

"Les urgences et la prise en charge des personnes âgées font partie des priorités de la psychiatrie"

[Interview] Dr Christian Müller, président de la Conférence des présidents de CME de CHS


À l'aune de la future loi de santé publique, le Dr Christian Müller, président de la Conférence des présidents de CME de CHS, évoque pour Hospimedia les axes de travail de la conférence. Il signale que les acteurs de la psychiatrie devraient se pencher sur l'organisation des urgences, la prise en charge des âgés, les liens avec la médecine générale et les problématiques liées au logement.