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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

dimanche 7 juillet 2013

Mes ados conquérants

LE MONDE | Par 
Un léger sentiment d'imposture. Le voyage scolaire a-t-il été pédagogique ? A-t-il seulement été scolaire ? La présence de deux profs et d'une classe est-elle une garantie ? Juré, toute l'année, nous avons bien travaillé. Rien de ce qui concerne la tapisserie de Bayeux ou Guillaume le Conquérant ne nous est étranger. La caution pédagogique versée, nous avons pu partir. Intellectuellement, nous sommes irréprochables. Le problème, ou l'avantage, c'est qu'un voyage scolaire n'est pas qu'un déroulé savant dans l'espace et le territoire, ce n'est pas une traversée intellectuelle motorisée.
Qu'espère-t-on au juste, en partant avec une classe de 5e, de Paris à Hastings, par Falaise, Bayeux et Brighton, sur les traces de Guillaume le Conquérant ? Une reconquête morale de la perfide Albion ? Une prise de conscience historique ? Un enracinement des connaissances ? Une exploitation mobile (car, ferry, shuttle) du cours ? On comprend vite, avant même de partir, que le but sera dans le chemin, que la forme importera tout autant que le fond, qu'il y aura l'Histoire et les histoires, des documents et des sentiments. Un train peut en cacher un autre.
Les premiers symptômes sont apparus la veille du départ. Je pensais juridique, plus pédagogique. Ai-je le droit de donner un comprimé de Doliprane ? Peut-on se blesser avec un audioguide ? La menace est partout. Un noir nuage de responsabilités floues et incertaines, imprévisibles surtout, s'est installé. Je me rassure, il y a des valeurs sûres : je sais, à l'avance, que le premier soir, au Flunch d'Hérouville-Saint-Clair, dans le Calvados, nous aurons une cuisse de poulet, des légumes et de la glace. Avec un tel menu, rien de grave ne peut nous arriver, c'est du solide. Les élèves appréhendent, eux aussi. Ils savent que la préparation théorique a ses limites. On sent le poids de l'Histoire peser sur leurs frêles épaules : comment rechargeront-ils leur portable, sera-t-il possible de prendre une douche sur le bateau ?

Oui, à l'autonomie des hôpitaux publics

LE MONDE | Par 
Historiquement fondé sur la reconnaissance de l'autonomie des offreurs de soins, notre système de santé vit un mouvement de centralisation et d'inflation réglementaire. Cette situation est à la fois inédite et dangereuse, car jamais l'autonomie des acteurs de santé n'a autant été remise en cause.
Confrontés à la nécessaire maîtrise des dépenses publiques et inquiets du climat social au sein des établissements de santé, les gouvernants se sont employés à encadrer l'action des hôpitaux, à multiplier les procédures de contrôle.
Les agences régionales de santé (ARS) offrent une excellente illustration de ce phénomène : leur mission est de fixer les objectifs régionaux en fonction des besoins de la population. Mais elles doivent aussi accompagner les établissements et professionnels de santé qui seuls sauront trouver les solutions pour atteindre ces objectifs.

Nouvel hôpital de Carcassonne : le maire court-circuite Touraine en écrivant à Ayrault

Jean-Claude Perez, député-maire socialiste de Carcassonne (Aude) n’apprécie guère le silence de la ministre de la Santé sur la question du financement public du nouveau centre hospitalier de sa ville.
Depuis 2007, l’hôpital attend deux subventions de 3,3 millions d’euros et de 580 000 euros pour sa reconstruction sur un nouveau site. L’objectif est de répondre aux besoins des activités de plateau technique en médecine, chirurgie et obstétrique (MCO), et de permettre la sortie de terre d’un nouvel établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD).
« Ces subventions n’ont toujours pas été versées, déplore Christophe Fernandez, directeur de cabinet de Jean-Claude Perez, par ailleurs président du conseil de surveillance de l’établissement. Le nouvel EHPAD a été inauguré en mars dernier, l’hôpital le sera au printemps 2014, mais la situation financière est… un peu tendue. Nous avons alerté Marisol Touraine en janvier. Sans succès. »

Cappelle-la-Grande : une nouvelle unité d’hospitalisation de psychiatrie


PUBLIÉ LE 26/06/2013
Par MARION WATTIAUX
Le projet date de 2007 mais les travaux ont démarré cette année. Dans un souci de «psychiatrie au cœur des villes», l’EPSM des Flandres a posé la première pierre de la dernière relocalisation d’une unité de soin de Bailleul vers le littoral dunkerquois, qui devrait sortir de terre fin 2014.

La nouvelle structure de soins de proximité de l’EPSM des Flandres devrait ouvrir à la fin de l’année 2014 ou début 2015.LOCVDN


Le 19 juin, les équipes ont officiellement posé la première pierre du projet, avenue du Général-de-Gaulle. Puis, au Palais des arts, l’architecte Claude Debrock a présenté les différentes unités du bâtiment entièrement basse consommation (BBC) (voir ci-dessous). «C’est le couronnement de bien plus de 15 ans d’effort de toute une équipe, de porter le soin au cœur de la population, se réjouissait le Dr Abdennour Hamek, chef du pôle de psychiatrie G04. C’est aussi plein d’espoir et de crainte. Car, pour la première fois, nous quittons le cocon de Bailleul, rassurant et à la très longue histoire, pour nous installer dans une cité, une ville. »


L'optimisme paradoxal des habitants de zone urbaine sensible

LE MONDE | 
Par 
C'est "l'effet Cité rose", du nom de ce film récent qui met en scène un garçon de 12 ans racontant les bons et les mauvais visages de sa cité : on vit avec les problèmes de sécurité de manière quotidienne mais on s'adapte. L'étude "Perceptions et attentes des habitants des zones urbaines sensibles" commandée par le ministère de la ville à l'IFOP, ne dit pas autre chose : l'insécurité et la violence sont le "problème important" le plus cité (35 %) par les habitants des quartiers. Juste devant l'emploi.
Ils sont 30 % à avoir subi personnellement la violence sous forme d'une agression verbale et 13 % d'une violence physique, révèle l'étude réalisée du 13 au 19 mars par téléphone auprès de 803 personnes représentatives des ZUS. C'est parmi les plus précarisés que le phénomène est le plus prégnant.

En dix ans, le visage des sans-logis a changé

Le Monde.fr | Par 
Le chiffre est frappant : selon une enquête publiée par l'Insee mardi 2 juillet, le nombre de sans-domicile a augmenté de 50 % entre 2001 et 2012. L'institut a recensé les personnes ayant fréquenté, au cours de la semaine précédant l'enquête, les services d'hébergement ou de distribution de repas des villes de plus 20 000 habitants pour parvenir à cet indicateur, qu'il a comparé avec une enquête menée voici onze ans.
Le chiffre de 50 % ne tient pas compte des changements de méthode entre les deux enquêtes. A périmètre exact, la hausse est de 44 %. Et en valeur absolue, l'Insee dénombrait en 2012 un total de 141 500 personnes, soit 81 000 adultes et 30 000 enfants qui ont eu recours à l'hébergement d'urgence ou à des distributions de repas, 8 000 sans-domicile des communes rurales et des petites agglomérations et 22 500 personnes en centres d'accueil pour demandeurs d'asile. Ce qui ne représente sans doute pas la totalité des sans-domicile français, mais permet d'en donner un ordre de grandeur. 
HAUSSE FORTE DU NOMBRE DE SANS-DOMICILE ÉTRANGERS
Plus d'un tiers (38,6 %) de cette population sans domicile adulte est étrangère (25,4 % sont francophones et 13,2 % non francophones), et encore l'Insee ne compte-t-elle pas, dans son enquête, les 22 500 personnes des centres d'accueil pour demandeurs d'asiles. Un peu moins nombreux, les adultes sans domicile français représentent 34,3 % du total. L'Insee n'a pas spécifié la nationalité des enfants.

Enquête santé : les comportements à risque augmentent chez les étudiants

 02/07/2013



Les étudiants consommeraient plus régulièrement de l’alcool en 2013 qu’en 2011 selon la dernière enquête sur la santé étudiante menée par l’Ensemble des mutuelles étudiantes de proximité (Emevia) en partenariat avec le CSA. Cette enquête conduite auprès de 6 100 étudiants adhérents à une mutuelle et relancée tous les deux ans permet de réorienter les politiques de prévention et de mieux cibler les besoins de santé des étudiants.

En Seine-Saint-Denis, un collège montre l'exemple



LE MONDE | Par 

Le collège Jean Lurçat, à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis).
Le collège Jean Lurçat, à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). | FLORIAN KLEINFENN

Espace et lumière ne sont pas que de vains mots. Dans la banlieue nord de Paris, l'exemplaire collège Jean Lurçat, à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) signé par l'agence Mik. S, des jumelles Selma et Salwa Mikou, démontre combien ces deux principes, propres aux lieux de vie et de savoir, peuvent être respectés à la lettre. Cet établissement scolaire jouit d'un irrésistible attrait, tant pour ceux qui l'occupent (élèves, enseignants, utilisateurs passagers), que pour son voisinage, qui craignait l'émergence d'une école face à ses tranquilles pavillons.
L'équation n'était pas simple. Comment, sur une emprise oblongue et courbe, construire sans l'imposer, un programme dense de 12 000 m2destiné à accueillir 700 élèves, dont 40 logés dans un internat d'excellence (ouvert à des collégiens motivés mais ne bénéficiant pas d'un cadre favorable pour réussir leurs études), une cuisine centrale fournissant 2 500 repas quotidiens à six établissements du cru, et un gymnase aux dimensions plus que généreuses ouvert aux riverains.

DÉSESPOIR – « L’Europe ne veut plus de ses jeunes »



De jeunes espagnols manifestent à Madrid le 7 avril 2013. Sur leurs pancartes : "nous sommes forcés d'émigrer".
"Je n'ai plus d'espoir". Qu'ils s'appellent Javier, Vasilis ou Sarah, qu'ils soient espagnols, grecs ou allemands, le sentiment de résignation est partout le même. Alors que le taux de chômage des jeunes Européens varie de 8,1 % en Allemagne à 59,2 % en Grèce, installant une moyenne de 22,6 % dans l'Union européenne, ce sont les mêmes mots qui reviennent.
Capture d'écran de la carte interactive du Guardian, ici centrée sur l'Italie.

Pédophilie : l'expérience "Dunkelfeld"

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | 

« Aimez-vous les enfants plus que vous ne l'aimeriez ? » L'affiche sur laquelle est posée cette question a été diffusée en Allemagne en 2005, dans le cadre de la campagne de prévention du projet Dunkelfeld.
« Aimez-vous les enfants plus que vous ne l'aimeriez ? » L'affiche sur laquelle est posée cette question a été diffusée en Allemagne en 2005, dans le cadre de la campagne de prévention du projet Dunkelfeld. | KEIN TÄTER WERDEN !

La question occupait toute la "une" de Zeit Magazin du 25 octobre 2012 :"Que devrait-on faire d'un homme attiré par les enfants ?" La réponse tenait en deux mots, mais encore fallait-il tourner la page pour la lire :"L'aider". Cette réponse peut choquer. Surtout dans un pays particulièrement concerné par le scandale des prêtres pédophiles. Elle repose pourtant sur une expérience unique au monde, le Projet de prévention Dunkelfeld, mené il y a huit ans par une équipe de l'hôpital La Charité, à Berlin : considérer les pédophiles comme des malades et, à défaut de les guérir, les aider à ne pas suivre leur penchant.
Tout a commencé en 2005. Selon les statistiques de la police, 20 000 enfants sont chaque année victimes de violences sexuelles en Allemagne. Et encore, chacun reconnaît que ce chiffre est largement sous-évalué. Dans aucun autre domaine, l'écart entre la réalité d'un phénomène criminel et sa reconnaissance publique ne serait aussi élevé. Selon une étude de la revue Sexuologie parue en 1997, 8,6 % des jeunes filles, 2,8 % des jeunes garçons et 13,3 % des femmes ont été, en Allemagne, victimes de violences sexuelles au cours de leur vie. Mais la plupart du temps, nulle autorité n'en est avertie.

Citoyenneté et handicap : encore beaucoup de chemin à parco

 20/06/2013

Huit ans après la loi sur la citoyenneté des personnes handicapées et les mesures qui y étaient préconisées, près d’un Français sur deux a le sentiment que la situation globale des handicapés n’a pas évolué et près de 10 % estiment qu’elle s’est dégradée. Tels sont les résultats du baromètre « Citoyenneté et Handicap » réalisé par OpinionWay pour l’Association pour l’insertion sociale et professionnelle des personnes handicapées (ADAPT)*.

samedi 6 juillet 2013

La culpabilité (2/4) : psychanalyse du crime

Les Nouveaux chemins de la connaissance

par Adèle Van ReethPhilippe Petit
Paul-Laurent Assoun MC © RADIO FRANCE
Deuxième temps de notre semaine sur la culpabilité, du péché originel, hier, à la possibilité du pardon, jeudi, avec mercredi, la question de la culpabilité juridique et la difficile proportion entre la nature du crime et l’ampleur de la peine, mais avant cela, aujourd’hui, j’ai le plaisir d’accueillir le psychanalyste Paul-Laurent Assoun qui vient tenter de déceler le mystère du passage à l’acte, où ce qui fait que  tous les coupables ne sont pas des criminels devant la justice.
Lire la suite et écouter l'émission ...

Mission d'information santé mentale et avenir de la psychiatrie

Mercredi 29 mai en fin de matinée, la commission des affaires sociales a autorisé la publication du rapport d’étape de la mission, présenté par Denys Robillard, consacré à la question des soins psychiatriques sans consentement.  
CLIQUEZ ICI POUR ACCÉDER AU RAPPORT
Voir la vidéo de cette réunion

Les députés socialistes proposent une loi révisant le dispositif des soins sans consentement


Une proposition de loi relative aux soins sans consentement a fait l'objet d'un dépôt officiel ce 4 juillet. Les députés du groupe SRC prévoient notamment de réviser le statut des UMD, de réintroduire les sorties de courte durée et de faire une règle de la tenue des audiences foraines à l'hôpital.

Une proposition de loi relative aux soins sans consentement en psychiatrie, signée par les membres du groupe Socialiste, républicain et citoyen (SRC) a été déposée ce 4 juillet à l'Assemblée nationale. Le texte s’attache d'une part à apporter les améliorations d’ordre législatif requises par la décision du Conseil constitutionnel du 20 avril 2012 (lire notre sujet du 23/04/2012 et notre analyse du 04/10/2012). Il prévoit également de modifier les dispositions de la loi du 5 juillet 2011 sur certains aspects ayant fait l’objet "d’un large assentiment parmi les personnes auditionnées par la mission "Santé mentale et avenir de la psychiatrie" et parmi ses membres", indiquent les députés dans l'exposé de leurs motifs. Cette proposition de loi s'est en effet nourrie des travaux menés depuis plusieurs mois, et toujours en cours, par le député Denys Robiliard (SRC, Loir-et-Cher) (lire nos sujets du 31/05/2013 et du 23/05/2013). Le législateur est en effet tenu de réviser la loi avant le 1er octobre 2013, à la suite d'une censure partielle par les Sages (lire notre sujet du 23/04/2012), une échéance très attendue par de nombreux acteurs de la psychiatrie (lire notre sujet du 18/11/2012 et notre analyse du 04/10/2012).

Henri-Laborit : le foyer post-cure abandonné ?

Vienne - Santé
05/07/2013
Henri-Laborit doit financer le projet du foyer post-cure par ses propres moyens ou attendre l'année prochaine.
Le projet régional d’un foyer post-cure en psychiatrie à Mignaloux est en suspend. 
Henri-Laborit doit le financer sans aide de l’ARS.
La pilule passe mal. Début juin, l'Agence régionale de santé s'est retirée du financement du projet régional d'un foyer post-cure en psychiatrie. Éric Plat, secrétaire général de la CGT Henri-Laborit ne comprend pas : « Le projet était en place depuis un an. Les locaux ont été achetés, tout était prêt mais l'ARS a décidé de ne plus apporter de financement sans explication ».

PSYCHIATRIE DE CAEN (14) : VICTOIRE DES PERSONNELS


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En une semaine, les personnels de l’EPSM (établissement de psychiatrie publique) de Caen, ont obtenu le retrait du plan d’économie que prétendait leur imposer le directeur. Appliquant la politique gouvernementale d’austérité budgétaire, celui-ci voulait, en bon gestionnaire libéral, constituer un « bas de laine » de 7 millions d’euros d’autofinancement… sur le dos des personnels.

Faute d’un financement public suffisant, comme beaucoup d’établissements, le CHS de Caen a dû s’endetter auprès des banques pour financer des travaux de rénovation indispensables. Le directeur et l’Agence régionale de santé entendaient maintenant faire payer cette dette aux personnels et au service public !
Le 11 juin, le directeur annonçait dans la presse et par une lettre adressée à chaque membre du personnel un plan qui était une véritable déclaration de guerre. Fermeture du laboratoire et de la blanchisserie, restructuration de la cuisine, suppression de 5 jours de RTT et de la demi-heure de temps de repas sur le temps de travail, transformation de postes d’infirmiers en postes aide-soignants (déqualification), interdiction du temps partiel à 80%, y compris pour les bénéficiaires actuels, fermeture et regroupements de structures de soins extérieures à l’hôpital


CHU : Les salariés CGTG réclament plus d'infirmiers




Mardi 02 juillet 2013
Nicomède GERVAIS

CHU : Les salariés CGTG réclament plus d'infirmiers
Les personnels en psychiatrie affiliés à la CGTG ont refusé la proposition de la direction générale. Ils restent mobilisés, la grève continue. (Dominique Chomereau-Lamotte)
Sept infirmiers de plus pour les trois services intra-hospitaliers et un minimum de 4 infirmiers pour les services extra-hospitaliers, ce sont les revendications des grévistes du CHU, les personnels en psychiatrie affiliés à la CGTG.
Hier, les grévistes, qui ont entamé leur mouvement il y a une dizaine de jours, ont été reçus pour la deuxième fois par une délégation de la direction générale avec à sa tête, Christian Delavaquerie.
La direction générale a accepté, après 7 heures de négociations, d'accorder 4 infirmiers en postes fixes et trois en équipes de suppléance. Offre refusée par les grévistes.
Selon Lionel Edom, porte-parole des personnels CGTG, en exigeant 7 infirmiers dans les services intra-hospitaliers et 4 pour les services extra-hospitaliers, il s'agit d'un minimum pour pouvoir travailler en toute sécurité.
« COMBLER LES POSTES VACANTS »
« Nous sommes conscients que la situation n'est pas commode » , souligne le directeur de l'établissement de soins. Il poursuit : « Ce recrutement, qui coûte 350 000 euros sur l'année, n'est pas négligeable. » En fait, la direction entend « ainsi ajuster les effectifs avec un système qui permet de combler les postes vacants. »
Selon Christian Delavaquerie, l'adéquation des moyens, en psychiatrie, doit se penser sur l'ensemble de la Guadeloupe, et l'urgence psychiatrique n'a fait l'objet d'aucun financement régional.
Au CHU de Pointe-à-Pitre/Les Abymes, le pôle psychiatrie comprend trois secteurs qui desservent toute la Grande-Terre et chaque service accueille en moyenne 25 patients.

Deux mille ans de bitures

Chez les Gaulois, Rabelais ou au XXIe siècle : tous des buveurs, mais pas du même tonneau.

On se souvient de son ouvrage sur la cigarette, Histoire d’une allumeuse (Payot, 2010). Après le tabac, l’alcool. Didier Nourrisson poursuit son voyage dans les petits vices de l’humanité en retraçant l’histoire de l’ivrognerie depuis deux mille ans. Une histoire sans fin car «boire est à la fois un acte d’identité - pour s’affirmer en s’affichant - et un acte de conformité - pour s’intégrer en ingérant»,écrit l’historien.
Crus et cuites, histoire du buveur : le titre est au passage un clin d’œil au célèbre essai de Claude Lévi-Strauss, le Cru et le Cuit.

vendredi 5 juillet 2013

Un "smic" généraliste à 3 640 euros à la rentrée

Ils devront assurer un minimum de 165 actes par mois et auront droit en échange à une garantie de salaire net de 3 640 euros. 200 "praticiens territoriaux de médecine générale" devraient bénéficier de ce régime à la rentrée. Détail du dispositif qui s’appliquera dans les déserts médicaux et vient d’être envoyé au Conseil d’Etat

Chose promise, chose due. Lors du Congrès de la médecine générale à Nice la semaine dernière, Marisol Touraine avait annoncé les premiers contrats de praticiens territoriaux de médecine générale pour septembre. Et cela semble bien parti pour que ce délai soit tenu. Le décret mettant en place ces nouveaux contrats a été présenté aux organisations de jeunes généralistes et envoyé dans la foulée au Conseil d’Etat. Ce nouveau dispositif proposé aux généralistes qui acceptent de s’installer dans les déserts médicaux sous forme d’un contrat de un an renouvelable leur garantira en échange un revenu minimum garanti. 200 contrats devraient être proposés dès la rentrée par les ARS.

Les immigrés en France sont en majorité des femmes

Le Monde.fr avec AFP | 
Les immigrés en France sont aujourd'hui majoritairement des femmes, qui n'hésitent plus à partir seules, en célibataires ou avant d'être rejointes par leur conjoint, selon une publication issue de l'enquête Trajectoires et origines (PDF), produite par l'INED et l'Insee.
Jusqu'à la fin du XXe siècle, les immigrés en France étaient principalement des hommes. Les femmes représentaient 47 % de la population immigrée en 1911, 40 % en 1931 et n'ont été majoritaires que dans les années 2000, atteignant 51 % de la population immigrée en 2008.
"PIONNIÈRES"
Cette évolution en dents de scie est liée en partie à la conjoncture économique : à chaque crise, l'immigration de travail diminue, une partie des travailleurs repartent, tandis que certains sont rejoints par leur famille, ce qui fait progresser la part des femmes parmi les immigrés. C'est également lié à la politique migratoire, avec la reconnaissance légale du droit au regroupement familial à partir de 1974.
Population immigrée en France métropolitaine et part des femmes depuis 1911 (C. Beauchemin, Population et Sociétés, no. 502, Ined, juillet-août 2013)

Médias et médecine

, par Luc Perino
Les grands médias ont toujours salué avec assiduité les progrès médicaux. Les succès de la médecine ont été largement vantés, souvent avec raison – reconnaissons-le –, malgré certains scandales retentissants.
Pourtant, depuis quelques années, les progrès sont de plus en plus ténus, et de plus en plus coûteux.  Chaque minute de vie gagnée coûte de plus en plus cher à la société. Conscients de cette baisse de rentabilité, les grands marchands de santé se concentrent désormais sur les promesses et le rêve. Depuis quelques décennies, on parle plus volontiers d’essais cliniques « en cours », ou de « nouvelles » études qui pourraient déboucher sur des thérapeutiques « prometteuses ».
Sans vouloir saper ce bel enthousiasme du progrès permanent, les méta-analyses et observations rigoureuses montrent des réalités qu’il faut révéler, dans le cadre de l’information éclairée que nous devons aux citoyens et aux patients. Même si la majorité d’entre eux ne sont plus vraiment dupes de cette mercatique sanitaire.
Les études et essais cliniques annoncés ne sont publiés que lorsqu’ils sont positifs. C’est-à-dire environ une fois sur trois (voire une fois sur cinq, pour les antidépresseurs, par exemple).

Licence : le grand ménage a commencé

LE MONDE | Par 
C'est la première étape de la réforme de la licence. Jugée trop foisonnante et souvent illisible, l'offre de formations fait l'objet d'un grand ménage. L'objectif est d'en finir avec le trop-plein d'intitulés qui embrouillent. En France, il existe 1 600 diplômes de licence générale, dont 320 intitulés différents, et 2 200 diplômes de licence professionnelle, dont 1 800 intitulés différents. Quant au diplôme de master, il y en a 6 000 pour 5 000 intitulés différents !
"Nous allons passer de 320 intitulés à une quarantaine pour la licence générale", indique Geneviève Fioraso, la ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche. Il y a encore quelques mois, elle tablait sur une centaine. "Ce n'est pas un appauvrissement de l'offre, mais une réorganisation qui permet à la France de se rapprocher de la plupart des pays."
Cette quarantaine d'intitulés sera répartie sur quatre grands domaines : arts, lettres et langues ; sciences humaines et sociales ; droit, économie et gestion ; sciences, technologies et santé, une dizaine d'intitulés comme histoire de l'art et archéologie ou encore sciences politiques seront rattachés à plusieurs domaines.
Concrètement, si les licences arts du spectacle se déclinaient en arts du spectacle : cinéma et théâtre ; arts du spectacle : cinéma ; arts du spectacle : danse et théâtre ; arts du spectacle : danse..., demain, elles seront réunies sous le nouvel intitulé "arts" avec des parcours qui permettront de différencier les secteurs comme cinéma et théâtre.

L'assurance maladie base son analyse des dépenses sur une nouvelle cartographie par pathologie

Avant de formuler ses propositions d'amélioration le 11 juillet prochain, la CNAMTS a dressé un constat. À l'aide d'une cartographie par pathologies, elle confirme son approche par processus de soins et imagine des marges via la pertinence des soins et les segments d'offres transversaux.
Analyse médicalisée de l'Objectif national des dépenses d'assurance maladie (ONDAM), impact du vieillissement et des soins aux personnes âgées, marges sur les processus de soins et la pertinence des soins, marges d'efficience dans certains segments d'offre de soins, voilà les quatre grands chapitres du rapport charges et produits 2013-2014 (première partie "constats") présenté ce 4 juillet au conseil de la Caisse nationale d'assurance maladie des travailleurs salariés (CNAMTS), qui formulera ensuite dans une seconde partie des propositions (présentation le 11 juillet). 

Dans une première partie, l'assurance maladie confirme sa nouvelle approche de l'analyse des dépenses de santé, non plus par structuration de l'offre de soins (hôpital, ville, dentistes, infirmiers, médicaments...) mais par grand type de pathologie et de besoin de soins (combien de prises en charge du cancer ou des maladies cardiovasculaires et à quel coût, quels problèmes de santé aux enjeux importants en nombre de personnes concernées et en coût, quel recours au système de soins pour des épisodes ponctuels, des soins ambulatoires courants ou des opérations de chirurgie...).

Dix organismes s'associent pour financer des projets de recherche sur la prévention primaire

Afin de soutenir et promouvoir la recherche sur la prévention, l'INCa, l'IReSP et l'ensemble de ses partenaires, DGS, INPES, CNAMTS, RSI et CNSA ainsi que la fondation ARC pour la recherche sur le cancer, l'ANRS et la MILDT* se sont associés. Une première initiative porte sur la prévention primaire, en particulier sur les déterminants et les possibilités de modification des comportements individuels et collectifs. Dans ce cadre un appelà projets de recherche est lancé sur deux volets complémentaires : développer la recherche "fondamentale" pour mesurer et comprendre, déployer une recherche "interventionnelle" et de terrain pour agir.

Les exilés de l'intérieur : pourquoi le dsm maltraite la clinique.

Les exilés de l'intérieur: pourquoi le dsm maltraite la clinique. 
Pourquoi ne pas parler d’exception française pour la psychiatrie sur le modèle de l’exception culturelle de l’audiovisuel que nos politiques défendent avec tant d’intensité. Après tout, la psychiatrie n’est pas une marchandise comme une autre, le rôle qu’elle joue pour chacun est trop important pour la laisser dans les mains du marché. L’intervention de la puissance publique est nécessaire pour qu’elle reste à la portée du plus grand nombre. Ce sont les mêmes principes que pour le cinéma. Dans le domaine de la psychiatrie, quelle serait l’exception française, c’est entre autre un riche passé de découverte et construction de la sémiologie, le recours à la psychopathologie et à la psychothérapie institutionnelle, l’invention du secteur, les recherches fondamentales. 

La psychiatrie française est le résultat et le témoin du développement des savoirs de diverses disciplines, étroitement imbriqué avec des évolutions historiques, environnementales et 
sociétales. Le DSM5( manuel diagnostic et statistique des troubles mentaux) édité par L’APA (american psychiatric association) procède à un balayage de ces exceptions, dans la lignée du DSM IV. L’athéorie, portée au 
firmament de l’attitude scientifique correcte, ne serait elle pas, comme la prose de Mr Jourdain, une théorie sans le savoir. (sans qu’on le sache, mais aussi ne reposant sur aucun savoir) Notons au passage que dans DSM 5, cinq s’écrit en chiffres arabes au lieu des chiffres romains employés jusqu’alors.


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Salle de shoot : plainte devant le Conseil d’Eta



Une association de parents a porté plainte au pénal contre l'ouverture prochaine d'une salle de consommation de drogue à Paris et va déposer un recours administratif devant le Conseil d'Etat pour bloquer le processus de mise en place. L'association Parents contre la Drogue, forte de 300 membres en France, a déposé deux plaintes auprès du Procureur de la République et de la Cour de justice de la République "contre X pouvant être notamment le Premier ministre Jean-Marc Ayrault et la ministre des Affaires sociales et de la Santé, Marisol Touraine" pour "facilitation et provocation à l'usage illicite de stupéfiants", a expliqué Me Guillaume Jeanson, avocat de l'association. Ces plaintes ont été envoyées par courrier recommandé mercredi au tribunal de grande instance de Paris, a-t-il précisé.