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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mardi 2 juillet 2013

La psychanalyse n’est pas une école de sagesse

le portiQue 

Revue de philosophie et de sciences humaines

La psychanalyse n’est pas une école de sagesse

Patrice Fabrizi

La santé et la banque sur le modèle des Amap

La santé et la banque sur le modèle des Amap

30 juin 2013
Pourquoi les circuits courts seraient-ils cantonnés à la bouffe ? Popularisée par le système des Amap (les associations pour le maintien d’une agriculture paysanne), cette approche économique et sociale gagne d’autres domaines. C’est ce qu’a démontré la dernière rencontre du Labo de l’économie sociale et solidaire, lundi dernier. Pour les têtes pensantes du Labo, quatre critères distinguent les circuits courts : la création de lien social, l’équité dans les échanges financiers, une approche participative et une logique pédagogique. Vu comme ça, les projets fleurissent un peu partout.
A Saint-Denis, l’Association communautaire santé bien-être accueille dans son centre médical des habitants perçus comme «acteurs de leur propre santé». Ils choisissent eux-mêmes l’aménagement du bâtiment, participent aux activités de prévention ainsi qu’à des rencontres.

LGBT, vieillir sans discrimination : trois associations planchent sur des propositions

LGBT, vieillir sans discrimination : trois associations planchent sur des propositions

Les associations AIDES, Groupe SOS et SOS Homophobie ont reçu le 28 juin dernier, leur lettre de mission. A charge pour eux, désormais, d'énoncer des propositions concrètes pour permettre aux personnes LGBT (lesbienne, gay, bisexuel, transgenre) de vieillir sans discrimination, aussi bien en établissement qu'à domicile. 
Cette lettre de mission leur a été remise par Michèle Delaunay, ministre déléguée aux Personnes âgées et à l'Autonomie. Elle édicte les trois thématiques sur lesquelles les associations devront travailler : le vieillissement de la communauté LGBT, perturbée par la discrimination légale dont les personnes ont été victimes durant leur vie, l'accueil en établissement, et l'usage des services d'aide à la personne pour leur garantir un accès sans discrimination, et enfin vieillir avec le SIDA, puisque le nombre d'individus de plus de 60 ans vivant avec la maladie va croissant. 

L'ARS Île-de-France planche sur un transfert de la maternité des Lilas vers le CHI de Montreuil

L'ARS Île-de-France planche sur un transfert de la maternité des Lilas vers le CHI de Montreuil

Qu'en est-il exactement du devenir de la maternité des Lilas, établissement d'obstétrique privé non lucratif géré par l'association Naissance en Seine-Saint-Denis ? En théorie, début juin, l'ARS d'Île-de-France a mis fin définitivement au projet de reconstruction initial inscrit dans le cadre de la première tranche du plan Hôpital 2012 et prévoyant de réinstaller la maternité sur le site de l'ancienne usine Gütermann aux Lilas. En effet, la dégradation financière de l'établissement ne lui permet plus de solliciter les banques pour financer cet investissement, chiffré à 24 millions d'euros dont 6,63 millions alloués par l'ARS. Or, cette dernière refusant de combler les 18 millions d'euros manquants, elle réclamait alors l'élaboration avant la fin juillet d'"un projet alternatif dans un environnement proche du site actuel et ne nécessitant pas la mobilisation d'une aide publique aussi importante" (lire notre sujet du 10/06/2013).

dimanche 30 juin 2013

Dérives sectaires : une association d’aide aux victimes dénonce l’essoufflement des actions

Dérives sectaires : une association d’aide aux victimes dénonce l’essoufflement des actions


Crédit photo : DR
L’ADFI (association de défense des familles et de l’individu) du Nord-Pas-de-Calais vient de tenir ses premiers États généraux des dérives sectaires, à Lille. La structure née en 1975, précurseur dans le domaine de l’aide aux victimes, fête ses 10 ans de réunions d’échange entre les familles touchées par des dérives sectaires, les « sortants » d’emprise, des bénévoles écoutants, et des professionnels de la santé (psychologues), de la justice et du social.
« Nous sommes dans l’accompagnement des personnes de A à Z, jusqu’à ce que la victime rebondisse et se réinsère », explique Charline Delporte, présidente de l’ADFI 59.
De ces 10 ans de travail, des témoignages de victimes ont été recueillis et réunis dans un livre blanc, qui devrait être bientôt rendu public, et même porté devant la Cour européenne des droits de l’Homme.
De ces 10 ans de travail, un constat s’élève aussi : le champ des sectes a mué, et la lutte tend à s’essouffler.

SM le Roi inaugure l’hôpital de la santé mentale et des maladies psychiatriques du CHU «Mohammed VI» d’Oujda

SM le Roi inaugure l’hôpital de la santé mentale et des maladies psychiatriques du CHU «Mohammed VI» d’Oujda
Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, a procédé, mercredi, à l’inauguration de l’hôpital de la santé mentale et des maladies psychiatriques du Centre hospitalier universitaire «Mohammed VI» d’Oujda.
Réalisé pour un investissement global de 40 millions de dirhams, ce projet traduit l’intérêt particulier qu’accorde le Souverain au secteur de la Santé, à travers notamment le développement des infrastructures hospitalières, le renforcement des services de santé de base et leur rapprochement des citoyens.
D’une superficie globale de 7.500 m2, le nouvel établissement hospitalier, d’une capacité de 108 lits, comprend des services pour le traitement des maladies psychotiques, névrotiques, des services d’isolement, d’urgence et de consultation, un bloc administratif et une salle d’activité sociale et d’ergothérapie. Il comprend également des services de pédopsychiatrie, de géronto-psychiatrie et de psycho-physiologie, addictologie, ainsi qu’un pôle de formation des médecins et des infirmiers. 

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Quand la virilité s’exprime au volant

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Quand la virilité s’exprime au volant

25 juin 2013
Sur la route, 76% des tués sont des hommes.
Pourquoi, demande l'assureur MMA, dans un Livre blanc sur les hommes et la route.

Douze experts, dont plusieurs psys, donnent leurs explications: affirmation de la virilité, volonté de puissance, goût de la transgression...
Des données objectives:
Si les femmes ont moins d'accidents, c'est qu'elles conduisent moins: "Les femmes roulent 20% de moins que les hommes en termes de kilométrage annuel", constate Yoann Demoli, qui prépare une thèse sur la sociologie de l'automobile à l'Observatoire sociologique du changement et au laboratoire de sociologie quantitative.
"Elles roulent sur des parcours nettement plus urbains, et avec une cylindrée plus faible", précise-t-il. "Elles ont moins de trajets de nuit que les hommes."
Dans la catégorie des deux-roues motorisés, les hommes représentent 75% des utilisateurs.
Le choix du véhicule:
"Les critères de sélection du véhicule sont fortement sexués", estime Yoann Demoli:"Alors que l'homme va rechercher l'exploit,  la femme va privilégier le confort, le caractère utilitaire et l'esthétique."
Il observe que 30% des conducteurs de 4X4 sont des femmes, ces véhicules" offrant une certaine sécurité et une visibilité plus importante".
La volonté de puissance
L'automobile  permet d'obtenir l'autonomie et la puissance. Pour le psychanalyste Jean-Pierre Winter,"la voiture est un nouveau moyen de faire la guerre. La route devient alors un champ de bataille, un lieu de tous contre tous et du chacun pour soi. Dans ce schéma, la femme reste la garante de la vie et de la transmission."

Un médecin italien veut greffer des têtes humaines

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Un médecin italien veut greffer des têtes humaines

C'est un article qui aurait pu donner lieu à une de mes chroniques de la science improbable s'il n'avait pas été très sérieux dans ses intentions. Dans une étude publiée il y a quelques jours par la revue Surgical Neurology Internationalle neurologue italien Sergio Canavero annonce tout de go qu'il est désormais possible de... greffer des têtes humaines. Pour être plus précis, si l'on considère que le cerveau, contenu dans le crâne, est le siège de la personnalité, de la conscience, et renferme ce qui rend chaque être humain unique, il vaudrait mieux parler de greffe de corps plutôt que de greffe de tête.

Même en mettant de côté les œuvres de fiction comme le roman Frankenstein de Mary Shelley, l'affaire n'est pas totalement nouvelle. Sergio Canavero s'inspire directement des travaux du chirurgien américain Robert White qui, en 1970, parvint à transplanter la tête d'un singe A sur le corps décapité d'un singe B, ainsi que je l'ai raconté sur mon précédent blog. Pour ceux qui veulent en savoir plus sur cet épisode aussi incroyable que méconnu de l'histoire des sciences, voici une vidéo en anglais retraçant l'expérience (âmes sensibles s'abstenir).
Robert White avait prédit que l'on pourrait, au XXIe siècle, réaliser l'opération sur des humains, une fois que l'on saurait reconnecter les moelles épinières (son singe était certes conscient mais tétraplégique...). Dans son étude, Sergio Canavero assure que ce temps est déjà venu en expliquant qu'une moelle épinière tranchée net par un instrument chirurgical peut se réparer assez aisément pourvu qu'on remette les deux sections en contact dans un mélange de deux polymères, le polyéthylène glycol (PEG) et le chitosane. Ces produits sont en effet capables d'activer une sorte de fusion-réparation des cellules nerveuses endommagées, comme l'ont montré des expériences réalisées sur des cochons d'Inde et des chiens.



La concurrence est-elle compatible avec l'équité ?

La concurrence est-elle compatible avec l'équité ?

LE MONDE | 


Growth and Poverty, paru en 2011.
Growth and Poverty, paru en 2011. | DR

Dans l'éternel débat sur les liens entre croissance, pauvreté et inégalités, il est particulièrement important d'entendre les avis provenant des pays en développement.
Le forum en ligne organisé par l'ONG internationale Consumer Unity & Trust Society (CUTS), basée à Jaipur (Inde), permet de sortir des sentiers battus.
En juillet 2011, Pradeep Mehta et Bipul Chatterjee, du CUTS, ont tiré un livre d'un premier forum (Growth and Poverty : The Great Debate). En mai 2013, un nouveau fil de discussions a été lancé en réaction à une simple remarque du Dr Rangarajan, conseiller économique en chef du premier ministre indien, Manmohan Singh : "La croissance ne saurait être recherchée au prix d'une détérioration de l'équité."
Doit-on s'offusquer, au nom de l'équité, demande l'un des protagonistes, que les 1% les plus riches connaissent une augmentation des revenus de 15%, si par ailleurs les autres 99% voient les leurs augmenter de 10% ?
En réponse, certains évoquent les risques de tension sociale, notant qu'au moment du "printemps arabe", la croissance économique était de l'ordre de 6 % à 7 % par an en Egypte, mais que les inégalités s'y étaient sensiblement accrues. De même, en Tunisie, la perception de l'injustice sociale a nourri la révolte.

18% des personnes handicapées en institution bénéficient d’une HAD en fin de vie

Offre de soins18% des personnes handicapées en institution bénéficient d’une HAD en fin de vie



Les résultats préliminaires de l’enquête nationale 2013 "La fin de vie dans les établissements pour personnes adultes handicapées" sont disponibles. Ils révèlent que 50% des personnes handicapées décèdent en établissement de santé (contre 58% de la population générale) et 46% dans l’établissement où elles ont vécu.

samedi 29 juin 2013

« POUR NOUS C’EST NON » : CAEN : LES SALARIÉS DE PSYCHIATRIE ONT GAGNÉ


C’est une magnifique victoire que viennent de remporter, grâce à leur détermination et leur unité, les salariés de l’EPSM (établissement de psychiatrie publique) de Caen.
Le brutal plan d’austérité et de restructuration de l’Etablissement (fermeture ou restructurations de services, suppressions de jours de RTT et de la ½ heure de temps de repas, déqualification de postes…) annoncé brusquement par voie de presse et de courrier au personnel, a été balayé par une mobilisation sans précédent de toutes les catégories de personnel. Pendant plusieurs jours ils-elles ont bloqué les admissions de l’hôpital, et manifesté leur colère et leur refus de payer le prétendu déficit de l’hôpital, résumé dans le mot d’ordre « pour nous c’est non le personnel ne paiera pas le déficit ! ».

La place de l'avocat devant le JLD en psychiatrie

Par Dominique JOURDAIN - Avocat | 28-06-2013
J'ai déjà publié sur ce blog et ailleurs à propos de l'imposture que constitue l'audience tenue par le juge des libertés (JLD) à l'intention de patients atteints de troubles psychiques et dont l'état peut momentanément conduire à leur admission contre leur gré en service de psychiatrie. Sous le prétexte de satisfaire aux exigences du conseil constitutionnel, on a estimé nécessaire de mettre en scène un tribunal qui a souvent des allures de "prétoire hospitalier" dont la mission affichée est de vérifier les conditions de l'admission. Il existait déjà depuis 1990 la possibilité pour le patient d'en appeler au juge judiciaire. Maintenant c'est systématique. Et pour quels effets?

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Journal d'une psychanalyste heureuse |  
Anne-Marie Saunal
 

 
 

 "Le premier entretien s'est bien passé. Le plus souvent, les personnes se confient très vite, j'en suis toujours étonnée, voire émerveillée... Parviendrai-je à m'endormir avec les questions qui m'assaillent ? Ai-je bien fait de dire cela à cette patiente ? Suis-je restée assez neutre avec elle ? N'ai-je pas été trop distante avec le patient suivant ?
Avec mes patients, je ne suis pas exempte de doutes, de frustrations et d'émotions. J'aime vivre ces moments privilégiés où ils se dévoilent, se mettent en travail vers eux-mêmes, leur vérité et leur désir, vers plus de vie en eux.
De quoi a-t-on plus besoin que d'être écouté ? J'aimerais savoir inventer pour chacun une écoute différente, une compréhension singulière, une manière d'être unique."
                                                                          Anne-Marie Saunal
  
 
Anne-Marie Saunal
 Anne-Marie Saunal, psychologue et psychanalyste depuis vingt ans, est l'auteur de Psy, délivrez-nous du mal !

Ritaline, premiers pas dans l’addiction

L’imagerie par IRM montre que la ritaline améliore des défauts de connectivité au niveau de circuits qui prennent en chargel’autocontrôle et l’envie irrésistible (craving) impliqués dans lesaddictions.
Ces résultats prometteurs de l’usage de la ritaline dans le traitement d’addictions méritent plus amples explorations, en particulier en association avec des traitements comportementaux ou cognitifs, concluent les auteurs du travail publié dans « JAMA Psychiatry ».



Emission Science publique
le vendredi de 14h à 15h
Ecoutez l'émission57 minutes

La consommation de Ritaline devient-elle excessive?

28.06.2013 - 14:00
Ritaline © WIKIMEDIA COMMONS
La Ritaline est un médicament prescrit aux enfants, à partir de 6 ans, atteints de trouble de l’attention et d’hyperactivité, souvent désigné par les initiales TDAH. En France, ce traitement concerne de 3% à 4% des garçons et 1% des filles en âge scolaire, soit de 135 000 à 170 000 enfants. Aux Etats-Unis, de 5% à 10% des enfants de 9 à 12 ans seraient sous Ritaline. Le problème apparaît lorsque l’on observe la progression des ventes de Ritaline en France. Les chiffres ont été révélés par la société Celtipharm et publiés par le journal Le Parisien du 29 mai 2013. En analysant les ventes de plus de 3000 pharmacies, Celtipharm a constaté que le nombre de boîtes vendues a augmenté de près de 70% en cinq ans. Il est ainsi passé de 283 700 boîtes en mars 2008 à 476 900 boîtes en mars 2013. Pire, le nombre d’utilisateurs a bondi de 83% en 5 ans et de 114% chez les moins de 20 ans.
[...]

Invité(s) :
Jean-Yves Nau, journaliste et docteur en médecine
Patrick Guérin, de Celtipharm (organisme de suivi de la consommation de médicaments)
Marie-Rose Moro, professeure de pédopsychiatrie à Paris Descartes et chef de service de la maison de Solenn
Eric Acquaviva, pédo-psychiatre au CHU Robert Debré, Paris
 

Les Personnalités pathologiques - Revue de presse
Les Personnalités pathologiques

L'ouvrage " Les Personnalités patholigiques " rédigé sous la direction de Julien-Daniel Guelfi et Patrick Hardy, vient de paraître dans la collection Psychiatrie, dirigée par le Professeur Jean-Pierre Olié, et publiée par les Editions Lavoisier - Médecine Sciences Publications. Cette synthèse complète et actualisée des connaissances sur cette thématique est destinée aux professionnels de santé.

La Cour des comptes n'est guère optimiste sur la pérennité du retour à l'équilibre des hôpitaux

Le retour à l'équilibre des hôpitaux en 2012 risque bien de "se révéler non pérenne", alerte la Cour des comptes. Et pour éviter toute dérive des comptes publics, elle pousse à limiter à +2,4% le taux de l'ONDAM en 2014, +2,3% en 2015-2016 et à maintenir le gel du point d'indice en 2014-2015.
Loin du satisfecit affiché par le ministère de la Santé à l'occasion du dernier salon de la Santé et de l'Autonomie, la Cour des comptes se montre beaucoup plus prudente quant au retour à l'équilibre du secteur public hospitalier. L'excédent de 137,5 millions d'euros estimé fin 2012 reste notamment lié à "des facteurs exceptionnels" (augmentation des plus-values des cessions d'actifs, inscription au résultat des aides exceptionnelles versées à certains établissements proches de la rupture de paiement) ou à des "opérations de fin d'exercice" (diminution des dotations aux provisions), tempère celle-ci dans son rapport sur la situation et les perspectives des finances publiques, diffusé ce 26 juin (lire nos sujets du 28/05/2013, du 29/05/2013 et du 07/06/2013). Par conséquent, "ce rétablissement pourrait se révéler non pérenne", alerte la Cour. Et de pointer entre autres deux sources d'inquiétudes : une Capacité d'autofinancement (CAF) qui n'accompagne pas ce retournement mais reste stable à 5,5% des produits perçus par les hôpitaux ; un endettement qui ne cesse de s'accroître, passant de 26,1 à 28,7 milliards d'euros sur 2011-2012.