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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

dimanche 14 avril 2013

Alice Rivières danse avec la maladie de Huntington

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO |  • Mis à jour le 

Alice Rivières.
Alice Rivières. | Marco Castro pour Le Monde

C'est un choc violent qui s'abat sur Alice Rivières lorsqu'elle reçoit les résultats de ce satané test, il y a quelques années. La sentence tombe : la jeune femme est porteuse de la maladie de Huntington (autrefois appelée chorée). Une maladie génétique neuro-dégénérative incurable - Alice Rivières préfère le mot neuro-évolutive - qui touche l'adulte jeune, entre 30 et 50 ans : il perd progressivement ses moyens cognitifs et moteurs, ce qui provoque des mouvements incontrôlés, entraîne une perte d'autonomie, des désordres psychiques (dépression) et, dans les formes les plus avancées, la mort. Environ 6 000 personnes sont touchées en France.
Etre porteur du gène muté, c'est savoir avec certitude que l'on développera la maladie. Mais sans savoir quand, ni comment. "Comment faire d'une prédiction médicale absolument tragique, d'une maladie pour laquelle il n'existe aucun traitement, autre chose qu'un avenir désespérant ?", écrit Alice Rivières dans son Manifeste de Dingdingdong (éditions Dingdingdong, 100 p., 10 euros) récemment publié.
Une démarche totalement inédite, un pari fou entrepris par cette jolie jeune femme. Celui d'inventer une grille de lecture différente de la maladie, une occasion d'explorations dans plusieurs domaines, dit-elle. Ce long cheminement, elle le raconte d'une voix calme et posée.
BELGIQUE

Un manifeste en faveur d'une véritable psychiatrie judiciaire

Les psychologues désignés par la défense de Kim De Gelder lors du procès de ce dernier ont écrit un manifeste pour plaider en faveur d'une véritable psychiatrie judiciaire, strictement clinique, et pour le respect d'une justice digne de ce nom, révèlent samedi La Libre Belgique, De Morgen et De Standaard.

Annoncer une mauvaise note à ses parents. Un art menacé ?

C'était tout un cérémonial. Attendre le moment favorable. Le lieu idéal. La queue du supermarché. Le moment de partir. Lors d'une allocution présidentielle. Le soir avant de se coucher.  Pendant un tremblement de terre. Durant la crémation de mémé. Quand sa petite sœur se fait engueuler. "J'ai eu 6 en physique".  Tenter de compenser avec une autre note. Relativiser : "c'est coefficient 1", "toute la classe a raté", "la prof note ignoblement", "même la meilleure n'a eu que 15".  Et ce plaisir de dramatiser devant les copains : "mes parents vont me tuer". Le  chemin du retour à la maison, pénitent, le passage par un magasin de fleurs, la délicieuse crainte de l'annonce, les projets aussi romantiques qu'insensés (mourir, partir, prendre un train au hasard). Les promesses en pagaille, "je vais m'y mettre", "à partir de lundi, je bosse".  Il faut alors jouer de tous les registres : l'amende honorable, le regret sincère, la prise de conscience subite. Les enfants pigent vite que certains parents sont plus angoissés qu'eux et tentent de les consoler. Voire de les préserver. Eduquer ses parents, c'est toute une affaire. Il y a des voies de garage. Le mensonge cahuzacien, les yeux dans les yeux.  Les falsifications maladroites de signature (je m'épargne un détour par l'éternel débat sur les ravages supposés de la notation. Les notes ? Je m'en passerais bien. Elles ne m’apprennent rien. Ce sont les élèves qui y tiennent, qui y sont attachés).  L'attente du bulletin, le facteur comme menace et la boîte aux lettres comme tombeau. Et ces réactions si souvent décevantes des "vieux" qui se contentent lamentablement d'un "tu feras mieux la prochaine fois", "c'est pas la fin du monde".


Gagner la guerre contre le cancer : mais qui est l'ennemi ?

Le Monde.fr | 
Par 
Les efforts pour contrôler et  traiter le cancer sont souvent décrits dans des termes militaires. L'image d'une guerre contre la maladie fut jadis appliquée aux autres "maladies fléau" comme la tuberculose et la syphilis, mais dans ces cas elle se référait à des interventions visant à limiter la propagation d'une infection. La "guerre contre le cancer" est très différente. Il s'agit avant tout d'un combat direct contre "le crabe", présenté comme un ennemi acharné, sournois et cruel. Une utilisation intensive de métaphores militaires est unique au cancer. On parle rarement d'une  guerre contre les accidents vasculaires cérébraux, la maladie de Parkinson, le diabète, les maladies neurodégénératives ou l'emphysème pulmonaire. Les individus qui succombent à ces affections ne le font pas au terme d'une "longue et courageuse bataille", et ceux qui guérissent ou sont stabilisés ne sont pas présentés comme des "survivants" ou des "héros ordinaires". Pour comprendre pourquoi  le cancer est perçu à travers des images militaires, il faudra se pencher sur l'histoire de cette maladie.

Colère d'une infirmière quinquagénaire

Une lectrice, infirmière dans un Ehpad public, nous fait part de sa douloureuse expérience. Elle décrit en vers un métier passionnant, mais parfois décourageant.


A la fin de ma terminale, animée d'un bel idéal,
Il m'a semblé normal de m'orienter vers le social, le paramédical.
Au final, primordial : exercer mon métier au sein de l'hôpital.

Après trente ans de service auprès de mes congénères, 
Principal itinéraire l'institution publique hospitalière,
CHU-CHR, emplois sédentaires et intérimaires,
Hier, quelques détours au-delà des frontières.
Dénuée d'ambition et d'évolution de carrière,
Juste l'envie d'être une simple infirmière.
Fière de sa mission humanitaire et de son savoir-faire…

Point de guêpière, de jarretière, de parties de jambes en l'air, 
Mais valse des cathéters, des clystères, des somnifères.
Pas de manières, beaucoup de derrières, petites et grandes misères.
C'est clair, ce n'est pas la faute à Voltaire !

Merci scanners, médecines nucléaire et moléculaire,
Le tout révolutionnaire aux dépenses somptuaires.
Bonjour déficits divers, restrictions financières, coupes budgétaires.
Super cyber — univers où nous demeurons de sang et de chair.
Peuchère ! La santé n'a pas de prix mais coûte cher, 
Limitons les infirmières !

Monsieur Prosper, octogénaire, encore bien vert mais…
Badaboum par terre avec fracture du trochanter.
Madame Esther aux beaux yeux clairs, nourrie à la cuillère,
A bout et démissionnaire devant son cancer.
Pléthore de pensionnaires, futurs centenaires mais grabataires
Ou Alzheimer, univers si courants et si mortifères !

Infirmières « sous-numéraires », à bout de nerfs,
Douceur légendaire virant au mauvais caractère ;
Humeurs incendiaires jusque dans les vestiaires
Où s'expriment frustrations et colères…
« Soigner » de manière autoritaire, militaire ou façon courant d'air
Car tâches journalières toujours supplémentaires.
Trop à faire, alors pas de mystère, à la guerre comme à la guerre.
Mesdames, vous êtes priées de demeurer exemplaires, quelle galère !

Inventaire à la Prévert : perte de repères ; infirmière ou secrétaire ?
Les horaires, les heures supplémentaires, les emplois précaires,
Les absences régulières, les salaires, l'encadrement des stagiaires,
Pas toujours de pause alimentaire, mesures sanitaires, risques judiciaires…
Barrières et autres travers d'un système pervers et délétère !

Grands fonctionnaires et secrétaires des principaux ministères,
De vos hautes sphères, redescendez sur terre,
Soyez sincères, visionnaires et décisionnaires,
Dans la santé, itou pour nos chers grands-pères et grands-mères,
Plus d'auxiliaires : ce n'est pas secondaire, c'est élémentaire !

Cherchons jeunes femmes volontaires, répondant aux critères,
Qui feraient l'affaire pour une belle et dure carrière.
Offrons parcours universitaire et master, pied-à-terre, grand air…
En route pour Cythère et son lot de chimères !

Avec beaucoup de chance, de patience, de persévérance et de résistance,
Viendra un jour la récompense…
Nous irons enfin dans le bon sens : la vraie reconnaissance
De nos connaissances, de nos compétences et polyvalences,
Du travail en alternance et du rythme intense des cadences.
Profession qu'on encense mais en réelle souffrance.
On panse beaucoup et aussi on pense !
Récente équivalence au niveau licence, suivie d'un vrai effort
Côté finances, ce serait bel et bien Byzance !

Criantes évidences face aux absences et carences de la toute-puissante science
Urgence face à la recrudescence de la sénescence aux multiples exigences.
Alliance entre souci de performance et droit à la « bientraitance »
L'excellence suppose une grande expérience et beaucoup de conscience.
Avec insistance, réclamons bienveillance auprès des bonnes instances.
Alors gardons le cap de Bonne-Espérance et cultivons la confiance !
Je ne parlerai qu'à ma juge
La parole de Catherine Sultan s'appuie sur son expérience juridictionnelle mais aussi sur son engagement militant et personnel. Elle vise à démontrer par l’exemple que souscrire à une idéologie frileuse et sécuritaire compromet l’efficacité d’un traitement raisonné et sans complaisance, et qu’une société qui croit à son avenir doit d’abord miser sur chacun des ses enfants.

Elle lève le voile sur des scènes de vie qui se déroulent entre les murs de son cabinet, qu'on lit avec stupeur et empathie. Elle rend compte de plus de 20 ans de travail et d’évolution d’une pratique et d’une forme de justice. Un choix nécessaire quand, alternance politique aidant, il est aujourd'hui possible de mettre fin à 10 ans de régression et de poser un autre regard sur nos enfants.
Face à un sujet aussi crucial et sensible, il est temps de renouer avec des politiques lucides et réalistes qui aient le courage d’aller à contre-courant de l’air du temps. La société change dans sa globalité, la place de l’enfant au sein de la famille a aussi connu une forte mutation. Mais, le rapport de responsabilité des adultes à l’égard de l’enfance doit, lui, rester immuable.


Catherine Sultan est juge des enfants depuis 1988, d'abord à Douai, puis Evry, Paris et Créteil. Détachée comme enseignante à l'Ecole nationale de la magistrature de 1995 à 2000, elle est présidente du tribunal pour enfants de Créteil depuis 2007 et présidente de l'Association française des magistrats de le jeunesse et de la famille (de 2007 à 2012).

L’académie de médecine dénonce les actes médicaux abusifs

11 avril 2013

Dans un rapport, l'instance s'interroge notamment sur l'utilité des bilans de santé gratuits proposés par la Sécu, et suggère des pistes pour éviter les dérives.

Trop d’échographies, d’examens biologiques, de bilans de santé, d’ordonnances de médicaments, de recours à l’imagerie «lourde», voire à des interventions chirurgicales, sont réalisés de façon abusive et sans discernement, déplore l’Académie nationale de médecine.
Dans son rapport «Améliorer la pertinence des stratégies médicales» qu’elle vient de rendre public, l’académie dresse un bilan sans concession de ces dérives, source «d’inflation de dépenses» pour la collectivité, sans pour autant apporter de bénéfices aux patients.

Manger sous le coup de l’émotion augmente le risque d’être en surpoids

De nouveaux résultats de l’étude NutriNet publiés dans l’« American Journal of Clinical Nutrition » apportent des informations nouvelles sur l’association entre les facteurs psychologiques et le surpoids. Ils montrent notamment que ceux qui mangent sous le coup de l’émotion ont un risque 2 fois plus important d’être en surpoids. Chez les femmes qui n’ont jamais fait de régime, le risque multiplié par 5.
L’étude NutriNet-Santé lancée en 2009 et coordonnée par l’Unité de recherche en épidémiologie nutritionnelle (UREN, U557 INSERM/INRA/CNAM/Université Paris 13) cherche notamment à identifier les facteurs de risque ou de protection des maladies chroniques liées à la nutrition. Pour ce volet de l’étude, Sandrine Péneau et coll. ont étudié l’influence des facteurs psychologiques sur le surpoids et l’obésité. Si le lien est aujourd’hui reconnu, peu de données sont disponibles sur l’émotionalité alimentaire (le fait de manger sous le coup d’une émotion négative : se sentir seul, nerveux, déprimé) et son association avec le surpoids.

Faire dormir les adolescents pour réduire l’obésité

Augmenter le nombre des heures de sommeil nocturne chez l’adolescent permettrait de réduire la prévalence de l’obésité. L’effet apparaît d’autant plus net que l’obésité est importante.
Il est montré chez l’adulte, mais aussi chez l’enfant et l’adolescent, qu’une réduction de la durée du sommeil est un facteur associé à un indice de masse corporelle (IMC) plus élevé. Jonathan Mitchell et coll. (Université de Pennsylvanie) montrent, sur un suivi longitudinal de 1 000 participants de 14 à 18 ans,« que chaque heure de sommeil acquise est associée à une réduction générale de l’IMC ». L’acquisition demeure après les ajustements pour les heures passées devant la télévision ou l’ordinateur et pour l’exercice physique. Donc, « favoriser un sommeil plus prolongé pourrait contribuer à la prévention de l’obésité des adolescents, même si les objectifs du temps limité passé devant les écrans et de l’activité physique sont obtenus ».
Atteindre 8 à 10 heures de sommeil par nuit à l’âge de 18 ans pourrait avoir comme résultat une réduction de 4 % du nombre des adolescents ayant un IMC au-dessus de 25 kg/m2.
Ces résultats devraient avoir une implication dans les pays de forte prévalence de l’obésité chez l’adolescent, et là où l’incidence est en augmentation.
› Dr BÉ. V.
 11/04/2013
About : Kate, programme crossmédia (diff. et en ligne du 27 avril au 27 juillet)
Une jeune femme à la recherche de son identité se fait hospitaliser en psychiatrie. A partir du 27 avril, téléspectateurs et internautes sont invités à explorer les méandres de son inconscient et à l’accompagner au quotidien. Un dispositif crossmédia sur tous les écrans : tv (14 épisodes), web (le replay du programme, le suivi de l’activité de Kate sur la Toile, les contributions des internautes, intégrées au programme dès le troisième épisode), tablette et smartphone (interactions en direct lors de la diffusion du programme), et réseaux sociaux (le profil de Kate, tel qu’elle l’anime dans la série). 

L'ACCÈS AUX SOINS EN EUROPE EN TEMPS DE CRISE ET DE MONTÉE DE LA XÉNOPHOBIE

Sortie du rapport MdM sur l'accès aux soins des plus pauvres en Europe


A l’occasion de la journée internationale de la santé le 7 avril, Médecins du Monde organise une conférence de presse le mardi 9 avril à 10h au centre de presse international - Résidence Palace, Rue de la Loi 155, 1040 Bruxelles, pour présenter son rapport sur l’accès aux soins des plus précaires en Europe.

L'homoparentalité ? Ni Lacan ni Lévi-Strauss ne s'y opposeraient


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Carina Basualdo © D. R.

Carina Basualdo est psychanalyste à Paris et anthropologue. Maître de conférences en psychopathologie à l’université Paris X-Nanterre. En 2011, elle a publié Lacan (Freud) Lévi-Strauss, Chronique d’une rencontre ratée (éditons du Bord de l’eau). C’est donc en tant que spécialiste de Lacan et de Lévi-Strauss qu’elle répond à Sylviane Agacinski et à qui tenterait de se prévaloir de l’un ou de l’autre pour opposer à la légalisation de l’homoparentalité l’existence prétendue d’invariants symbolique et anthropologique.

Sylvia Duverger : A l’appui de leurs mises en garde à teneur plus ou moins apocalyptique, des détracteurs et des détractrices de l’homoparentalité ont invoqué les savoirs psychanalytique et anthropologique.

Résumons leur argumentation. Il y aurait un invariant biologique – la différence des sexes, condition sine qua non de la procréation et de la survie de l’espèce. Son élaboration symbolique, dans les structures de la parenté, serait un invariant anthropologique. L’ouverture du mariage et de la parentalité aux couples de même sexe dénierait la différence des sexes, nécessaire à la structuration subjective, les enfants de parents de même sexe perdraient le sens de la finitude humaine, qui requerrait l’altérité de l’autre sexe…

«La situation des enfants de "Kinshasa Kids" ne peut pas laisser indifférent»



Photo Marc-Henri Wajnberg
Sekemwadi. Qu’est-ce que le phénomène kuluna à Kinshasa? quelle est son origine ? Quelle difference il y a-t-il entre le phénomène kuluna («bandits des rues») et les enfants des rues, que l'on appelle les «shegués» ? Les shegués sont-ils tous des «kuluneurs» ?
Marc-Henri Wajnberg. Les shegués sont des enfants des rues. Ils ont été rejetés par leurs parents. Les raisons en sont multiples, cela peut être pour une cause de famille décomposée, pour cause de précarité financière. La guerre a amené sont lot d’orphelins, une partie de ces enfants sont considérés comme sorciers (shegués), mais pas tous. Dans la rue les enfants vivent en bande, certains parviennent à survivre en trouvrant de petits travaux. D’autres finissent pas tourner mal et rejoignent des bandes plus âgées, violentes, que l’on appelle les «Kuluna».
Sésame. Bonjour, quelle fabuleuse découverte que ce film qui nous montre l’Afrique telle qu’elle est, riche en humanité, solidarité entre les enfants et ce de façon spontanée, mais ont-ils d’autres choix ? La femme qui tient le restaurant a l’air d’avoir trouvé une issue ... mais combien s’en sortent ainsi ?
M-H. W. Bonjour Sésame. Merci pour votre appréciation du film. Il est très difficile de s’en sortir quand on est shegués, car l’Etat ne fait rien (ou bien peu) pour s’occuper de la réinsertion de ces enfants. La réinsertion est gérée par des associations privées, en général des ONG, financées par l’aide internationale.
La femme qui tient le restaurant, c’est Joséphine, elle est musicienne dans l’orchestre OSK, (Orchestre Symphonique Kimbanguiste), elle n’est évidemment pas du tout une shegué. Elle a une famille, se débrouille par différents travaux qui lui permettent de survivre, son restaurant, et la vente de vêtements qu’elle va acheter en gros à Brazzaville.
Jacques. Pourquoi finalement n’avez-vous pas réalisé le documentaire sur les enfants shegués? Trop compliqué? Y reviendriez-vous?
M-H. W. Je l’ai réalisé, il s'appelle «Enfants sorciers, Kinshasa», il sortira bientôt sur France 5.
Presse Citron

Néo-natalité : des iPad pour permettre aux mamans de communiquer avec leur nouveau-n


Le Cedars-Sinai Hospital de Los Angeles vient de lancer un programme qui permet aux jeunes mamans séparées de leur nourrisson à la naissance de communiquer avec lui via FaceTime sur iPad.
Communiquer avec son bébé juste après la naissance de ce dernier est un réflexe naturel chez les jeunes mamans. Une pratique qui peut être entravée, voire rendue impossible par différents éléments : accouchement difficile ou complications en suite de couche, prématurité, nourrisson nécessitant un isolement ou des soins intensifs…
L’hôpital Cedars-Sinai de Los Angeles, souvent en pointe dans l’intégration des nouvelles technologies, vient de mettre en place un programme qui permet aux mamans séparés momentanément de leur nouveau-né de communiquer quand même avec lui. Le Neonatal Intensive Care Unit (Centre de soins intensifs de néo-natalité) de l’hôpital propose BabyTime, un dispositif de communication à base d’iPad.
cedars sinai neonatalite Néo natalité : des iPad pour permettre aux mamans de communiquer avec leur nouveau né
Presse Citron

Et si le Cerveau Humain devenait la prochaine manette de Jeu Vidéo ?



Le jeu vidéo, longtemps méprisé par une certaine élite artistique, a totalement renversé la situation en l’espace de quelques années. Mais quid de la manière de jouer ? Scénarios d’évolution possible.

Le jeu vidéo, longtemps méprisé par une certaine élite artistique, a totalement renversé la situation en l’espace de quelques années. Il est passé du statut de distraction plus ou moins avouable, à celui de divertissement populaire reconnu pour son sens de l’art et du storytelling. De la borne d’arcade à la Xbox 720, du gameplay de Space War (MIT) au chef-d’œuvre Journey, tout ou presque a évolué pour s’adapter aux usagers du 21ème siècle.
Toutefois, une composante est restée identique depuis 1962, il s’agit de notre manière de jouer. De la console de salon, au smartphone en passant par l’ordinateur, chaque interaction passe par nos doigts. Il aura fallu attendre l’émergence de périphériques comme EyeToy et plus récemment Kinect pour voir évoluer cette composante majeure.
Ces objets intelligents permettent désormais de contrôler nos jeux vidéo sans utiliser de manette. Une révolution qui trouve d’ailleurs son application bien au-delà du divertissement, puisque les médecins, les militaires, mais aussi les publicitaires se la sont accaparés.

Le bouleversement de l’éco-système vidéoludique

Significatif, le renouveau des interfaces instituées par Kinect n’est qu’un avant-goût de ce qui nous attend. Ainsi, l’expérience utilisateur pourrait bientôt se tourner vers de nouvelles interfaces qui nous font tous rêver, mais que nous n’aurions pu imaginer voir appliqués concrètement un jour. Il s’agit des très sérieuses BCI (Brain Computers Interfaces). 
1fcd51769f8d3457600c5fc8f257b37b Et si le Cerveau Humain devenait la prochaine manette de Jeu Vidéo ?
En effet, qui n’a jamais rêvé d’agir directement par l’esprit ? Chose impossible jusqu’ici, cette pratique se développe de manière plus ou moins efficace dans quelques secteurs d’activité. Nous pensons en premier lieu aux constructeurs de matériel biomédical. Ensuite, aux développeurs de logiciels mais aussi de jeux vidéo, légitimes, puisqu’ayant également un pied dans tout ce qui concerne la construction d’interfaces…
Les initiatives se multiplient à l’image de OpenVibe2, soutenu par l’Agence nationale de la recherche(ANR) et dont les résultats ont été présentés en janvier dernier. Il existe même des casques dédiés, appelés EEG, tels que le NeuroHeadSet d’Emotiv ou encore le MindWave de NeuroSky qui comporte bien moins d’électrodes que le précédent mais qui est aussi moins cher (comptez quelques centaines d’euros).
A l’image d’un smartphone, ces terminaux EEG offrent un accès à un catalogue d’applications pour multiplier les expérimentations entre cerveaux et machines. Il est déjà possible de télécharger des applications directement sur les sites internet des fabricants (Emotiv ou NeuroSky) ou bien sur des sites internet de concepteurs de logiciels compatibles avec ces BCI.
 Et si le Cerveau Humain devenait la prochaine manette de Jeu Vidéo ? 

Les relations humaines sont fragiles et nécessitent des efforts pour être préservées

La lecture de la semaine est un élément dans la discussion qui a eu lieu ces dernières semaines dans la presse américaine au sujet de la politesse dans les réseaux. C’est un papier publié sur le site de Wired par Evan Selinger (@EvanSelinger), qui enseigne au département de philosophie duRochester Institute of Technology. Il s’intitule “comment nous transformons les natifs numériques en sociopathes de l’étiquette”.
Evan Selinger réagit à un article publié il y a quelques semaines dans le New York Times par Nick Bilton. Dans son article, qui a suscité pas mal de discussions sur les réseaux américains, Bilton expliquait qu’il fallait en finir avec la trop grande politesse dans nos échanges numériques, il dénonçait le temps perdu à recevoir et envoyer des messages disant simplement “merci”, qu’il fallait aller au plus vite, ne pas saturer les répondeurs de messages inutiles, utiliser les voies les plus concises, les plus rapides, les plus efficaces.





Lettre aux enseignants

LE MONDE | Par 

Turbulences enfantines

LE MONDE | 
Les enfants sont capables du meilleur comme du pire, comme le démontre le Tumblr N'oubliez pas la capote.
On les voudrait angéliques, mais ne seraient-ils que des monstres, dignes des pires infamies, vandales à leurs heures perdues, avec cette fâcheuse tendance à jouer avec nos nerfs ? Ô parents à la solde d'odieux garnements, aux nuits écourtées, aux jours malmenés, n'y a-t-il pas quelque exutoire en ligne pour apaiser les affres dans lesquelles nous sommes plongés ? Engagez-vous, qu'ils disaient ? Pourquoi ne pas avoir été indifférent à l'appel de ce nécessaire prolongement de soi ?
Le Tumblr "N'oubliez jamais la capote" offre d'évaluer sur pièces l'ampleur des dégâts dont sont capables - et coupables - ces créatures infernales en couches et culottes courtes. Les contributeurs ne sont autres que des parents qui ont immortalisé ces scènes où l'imagination débordante des bambins a atteint des sommets... de vandalisme !
Ce Tumblr "nous montre qu'il ne faut vraiment, vraiment pas se décider à faire un enfant sur un coup de tête", prévient Sophie-Pierre Pernaut sur Madmoizelle. com.

Bien-être des enfants : la France seulement au 13e rang des 29 pays développés

Selon le dernier rapport du Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF), la France n’arrive qu’en 13ème position au classement de 29 pays développés en fonction du bien-être global de leurs enfants. Les pays ont été classés selon la note moyenne obtenue dans cinq dimensions de la vie des enfants : bien être matériel, santé et sécurité, éducation, comportements et risques, logement et environnement.
Champion toute catégorie, les Pays-Bas arrivent dans les 5 premières places pour toutes les dimensions de ce classement. Et les enfants eux-mêmes sont de cet avis puisqu’ils arrivent aussi en tête de l’évaluation du bien-être subjectif avec 95 % des enfants qui déclarent un niveau de satisfaction élevé.

À médecin en bonne santé, patient observant

Ne vous plaignez plus du manque d’observance de vos patients en matière de prévention, si vous n’êtes pas vous-même en règle sur vos vaccinations et dépistages.
Des chercheurs de Colombie britannique et d’Israël montrent, dans une étude sur un nombre important de patients et de praticiens, qu’il existe une forte corrélation positive entre les pratiques des médecins et de leurs patients, quant aux mesures recommandées pour le maintien de la santé.

mercredi 10 avril 2013

LE JURA LIBERTAIRE

[Bibliotheque 152 à Saint-Jean-du-Gard] Médecine, psychiatrie et patin couffin

Lundi 8 avril à 19h
Rencontre sur l’accès aux soins en France, avec Joël, médecin
Vendredi 12 avril à 19h
Rencontre avec la revue “Sans remède”
http://juralib.noblogs.org/files/2013/04/024.jpg
TÉLÉCHARGER LE FLYER
Sans Remède est un journal sur le pouvoir psychiatrique et la médicalisation de nos vies, alimenté par des vécus, des confrontations et des points de vus, dans une perspective critique.
Un bout de l’équipe de rédaction sera là pour vous présenter son dernier numéro et un montage du documentaire Sainte Anne, hôpital psychiatrique.
Sur place des exemplaires papier de la revue seront disponibles. Le canard est d’ores et déjà lisible et téléchargeable sur sansremede.fr (à noter dans le numéro 2 un article sur le documentaire Sainte-Anne, hôpital psychiatrique).
Les présentations et discussions seront évidemment suivies de repas fraternels et sororaux préparés par tous.

 Hôpital d'Auch : le compte n'y est pas pour le personnel


Infirmiers et aides-soignants réclament toujours des renforts pour le nouveau service des urgences

Infirmiers et aides-soignants se relaient devant les urgences.
les infirmiers bloquent le demenagement des urgences 20130403_photo_BE7R8709_2

Infirmiers et aides-soignants se relaient devant les urgences. les infirmiers bloquent le demenagement des urgences 20130403_photo_BE7R8709_2 (Philippe Bataille)


L’inauguration du nouveau service des urgences de l’hôpital d’Auch, en travaux depuis un an et demi, n’aura, finalement, pas lieu mercredimatin, comme prévu depuis des mois. La mobilisation des infirmiers et aides-soignants, depuis dix jours, a poussé la direction et le conseil de surveillance à surseoir la cérémonie.

Les infirmiers et aides-soignants réclament des postes pour pouvoir faire face à l’augmentation de patients avec l’ouverture du service, pour le moment encore vide.

A Bichat, on attend le départ des chefs de service pour caser les patients

LE MONDE | 



Aux urgences de l'hôpital Bichat, à Paris.
Aux urgences de l'hôpital Bichat, à Paris. | Julie Balagué pour Le Monde

Aux murs, du bleu et du rouge aident à hiérarchiser et fluidifier les demandes de soins en fonction de la gravité des cas. Dans les couloirs, aucun patient en attente sur un brancard... En cette fin d'hiver, alors que le pic de grippe s'achève, les urgences de l'hôpital Bichat, dans le nord de Paris, présentent les signes extérieurs d'un service modèle.
En coulisse, l'engorgement n'est pourtant jamais loin. "Dans le rouge six mois dans l'année et en difficulté le reste du temps, nous sommes arrivés à un point où la situation est intenable", tempête Enrique Casalino, le chef des urgences du groupe hospitalier universitaire Paris Nord-Val de Seine (HUPNVS), qui regroupe 5 établissements hospitaliers, dont Bichat. Dans ce dernier, en 2011, sur les 85 000 passages aux urgences, 17 500 ont donné lieu à des hospitalisations.
S'il juge ce service "proche du collapsus", c'est parce qu'il doit en permanence fonctionner à flux tendu. Chaque jour, il faut impérativement trouver des lits disponibles, à l'intérieur de l'hôpital comme à l'extérieur, pour libérer la zone tampon – l'unité d'hospitalisation de courte durée – de 24 lits des urgences. "Cette recherche nous pourrit la vie, explique-t-il. Pour les trouver, je dois sacrifier des aides-soignants et des cadres qui pourraient faire autre chose, notamment être auprès des malades." Une démarche quotidienne également chronophage pour les médecins.