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mardi 18 décembre 2012
Déserts médicaux : la Coordination des petits hôpitaux réclame plus de coercition
lequotidiendumedecin.fr 17/12/2012
La Coordination nationale des comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité, créée en 2004 à Saint-Affrique, intervient régulièrement dans le débat public. Son credo : refuser les fusions qui concentrent l’offre de soins, la« marchandisation » de la santé, et promouvoir le maintien des petits plateaux techniques. Autant dire que la thématique des déserts médicaux l’inspire au premier chef.
Le plan de lutte annoncé dans la Vienne par Marisol Touraine n’a pas convaincu la Coordination. Son président, Michel Antony, se fend d’une lettre ouverte à la ministre de la Santé pour lui signifier sa grande déception. Il regrette que la Coordination n’ait pas été consultée en amont.
Les usagers de la psychiatrie abandonnés par psychiatres et administrations !
Docteur Guy Baillon
Psychiatre des Hôpitaux
Les usagers de la psychiatrie abandonnés par psychiatres et administrations !
Les usagers de la psychiatrie sont de plus en plus malmenés dans l’hexagone.
Les preuves s’accumulent.
Sachons voir dans cette violence masquée du précédent gouvernement (laquelle se continue, comme s’il n’avait pas été remplacé) le signe de la volonté d’étouffer une politique de santé que le monde nous enviait et qui était née des horreurs de la guerre dans les hôpitaux psychiatriques.
Un exemple : Une des dernières violences subie par les usagers a été leur mise à l’écart de tout projet par l’administration et les psychiatres de l’hôpital Ste Marie à Nice.
Il y a d’abord eu la destruction de la psychiatrie de secteur de Nice il y a 5 ans lorsque sous la pression de l’ARS les psychiatres et la directrice ont décidé de briser la continuité des soins en créant un « pôle de soins dits extrahospitaliers pour les soins hors hôpital de 5 secteurs », et en maintenant 2 ou 4 pôles hospitaliers plus ou moins ‘intersectoriels’ dans l’hôpital. La seule raison justifiant cette mesure a été de ‘faire des économies’ au mépris du maintien par le gouvernement de la « politique de secteur » dont l’outil essentiel est la continuité des soins par une même équipe. Depuis cette date les malades et usagers sont écartelés entre les théories et pratiques des ‘services’ hospitaliers et de l’énorme pôle extrahospitalier. Il n’y a plus ‘d’équipes de secteur’. Elles ont été mises en morceaux au mépris du suivi des patients.
Aujourd’hui c’est au tour du service de médecine générale de cet hôpital, qui restait un des havres de paix pour les usagers de la psychiatrie, d’être démantelé sans tenir compte des demandes insistantes de la FNAPSY pour le sauver.
L’administration a beau jeu de dire que ce service coûte plus cher que dans le reste de la France. Pourtant depuis la destruction de la sectorisation ce service était un espace où les usagers se sentaient encore chez eux, car les soignants y avaient développé une compétence remarquable à l’égard de la vulnérabilité particulière des patients de la psychiatrie.
Le gouvernement, qui a suivi des stages de sensibilisation depuis juillet, présente aujourd’hui son plan en faveur de l’égalité.
Par CHARLOTTE ROTMAN
Douze ans. Les ministres se réunissent ce matin à Matignon, en comité interministériel aux droits des femmes, une instance qu’on n’avait pas jugé bon de convoquer depuis le gouvernement Jospin. Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, présentera dans la foulée un plan en faveur de l’égalité. «C’est la troisième génération du droit des femmes, après le droit de vote et la loi IVG», explique-t-on au ministère des droits des femmes.
Spéciale dédicace à Carla Bruni-Sarkozy ? Dans le magazine Vogue de décembre-janvier, elle s’assume en «bourgeoise» et assène : «On n’a pas besoin d’être féministe dans ma génération.» Des mots qui ont enflammé Twitter et lancé une vague de protestations sous le mot-clé #ChereCarlaBruni. Une avalanche qui a finalement conduit l’intéressée elle-même à juger sa phrase «maladroite». Et pour cause.
Une femme sur trois travaille à temps partiel, elles touchent une retraite inférieure de 40% à celle des hommes et 27% de salaire en moins. A la maison, elles assument l’écrasante majorité des tâches domestiques. A l’Assemblée nationale, elles sont seulement 27%. Pas besoin d’être féministe ? «On a besoin que tout le monde soit féministe. Le féminisme, c’est un combat pour l’égalité des sexes, pas pour la domination d’un sexe sur l’autre», a répliqué Najat Vallaud-Belkacem, ministre des Droits des femmes, à l’ex-première dame.
Parce que la lutte contre les stéréotypes concerne tout le monde, elle a obtenu, dès le mois de juillet, que ses collègues ministres suivent un stage antisexisme. Certains ont traîné les pieds, ou ricané. Quelques-uns (6 sur 38) ne s’y sont pas encore rendus. Mais la plupart s’y sont pliés. Les séances ont été animées par une conseillère politique, cofondatrice d’Osez le féminisme, aidée par l’association nationale des DRH, un Powerpoint, des exemples, des chiffres et trois quarts d’heure de discussion.
Vincent Peillon (Education) a pris des notes. Marie-Arlette Carlotti (Personnes handicapées et Lutte contre l’exclusion) est venue avec son cabinet au complet, son chauffeur et ses deux assistantes. Bernard Cazeneuve (Affaires européennes) a dit trouver l’exercice très efficace et certains y sont allés de leurs anecdotes. Ainsi Jean-Yves Le Drian (Défense) a raconté comment, en Bretagne, il avait dû se battre pour imposer, en 2000, une conductrice pour un bus à deux étages, jugé trop lourd pour une femme. «L’objectif, c’est de créer des réflexes, pas de délivrer un cours sur les droits des femmes»,explique Caroline de Haas, d’Osez le féminisme, qui assure ces séances de «sensibilisation» inspirées par la Suède.
Dans les années 80, les publicités pour les enfants pouvaient être particulièrement sexistes. La jeune fille devait avoir envie de faire le ménage, devenir secrétaire et séduire les garçons. Panorama.
Nous sommes bientôt en 2013, et il semblerait que le message ne soit pas encore passé : jouer aux Jeux vidéo ne fait pas de vous un psychopathe ! Lancé à l’initiative du psychologue geek, Yann Leroux, un Tumblr participatif intituléJouer n’est pas tuer présente des gamers hardcore qui ont une vie normale.
Ils sont psychologues, chefs d’entreprise, architectes, médecins, étudiants, maman, papa, vendeur… et pourtant ils aiment poutrer du zombie. Ils aiment « rouler très vite à contresens » dans les jeux-vidéo, mais ils ont encore tous leurs points sur leur permis de conduire. Et ils le disent sur Jouer n’est pas tuer.
Pirates du cerveau : des pensées à portée de casque
LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | Par Yves Eudes - Genève, envoyé spécial
Pour jouer au jeu vidéo Space Race ("course spatiale"), pas besoin de clavier, de joystick ni de capteur de mouvement. Il suffit de se concentrer, le vaisseau spatial glisse dans la nuit étoilée par la seule force de la pensée. Plus exactement, le joueur le déplace sur son écran en activant une zone précise de son cerveau, dont les signaux électriques sont captés par une électrode collée sur le sommet de son crâne et connectée à l'ordinateur.
Plus les neurones travaillent, c'est-à-dire plus ils échangent d'informations, moins ils émettent d'ondes cérébrales alpha, un signal inhibant émis lors des phases de repos, très facile à capter avec un casque électroencéphalographe (EEG) standard. Pour calculer l'accroissement d'activité de la zone visée, il suffit de mesurer la baisse d'intensité de son signal alpha. En deçà d'un seuil fixé à l'avance, le vaisseau se met à avancer.
Au début, rien ne se passe, mais, peu à peu, le joueur parvient à s'abstraire de son environnement réel et à s'imaginer aux commandes d'un engin volant à grande vitesse. Et soudain, victoire : le vaisseau bouge. Dans les paramètres, le joueur peut modifier le seuil d'activation à sa guise, afin de rendre le jeu plus ou moins difficile. S'il réussit à se concentrer intensément pendant une période prolongée, son vaisseau subit une accélération foudroyante : il a gagné la course intersidérale.
STRATAGÈMES
Space Race est un classique du jeu vidéo qui a été récemment modifié par l'éditeur de jeux californien WayForward afin qu'on puisse y jouer avec un casque EEG. Tomas Ros, chercheur au laboratoire de neurologie et d'imagerie cognitive de l'université de Genève et spécialiste des interfaces cerveau-ordinateur, l'utilise dans ses expériences. Selon lui, tout le monde ou presque est capable d'apprendre à contrôler et moduler ses ondes alpha : "Chacun développe des stratégies spécifiques, sans pouvoir les décrire avec des mots. Quand vous demandez à quelqu'un comment il a appris à faire du vélo, il ne pourra pas vous l'expliquer, et pourtant, ça a marché, et il ne l'oubliera pas. C'est la même chose pour les jeux par EEG."
On peut aussi inverser les paramètres. Dans ce cas, le vaisseau n'avance que si le joueur parvient à se relaxer, à laisser sa pensée vagabonder. A nouveau, il faut une période d'adaptation. Quand le joueur se concentre sur l'idée qu'il doit cesser de se concentrer, c'est l'échec. Il imagine alors des stratagèmes : par exemple se désintéresser du jeu, et d'un seul coup le vaisseau démarre. D'autres préféreront la méditation transcendantale, l'évocation de souvenirs agréables ou le calcul mental, qui permet de chasser les pensées parasites.
NOUVELLE FORME DE THÉRAPIE
Grâce à Space Race, Tomas Ros est en train de mettre au point une nouvelle forme de thérapie pour soigner certaines maladies mentales, comme les dépressions, les obsessions, l'hyperactivité ou le stress post-traumatique. Sa méthode, sans chimie ni chirurgie, est basée sur la rééducation de certaines zones du cerveau grâce à des exercices ludiques sur ordinateur : "Le but est d'aider le malade à relaxer une certaine partie de son cerveau, qui travaille trop, ou à en activer une autre, qui est en somnolence chronique. On peut ainsi rétablir un équilibre qui a été rompu."
Littérature et psychanalyse : attention au transfert
Littérature et psychanalyse entretiennent des liens étroits,
se nourrissent l’une l’autre. S’affrontent parfois. De là à considérer la
fiction comme une thérapie… Attention au transfert !
“Au train où vont les choses, ce seront bientôt les
critiques littéraires qui rendront compte des livres des psychanalystes et les
revues spécialisées de psychanalyse qui évalueront les romans désarticulés,
disloqués d’aujourd’hui.” L’article que vous avez sous les yeux est la preuve
que Jean-Bertrand Pontalis, psychanalyste et écrivain, avait vu juste. La
citation est extraite d’un échange passionnant avec Michel de M’Uzan paru en
1977 dans la Nouvelle revue de psychanalyse et réédité aujourd’hui dans Le Laboratoire
central, qui réunit neuf entretiens et exposés de Pontalis. Oui, les liens
presque incestueux entre psychanalyse et littérature ne cessent de se
resserrer. Au point qu’aujourd’hui les romans écrits par des psychanalystes ou
ceux qui prennent la psychanalyse pour objet abondent.
"TRANSFERTS CINÉPHILES. LA PSYCHANALYSE ET LE CINÉMA LATINO-AMÉRICAIN" (PARIS)
15-16-17 novembre 2013
Colloque international organisé par le CRIMIC et Savoirs et Clinique
En collaboration avec le projet de recherche "La ligne générale" dirigé par Régis Michel, musée du Louvre-Institut National d’Histoire de l’Art
Org. : Sadi Lakhdari, Geneviève Morel et Nancy Berthier
Le cinéma dit latino est, comme on sait, depuis dix ans (et plus) en pleine effervescence, qui ne cesse de scruter, Solanas en tête, les effets dévastateurs du capitalisme libéral. Mais sa grande originalité, qui le rend si aigu, est de ne jamais dissocier la crise et le symptôme : la rue et le divan, la psychanalyse et la politique, la patience du concept et la violence du monde. Une des questions que nous nous poserons lors de ce colloque est de savoir comment le cinéma latino-américain a été influencé par ce bain incroyable de psychanalyse qui n’a existé nulle part ailleurs, même en Europe (une petite exception pour Lacan dans les années 70 en France).
Un petit garçon se penche sur un poupon en layette rose bonbon, une petite fille fait rouler une voiture télécommandée... La version 2012 du catalogue de jouets de Noël des Magasins U fait sa petite révolution et renverse les stéréotypes. Même si les mises en scène dites traditionnelles restent aussi d'actualité : un petit garçon en costume de pompier ou une fillette berçant une poupée parlante. "Nous avons simplement voulu refléter certaines évolutions de la société", explique Thierry Desouches, porte-parole de l'enseigne. Un choix marketing soufflé par des parents, de plus en plus nombreux, lassés de "l'hyper-segmentation sexuelle du jouet".
Super U emboîte le pas au suédois Top Toy (franchise de l'américain Toys 'R' Us), qui vient d'éditer un catalogue gender-blind ("de genre neutre"), et aux grands magasins britanniques Harrods, qui ont remplacé cette année leur département jouets classés par genre par un rayon dit "neutre", organisé par thème. Impossible cependant de faire abstraction des présentations en rose ou bleu. "La marge de manœeuvre des distributeurs reste très mince, analyse la sociologue Mona Zegaï. Leurs initiatives ne suffisent pas à renverser la tendance qui existe depuis une vingtaine d'années et qui consiste au contraire à accentuer toujours plus la différenciation entre jouets "de garçons" et jouets "de filles". Seuls les petits magasins indépendants, le plus souvent spécialisés dans les jeux en bois, peuvent véritablement s'affranchir des stéréotypes."
L’ORDRE INFIRMIER fera l’objet d’un bilan d’un groupe de travail parlementaire
La Ministre de la Santé a reçu le 12 décembre des représentants de l'Ordre National des Infirmiers. Au départ non favorable à la mise en œuvre de l’Ordre des Infirmiers, Marisol Touraine a annoncé son intention de prendre objectivement position sur la base d’un bilan du travail effectué par L’Ordre et d’une réflexion menée sans urgence par un groupe de travail parlementaire.
LE MONDE | Par Maurice Tubiana, professeur de cancérologie, directeur honoraire de l'Institut Gustave-Roussy
Pendant toute ma carrière professionnelle, j'ai soigné des patients atteints du cancer à Villejuif (Val-de-Marne), j'ai pendant un demi-siècle vécu au milieu d'eux.
De plus, j'ai 93 ans. Pour moi, la fin de vie n'est plus une perspective lointaine et j'assiste chaque jour à la dégradation de ce corps qui fut source de tant de joies et dont la déchéance m'humilie.
Des médecins décontenancés par les ultimes demandes des patients
LE MONDE |
Ni acharnement thérapeutique ni euthanasie. Jusqu'à hier, c'était, en matière de fin de vie, le projet qui apparaissait le plus convaincant.
Il avait réussi à rallier non seulement ceux qui croient en un dieu, mais aussi les convaincus des soins palliatifs, et surtout une immense foule d'hommes ordinaires.
Les médecins, enfin, y trouvaient leur compte. La feuille de route respecte leur tradition déontologique : soigner, si possible guérir, en tout cas ne pas nuire : ne pas faire souffrir, ne pas tuer.
Sauf que les choses ont changé. Aujourd'hui, au pied du mur, nombreux sont ceux qui, à l'inverse, demandent qui l'acharnement thérapeutique, qui l'euthanasie, qui les deux successivement.
DIFFICILE DE "LAISSER PARTIR" LEURS PATIENTS
Les médecins en sont si désarçonnés qu'ils se braquent. On peut leur jeter la pierre, certes, mais on peut aussi tenter de les comprendre : faut-il vraiment qu'ils obtempèrent ?
Il y a quelque temps paraissait dans l'hebdomadaire américain The New Yorker, un remarquable article signé d'un certain Atul Gawande, médecin de son état, intitulé : "Letting go" ("laisser partir").
Sa thèse est qu'il devient de plus en plus difficile pour les médecins de "laisser partir" leurs patients, même lorsque ceux-ci sont arrivés au bout de leur course. C'est que les gens ne veulent pas mourir, dit-il.
La loi sur la fin de vie votée en 2005 justifie tout acte qui peut être classé sous l'étiquette du "laisser mourir" et condamne tout acte qui relève du "faire mourir". Si l'énoncé de la loi est clair, son application l'est moins, car les frontières entre les deux pratiques sont poreuses.
Mais le plus grave n'est pas là : dans son principe même, la loi présuppose que les actions qui relèvent du laisser mourir sont moins problématiques du point de vue éthique que celles que l'on classe dans le faire mourir.
Or, ce n'est pas le cas, et en s'appuyant sur cette distinction illusoire, la loi contribue à brouiller les termes du débat sur la fin de vie et à occulter les véritables questions éthiques que posent les décisions médicales dans ces situations.
Commençons par la pratique médicale. Plusieurs actions - des plus passives au plus actives - sont considérées comme relevant du laisser mourir et donc sont autorisées par la loi : des abstentions, limitations et arrêts de traitement jusqu'à l'administration de différents produits qui sont prescrits dans l'intention de soulager la souffrance du patient, mais qui sont susceptibles d'abréger sa vie (double effet).
LE MONDE | Par Claire Brisset, médiatrice de la Ville de Paris et Xavier Emmanuelli, président du Samu social international
Notre société peut-elle continuer à éluder une question aussi cruciale que celle de la fin de vie, de la prise en charge des personnes âgées dépendantes et de l'accompagnement des mourants ?
Nous savons qu'il n'en est rien et il est heureux que les politiques se saisissent, sans faux-semblants, de ce sujet qui touche au plus intime de chacun d'entre nous. La population française, comme celle des pays industrialisés, vieillit, malgré un taux de natalité soutenu.
La durée de vie s'allonge et c'est tant mieux. Mais le prix à payer est élevé : dépendance, solitude, fin de vie sans assistance digne de ce nom.
LA MAJORITÉ DE CEUX QUI MEURENT A PLUS DE 75 ANS
Ce que nous demandons avec force tient en quelques lignes : il n'est pas possible de dissocier la réflexion sur la dépendance d'une approche éthique sur la fin de la vie et sur l'accompagnement des mourants.
Depuis septembre 2009, le LOL Project créée des galeries de portraits de fous rires d’anonymes. Une démarche qui fait du bien et injecte des doses d’énergie positive à celles et à ceux qui les croisent. Notamment dans les hôpitaux.
Un photographe utopiste
Plus de 2 600 personnes se sont déjà fendu la poire devant son objectif. Et lui ne se lasse pas de saisir ainsi nos joyeux émois. Pourquoi ? Pour rire de la crise et lâcher prise le temps d’un flash et transmettre collectivement le bien-être ressenti en cet instant magique.
Lui, c’est David Ken, photographe engagé, utopiste et humaniste, qui a imaginé le LOL Project avec son associé William Lafarge, directeur de création de l’agence Pueblo. Un duo de choc pour une démarche qui a du chic : offrir aux participants un vrai moment de rencontre et de plaisir. Puis, il faut le dire : sortir de la morosité ambiante qui nous mine, aussi.
"En trois ans, seules six personnes n’ont pas su se laisser aller et se marrer", explique le photographe, qui utilise une large variété de techniques pour provoquer ces fous rires et privilégie surtout le temps de la rencontre. La réalisation de chaque portrait dure une demi-heure environ, le temps de la photo, et surtout de l’échange. Une façon d’être qui l’anime depuis toujours : les publicités qu’il a réalisées sont reconnues pour leur style en mouvement et la spontanéité de l’émotion qui s’en dégage.
Bien avant le LOL Project, il avait déjà composé bénévolement une Galerie d’Anges Gardiens – clichés de célébrités ou d'anonymes engagés dans la lutte contre le cancer. Il s’engage aussi depuis six ans auprès des hôpitaux, et c’est tout naturellement que le LOL Project a ouvert les portes de quelques services déjà, comme il l’explique dans la pastille sonore suivante réalisée hier à l'occasion du lancement d'une opération de crowdfunding pour l'hôpital Bicêtre, à Paris :
« Le congé de paternité deviendra de droit pour l’ensemble des agents, titulaires et non titulaires, sans condition d’ancienneté et sans perte de rémunération. » Avec cette petite phrase au coeur de ce projet ministériel, c'est désormais l'ensemble des agents de la fonction publique qui vont bénéficier de ce congé paternité, selon Les Echos du 12 décembre 2012. La durée du congé (11 jours calendaires) ne sera pas modifiée, ni le délai pour le prendre (4 mois après la naissance). Mais ce congé pourra être fractionné en deux périodes. Les modifications législatives et réglementaires seront engagées dès le premier semestre 2013. Les réflexions en cours dans le privé seront ensuite appliquées dans le public : un congé parental raccourci, mieux payé et mieux partagé entre le père et la mère.