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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mercredi 3 octobre 2012

Un Ondam hospitalier à 2,6%

Avec un Ondam hospitalier fixé pour 2013 au final à 2,6%, la progression s’avère minime par rapport à l’Ondam 2012. En ce qui concerne les économies, l’hôpital sera mis à contribution. Alors que 2,1 milliards d’euros d’économie sont attendus en 2013 pour le régime général (2,4 milliards d’euros pour tous les régimes), le secteur hospitalier devrait en réaliser pour sa part 657 millions d’euros. Outre l’accent mis une nouvelle fois sur l’optimisation des achats, sont programmées des baisses de prix sur les listes en sus et la montée en puissance de la chirurgie ambulatoire. Toutefois l’investissement hospitalier est maintenu : une enveloppe de 350 millions d’euros lui sera directement dédiée, avec notamment un effort particulier consenti pour les systèmes d’information hospitalier (64,6 millions d’euros). Au-delà de l’hôpital, les patients ne seront pas soumis à de nouvelles taxations. Mais les professionnels de santé et l’industrie pharmaceutique seront les principaux contributeurs à ce plan de rigueur. Enfin, Marisol Touraine a annoncé la création de 200 postes de praticiens locaux de médecine générale dans les zones où la démographie médicale est fragile.
Information du 01.10.12

mardi 2 octobre 2012

La psychanalyse marche aussi bien par téléphone

Une étude anglaise a testé l'efficacité d'une forme de psychothérapie par téléphone auprès de 39.000 patients. Résultat, c'est aussi qu'efficace que si les patients devaient se déplacer jusqu'au cabinet du thérapeute et le tout pour un coût un tiers moins cher.

Une journée d'un infirmier à Aweil
Juma James est l'un des rares infirmiers diplômés au Soudan du Sud, indépendant depuis juillet 2011. C'est l'un des Etats les plus pauvres qui sort de 20 ans de guerre civile. Il travaille à Aweil, dans l'état de Northern el Ghazal-Nord, l'une des régions les plus pauvres du pays. Selon le recensement de 2008, il comptait un peu plus de 700.000 habitants, mais depuis l'indépendance beaucoup de gens sont rentrés.


A quoi peut bien penser un saumon mort ?

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | 
Chaque année, et ce depuis 1991, la remise des prix Ig Nobel est à la science improbable ce que le Goncourt est à la littérature francophone ou la palme du plus gros mangeur de saucisses au camping de Trifouilly-les-Oies : l'occasion d'une consécration. On y distingue des recherches grotesques et les personnes dont les actions absurdes réalisées dans les domaines des sciences et de la technologie ne peuvent pas ou ne devraient pas être reproduites. Exemple célèbre : la décision de Jacques Chirac de reprendre en 1995 les essais nucléaires français dans le Pacifique à l'occasion des cinquante ans des bombardements d'Hiroshima et de Nagasaki...

"Les Ages de la vie" vus par Axel Kahn et l'historien d'art Yvan Brohard

Le temps qui passe et les conséquences de l’âge : l'homme est le seul à en avoir conscience. Axel Kahn entreprend décortique ce processus, en confrontant la vision qu'en donnent les mythes et les arts et le regard moderne des sciences.

Le corps se transforme de l'enfance à l'adolescence, à l'âge adulte, jusqu'à la vieillesse et ses outrages, avant la mort. "Les âges de la vie humaine ont ceci de particulier qu'ils sont associés à des transformations profondes du corps", explique Axel Kahn. L'Homme "a une claire conscience" des modifications de son corps au cours de sa vie, il en est  "un spectateur, un analyste", souligne-t-il.

Les conseils du docteur Watson

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | 
Ken Jennings, qui détient le record de 74 victoires consécutives au jeu télévisé "Jeopardy!", a été défait par "Watson", un ordinateur IBM.

Lin J. Yamato a 32 ans et une suspicion de cancer du poumon. Quel traitement lui recommander, compte tenu de ses symptômes, de son histoire familiale, de ses préférences mais aussi des progrès récents de la recherche ? "Même pour un spécialiste, il est devenu extrêmement difficile de suivre toutes les dernières avancées, souligne Maria Soimu, ingénieure chez IBM. En particulier en ce qui concerne la recherche contre le cancer."
C'est là que les conseils du superordinateur Watson de la firme américaine pourraient se révéler précieux. La machine a appris les subtilités de notre langage pour battre les humains au quiz télévisé américain "Jeopardy !" - dont le principe est de trouver une question à partir de trois réponses. Le champion de notre espèce, vainqueur de 74 parties consécutives, a dû s'incliner devant son nouveau maître en février 2011. Depuis, IBM cherche à exploiter les talents de Watson. Il y a quelques jours, la compagnie présentait ses compétences dans le domaine du conseil médical, dans son centre de recherche européen de Rüschlikon, près de Zurich.
Les Livres de Philosophie

La psychologie des philosophes

Frédéric Fruteau de Laclos

Septembre 2012 - PUF - 
Collection "Philosophie française 
contemporaine"

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samedi 29 septembre 2012

Speed Psychanalyse












Les benzodiazépines augmenteraient le risque de démence

Chez les sujets âgés, la consommation debenzodiazépines serait associée à un risque augmenté d’environ 50 % de développer une démence. Ce résultat issu d’analysesépidémiologiques croisées menées à partir de la cohorte de sujets âgésPAQUID ne permettent pas d’affirmer qu’il y ait causalité mais au moins une association entre les deux conditions. Les chercheurs de l’Inserm* en collaboration avec l’Université de Bordeaux recommandent toutefois une vigilance à l’égard de ces molécules qui restent utiles pour traiter l’insomnie et l’anxiété.




Les Pieds sur terre

Syndiquer le contenupar Sonia KronlundLe site de l'émission

du lundi au vendredi de 13h30 à 14h
Ecoutez l'émission28 minutes

Retour sur… Le juge des libertés (R) 0

28.09.2012 - 13:30 Ajouter à ma liste de lectureRecevoir l'émission sur mon mobile

Mme le Juge au travail FARIDA TAHER © RADIO FRANCE


Depuis août 2011, un juge des Libertés et de la Détention (JLD) s'entretient avec toute personne hospitalisée sous contrainte afin d'évaluer la validité de la mesure. Dans une salle spécialement aménagée, un homme et son épouse lui racontent pourquoi ils viennent de tenter ensemble de mettre fin à leurs jours.
1ère diffusion le 21/02/2012 
Reportage : Farida Taher
Réalisation : Alexandra Malka

Emmanuelle Guattari

La petite Borde

Livre numérique - pdf : 9782715232945 / epub : 9782715232938

Roman
22-08-2012
- ISBN : 9782715232921
- 144 pages
- 118x185 cm
- 13,50 € 



PRÉSENTATION

     On était ceux de La Borde. Dans le village de Cour-Cheverny du début des années soixante, la Clinique constituait encore une présence fantastique. La peur des Fous était tangible. Elle nous a sensiblement mis dans le même sac, une bande de drôle de loustics qui laissaient des fous circuler dans un parc sans barrières et vivaient avec eux. Nous savions que les Pensionnaires étaient des Fous, évidemment ; mais La Borde, avant tout, c’était chez nous. Les Pensionnaires, on disait aussi les Malades, n’étaient ni en plus ni en moins dans notre sentiment. Ils étaient là et nous aussi.


     Fondé en 1953, l'établissement de La Borde, est célèbre dans le monde de la psychiatrie. Cette clinique hors normes entendait rompre avec l’enfermement traditionnel qu’on destinait aux malades mentaux et les faire participer à l’organisation matérielle de la vie collective. Ce lieu doit beaucoup à Félix Guattari, psychanalyste et philosophe qui codirigea la clinique jusqu’en 1992. 
     Quand on habite enfant à La Borde parce que ses parents y travaillent, l’endroit est surtout perçu comme un incroyable lieu de liberté : un château, un parc immense, des forêts et des étangs. À travers une série de vignettes et par touches impressionnistes, Emmanuelle Guattari évoque avec tendresse son enfance passée dans ce lieu extraordinaire où les journées se déroulent sous le signe d’une certaine fantaisie.

     La petite Borde est le premier roman d’Emmanuelle Guattari.

VIDÉO(S)



Les opioïdes, d’un excès à l’autre ?


Après avoir longtemps sous-utilisé les opioïdes pour la prise en charge de la douleur chronique, est-t-on en train de tomber dans le travers inverse ? Des travaux américains présentés lors du récent Congrès mondial de la douleur posent en tout cas la question. Une 14e édition également riche en communications sur les mécanismes des différentes douleurs et leur perception par les patients.

L’OMS et les sociétés savantes se sont battues à juste titre pour un emploi plus large des opioïdes forts dans le traitement de la douleur. Mais au-delà de ses bénéfices, l’utilisation larga manu des opioïdes dans la douleur chronique non cancéreuse peut aussi se révéler dangereuse comme en témoignent les dérives observées outre-Atlantique. Aux Etats-Unis, l’usage de ces molécules s’est, en effet, très largement développé dans ce contexte, avec des indications pas toujours conformes aux recommandations. D’où l’émergence d’un réel problème d’addiction aux opioïdes forts comme l’a souligné le Dr Mark Sullivan (département de Psychiatrie, université de Washington) lors du 14e congrès mondial de la douleur*. Selon une étude menée par ce spécialiste, les médecins américains ont la prescription facile et ne semblent pas hésiter à proposer très vite un opioïde en cas de forte plainte douloureuse, et sur le long terme.

De plus, outre-Atlantique, contrairement à ce qui est inscrit dans les guidelines, ce sont les patients avec des tendances addictives ou des désordres mentaux qui reçoivent le plus facilement une thérapie opioïde à long terme et à forte dose, accompagnée de sédatifs-hypnotiques.

Un paradoxe dénoncé par le Dr Sullivan. La prescription d’opioïdes, sans une sélection?rigoureuse des patients, conduit à une forte proportion de phénomènes d’addiction, souligne ce spécialiste. Et de dénoncer des erreurs de sélection avec « des prescriptions à haut risque, chez des patients à haut risque ».

Un danger qui pourrait gagner la France ?

Autre difficulté sur laquelle insiste le Dr Sullivan : « Après quelques mois sous opioïdes, il est difficile chez les patients de faire la différence entre efficacité et/ou dépendance ». Le médecin doit arrêter – progressivement – les opioïdes forts lorsqu’il n’objective pas de réel soulagement de la douleur sur des objectifs préalablement définis mais plus une action psychostimulante comme une impossibilité de s’en passer pour être actif chez eux… Si l’on n’a pas repéré cette dépendance rapidement, la diminution après quelques mois de l’effet antalgique peut-être un indice.

Les médecins français semblent plus prudents, ce qui n’empêche pas que ces dérives apparaissent depuis peu à leur tour dans l’Hexagone mais les études manquent pour objectiver le phénomène.

*Session PL 05/aug 29/12- Opioid therapy for chronic non-cancer pain : promise and peril et Arch Intern Med. 2012 Jul 23 ; 172 (14): 1110-4.
Dossier réalisé par Hélène Joubert

Hausse des plafonds pour la couverture maladie des bas revenus


Un décret paru jeudi au Journal Officiel (JO) annonce la revalorisation annuelle des plafonds de ressources pour les différentes aides relatives à la couverture maladie des personnes à revenus modestes. Ainsi le plafond pour pouvoir bénéficier de la Couverture maladie universelle-complémentaire (CMU-C) est porté à 7.934,40 euros (pour une personne seule), une revalorisation tenant compte de la hausse des prix et prenant effet à compter du 1er juillet. La CMU-C permet aux personnes dont les revenus sont inférieurs à ce plafond (661 euros par mois) de bénéficier d'un remboursement à 100% des frais de santé.Ce plafond concerne également les bénéficiaires de l'Aide médicale d'Etat (AME) réservée aux travailleurs immigrés en situation irrégulière et qui bénéficient aussi de la gratuité des soins de base. Enfin, le plafond de ressources pour les personnes éligibles à l'aide à la complémentaire santé (ACS) a été fixé à 10.711,44 euros (892,6 euros/mois) pour une personne seule.Cette allocation, qu'il faut réclamer, est une aide financière pour la souscription d'une complémentaire santé (mutuelle, assurance).

Une réponse sensible au problème du suicide assisté

27 septembre 2012

Par CORINE PELLUCHON Maître de conférences en philosophie à l’université de Poitiers. Spécialiste de philosophie politique et d’éthique appliquée
Pour parvenir à un consensus démocratique sur le difficile problème du suicide assisté, il importe de bien circonscrire le sujet. Le suicide assisté suppose que la personne a demandé de manière expresse et volontairequ’on lui donne un produit léthal qu’elle s’injectera. Il ne peut être assimilé à l’homicide, qui est le fait de prendre la vie d’un autre contre sa volonté. Le meurtre est «un pouvoir sur ce qui échappe complètement à mon pouvoir» (Levinas), une transgression, alors que le suicide assisté renvoie à la volonté de maîtriser sa vie. Cette volonté n’exprime pas forcément l’autonomie de la personne. Certaines demandes de mort reflètent l’hétéronomie de la volonté, le sujet intériorisant des valeurs de performance qui le conduisent à se sentir de trop. Il peut aussi vouloir ce que les autres veulent pour lui. Cependant, les malades auxquels s’appliquerait la proposition de loi défendue par Gaëtan Gorce sont ceux qui disent clairement qu’ils veulent mourir.

Hugo, l'engagement et l'indignation

LE MONDE | 
Le célèbre portrait de Victor Hugo en vieil homme barbu cache le visage d'un rebelle. Avant d'être une gloire nationale célébrée par la IIIeRépublique, Hugo ne cessa de résister aux sirènes institutionnelles. Au "siècle des révolutions", il fut poète de génie et homme de combats : pour les autres, pour lui-même, pour la liberté de l'artiste. Il livra des batailles littéraires, politiques, sociales. Derrière le chemin politique sinueux qui le mena du royalisme de jeunesse à l'extrême gauche se dessine l'unité d'un homme qui, dans ses paroles comme dans ses actes, s'indigna. Il dénonça la condition des prisonniers alors qu'il était pair de France.

L'homme, animal suicidaire

LE MONDE CULTURE ET IDEES | 
Vue du delta du Mississippi, prise depuis un satellite de la NASA, les traînées claires montrent le pétrole échappé en avril 2010 de la plate-forme de forage Deepwater Horizon de BP. La végétation est en rouge.
Vue du delta du Mississippi, prise depuis un satellite de la NASA, les traînées claires montrent le pétrole échappé en avril 2010 de la plate-forme de forage Deepwater Horizon de BP. La végétation est en rouge. | © NASA

Il habite à Bel Air, quartier très chic aux jardins luxuriants de Los Angeles, dans une grande maison de bois pleine de gravures animalières. Avec son imposant collier de barbe, ses 74 ans, il fait penser à un vieux prêcheur amish. Il en impose. Il faut dire que ce professeur de géographie de l'UCLA, la vénérable université de la "cité des anges", biologiste évolutionniste réputé, fait à nouveau parler de lui après l'échec du Sommet de la Terre, cet été, à Rio, où aucune mesure n'a été prise pour rendre notre planète plus durable.
Depuis, beaucoup se demandent si Jared Diamond n'a pas raison. Si l'humanité ne court pas au désastre écologique, danger contre lequel il nous a mis en garde dans son essai Effondrement (2005). Dans ce best-seller mondial, âprement discuté par l'élite scientifique, il montre comment, à plusieurs reprises, les destructions de notre environnement ont contribué à l'écroulement de sociétés. L'auteur va même jusqu'à parler d'"écocide" : le génocide écologique. Si certains critiquent son catastrophisme, Diamond donne des conférences dans le monde entier, appelant l'humanité à se ressaisir.

Une morale pour temps précaires

Je suis honorée au plus haut point de recevoir le prix Adorno, et d'être ici parmi vous à cette occasion. J'aimerais ce soir vous parler d'une question que posa Adorno (1904-1969), une question qui reste pour nous aujourd'hui encore d'une grande actualité. C'est une question vers laquelle je reviens sans cesse, une question qui persiste à se manifester à moi avec insistance. Il n'existe pas de réponse facile, et certainement aucun moyen commode d'échapper à l'exigence qu'elle fait peser sur nous. Adorno, bien sûr, nous dit dans Minima Moralia(1944, Payot, 1983) ceci : "Es gibt kein richtiges Leben im falschen""il n'existe pas de vraie vie dans la vie fausse". Pourtant, un tel constat ne le conduisit pas à désespérer de la possibilité d'une morale. Nous sommes effectivement face à la question suivante : comment mener une vie bonne dans une vie mauvaise ? Adorno soulignait la difficulté de trouver un moyen de mener une vie bonne pour soi, soi-même, dans un monde plus vaste structuré par l'inégalité, l'exploitation et diverses formes d'effacement.

Le Dr Pierre Taboulet "abandonne" sa chefferie des urgences de l'hôpital Saint-Louis

Établissements 27.09.12 
Dans sa lettre de démission de ses fonctions de chef du Service d'accueil des urgences (SAU) de l'hôpital Saint-Louis à l'Assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-HP), adressée le 17 septembre au Pr Michel Fournier, directeur de la politique médicale du CHU, et dont Hospimedia a eu copie, le Dr Pierre Tabouletespère que cet abandon, comme il l'appelle, sera l'occasion d'une indispensable "remise à plat des missions, du fonctionnement et des moyens attribués aux urgences" de l'AP-HP. Après dix-huit ans à ce poste, le praticien se déclare désormais "impuissant" pour diriger le SAU, évoquant des moyens "trop insuffisants" et "inadaptés" alors que l'activité ne cesse de croître. Cela touche aussi bien les lits dans l'hôpital et à l'extérieur que la surface des locaux, le nombre d'urgentistes, d'étudiants, d'infirmières, etc.

vendredi 28 septembre 2012

L’IVG bientôt à 100%


Comme François Hollande l'avait promis durant sa campagne, les interruptions volontaires de grossesse (IVG) devraient bientôt être prises en charge à 100% par l'assurance maladie, affirment jeudi Les Echos. Cette mesure devrait figurer dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale, présenté lundi. Actuellement, un avortement coûte, selon la méthode (médicament ou intervention chirurgicale) et selon le lieu, entre 200 et 450 euros, remboursés à 70 ou 80% par l'assurance maladie.

Inégalités garçons-filles à l'école: un début de mobilisation

02 juillet 2012 | Par Lucie Delaporte - Mediapart.fr
Le ministre de l'éducation nationale, Vincent Peillon, et la ministre des droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem, se sont rendus mardi dans un lycée professionnel de Seine-et-Marne sur le thème de l'égalité garcons-filles à l'école. Alors que le poids des stéréotypes ancre durablement les inégalités de trajectoires scolaires selon le sexe, les pouvoirs publics se sont jusqu'ici bien peu intéressés au rôle de l'école dans ces processus.

Si Vincent Peillon n'a pas caché qu'il découvrait encore un peu le sujet, il s'est montré au côté de Najat Vallaud-Belkacem – nettement plus au fait du dossier – déterminé à mener des actions concrètes pour promouvoir l'égalité entre garçons et filles à l'école, une « question essentielle pour la démocratie », a-t-il déclaré. Un module obligatoire de sensibilisation va ainsi être inclus dans la formation des enseignants, mais aussi de tout le personnel encadrant. Une expérimentation auprès des élèves de primaire va aussi être menée dès l'automne dans cinq académies pour travailler « dès le plus jeune âge » sur les stéréotypes de genre.

Najat Vallaud-Belkacem a également précisé qu'à la rentrée prochaine plusieurs régions vont conduire des expérimentations sur le moment de l'orientation pour aboutir à plus de mixité dans certaines filières. Une mission interministérielle est désormais chargée de suivre ces projets.

Sans être révolutionnaires, ces annonces marquent une rupture indéniable d'avec la politique de ces dernières années totalement indifférente à cette thématique. Il y a un peu plus d'un an, un rapport commandé par la Halde sur le sujet était tout simplement enterré par la rue de Grenelle.

Lire notre enquête ci-dessous :

Les hôpitaux vus « mots à maux... »

28.09.2012  
L’hôpital vu par les soignants ne se porte pas bien, on le sait, pas plus d’ailleurs que les soignants eux-mêmes. Mais qu’en disent les usagers, les patients pour qui l’hôpital doit répondre à leurs besoins d’accueil, de soins et d’empathie, dans une dimension réellement « hospitalière » ? Deux usagers de l’hôpital, Claire Compagnon et Thomas Sannié, publient aujourd’hui un livre écrit au scalpel : « L’Hôpital, un monde sans pitié ». Sur 250 pages, ils partagent leur savoir de l’hôpital et nous montrent comment entre stress, attente, opacité, désinformation, mépris parfois, sentiment d’abandon, de danger... les malades craignent l’hôpital quand ils n’en font pas les frais... Un exercice sans appel, courageux, révoltant mais salutaire.L'hopital un monde sans pitiéTout d’abord le contexte de l’ouvrage qui justifie de la légitimité de ses deux auteurs. Comme 15 millions de Français malades chroniques, Claire Compagnon et Thomas Sannié sont contraints de côtoyer l’hôpital au quotidien. Au sein d’associations, ils se battent pour rendre plus humaine et sécurisante la prise en charge des malades. Claire Compagnon est spécialiste reconnue des questions de qualité des soins à l’hôpital, elle a été directrice du développement à la Ligue Nationale Contre le Cancer et directrice générale adjointe de l'association Aides. Elle est à l’origine de la création en 1998 des États Généraux des malades atteints de cancer. Thomas Sannié est membre de l'association française des hémophiles et du conseil de surveillance de l'Assistance publique des hôpitaux de Paris, il milite pour l'amélioration des relations soignants-soignés et l'intégration des intérêts des malades dans les politiques de santé. Dans cet ouvrage récemment publié ils savent donc de quoi ils parlent et ils l’affirment dès les premières lignes : « nous disons simplement, sereinement, avec une détermination absolue, cela suffit ! ». Et d’expliquer en effet « parler du pire et du meilleur à l’hôpital est une tâche urgente. Nous nous donnons comme devoir permanent de révéler les situations extrêmes que fabrique le monde de la santé. L’humanité du monde soignant fait face à sa vérité : l’excellence côtoie l’incurie, l’empathie voisine avec l’indifférence, l’extraordinaire rejoint l’inacceptable. (…) Nous avons trop subi personnellement des moments difficiles, anormaux, pour rester silencieux ». Dans ces établissements de santé qu’ils connaissent bien, ils disent rencontrer « le meilleur et le pire et souvent de manière imprévisible. Tout peut varier d’un bâtiment à l’autre, d’un étage à un autre et parfois d’un bout de couloir à un autre. »
« Ce n’est pas la peine de vous lever.
Vous n’avez qu’à faire dans votre couche, je la changerai à 20 heures... »
  • L'hôpital. Un monde sans pitié, Claire Compagnon, Thomas Sannié, L'Éditeur, 18 euros.

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L'Hôpital en sursis - Idées reçues sur le système hospitalier


  • CAVALIER BLEU (EDITIONS LE)

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  • BROCHÉ

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  • PARU LE : 13/09/2012
L'hôpital public est en crise... Ce leitmotiv s'accompagne généralement de jugements définitifs tels que : " L'hôpital est mal géré ", " Les hôpitaux manquent de personnel ", " Le secteur privé à l'hôpital est une honte ", " Les hôpitaux de proximité disparaissent ", " Les urgences font de la bobologie ", etc. Touchant le système de santé publique, donc notre santé, ces idées reçues ont un écho d'autant plus fort que nous disposons rarement des connaissances suffisantes pour faire la part entre la polémique politicienne et la réalité. 
Regard croisé d'un praticien hospitalier et d'un sociologue spécialiste des systèmes de santé, cet ouvrage nous offre une analyse précise et complète, détaillant tant les aspects historiques, économiques que les comparaisons avec les autres pays, sans oublier la dimension humaine de la vie quotidienne de l'hôpital.

Le projet médical de la future UHSI de Rennes dévoilé

26.09.12 - 17:51 - HOSPIMEDIA 
"Près de 130 personnes ont visité les nouveaux locaux de l'UHSI de Rennes, pour la présentation de son projet médical vendredi dernier", a expliqué à Hospimedia Pierre Bertrand, directeur général adjoint de l'ARS Bretagne. L'Unité hospitalière sécurisée inter-régionale (UHSI), la septième du genre, devrait ouvrir ses portes en novembre prochain.