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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

samedi 19 mai 2012


Les bienfaits de la pensée magique

Le consensus semble établi par la plupart des chercheurs en neurosciences. L'homme n'est pas un animal rationnel. Tandis que les experts en neuroéconomie, le prix Nobel Daniel Kahneman en tête, découvrent que l'être humain est un pauvre calculateur (au point que certaines personnes souffrant de lésions cérébrales montrent une bien meilleure capacité à investir et évaluer les risques que des personnes saines), d'autres chercheurs appréhendent les origines biologiques et cognitives de la religion : un récent numéro de New Scientist a d'ailleurs fait sa couverture sur le sujet. D'un autre côté,Matthew Hutson, journaliste scientifique spécialisé dans les sciences cognitives et les neurosciences, nous chante les bienfaits de la superstition. Il vient de publier le livre : Les 7 lois de la pensée magique : comment nos croyances irrationnelles nous gardent heureux, en bonne santé et sains

Les fondements cognitifs de la religion populaire

L’article le plus intéressant du dossier est sans doute celui de Robert McCauley, spécialiste reconnu de la science cognitive de la religion, qui a récemment popularisé ses idées dans un livrePourquoi la religion est naturelle alors que la science ne l'est pas.
Pour MacCauley, il existe dans notre cerveau un certain nombre de "modules" déjà câblés nous permettant, par exemple, de reconnaître les visages, d'apprendre le langage, d'avoir une "théorie de l'esprit", d'être capable d'éviter les dangers... Il emploie pour décrire ces fonctions le terme de "naturellement mature". Autrement dit, elles font partie du développement cognitif "normal" et ne nécessitent pas d'efforts particuliers d’apprentissage. Ce sont aussi des systèmes rapides, ils s’apparentent à ce que l'économiste comportemental Daniel Kahneman nomme le système 1, soit les fonctions mentales qui nous permettent de décider rapidement. C'est l'ensemble de ces systèmes qui nous rendent réceptifs à la pensée magique et religieuse, explique McCauley. Lorsqu'ils se combinent entre eux, ils sont capables de créer des "faux positifs" susceptibles de nous amener à croire à des phénomènes "contre-intuitifs". Un exemple en est l'anthropomorphisme, qui consiste à attribuer une "théorie de l'esprit" à des objets qui en sont dépourvus. Dans le cadre d'un système rapide, l’anthropomorphisme a certainement une valeur adaptative réelle. Il valait mieux, pour l’homme préhistorique, soupçonner une intention (c'est-à-dire un prédateur) derrière un mouvement de branchages qu'ignorer cette intention lorsqu'elle existait. 
Une autre conséquence est "l'apophénie" qui consiste à repérer des modèles significatifs là où il n'y en a pas : par exemple, apercevoir la Sainte Vierge sur sa tartine de confiture de fraise.
Tout ceci crée un réseau de comportements et de pratiques (rituels, espaces et objets sacrés, etc.) qui fondent de que McCauley appelle la "religion populaire," un socle mental "par défaut" que nous avons tendance à développer naturellement. Ainsi, pas besoin, comme le pensent certains scientifiques, d'imaginer une "zone du cerveau" consacrée à la religion. Celle-ci est une conséquence du développement cognitif normal de l’individu.
Mais McCauley insiste sur la notion de "religion populaire", bien différente de la religion dogmatique et doctrinale qu'on peut revendiquer consciemment. S'il faut comparer la science à quelque chose, ajoute-t-il, ce n'est pas à la religion, mais plutôt à la théologie. Science et théologie appartiennent en effet au "système lent" de Kahneman : ce sont les produits des fonctions les plus élevées, les plus rationnelles de notre cerveau.
Ce qu'il est important de noter, continue le chercheur, c'est que la théologie est finalement aussi éloignée de la religion populaire que cette dernière peut l’être de la science. Un croyant aura beau mettre en avant certaines des caractéristiques les plus élevées de la divinité (omniprésence, omnipotence, etc.) cela n'aura guère d'impact sur son comportement religieux : "Lorsqu’on leur demande, au cours d'expériences, de parler ou de penser aux actions de Dieu ou des dieux, les personnes religieuses abandonnent complètement et immédiatement les doctrines théologiquement correctes en faveur de la religion populaire - même s'ils viennent juste de revendiquer et affirmer ces doctrines. La façon dont ils pensent et parlent montre qu'ils considèrent plus Dieu comme une version de Superman que comme le maître omniscient omniprésent et omnipotent dans lequel ils affirment croire".
Dans son livre, McCauley donne un exemple de ces expériences. Il raconte ainsi que la plupart des croyants interrogés lors d'un test de mémoire (dans lequel ils devaient se remémorer une histoire où un enfant prie pour avoir rapidement la vie sauve alors que Dieu est en train de répondre à une autre prière), tendaient à réinterpréter des passages en laissant entendre que Dieu avait du mettre un certain temps pour répondre à la prière, soit parce qu'il devait se relocaliser après avoir répondu à la prière précédente, soit parce qu'il n'avait pas fini d’exaucer cette dernière.

Les autres articles du New Scientist laissent passer un message analogue. Un premier nous informe que les enfants sont "naturellement religieux", qu'ils ont tendance à voir dans les événements aléatoires l'expression de la volonté d'agents.Un second insiste sur le rôle fondamental des religions dans la naissance des civilisations. La religion accroitrait l"'esprit de coopération, explique l'auteur, et faciliterait les comportements sociaux en donnant à chacun l'impression d'être surveillé par des êtres surnaturels.

La superstition, un bienfait ?

Reste à savoir que faire de cette pensée "rapide", si prompte à encourager le développement de toutes sortes de croyances diverses. C'est là que le livre de Matthew Hutson apporte un éclairage inédit. Sortez vos porte-bonheurs, vos fers à cheval et vos trèfles à quatre feuilles: la superstition joue un rôle positif.

L'auteur a exposé certains points clés dans un récent article pour le New York Times. Selon lui, "nous sommes tous des mystiques", à un certain degré. Il va même plus loin en affirmant que "la pensée magique est la pensée par défaut". Autrement dit, nous sommes tous spontanément conduits à former des raisonnements "superstitieux".
On s'aperçoit que bien des "lois psychologiques" énoncées par Hutson retrouvent les aspects de la religion populaire chère à McCauley : comme celle qui consiste à voir, même dans des événements aléatoires, l'expression d'un sens profond, d'un dessein caché. Autre exemple, l'animisme, qui prête des intentions à l'ensemble des objets du monde vivant, y compris nos voitures (et bien sûr, aux robots, même les plus primitifs). Parmi les "7 lois" formulées par Hutson (présentées dans le magazineForbes), on mentionnera aussi le fait que "les objets ont une essence", ce qui implique la multitude des objets sacrés, des talismans, des amulettes. Ou encore, l'importance des symboles : ainsi, un mariage un jour d'orage, nous dit Hutson, peut être vu comme le signe de difficultés conjugales à venir. Bref autant d'attitudes magiques qui servent bien souvent de soubassement à la religion populaire au sens où l'entend McCauley. Par bien des côtés, tout cela n'est pas bien nouveau pour les anthropologues, qui reconnaitront dans ces "lois" des phénomènes déjà décrits depuis bien longtemps par James Frazer ou Levy-Bruhl, et bien d'autres. La nouveauté, c'est de reconnaitre que ces différents processus mentaux ne sont pas simplement des croyances induites par la culture ou qui participent d'une mentalité "primitive", mais constituent la base de notre structure mentale. Et surtout, qu'ils peuvent se montrer avantageux.
Dans le New York Times, Hutson se base sur diverses expérimentations en psychologie pour asseoir son argumentation. Parmi elles celles réalisées par Lysann Damisch et son équipe à l'université de Cologne (.pdf). La première expérience demandait aux sujets d'effectuer une épreuve dans laquelle certains disposaient d'une "balle de golf chanceuse". Résultat, ceux qui ont utilisé la balle "porte-bonheur" (ou plutôt qu'ils croyaient telle) ont obtenu de meilleures performances que ceux qui se sont servis d'une balle présentée comme "neutre" - une petite note d'importance s'impose ici : un prétest avait établi que 80% des sujets croyaient aux pouvoirs des porte-bonheur. Cette expérience montre donc que les gens superstitieux sont plus enclins à réussir certaines tâches en fonction de leur croyance, mais pas que des personnes sceptiques puissent se retrouver inconsciemment sous l'influence d'une superstition...
L'équipe a poursuivi d'autres expériences sur la superstition, et s'est essayée à comprendre les mécanismes psychologiques qui amenaient une augmentation de performance chez les sujets superstitieux. Il s'est avéré que, amenés à résoudre une énigme en présence de leurs amulettes, ceux-ci tendaient à essayer plus longtemps et plaçaient la barre plus haut. Ils augmentaient ainsi leurs chances de réussir. 

La "nouvelle magie" de Hutson connaitra-t-elle un effet de mode comme le neuromarketing ? Peut-être bien. The Investor publiait récemment un article basé sur les thèses de Hutson pour donner des conseils aux hommes d'affaires. L’article lui-même n'est pas d'un grand apport, mais il est intéressant de remarquer que les idées de Hutson entrent déjà dans le logiciel intellectuel d'une profession qui, avec son armée de spin doctors et de "méthodes de réussite", repose bien plus souvent sur l'ancien chamanisme que sur une quelconque rationalité. 
Rémi Sussan


BANDITI DELL’ARTE



Francesco Nardi, Portes. Collection privée © Halle Saint Pierre 
Après le succès de British outsider art,
Art Brut Japonais,
Hey ! modern art & pop culture
,
La Halle Saint Pierre présente pour la première fois en France une exposition entièrement dédiée à la création hors normes, italienne :
BANDITI DELL’ARTE
23 mars 2012 – 6 janvier 2013
Commissariat : Gustavo Giacosa
et Martine Lusardy
BANDITI DELL’ARTE, dans toute sa force poétique, est la première exposition majeure consacrée à la création hors norme italienne. Elle ouvre une porte sur l’univers particulier d’individus ayant créé en dehors de tout système artistique officiel ou d’instances culturelles reconnues.
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ALERTE INFO

Portrait

Marisol Touraine, une femme de tête, hérite de la Santé

Elle est l’inspiratrice de son programme santé. Rien d’étonnant que François Hollande l’ait choisie pour le ministère des Affaires sociales. Omniprésente sur la scène politique et convaincante face aux blouses blanches, elle avait su s’imposer comme la favorite. Avec classe.
On ne s’étonnera pas du choix de Marisol Touraine pour la Santé, tant l’arrivée aux commandes de cette ex-strausskahnienne était attendue. Une élégante quinqua - 53 ans, trois enfants et un mari diplomate - au CV irréprochable prend donc les rênes de la Santé. Surdiplômée (agrégée en sciences économiques et sociales, elle a fait Normale Sup’ et Sciences-Po), Marisol Touraine est l’ancienne responsable du pôle « social, santé, handicap, personnes âgées » de l’équipe de campagne de l’alors candidat François Hollande. Elle est également députée d’Indre-et-Loire depuis 2007.

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Guy Baillon






Un nouvel espoir pour la psychiatrie

Publication: 16/05/2012

Lettre au nouveau Président de la République et aux futurs élus de l'Assemblée
Monsieur le Président, chers candidats,
C'est avec émotion que je m'adresse à vous, avec émotion et espoir, l'espoir du professionnel et du citoyen qui a assisté impuissant dans le dernier quinquennat à la déconstruction du plus bel outil façonné patiemment depuis des décennies dans la Résistance par la psychiatrie française: la psychiatrie de secteur.
L'émotion est celle d'un citoyen espérant pouvoir enfin redevenir fier de son pays et de la façon dont il traite les personnes souffrant de troubles psychiques. L'état des lieux, Monsieur le Président, laissé par votre prédécesseur, est celui d'un pays qui aurait perdu toute humanité, et qui aurait été guidé par le seul désir de contrôle au service du pouvoir, utilisant la menace et la peur pour convaincre...
L'idéal socialiste qui vous anime ne saurait se satisfaire de cet état des lieux. Aidez-nous à renouer avec notre service public, sa qualité et la philosophie qui en a permis le développement. Que le socialisme montre au monde entier comment respecter, soutenir et faire advenir la part d'humanité, existant en chaque personne présentant un handicap psychique.
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LE SOIN SANS CONSENTEMENT N'EXISTE PAS, N'A JAMAIS EXISTÉ ET N'EXISTERA JAMAIS !
Le 20 avril 2012 le Conseil constitutionnel a censuré deux dispositions issues de la loi du 5 juillet 2011 relative aux droits et à la protection des personnes faisant l’objet de soins psychiatriques et aux modalités de leur prise en charge. Dès lors, que devient cette loi ? Explication de texte par Gilles Devers, avocat et docteur en droit.

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WALK AWAY RENÉE : UN HOMMAGE BOULEVERSANT À SA MÈRE SCHIZOPHRÈNE

En compagnie de sa mère Renée qui souffre de schizophrénie, le réalisateur Jonathan Caouette entreprend un voyage à travers les USA pour la ramener près de chez lui à New-York dans un nouveau ieu de soins. Les obstacles qu’ils rencontrent sur leur route sont entrecoupés de retours dans le temps qui donnent un aperçu de cette relation mère-fils hors du commun. 
Le réalisateur qui a grandi auprès de ses grands-parents pendant que sa mère faisait des allers/retours dans les hôpitaux précise que sa mère “aime être filmée. En plus d’être un sujet, elle a une vraie présence cinématographique. Ma mère et moi avons vécu tant de choses inhabituelles que je veux le partager (…) Ma mère aime le fait que son histoire soit racontée par son fils (…) Je sens que j’ai le droit de la faire parce que c’est ma vie. C’est ce que je suis.” 
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ART ET PSYCHANALYSE - La rencontre de St Paul 2012
30 juin 2012 de 10h à 18h aux Oliviers, route de la Colle 

Dévoilement ou révélation dans la création artistique


Programme accessible ici
Éducation et rééducation en situation coloniale (Les Études sociales, n° 152)
2 mai 2012
Par 

Parution d’Éducation et rééducation en situation coloniale (Maghreb, XIXe-XXe siècles), dossier coordonné par Samuel Boussion et Sylvie Thénault, Les Études Sociales, n° 152, 2e semestre 2010, 183 p.

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Parution – Les enjeux et les transformations de l’éducation à la santé
5 mai 2012
Par 
Carrefours de l’éducation, dossier spécial : Les enjeux et les transformations de l’éducation à la santé, n° 32, 2011/2

Jeanne Guiet-Silvain   Dossier : Les enjeux et les transformations de l’éducation à la santé
Isabelle Queval   Éducation, santé, performance, à l’ère de la perfectibilité infinie du corps
Alexandre Klein   De l’éducation du corps à l’éducation au corps : genèse et critique de l’éducation en santé
Séverine Parayre   De l’hygiène à l’hygiène scolaire : les voies de la prévention à l’école (XVIIIe-XIXe siècles)
Denis Loizon et Maxime Gruet   L’enseignement de l’éducation à la santé en écoles élémentaires par des intervenants en EPS
Dominique Berger et al.   Éducation à la santé et à la sexualité : qu’en pensent les enseignants ? Étude comparative dans 15 pays
Jeanne Guiet-Silvain et al.   Éducation à la santé en milieu scolaire, mise en perspective historique et internationale
Georges Vigarello et Jeanne Guiet-Silvain   Obésité infantile : nouvelle épidémie, nouvelles interrogations
Valérie Huard   L’application de la didactique professionnelle dans la formation des enseignants
Thérèse Perez-Roux et Vincent Troger   Place des élèves et de leur réussite scolaire dans la construction de la professionnalité chez les futurs enseignants de lycée professionnel
Gilles Combaz et Olivier Hoibian   La pratique des activités physiques et sportives : les inégalités entre les filles et les garçons sont-elles plus réduites dans le cadre scolaire ?
Thierry Arnal   L’invention d’une pédagogie et ses usages politiques : réflexions autour de la fonction idéologique de la méthode de gymnastique mutuelle et libérale d’Amoros (1815-1837)
Paul-Fabien Groud et Charles Martin-Krumm   Impact des croyances des enseignants de maternelle sur les capacités scolaires des enfants porteurs de trisomie 21, quelle réalité ?
Sylvain Ayme et al.   Comportements déviants des élèves et émotion de colère des enseignants en EPS
Journée d’études – Les usages sociaux des sciences du cerveau
• Depuis le milieu des années 2000, la recherche en sciences sociales s’interroge avec de plus en plus d’insistance sur ses rapports avec les sciences cognitives et les neurosciences. Les livraisons et les manifestations se multiplient autour de ces questions, comme en témoignent les numéros récents de la Revue d’Histoire des Sciences Humaines (décembre 2011) sur « les sciences de l’homme à l’âge du neurone » et de la Revue française de sociologie (décembre 2010) autour du « tournant cognitif » des sciences sociales.

Force est de constater cependant que la plupart des discussions portent sur des aspects théoriques et disciplinaires. À de rares exceptions, comme celle du Cermes3 centré sur le domaine des sciences médicales, peu de travaux traitent encore des usages pratiques de ces approches, Mais qu’en est-il du point de vue des pratiques sociales en dehors du champ de la santé mentale ? Tel est le propos de cette journée organisée par la Maison des Sciences de l’Homme Paris Nord, en collaboration avec la New York University in Paris.
Son ambition est de participer à un début de cartographie de ces usages, en favorisant le croisement des perspectives et des disciplines. Y seront représentées les études historiques (R. Mandressi, Y. Cartuvyels), sociologiques (S. Morel, M. Woolven), émanant des sciences de l’information et de la communication (D. Courbet), des sciences de la communication et didactique des sciences (G. Molinatti) ainsi des neurosciences (C. Vidal, R. Jordan-Young). Les communications présenteront des travaux ayant pris pour objets l’éducation, la justice, le marketing, ainsi que les sphères idéologiques et politiques.
• Programme :

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Analyse juridique détaillée de la loi "Hôpital"

- mieux coordonner les actions des établissements de santé pour répondre aux besoins de la population, 
- répartir de façon plus égalitaire l'offre de soins sur le territoire, 
- développer une politique de prévention et de santé publique 
- et définir les missions et moyens des agences régionales de santé (ARS). Les ARS constituent l'innovation principale de ce texte. Ces nouvelles instances déclineront à l'échelon régional les objectifs de la politique nationale de santé, les principes de l'action sociale et médico-sociale et ceux de la protection sociale, à savoir le caractère universel, obligatoire et solidaire de l'assurance maladie.

Le Conseil constitutionnel a rejeté le recours contre cette loi, ne censurant qu'un petit nombre d'articles présentés comme secondaires. Il n'en reste pas moins que les opposants à la réforme restent mobilisés. 
Décryptage de Christophe Lonqueue - SCP Sartorio, Lonqueue, Sagalovitsch & Associé, avocats au barreau de Paris ("La nouvelle gouvernance des établissements publics de santé") et Hélène Delmotte
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Plan psychiatrie et santé mentale 2011-2015L'ARS Rhône-Alpes s'organise pour mettre en œuvre ce volet "prioritaire"

L'ARS Rhône-Alpes a expliqué ce 14 mai dans un communiqué l'organisation interne mise en place afin d'adapter à son territoire les orientations fixées par le Plan psychiatrie et santé mentale (PPSM) 2011-2015, alors que son directeur général, Christophe Jacquinet, a réaffirmé début mai en comité stratégique le domaine "prioritaire" de ce volet de santé. Cette mise en œuvre correspond aux missions allouées aux ARS dans le cadre du PPSM, présenté par le gouvernement en février dernier.

Dans le double cadre du PPSM et le Projet régional de santé (PRS), encore en cours d'élaboration en Rhône-Alpes, est mise en place une équipe interne chargée de proposer un plan d’actions pour les cinq prochaines années. Cette équipe de six personnes – dont cinq représentants des territoires – sera secondée par un comité technique régional auprès du directeur général de l'agence, composé des représentants des acteurs de la psychiatrie et de la santé mentale de la région. Un groupe de travail transversal, ARS/Conférence régionale de la santé et de l'autonomie (CRSA) sera mis en place afin de travailler plus spécifiquement sur les liens entre le PPSM et le PRS, et "suivre les avancées du plan d’actions".

Chaque délégué territorial coordinateur d’un territoire de santé mobilisera, à ses côtés, un comité technique de territoire pour la santé mentale. Ce comité indépendant sera chargé de donner des avis sur les questions d’organisation de la prévention, des soins et de l’accompagnement des publics concernés, "au regard des particularités du territoire". Il sera composé d’une quinzaine d’experts locaux représentant les différents champs du secteur. Par ailleurs, les membres du comité stratégique ont souligné "la nécessité absolue de développer un volet 'santé mentale' dans toute réflexion engagée" autour des Communautés hospitalières de territoire (CHT), et dans les projets de Maisons de santé pluriprofessionnelles (MSP), souligne l'ARS. Enfin, le plan d'action devra notamment mettre l'accent sur l’amélioration des liens entre les différents acteurs du sanitaire, du médico-social et du social afin d’éviter les "ruptures de prise en charge".

CET INCONNU : L'INFIRMIER PSYCHIATRIQUE 
Film de 6 minutes réalisé par Eric Duvivier en 1960


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Psychiatrie : la polémique sur le DSM-V continue
14.05.2012
La polémique continue sur la nouvelle version en cours d'élaboration du manuel américain de diagnostic des maladies psychiatriques, le DSM-V, malgré la décision de l'American Psychiatric Association (APA) de supprimer les définitions de deux nouvelles maladies qui suscitaient des controverses.

Alors que vient de se terminer le congrès annuel de l'APA à Philadelphie, le DSM-V, qui est prévu pour être publié en 2013, semble moins que jamais proche d'être finalisé. Un appel à revoir le projet actuel (dsm5-reform.com) a d'ores et déjà récolté plus de 13.000 signatures de médecins dans le monde.
Le DSM-V est élaboré par l'APA mais a une influence largement au-delà des États-Unis car il est utilisé dans de nombreux pays. La précédente version, le DSM-IV, date de 1994 et sa révision (DSM-IVR) de 2000.
Des versions du projet de DSM-V ont déjà été rendues publiques pour pouvoir faire l'objet de commentaires et suggestions. Plusieurs introductions de nouveaux syndromes ont suscité des débats en raison de leur imprécision et du risque de considérer comme pathologiques des situations qui ne le sont pas.

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Berne: un village pour les malades de l’alzheimer
Par Lucie Monnat. Mis à jour le 03.01.2012 
Alors qu’augmente le nombre de personnes atteintes, un hospice bernois propose une solution inédite en Suisse.
Le projet de l’hospice de Wiedlisbach, encore en gestation, devrait aboutir dans cinq à sept ans.
Le projet de l’hospice de Wiedlisbach, encore en gestation, devrait aboutir dans cinq à sept ans.
A De Hogeweyk, au sud d’Amsterdam, des personnes souffrant de l’alzheimer ou de démence vaquent à leur quotidien. Les malades sortent librement de chez eux, mangent au restaurant ou vont refaire leur couleur chez le coiffeur. Une vie totalement autonome en apparence, à la différence près que les habitants ne peuvent quitter le village, et que les commerçants font en réalité partie du personnel soignant d’un institut spécialisé. L’idée originale de créer un village réservé aux malades de l’alzheimer a séduit l’hospice de Haute-Argovie de Wiedlisbach (OPW), dans le canton de Berne. Spécialisé dans l’hébergement et le traitement des personnes âgées atteintes de démence, l’établissement prévoit en effet d’importer le concept en Suisse. «Ce village hollandais est une véritable réussite, s’enthousiasme Markus Vögtlin, responsable de l’hospice bernois. Nous voulons le prendre pour modèle et en réaliser une version suisse.
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Demande d'audience du CRPA au Ministre de la santé

C.R.P.A. (Cercle de Réflexion et de Proposition d’Actions sur la psychiatrie
Association régie par la loi du 1er juillet 1901. Ref. n° : W751208044.
14, rue des Tapisseries, 75017, Paris. Tel : 01 47 63 05 62.
Courriel : andre.bitton2@orange.fr / Dossier complet sur site Internet : http://psychiatrie.crpa.asso.fr/220  /
Représentée par son président : André Bitton (même adresse).  
Lettre recommandée avec A.R. n°1 A 062 551 7056 7.
André Bitton. Ancien président du Groupe Information Asiles (GIA).
Paris, le 16 mai 2012. 
Pour Mme la Ministre des affaires sociales et de la Santé.14, av. Duquesne, 75350, Paris 07 SP.                                               
OBJET : Demande d'audience suite à une QPC du 20 avril 2012.

Madame la Ministre des affaires sociales et de la Santé, 
Le CRPA, association que je préside, a mené avec succès une question prioritaire de constitutionnalité, sur quatre articles de la loi du 5 juillet 2011 sur les soins psychiatriques sans consentement, statuée vendredi 20 avril dernier (voir décision en pièce jointe n°6). Deux de ces quatre articles ont été abrogés par le Conseil constitutionnel, à effet le 1er octobre 2013.
Nous avons également tenu, à l'occasion du délibéré de cette QPC, vendredi 20 avril courant, une conférence de presse qui a bénéficié d'une couverture de presse notamment du Monde (voir pièces jointes n° 3 et 4). A cette occasion nous avons rendu publiques des revendications, à ce jour inédites, elles mêmes adossées à la très ancienne charte des Internés de 1975 qui, tout un temps, a servi de base au Groupe Information Asiles (GIA) des années 70 et 80 (voir pièce jointe n°1).
La loi du 5 juillet 2011 sur les soins psychiatriques sans consentement doit être réformée, au moins partiellement, ne serait-ce que du fait de notre action procédurale.
Ce pourquoi, j'ai l'honneur de vous demander de bien vouloir nous accorder un rendez vous, de sorte que nous puissions discuter de vive voix avec vous même, de nos bases revendicatives, produites au nom des personnes psychiatrisées sous contrainte en désaccord avec le système actuel de prise en charge psychiatrique. Cela quoique le CRPA (ainsi que le GIA dont j'ai été longtemps président d'ailleurs), ne soit pas agréé (voir point 1-4°) des revendications du CRPA en pièce jointe n°1).
Nous préfèrerions, au surplus, que pour cette audience vous laissiez côté - pour autant que cela vous soit possible, ce dont nous doutons - l' attitude réflexe des ministres successifs de la santé depuis 15 ans, envers les représentants des mouvements d'usagers en psychiatrie, tutrice, d'exigence de soumission, et qu'ils soient dans le rang. Bref, une attitude de donneur d'ordres qui est aussi une attitude de protecteur à protégés, de parrain à obligés, de bailleurs de fonds à exécutants chargés s'il y a lieu de réprimer également d'eux mêmes parmi les psychiatrisés ...
Et qu'en somme vous nous receviez pour ce que nous sommes : certes des opposants à tout  un technocratisme psychiatrique, mais des opposants devenus incontournables vu leurs gains procéduraux et leurs conséquences politiques, et structurelles. Vu en somme que c'est nous qui vous avons contraints (voir la décision sur QPC du 26 novembre 2010, à laquelle j'ai participé en tant que président du GIA), et vous contraignons à modifier la législation sur le terrain de la contrainte psychiatrique et à changer vos moeurs vis à vis des "usagers" ...
Dans l'attente d'une proposition de rendez-vous de votre part, veuillez croire, Madame la Ministre desa affaires sociales et de la Santé, en l'expression de mon dévouement - non pour recevoir vos subsides et m'y plier, ou y subordonner autrui - mais pour la défense des droits fondamentaux des personnes psychiatrisées sous contrainte dans notre pays.  
- Pièces jointes :
1°) Dossier de presse du CRPA pour la conférence de presse inter-organisations du 20 avril 2012, dont revendications du CRPA sur le champ de la contrainte psychiatrique.
2°) Communiqué du CRPA, du 23 avril 2012.
3°) Article du Monde, 21 avril 2012.
4°) Article des Actualités Sociales Hebdomadaires, 27 avril 2012.
5°) Communiqué de presse du Conseil constitutionnel sur la QPC 2012-235 du CRPA.
6°) Décision n°2012-235 du Conseil constitutionnel.
Fichier attachéTaille
Revendications-CRPA-Conf-20-avril-12-V-Def..pdf27.75 Ko
Dépression chez l’ado : un jeu vidéo pour y remédier

A l'encontre des préjugés et des jugements hâtifs qui stigmatisent les jeux vidéos comme étant responsables d’une certaine violence, des chercheurs néo-zélandais ont mis au point un jeu qui pourrait, en étant utilisé à bon escient, être un outil efficace pour lutter contre la dépression des ados. C’est ce que révèle une étude qui vient de paraître dans la revue British Medical.

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