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mardi 6 décembre 2011


Norvège : Anders Breivik conteste être un "schizophrène paranoïaque"

LE SAMEDI 3 DÉCEMBRE 2011

Cette semaine les experts psychiatres avaient qualifié l'auteur présumé des attaques du 22 juillet dernier de "malade mental". Aujourd'hui Anders Behring Breivik estime avoir été "mal compris".

Le procès de Breivik est prévu pour le 16 avril 2012 © Reuters
Par la voix de son avocat, car il n'a pas le droit de s'exprimer publiquement, Anders Behring Breivik conteste le rapport des experts psychiatres. Il estime être sain d'esprit et considère que le rapport contient "des erreurs factuelles, des mensonges et des déclarations sorties de leur contexte".
Le parquet norvégien avait, mardi dernier, déclaré que l'extrémiste de droite souffrait d'une "schizophrénie paranoïaque", ce que conteste l'auteur présumé des attaques. Selon l'un de ses avocats, "il est préoccupé par le fait que les experts n'ont pas assez de connaissance des idélogies politiques. Il pense qu'ils ont qualifié de bizarres certaines de ses déclarations qu'il estime ne pas être bizarres".
Ce rapport doit maintenant être examiné par une commission médico-légale qui devra s'assurer de sa conformité. Si le diagnostic est confirmé, l'homme de 32 ans risque un internement dans une établissement psychiatrique, éventuellement à vie. Son procès doit s'ouvrir le 16 avril prochain.


Breivik n'est pas pénalement responsable selon les experts

29/11/2011

Le rapport des psychiatres, remis mardi au tribunal, conclut à la folie de l'auteur des attentats d'Oslo et d'Utoeya. Selon le procureur, Breivik ne pourra être emprisonné mais il pourra être condamné à être interné en hôpital psychiatrique.


Coup de théâtre dans l'enquête sur les attentats ayant frappé la Norvège en juillet dernier. Les psychiatres ayant examiné Anders Behring Breivik, dont les attaques ont tué 77 personnes et ébranlé le pays, ont conclu à la folie et à son irresponsabilité pénale, a annoncé mardi le parquet d'Oslo, confirmant les révélations du quotidien Verdens Gang. Les deux experts, qui ont rencontré 13 fois le forcené et analysé ses 130 heures d'interrogatoire, estiment que Breivik «a développé avec le temps une schizophrénie paranoïaque». La psychose a altéré son jugement en amont et au moment des attaques. «Il se voit comme le chevalier le plus parfait depuis la Seconde Guerre mondiale. Il a commis ses «exécutions par amour pour son peuple».

Si la justice suit le rapport, l'extrémiste de droite ne pourra donc pas être condamné à la prison, a rappelé le procureur. Le forcené sera sans doute interné dans un établissement psychiatrique où il sera astreint à des soins obligatoires. «Si la conclusion finale est que Breivik était irresponsable, nous demanderons au tribunal qu'il reçoive un traitement mental obligatoire qui pourrait lui être administré à vie», a précisé la magistrate. En pratique, un juge se prononcera tous les trois ans sur son maintien en hôpital. S'il était déclaré «soigné» de sa psychose mais restait considéré comme dangereux pour la société, Breivik pourrait être alors transféré dans une prison.

Procès prévu en avril 2012

Rendu avec un mois de retard, le rapport de Synne Serheim et de Torgeir Husby va être examiné par une commission médico-légale qui devra s'assurer qu'il remplit toutes les exigences professionnelles. Le dernier mot sur la responsabilité pénale de Behring Breivik revient au tribunal, qui valide généralement les recommandations des experts.

Ces conclusions constituent une surprise. En juillet le responsable du département norvégien de médecine légale estimait qu'il était peu probable que Breivik soit déclaré fou tant ses attaques avaient été soigneusement planifiées, préméditées et exécutées. Le 22 juillet, il avait fait exploser une bombe près du siège du gouvernement à Oslo puis avait ouvert le feu pendant près d'une heure et demie contre un rassemblement de jeunes travaillistes sur l'île d'Utoeya, à une quarantaine de kilomètres au nord-ouest de la capitale norvégienne. Se disant en croisade contre l' «invasion musulmane» et le multiculturalisme en Europe, Behring Breivik a reconnu être l'auteur des faits mais a refusé de plaider coupable. Son geste était «atroce mais nécessaire» et relevait d'un «acte de guerre». Il est toujours en détention provisoire dans une prison de haute sécurité. Son procès doit s'ouvrir le 16 avril 2012.


TRIBUNAUX. PERSONNE NE SE BOUSCULE POUR RENFORCER LA LISTE DES EXPERTS.La justice manque de psys

le 05/12/2011

En Saône-et-Loire, il ne reste plus que trois experts psychiatres pour deux tribunaux.  Photo S. F.
En Saône-et-Loire, il ne reste plus que trois experts psychiatres pour deux tribunaux. Photo S. F.






Surcharge de travail, rémunération trop faible, la mission d’expert psychiatre auprès des tribunaux ne suscite plus de vocation, alors que les juridictions en ont de plus en plus besoin.

Ils étaient quatre, et l’un d’eux vient de décider d’arrêter. En Saône-et-Loire, sur la quarantaine de psychiatres en exercice, personne ne se bouscule pour renforcer la liste d’experts auprès de la Cour d’appel de Dijon et travailler pour les magistrats de Chalon ou Mâcon. Une situation similaire à celle de nombreuses juridictions où la démographie médicale n’est pas à la fête. « Il y a une diminution d’experts médicaux, et un déficit en psychiatrie, confirme Christophe Rode, procureur de la République à Chalon. Nous avons souvent besoin d’eux et cela peut entraîner des retards dans des dossiers. À l’instruction, l’expertise psychiatrique peut être le dernier acte à mener ». « On les missionne régulièrement, pour des permissions de sortie ou des aménagements de peine, explique un juge d’application des peines chalonnais. Il ne faut pas tout ramener à une question de moyens, mais cette évolution est inquiétante ».

Des demandes venant de Roanne, Auxerre, Moulins

Un manque que les récentes évolutions législatives n’ont fait qu’accroître. Les procédures dans lesquelles une expertise psychiatrique doit être demandée se sont multipliées. « Auparavant, on ne réalisait des expertises que pour les délinquants sexuels, rappelle le docteur Gérald Alloy, expert depuis 1985. Aujourd’hui, pour éviter la récidive, les expertises se font selon la durée de la peine du condamné. Nous expertisons aussi en amont dès qu’une qualification est criminelle ou que la personne est sous tutelle, car on ne juge pas un malade ». Une situation « paradoxale » : « il y a de moins en moins d’experts et on multiplie les demandes ! Le législateur ne se rend pas compte ». « C’est dramatique, car pour qu’un détenu puisse bénéficier d’un aménagement de peine, il faut une expertise, poursuit le docteur Gérald Alloy. On reçoit des courriers de juges d’Auxerre ou de Roanne qui cherchent des psychiatres. Dans certaines régions, il y a même des détenus qui demandent à changer de prison car ils ne parviennent pas à en voir un ».
Les tribunaux sollicitent régulièrement les conseils de l’ordre, sans grand succès. « Le problème est lié à la démographie médicale, analyse le docteur François Copreau, vice-président du conseil de l’ordre des médecins de Saône-et-Loire. Les médecins ont moins de disponibilité. En plus, ils doivent suivre une formation continue pour être expert, et ce travail n’est pas très bien rémunéré ».

Peur de l’engrenage et d’être « épinglé »

Les missions sont chronophages : il faut parfois se rendre à Varennes-le-Grand, ou sur le lieu d’une garde à vue, puis rédiger un rapport qu’il faudra peut-être présenter devant une cour d’Assises. « Quand il y a peu d’experts, si l’un accepte une mission et que les magistrats sont satisfaits, ils vont le solliciter de plus en plus, poursuit le docteur Copreau. C’est un engrenage que beaucoup préfèrent éviter ». Le docteur Alloy, qui travaille en milieu hospitalier, passe ses samedis matins « à la prison » et « dicte ses rapports le dimanche », craint que les expertises finissent par se faire à Paris ou à Lyon, sans connaissance du contexte des faits ni des magistrats. « Quand j’ai été formé, ça faisait partie de notre travail, rappelle-t-il. Je considère ça comme une responsabilité sociale. Mais les jeunes ne veulent plus prendre le risque de se faire épingler, comme cela arrive après certains faits-divers. » L’expert tente malgré tout de transmettre la fibre à ses internes. Car ces missions sont aussi « passionnantes » : « Nous rencontrons beaucoup de gens différents, et c’est intéressant de faire un diagnostic rapide et compréhensible. Avec nous, beaucoup de ces personnes sont écoutées pour la première fois. On ne se contente pas des faits : on les replace dans le cadre de leur vie »
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Lacan et l’acte
[dimanche 04 décembre 2011]
PSYCHANALYSE
Couverture ouvrage
JACQUES LACAN À HOLLYWOOD, ET AILLEURS
Slavoj Zizek
Éditeur : ACTES SUD
364 pages /22,61 € sur
Résumé : A une trentaine d’année de la mort de Lacan, Slavoj Zizek se lance dans un édifice théorique baroque afin de démontrer l’actualité de la psychanalyse : complexe mais passionnant.
Secouer la penséeSi la légende raconte que la plupart des maîtres à penser sont morts au seuil du XXIème siècle et qu’il ne nous reste plus que nos yeux pour pleurer la disparition de ces grandes figures et de leurs grands systèmes, Slavoj Zizek n’en demeure pas moins l’un des théoriciens les plus prolifiques et les plus libres du panorama mondial de la philosophie contemporaine. Sans relâche, il accumule conférences et publications aux quatre coins du globe. D’un ouvrage à l’autre, il ne cesse justement de convoquer simultanément les monstres sacrés des temps passés : la psychanalyse de Lacan, le matérialisme de Marx et l’idéalisme de Hegel. A ses références théoriques, Zizek n’hésite pas à mêler le réel le plus varié de nos vies : blagues et bons mots, anecdotes personnelles et politiques mais aussi d’innombrables références littéraires et artistiques allant du plus populaire au plus pointu. Des mélanges aussi détonnant que complexes, parfois même explosifs, souvent fulgurants. On pourrait presque affirmer qu’il s’agit là de la méthode de travail de Zizek ou, tout au moins, de son style : "jouer l’art noble et la culture de masse l’un contre l’autre, c’est-à-dire les interpréter alternativement l’un à partir de l’autre" 1. Bref, Zizek s’empare des plus hautes sphères de la philosophie comme des plus menus faits de nos existences (le livre Jacques Lacan à Hollywood et ailleurs s’ouvre ainsi sur le dégoût de Zizek pour ceux qui s’échangent leurs plats au restaurant chinois) pour théoriser, c’est-à-dire : les mettre en lumière l’un par l’autre sous un jour nouveau et, la plupart du temps, par un tour de force dialectique, renverser les évidences qui encadraient l’un et l’autre. 
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« L’accusé est-il responsable au plan pénal ? »

04/12/2011
Maître Hubert Delarue
Avocat de Stéphane Moitoiret
« La chambre de l’instruction a fait le choix de renvoyer Stéphane Moitoiret devant la Cour d’assises. C’est un choix que je respecte, même si je ne le partage pas. Pour nous, les avocats de la défense, la question principale, essentielle, sera de faire en sorte que la Cour et le jury s’interrogent sur le fait de savoir si l’accusé avait son discernement altéré ou aboli au moment des faits. C’est la question centrale de ce procès, et qui n’a cessé de faire débat depuis trois ans : Moitoiret est-il responsable au plan pénal ou pas ?
Ce garçon est schizophrène, tout le monde est d’accord là-dessus, mais c’est un schizophrène qui est pris en charge depuis plus de trois ans. Ce sera nécessairement une difficulté qu‘il faudra surmonter, essayer de remonter le temps, sur la base des interrogatoires, de ses premières auditions, des comptes-rendus des experts. Le Moitoiret d’il y a trois ans et demi n’est pas le Moitoiret d’aujourd’hui. Il est forcément mieux aujourd’hui parce qu’il se soigne, ou alors c’est vraiment tragique pour la psychiatrie et pour le corps médical français.
Personnellement, je l’ai encore trouvé très confus. Il dit des mots, oui. Des phrases ? Je souhaiterais qu’il puisse en faire, parce que je comprends totalement l’attente des parties civiles, qui sont en droit d’entendre des explications de sa part ».
Propos recueillis par Vincent Lanier

Autisme et Psychanalyse aujourd'hui

CIPPA

Je vous transmets le courrier  de la Coordination Internationale entre Psychothérapeutes Psychanalystes s'occupant de personnes avec Autisme (CIPPA) 

et un petit mot du Pr Pierre DELION, pédopsychiatre

"Un film "le mur : autisme et psychanalyse" réalisé par Sophie Robert, circule sur le net actuellement depuis quelques semaines. Ce document résulte d'une série d'interviews effectués auprès de plusieurs d'entre nous sur un sujet complexe et difficile à traiter en quelques mots. Le montage se révèle une entreprise de disqualification de la psychanalyse et présente une version pervertie des positions des personnes interrogées. Devant cet abus de confiance manifeste, certains psychanalystes ont réagi en portant plainte contre la réalisatrice. La CIPPA (coordination internationale des psychanalystes psychothérapeutes de personnes autistes) fondée par Geneviève Haag et présidée par Dominique Amy, nous a proposé de réunir un dossier regroupant un certain nombre d'informations parmi lesquelles figurent les témoignages de Bernard Golse, Laurent Danon Boileau et Pierre Delion, membres de la CIPPA et de Christine Loisel, sur les circonstances dans lesquelles nous avons été piégés. Plutôt que de répondre par la polémique, nous préférons diffuser largement les pièces du dossier (à lire en PJ), afin que les personnes intéressées puissent avoir des éléments sur ce que les psychanalystes peuvent apporter aux enfants autistes, et à leurs parents, et juger par elles-mêmes du niveau des attaques dont nous sommes, pour beaucoup d'autres, les cibles actuelles."
 
Pierre Delion
 

Travail, des jeunes témoignent: Joanne, psychomotricienne
Dans le cadre de sa grande enquête sur le travail, «La Croix» est allée à la rencontre de jeunes encore étudiants ou actifs depuis peu.
Ils racontent leurs espoirs et leurs appréhensions face au monde du travail, dans une série de vidéos publiées sur La-Croix.com.
Aujourd'hui, Joanne psychomotricienne. Fraîchement diplômée, cette jeune femme de 24 ans a choisi de travailler en psychiatrie. Passionnée par son métier, elle souhaite continuer à se former pour avoir, dit-elle, « plusieurs cordes à [s]on arc et continuer à avancer ».
Paula Pinto Gomes

samedi 3 décembre 2011


Ordre infirmier : guerres internes et disette financière


L'ordre infirmier s'est fait discret ces dernières semaines. Toujours englué dans une crise interne, il récupère cependant des cotisations en hausse. Deux mois après le lancement de son plan de restructuration, que devient l'ONI ? Revue de détails.
Adopté début septembre, le plan de restructuration de l'Ordre infirmier prévoit un retour à l'équilibre financier en mai 2012. Pour cela, il s'appuie sur deux leviers : la hausse du nombre de cotisants et la baisse des dépenses, avec un plan social drastique et la suppression des locaux départementaux.

Des cotisations en hausse
Pour revenir à l'équilibre, l'ONI prévoit de franchir la barre des 90.000 cotisants en janvier 2012. Selon les données du 28 novembre 2011, 79.490 infirmiers sont désormais à jour de cotisation, contre 66.564 infirmiers le 12 septembre dernier - à la veille du lancement du plan de restructuration - soit une hausse de 19 %.
Il semble donc que la stratégie adoptée début septembre, les nombreuses lettres de relance envoyées aux récalcitrants et les menaces de déconventionnement à l'encontre des infirmières libérales portent leurs fruits. Cependant, selon le plan de trésorerie de l'ONI dont nous avons obtenu copie, l'Ordre tablait sur 85.559 cotisants fin novembre 2011, il est donc légèrement en dessous de ses objectifs.
A ce jour, 73,7% des inscrits à l'Ordre ont réglé leur cotisation, tandis que la barre des 106.000 inscrits (20% de la profession) a été franchie courant octobre.
Plan social en cours
Proche du dépôt de bilan fin août, l'ONI a engagé un vaste plan social. Désormais, il n'y aura plus qu'une assistante pour 15.000 infirmiers, c'est à dire une assistante par région, contre une par département actuellement. 76 postes vont donc être supprimés.
La procédure de plan social étant en cours, les régions ne savent pas encore de quelles assistantes elles vont devoir se séparer, ni quand celles-ci vont cesser le travail.
Grogne dans les départements
Les élus départementaux ne décolèrent pas. Ce sont en effet eux qui supportent la majorité des coupes budgétaires : pertes des assistantes et suppressions des locaux. Dans plusieurs départements, tout ou partie des bureaux des conseils départementaux (CDOI) ont démissionné afin de montrer leur désaccord.
Ces économies signifient en effet la fin de leur travail de proximité, les permanences locales étant supprimées. Afin de limiter la casse, certains CDOI cherchent à récupérer des locaux gratuits auprès des mairies et des hôpitaux.
D'une manière générale, c'est un sentiment de gâchis qui émane des témoignages de ces élus. Mais leur colère se dirige plus contre le ministère de la Santé, accusé de lâchage, que contre le bureau national de l'ONI. L'Auvergne et l'Aude ont ainsi déposé des plaintes en Tribunal de grande instance contre les établissements hospitaliers qui emploient des infirmiers non inscrits à l'Ordre.
Si ces plaintes, en cours d'instruction, ont peu de chances d'aboutir, il s'agit surtout pour leurs initiateurs de mettre la pression sur les Agences régionale de Santé et les hôpitaux pour qu'ils contraignent les infirmiers à s'inscrire.
Une grogne qui touche aussi les infirmières libérales. Souvent favorables à l'Ordre, beaucoup refusent aujourd'hui de financer à elles seules un organe destiné à toute la profession.
Menacées par l'ONI de déconventionnement si elles ne sont pas inscrites au tableau de leur département, elles sont la principale cible de la campagne actuelle de recouvrement des cotisations, d'autant plus que leur contribution individuelle est plus élevée que celle des salariés : 75 euros contre 30 euros.
Pas d'élection faute d'argent
Dernière illustration en date des difficultés toujours bien réelles de l'ONI : le ministère de la Santé a décidé le 23 novembre de prolonger de deux ans le mandat des élus ordinaux et d'éviter ainsi l'organisation d'élections "compte tenu des difficultés matérielles et financières auxquelles l’ordre est confronté". Si l'ONI a évité de justesse la mort clinique en août dernier, il reste aujourd'hui en soins intensifs.
Amélie Cano

Lamasquère. Débat sur les urgences psychiatriques


La délégation pour la Haute-Garonne de L'UNAFAM, (Union nationale des familles et amis de personnes malades et/ou handicapées psychiques), a choisi Lamasquère pour y tenir son assemblée générale en présence de Jean-Claude Bourg maire. L'accueil des familles en proie à la maladie psychique d'un proche reste la priorité de l'Unafam. Pour ce faire, quatre lieux d'accueil avec des accueillants spécifiquement formés, sont proposés : Toulouse, Tournefeuille, Castanet-Tolosan et Saint-Gaudens. Un seul numéro d'appel : 05 61 48 11 56. L'année 2011 restera marquée par la mise en application de la loi introduisant les soins sans consentement, en alternative à l'hospitalisation sous contrainte. Elle a suscité des avis très contrastés alimentant le débat. En complément de cette loi, un plan « Psychiatrie et santé mentale 2011-2015 » est en cours d'élaboration et devrait proposer une meilleure gestion des urgences psychiatriques, un accès aux soins facilité, un soutien et une formation aux accompagnants de proximité et combattre l'abandon des personnes en situation de handicap psychique par des actions coordonnées de prévention.

Souffrances psychiques

1% de la population est statistiquement touché par une pathologie psychiatrique lourde souvent invalidante. La tâche restante est lourde. C'est la raison pour laquelle la parole a été donnée à diverses associations œuvrant dans le même sens et notamment à des représentants de GEM (Groupes d'Entraide Mutuelle) qui ont pu s'exprimer et présenter aux familles leurs activités tournées vers une plus grande socialisation des personnes en souffrance psychique et vers une quête de leur pleine citoyenneté .