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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mardi 19 avril 2011

Les robots : technologie sociale ?

12/04/11
Que veut dire d’avoir des robots personnels ? Quelles sont les conséquences pour nous, en tant qu’être humain ? Allons-nous tomber amoureux d’eux ?… Retour sur nos relations aux robots à l’occasion de la première édition d’InnoRobo et des conférences RoboLift qui lui étaient associé.
Dans un article de 2007 qui est resté une référence (Dawn of the Age of Robots – “A l’aube de l’ère des robots”), Bill Gates comparait l’évolution de la robotique à celle des ordinateurs et prédisait qu’un jour nous aurions tous un robot chez nous, comme nous avons tous fini par avoir un ordinateur dans nos maisons. Mais force est de reconnaître qu’ils n’ont pas encore vraiment franchi la porte de nos foyers, estime Cynthia Breazeal du Personal Robots Group du Media Lab du Massachusetts Institute of Technology. Et cela est certainement dû au fait que, contrairement à ce qu’on pense, ils ne sont pas comme les ordinateurs.

L’impact de l’expressivité des robots sur notre perception est primordial

Les robots savent pénétrer notre “cerveau social”, explique la chercheuse lors de sa présentation (.pdf) en faisant référence aux travaux des psychologues Fritz Heider et Marianne Simmel sur la perception de l’animéité, c’est-à-dire, dans le domaine de la cognition, le fait de pouvoir distinguer un être animé d’un être inanimé. Quand on regarde un robot bouger, ses expressions, nous regardons un être plutôt qu’une chose. La manière dont les formes du robot bougent est d’abord ressentie comme des intentions ou des buts, avant que d’être des angles ou des accélérations. Nous interprétons les mouvements du robot en terme psychologique, comme nous interprétons les mouvements d’autres êtres humains. Nous véhiculons nos propres perceptions psychologiques dans ce que l’on regarde et cela affecte notre jugement social, c’est-à-dire que la manière dont nous percevons quelqu’un a une influence sur notre jugement. Et pour Cynthia Breazeal cette perspective ouvre de nouvelles applications pour les robots.

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Un nouveau modèle génétique prévoit précisément qui vivra centenaire



Lorsque Jeanne Calment est morte en 1997, elle était âgée de 122 ans. C’est l’être humain qui a vécu le plus longtemps.

Mais existe-t-il une explication génétique à cette longévité exceptionnelle?

D’après les résultats d’une étude à long terme menée par l’école de médecine de Boston, la réponse est oui. En étudiant les marqueurs génétiques les scientifiques sont parvenus à dégager un modèle leur permettant de prédire avec 77% de précision qui deviendra centenaire.

Apparemment les centenaires vieillissent très bien: 90% d’entre eux sont indemnes de tout handicap à l’âge de 93 ans. Mais les gens qui vivent 100 ans et plus sont rares: environ une personne sur 600.000 vit aussi longtemps dans les pays industrialisés.

Évidemment les gènes ne font pas tout: les chercheurs rappellent qu’une vie saine et équilibrée avec une activité sportive régulière contribuent grandement à vieillir dans de bonnes conditions. A propos, que faites-vous encore là? A cette heure-ci vous devriez déjà avoir commencé votre jogging dominical. [PopSci et image]

De nouvelles normes nationales sur les services de santé mentale mettent l'accent sur les services communautaires

OTTAWA, le 14 avril /CNW/ - Agrément Canada a lancé de nouvelles normes nationales en matière de soins de santé pour les organismes qui offrent des services de santé mentale communautaires. Les normes sur les services de santé mentale communautaires et le soutien offert aux clients portent sur une vaste gamme de services, y compris la promotion de la santé mentale et l'éducation, les services d'intervention précoce, l'intervention en situation de crise, le counseling et la thérapie, les programmes d'entraide, les services de déjudiciarisation et de soutien aux tribunaux, ainsi que la réadaptation sociale et les activités récréatives.

« La maladie mentale touche tous les Canadiens et Canadiennes, soit directement ou par le biais de l'un de leurs proches. Les répercussions de la maladie mentale sur les activités quotidiennes des personnes, des familles et des amis peuvent être très importantes, déclare Wendy Nicklin, présidente-directrice générale d'Agrément Canada. Souvent, le soutien dont a besoin la personne n'est pas fourni à l'hôpital, mais se trouve plutôt dans une clinique ou un centre communautaire. Ces nouvelles normes aideront les organismes qui offrent des services de santé mentale communautaires à fournir des services sécuritaires et de haute qualité à leurs clients. »

Étant donné l'accent accru qui est mis sur le traitement de la maladie mentale à l'extérieur d'un milieu institutionnalisé, Agrément Canada en a conclu qu'il devait se concentrer davantage sur les services de santé mentale communautaires dans le cadre de son Programme d'agrément Qmentum. Un conseil consultatif composé de clients, de visiteurs et d'experts de ce secteur a apporté son expertise à ce projet. Une consultation nationale et une mise à l'essai ont orienté l'élaboration des normes et assuré que celles-ci répondent aux besoins en matière de qualité et de sécurité des professionnels de la santé qui les appliquent.

Agrément Canada (www.accreditation.ca) est un organisme indépendant sans but lucratif qui fournit aux organismes de services de santé un processus d'agrément rigoureux et exhaustif. Il favorise l'amélioration continue de la qualité au moyen de normes fondées sur des données probantes et d'un examen mené par des pairs de l'externe. Agréé par l'International Society for Quality in Health Care, Agrément Canada aide les organismes à viser l'excellence depuis plus de 50 ans.

dimanche 17 avril 2011

Jean Ayme
15.04.11

Pionnier de la psychiatrie dynamique, syndicaliste, psychanalyste et militant de gauche, Jean Ayme était né à Laon le 14 juillet 1924. Il s'est éteint à Paris le 31 mars 2011.

Engagé dans la Résistance en 1942, Jean Ayme adhère ensuite au mouvement trotskiste de Pierre Boussel (alias Pierre Lambert) qu'il ne quittera jamais. Cela ne l'empêchera pas de soutenir, avec ses camarades du Parti communiste français - Lucien Bonnafé, Sven Follin et Louis Le Guillant -, l'expérience de psychothérapie institutionnelle née à l'hôpital de Saint-Alban, en Lozère, sous la houlette de François Tosquelles, psychiatre espagnol de tendance libertaire, et de Paul Balvet, catholique de gauche.

En ce lieu, devenu mythique, s'étaient retrouvés pêle-mêle des résistants, des fous, des thérapeutes et des intellectuels de passage, parmi lesquels Georges Canguilhem et Paul Eluard.

Au milieu de la guerre, l'espoir d'une libération prochaine avait conduit l'équipe de cet hôpital à réfléchir au principe d'une nouvelle psychiatrie communautaire visant à réformer l'asile carcéral afin de lui substituer une thérapeutique de la folie fondée sur une relation dynamique entre soignants et malades.

Psychiatrie de secteur

Pendant l'Occupation, 45 000 malades mentaux étaient morts de faim dans les forteresses asilaires, créées au XIXe siècle et devenues de gigantesques mouroirs.

Au lendemain de cette hécatombe et grâce à l'apparition des médicaments de l'esprit - le Largactil notamment -, l'idée s'impose d'étendre l'expérience de Saint-Alban à toutes les institutions psychiatriques. Portée par la psychanalyse, elle permettait une alliance fructueuse entre le traitement chimique, la vie communautaire et la cure par la parole. Tous les psychiatres modernistes participèrent à cette aventure : Henri Ey, Georges Daumezon.

Analysé par Jacques Lacan de 1950 à 1970, membre de l'Ecole freudienne de Paris (EFP, 1964), puis du conseil d'administration de l'Ecole expérimentale de Bonneuil-sur-Marne (1969), auprès de Maud Mannoni, Jean Ayme a consacré l'essentiel de sa vie à cette entreprise de "désaliénation" de la folie : à l'hôpital des femmes de Clermont-de-l'Oise (1952-1963), à celui des hommes de Moisselles (1963-1980) et enfin à Sainte-Anne, à Paris (1979-1992).

Aussi fut-il, à la même époque, l'un des organisateurs de la psychiatrie de secteur, aujourd'hui démantelée, et qui avait pour objectif de traiter les malades comme des sujets à part entière, grâce à une prise en charge complète de la folie, à l'hôpital et "hors les murs".

A cet égard, Jean Ayme fut bien l'artisan du projet utopique né de la Révolution de 1789 et formulé ainsi par Bertrand Barrère le 23 messidor an II : "Mettez donc au-dessus de la porte des asiles des inscriptions qui annoncent leur disparition prochaine. Car si, la Révolution finie, nous avons encore des malheureux parmi nous, nos travaux révolutionnaires auront été vains."

14 juillet 1924 : Naissance à Laon
1942 : Communiste, il entre dans la Résistance et prend conscience d'une réforme majeure de la psychiatrie
1950-1970 : Analysé par Jacques Lacan
1952-1992 : Œuvre en milieu hospitalier à faire reconnaître les malades comme des sujets à part entière
31 mars 2011 : Mort à Paris

Élisabeth Roudinesco



Lost in cognition : psychanalyse et sciences cognitives




Ce livre examine les prétentions du nouveau paradigme de la psychologie à se proposer comme modèle d'avenir pour les disciplines cliniques, et par là, venir à bout de la psychanalyse. Quel est ce changement de paradigme ? C'est le cognitivo-comportementalisme. D'où vient-il ? Des États-Unis. Jusqu'aux années soixante, la psychologie comportementale avait joui d'un certain prestige. Elle s'est trouvée disqualifiée par l'objection du linguiste Noam Chomsky : aucun apprentissage ne pourrait jamais rendre compte de la compétence linguistique. Celle-ci devait être innée. La psychologie comportementale mit trente ans à se revêtir d'habits neufs. Les avancées de la biologie, de la neurologie, et de la nébuleuse qui en a résulté sous le nom de neurosciences le lui ont permis.

Sous le nom de cognitivisme comportemental, une nouvelle réduction de l'expérience humaine à l'apprentissage a fait retour.

A partir de la psychanalyse d'orientation lacanienne, ce livre soutient une thèse opposée. L'inconscient ne relève d'aucun apprentissage. Il est ce qui manque ou excède tout apprentissage possible. L'inconscient est un mode de la pensée délivrée de l'apprentissage comme de la conscience. C'est son scandale et sa particularité.
- 4ème de couverture -

GB : Publicis cède sa participation dans l'agence Freud Communications

Le groupe publicitaire français Publicis a annoncé vendredi la cession de sa participation majoritaire dans l'agence britannique de relations publiques Freud Communications à son fondateur Matthew Freud, par ailleurs petit-fils du père de la psychanalyse.

Des neurones de lieu dans la tête15/04/2011

   Imprimer  Aurait-on un GPS dans le cerveau ? Selon un travail collaboratif entre des chercheurs français (Jérôme Epsztein, INSERM Marseille), allemands (Michael Brecht, Berlin) et américains (Albert Lee), certains neurones possèdent des propriétés particulières, permettant d’apprendre facilement et rapidement la cartographie des lieux. Placé dans un nouveau lieu, le cerveau active ces neurones pour nous orienter. C’est l’hippocampe qui joue un rôle essentiel dans la mémoire des lieux et qui contient les neurones dits « cellules de lieu ». Les chercheurs ont enregistré grâce à une technique raffinée l’activité intracellulaire des cellules de lieu chez le rat pendant l’exploration de son espace.

Connaître sa localisation dans son environnement est, en termes d’évolution, une fonction essentielle à la survie.
Dr B. V.

Jérôme Epsztein et coll. « Neuron », avril 2011.