Par Camille Stromboni Publié le 14 juillet 2021
Dans plusieurs régions, faute d’un nombre de médecins urgentistes suffisants, certains de ces services ouverts vingt-quatre heures sur vingt-quatre vont devoir fonctionner en pointillé.
« La main forcée et le cœur brisé. » C’est de cette manière que l’urgentiste Karine Humbert raconte la décision inédite prise dans l’un des services des urgences qu’elle chapeaute, celui de la polyclinique d’Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais). Depuis mardi 6 juillet, ce dernier est officiellement fermé de 20 heures à 8 heures, et ce jusqu’à la fin du mois d’août.
Les patients qui ont recours au « 15 » (SAMU) sont dirigés vers quatre hôpitaux proches (Douai, Lens, Béthune, Seclin), selon leurs pathologies. Les habitants sont appelés à ne plus se présenter aux urgences de la ville, même si un médecin urgentiste demeure toujours présent en cas de nécessité, pour gérer les urgences intra-hospitalières et les patients admis avant la fermeture nocturne. Une nouvelle règle qui n’a pas encore été totalement intégrée sur le territoire : quelques personnes se sont encore présentées les premières nuits de la suspension provisoire – toujours pour des urgences légères, qui ont pu être traitées.