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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mercredi 24 avril 2024

Projet de loi sur la fin de vie : l’Assemblée nationale entame ses travaux en faisant vœu de sérénité

par LIBERATION et AFP    publié le 22 avril 2024

Le projet de loi sur la fin de vie arrive ce lundi 22 avril à l’Assemblée, où la commission spéciale va mener durant un mois des auditions et éplucher le texte et ses amendements avant l’examen en hémicycle à partir du 27 mai. Les députés plaident tous pour un débat apaisé.

Prélude d’un parcours qui pourrait durer jusqu’à deux ans, le projet de loi sur la fin de vie arrive ce lundi 22 avril à l’Assemblée, où la commission spéciale va mener durant un mois des auditions et éplucher le texte et ses amendements. Le départ du marathon législatif autour de cette grande réforme sociétale du deuxième quinquennat Macron sera donné à 18 heures par la ministre de la Santé, Catherine Vautrin. Elle entend se livrer à un «exercice de pédagogie», selon son entourage, en expliquant notamment «comment nous sommes parvenus à un équilibre» sur ce texte hautement sensible.

TRIBUNE Aide à mourir : les vieux que nous sommes doivent être au cœur du projet de loi

par Le collectif du Conseil national autoproclamé de la vieillesse (CNaV)  publié le 22 avril 202

Pour le Conseil national autoproclamé de la vieillesse, la future loi doit s’inspirer des exemples de la Belgique, des Pays-Bas, de la Suisse et du Canada : l’existence d’une «souffrance physique ou psychologique réfractaire et insupportable» doit donner accès à l’aide à mourir. Et la décision d’y avoir recours ne peut être que l’apanage de la seule personne concernée.

Le débat sur la fin de vie arrive devant les parlementaires, et nous voulons en être. Nous, vieilles et vieux, membres du Conseil national autoproclamé de la vieillesse (Cnav), avons en effet dès l’origine signifié que notre objectif était de participer à l’élaboration des politiques publiques nous concernant. Sur ce sujet de la fin de vie, nous pensons que notre parole compte parce que, même si nous continuons d’aimer puissamment la vie, l’âge fait que nous avons eu le temps de réfléchir à la mort, à ce que nous voudrions qu’elle ressemble, et pourquoi.

Lettre d’adieu à l’autorité disparue, par Luc Le Vaillant

par Luc Le Vaillant    publié le 22 avril 2024

Gabriel Attal voudrait restaurer une discipline à l’ancienne dans les écoles quand mieux vaudrait repenser la transmission des savoirs au temps du numérique.

Chère autorité,

Il n’y en a plus que pour vous. C’est à qui vous hélera, puis vous hâlera jusqu’à la berge. Vous seule semblez capable de nous réarmer contre les fauteurs de troubles imberbes. On vous invoque à tout bout de champ et on vous convoquerait volontiers si vous n’étiez pas aux abonnées absentes depuis si longtemps, laissant pantelantes les nostalgies les plus transies. Le fait est que plus personne n’entrevoit votre impériale silhouette, pesant de tout son poids sur les nuques raides, courbant les échines et étouffant sous son impavide séant de matrone impérieuse les personnalités qui croyaient pouvoir respirer tranquille, nez au vent de l’aventure, sans plus aucun compte à rendre.

mardi 23 avril 2024

Aide médicale à mourir: un groupe demande d’inclure les patients atteints de démence


OTTAWA — Un groupe exhorte le gouvernement fédéral à permettre aux personnes atteintes de troubles comme la maladie d’Alzheimer et la démence de demander l’aide médicale à mourir avant leur déclin cognitif.

La présidente et directrice générale de Mourir dans la dignité Canada, Helen Long, affirme que le public soutient fermement l’idée de permettre aux personnes atteintes de troubles neurocognitifs de demander une aide à mourir avant que leur maladie ne leur fasse perdre la capacité de consentir.

La revendication pour permettre un meilleur accès pour ces patients fait suite à la décision d’Ottawa, après des mois de débat, de retarder l’extension de l’admissibilité aux personnes souffrant uniquement de maladie mentale.

Le gouvernement a légiféré pour obtenir une pause de trois ans, après que plusieurs provinces eurent déclaré au ministre fédéral de la Santé que leurs systèmes n’étaient pas prêts à mettre en œuvre la politique.

L’organisation de Mme Long, ainsi que d’autres partisans de l’idée, soutiennent que les personnes souffrant d’une maladie mentale intolérable devraient avoir le même droit à la procédure que les personnes souffrant d’une condition physique débilitante.

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Comment le capitaine Haddock aurait pu éviter une condamnation pour conduite en état d’ivresse ?


Quentin Haroche | 26 Avril 2024

Bruges – Un homme de 40 ans a échappé à une condamnation pour conduite en état d’ivresse grâce à une maladie particulièrement rare. 

Cela ressemble à une histoire belge et elle est pourtant véridique. Le tribunal correctionnel de Bruges, en Belgique flamande, jugeait ce lundi une affaire, somme toute relativement banale en apparence, de conduite en état d’ivresse en récidive. Le prévenu, âgé de 40 ans, était jugé pour avoir été arrêté à deux reprises sous l’emprise de l’alcool au volant en 2022 (la justice belge n’est apparemment pas beaucoup plus rapide que la française).

Il avait ainsi été contrôlé une première fois avec un taux de 0,91 mg/L d’air expiré (soit l’équivalent de cinq pintes de bière légère !) puis une seconde fois avec un taux de 0,71 mg/L d’air expiré, alors même que la loi belge fixe la limite légale pour conduire à 0,22 mg/L d’air expiré. En ayant vu d’autres, les gendarmes n’ont pas cru les dénégations du prévenu, qui affirmait n’avoir pas bu une seule goute d’alcool malgré son apparente ébriété.

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Les témoignages d’athlètes de haut niveau

Léon Marchand

Recordman du monde

5 fois Champion du monde 2022/2023


[...]

Florent Manaudou

Multi Recordman du monde

Champion Olympique 2012 

7 fois Champion du monde 2013/2014/2015

3 fois Vice Champion Olympique 2016/2021


lundi 22 avril 2024

ENQUÊTE - Plongée au cœur du milieu de la psychiatrie à Reims

De l’importance du salon de loisirs dans un service de psychiatrie


 


OLJ / Par Chawki Azouri , le 21 avril 2024

LIBAN

Le moment est sacré, intime, personnel. Un face-à-face entre le psychanalyste et son patient, qui se fait dans la colère, les larmes, les fous rires et les silences. 


Dans cette rubrique bimensuelle, le Dr Chawki Azouri partage des histoires et des cas qu’il a vécus tout au long de sa carrière. Pour cette nouvelle série, il revient dans un second article sur son expérience personnelle lors de la création du service psychiatrique de l’hôpital Mont-Liban.


À l’asile psychiatrique qui ressemble souvent plus à un « camp de concentration », il est impossible de créer un salon de loisirs. L’idéologie qui y règne ne peut envisager cela. Pourtant, Michaël Balint, pédiatre et psychanalyste anglais, avait remarqué que les stéréotypies étaient très fréquentes en camp de concentration, alors qu’on les attribuait à la clinique de la psychose.

Autrement dit, les psychiatres qui s’occupaient des patients hospitalisés depuis longtemps dans les asiles pensaient que ces troubles de comportement étaient dus à la psychose, alors qu’en fait ils étaient provoqués aussi par l’enfermement.

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Quimper : une bande dessinée qui casse les clichés sur la psychiatrie

Par Adele Leberre  Publié le 

La maladie de Titiane Vorano est représentée par ce tigre très encombrant.

La maladie de Titiane Vorano est représentée par ce tigre très encombrant. ©Clara Vialletelle

Titiane Vorano a passé deux mois dans une clinique psychiatrique. Elle livre son témoignage dans une bande dessinée illustrée par Clara Vialletelle : Je ne suis pas folle.

Les personnes qui séjournent dans un hôpital ou une clinique psychiatrique, en parlent peu voire le cachent. Souvent par honte. Titiane Vorano a, au contraire, volontiers raconté son expérience à son entourage familial, ses amis…



Un centre de soins psychiatriques vient d'ouvrir à la Chapelle-Saint-Mesmin avec le groupe Ramsay

Dimanche 21 avril 2024

De Patricia Pourrez

Par France Bleu Orléans

Baptisé Médispy, ce nouvel hôpital de jour fonctionne depuis fin janvier. Il accueille des patients souffrant de dépression ou de troubles psychiques. Il a vocation à rendre davantage accessible l'accès aux soins de la santé mentale dans un département du Loiret sous-doté. 

Le nouveau centre Médipsy a ouvert fin janvier à la Chapelle-Saint-MesminLe nouveau centre Médipsy a ouvert fin janvier à la Chapelle-Saint-Mesmin


Situé sur la zone d'activité des Portes de Micy, à la Chapelle-Saint-Mesmin, le centre Médipsy Orléans a ouvert fin janvier en toute discrétion. L'établissement appartient au groupe privé Ramsay Santé, également propriétaire de la clinique Belle Allée de Chaingy" Depuis 2020, on réfléchissait à créer un hôpital de jour en lien avec notre clinique" explique Véronique Bly, la directrice de la clinique et du centre Médipsy, "seulement, pour des questions de mobilité, on s'est dit que ce serait plus facile de l'installer près d'Orléans et ça répondrait aussi à un besoin plus global sur cette partie du Loiret".

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dimanche 21 avril 2024

Au CHU de Bordeaux, une nouvelle unité pour désengorger les urgences

LE 

21 AVR. 2024

Pascale Martinet, infirmière anesthésiste et membre de l'une des premières unités hospitalières mobiles paramédicales (UMH-P) du CHU de Bordeaux, s'occupe d'une femme transportée vers une clinique suite à un appel d'urgence, le 17 avril 2024 

Pascale Martinet, infirmière anesthésiste et membre de l'une des premières unités hospitalières mobiles paramédicales (UMH-P) du CHU de Bordeaux, s'occupe d'une femme transportée vers une clinique suite à un appel d'urgence, le 17 avril 2024  AFP Philippe LOPEZ

"Je ressens une douleur intense dans le dos et la poitrine, j'ai 73 ans". 

Dans la salle de régulation du Samu, une médecin urgentiste intercepte l'appel de cette femme atteinte d'hypertension et déclenche la nouvelle équipe paramédicale du service.

Début mars, le CHU de Bordeaux a rendu opérationnelle l'une des premières Unités mobiles hospitalières paramédicalisées (UMH-P), dont la mise en place a été autorisée nationalement par un décret publié le 29 décembre.

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Quand un CMP et un centre de médecine générale unissent leurs forces…

Publié le 

Au CMP de Bron, une collaboration inédite avec un centre de médecine générale fluidifie l’accès des patients « psy » à des soins somatiques de qualité.

le Centre médico-psychologique (CMP) de Bron (CH Le Vinatier) partage ses locaux avec un centre de médecine générale : le Centre de santé communautaire et planétaire (CSCP) dit Le Jardin. Les deux structures collaborent sous la forme de dispositif intégré, afin de faciliter l’accès aux soins des personnes vulnérables et de fluidifier les échanges entre professionnels. Du côté du CMP, la carence de soins somatiques chez les personnes en affection longue durée psychiatrique (ALD) et leur difficulté à trouver des médecins généralistes référents ont été les moteurs de cette initiative.

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Les troubles neurologiques fonctionnels, un champ de la médecine empli de paradoxes

Vendredi 19 avril 2024

En l’absence de lésion organique, lorsqu'un examen ne décèle aucune maladie neurologique connue, on parle de troubles neurologiques fonctionnels ©Getty - milanvirijevic

Aux confins de la neurologie et de la psychiatrie, les troubles neurologiques fonctionnels sont l’une des causes les plus fréquentes de consultation neurologique. Il est donc important de connaître leur existence, savoir les reconnaître, et surtout… savoir les traiter.

Je vous propose de découvrir un champ de la médecine reconnu depuis l’Antiquité, plein de paradoxes, et dont le nom moderne ne cesse d’évoluer depuis 150 ans. Au fil de cette métamorphose lexicale, on retiendra notamment les 3 noms suivants : l’hystérie chère à Charcot, les troubles de conversion sous Freud, jusqu’à l’expression contemporaine de troubles neurologiques fonctionnels, - T.N.F. pour les familiers du domaine.

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samedi 20 avril 2024

Amour et union libre : découvrir Kollontaï

Samedi 20 avril 2024

Alexandra Kollontaï à la table de travail avec Marcel Body dans la légation soviétique à Oslo (1923). - Eivind Enger — Oslo Museum: image no. OB.Y0975, via digitaltmuseum.no

Pour Kollontaï, révolutionnaire russe et camarade de Lénine, l'émancipation des femmes, mais aussi l'émancipation des relations amoureuses et sexuelles elles-mêmes, allaient de pair avec la grande révolution à laquelle elle prenait part.

Avec

Matthieu Renault Professeur en histoire critique de la philosophie à l’Université Toulouse-Jean-Jaurès

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Newsletter L Delphine Seyrig et Christine Angot, contre le génie miso




par Cécile Daumas   publié le 19 avril 2024

L’écrivaine vient de dénoncer le sexisme d’un Ardisson décoré de la Légion d’honneur. En 1976, l’actrice féministe signait «Maso et Miso vont en bateau», film réquisitoire contre la misogynie ambiante de la télé.

Cet article est issu de L, la newsletter féminisme et genre de Libération publiée le samedi. Pour recevoir L, inscrivez-vous ici ! Et rejoignez le canal WhatsApp de L en cliquant .

Il n’y a pas encore très longtemps à la télévision, on riait le samedi soir de l’inceste et des femmes battues. Christine Angot n’a pas oublié. Particulièrement ces derniers jours, quand l’animateur Thierry Ardisson s’est vu décoré de la Légion d’honneur des mains du président de la république. Dans la Gifle, texte réponse à l’éloge républicaine, publié le week-end dernier dans Libération, l’écrivaine se souvient de son passage sur le plateau de Tout le monde en parle, en 1999.

Thierry Ardisson fait le pitch de l’Inceste, livre qu’elle vient de publier. «Son père la forçait à manger des clémentines sur son sexe.» Les personnalités autour d’elle, David Hallyday, Clémentine Célarié rient. Lui : «C’est l’inceste hein ! Il la sodomisait.» L’année suivante, c’est Laurent Baffie, l’acolyte d’Ardisson, qui poursuit l’œuvre à l’occasion de son nouveau livre, Quitter la ville. Angot raconte : «Ils lisent des phrases insultantes qu’il y a eues dans la presse, à propos de moi, et à connotation sexuelle. J’essaye de répondre. Baffie hurle : “Je suis en train de parler Christine : tu m’écoutes, sinon j’te claque”.» L’écrivaine quittera le plateau.

Gabriel Attal veut surveiller et punir : un recul pour les droits des enfants

 

par Edwige Chirouter, professeure des universités, philosophie de l’éducation, Nantes-Université  publié le 18 avril 2024

Les annonces sur l’autorité à l’Ecole du Premier ministre signent un retour à une éducation humiliante et dévastatrice. Une nouvelle gifle pour les enseignants et les chercheurs, selon la philosophe Edwige Chirouter.

Comme pour le droit des femmes ou des minorités, les enfants ont acquis tout au long du XXe siècle une vraie reconnaissance de leur statut de personne à part entière pleinement digne d’écoute et de respect. Les enfants sont des êtres humains à égalité de considération et des sujets de droits (mais pas de devoirs) et puisqu’ils sont encore vulnérables, les politiques publiques ont la responsabilité de leur offrir des espaces protecteurs pour qu’ils puissent grandir sereinement et acquérir les ressources intellectuelles et psychiques de leur émancipation.

Interview Attaque au couteau à Souffelweyersheim : «On voudrait toujours qu’il y ait des paroles miracles qui rassurent les enfants, mais il n’y en a pas»

par Alexia Lamblé   publié le 19 avril 2024 

Au lendemain de l’attaque près d’une école en Alsace, la psychanalyste Claude Halmos analyse auprès de «Libération» les conséquences de ces épisodes de stress intense pour la santé mentale des enfants et les manières de les accompagner.

Après l’attaque aux abords d’une école à Souffelweyersheim, en Alsace, et le décès d’une adolescente victime d’un malaise cardiaque alors qu’elle était confinée dans son école, ce jeudi 18 avril, la psychanalyste Claude Halmos revient sur les conséquences que ces situations peuvent entraîner chez les enfants.

Quelles angoisses les attaques, les confinements au sein des écoles et les exercices de sécurité peuvent engendrer chez un enfant /adolescent ?

Les événements de jeudi constituent pour les enfants un traumatisme, c’est-à-dire un événement extrêmement violent qui arrive brutalement et qui comporte un danger de mort réel. Un traumatisme – que l’on soit adulte ou enfant – est quelque chose de trop important pour que le psychisme puisse s’en débrouiller normalement. Le psychisme fonctionne en effet à la façon d’un compteur électrique : il peut supporter une certaine charge, mais au-delà il saute. Face à un traumatisme, il se protège donc par ce que l’on appelle la dissociation : il fait en sorte qu’une partie de ce qui est vécu ne parvienne pas à la conscience, et reste dans les émotions et dans le corps. Cette partie reviendra ensuite sous forme d’angoisse, de cauchemar, de phobie ou dans certains cas d’excès de violence. Les enfants ont vécu jeudi dans la réalité une situation (quelqu’un qui débarque avec un couteau) qui arrive normalement dans les cauchemars : ce n’est pas supportable. En plus, ils l’ont vécu dans un lieu qu’ils pensaient protégé et qui désormais, pour eux, ne le sera plus.

Me too à l’hôpital : le changement ce n’est pas vraiment maintenant

Aurélie Haroche | 19 Avril 2024

Cette fois-ci, c’est la bonne. Encore. Depuis que Karine Lacombe, chef du service de maladies infectieuses de l’hôpital Saint-Antoine, a dénoncé dans les colonnes de Paris Match les agissements de Patrick Pelloux (dont certains pourraient être considérés comme des agressions) qui fut urgentiste dans ce même établissement, beaucoup veulent y voir une étape essentielle dans la dénonciation et la lutte contre les violences sexuelles et sexistes à l’hôpital. Pourtant, c’est loin d’être la première fois que l’on assiste à une prise de parole médiatique forte sur le sujet.

Qui se souvient par exemple qu’Agnès Buzyn, alors ministre de la Santé, avait évoqué en 2017 le dégoût que lui inspiraient les réflexions dégradantes incessantes de ses confrères masculins, parfois en outre accompagnées de gestes salaces ? Surtout, au cours des dix dernières années (au moins), les enquêtes, les hashtags, les dénonciations se sont multipliés. Des associations, telles que Donner des Elles à la santé, se sont constituées. A chaque fois, les mêmes discours sont entendus sur l’omerta, le même désir de changement est exprimé. Pourtant, le silence est un oubli et chaque nouvel assaut médiatique est perçu comme un élément déclencheur. 

Des faits politiques, pas des faits divers 

Cette répétition peut interroger sur l’efficacité de ces mouvements. Lever le voile est sans conteste la première vertu de ces prises de parole médiatiques, qui s’accompagnent systématiquement d’un déferlement de témoignages sur les réseaux sociaux, dont l’ampleur donne souvent le vertige. Néanmoins, puisqu’on ne compte plus le nombre de fois où a été décrété le lancement de Me too à l’hôpital (et ailleurs), la capacité de ces phénomènes à faire profondément évoluer la socitété peut être discutée.

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IA : analyser notre voix pour détecter précocement des maladies ?

Raphaël Lichten


Une étude luxembourgeoise entend analyser des milliers d’échantillons de voix provenant de personnes en bonne santé et atteintes de diverses pathologies pour comprendre comment ces dernières peuvent avoir une influence sur nos intonations et le placement de notre voix. 

Maladie d’Alzheimer, diabète, dépression… Et si toutes ces pathologies pouvaient être détectées par une simple écoute de notre voix ? C’est en tout cas la question que se sont posés les chercheurs à l’initiative de l’étude Colive Voice, portée par le Deep Digital Phenotyping, une unité de recherche dédiée à la santé digitale et rattachée au Luxembourg Institute of Health. 

Utiliser l’intelligence artificielle pour analyser la voix

« Quand on appelle ses parents au téléphone, ils n’ont pas besoin de beaucoup de temps pour détecter dans notre voix s’il y a de la fatigue ou des symptômes dépressifs. Ce sont des choses qui se ressentent et que l’on essaie d’objectiver avec cette étude, en identifiant les caractéristiques vocales qui sont les plus prédictives d’un état de santé », relève auprès de nos confrères du Figaro le Dr Guy Fagherazzi, qui participe à cette étude.

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