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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 24 février 2023

Les 40 ans de la Fabuloserie, musée de l’art “hors-les-normes”

Frédérique Chapuis  Publié le 17/02/23

Installation de Francis Marshall, ancien instituteur qui eut à sa disposition une salle entière pour mettre en scène ses grandes poupées.

Installation de Francis Marshall, ancien instituteur qui eut à sa disposition une salle entière pour mettre en scène ses grandes poupées.

Photo Halle Saint-Pierre

En 1983, Caroline et Alain Bourbonnais ouvraient une maison-musée à Dicy, dans l’Yonne, pour y exposer leur collection d’œuvres d’art brut et d’art populaire. Une partie de ce trésor est présentée à la Halle Saint-Pierre, à Paris, jusqu’au 28 août.

À Dicy, un village de Bourgogne, se cache la Fabuloserie : une surprenante maison-musée et un jardin habité par des œuvres d’art dit « hors-les-normes », dont le fameux manège de Petit Pierre. Plus d’un millier de peintures, de dessins, de sculptures, d’installations d’art brut, d’art naïf et d’art populaire, réalisés par des artistes en marge de la scène officielle, ont trouvé refuge dans ce lieu, ouvert au public en 1983. Une partie de ce fabuleux trésor, constitué par Caroline et Alain Bourbonnais, est aujourd’hui présentée à la Halle Saint-Pierre. Lui, architecte, dessinateur, sculpteur, s’intéressait non seulement à cet art, mais aux histoires personnelles de chacun des auteurs. Motivé par la curiosité et sans doute par une certaine compassion, il a révélé ces artistes hors-les-normes et ce qu’ils cherchaient à garder secret.

A la télé «Mon Enfant après moi», ou l’impensé du vieillissement des personnes handicapées

par Elsa Maudet  publié le 18 février 2023 

Le documentaire, diffusé ce samedi soir sur Public Sénat, emmène les téléspectateurs à la découverte du Boistissandeau, une structure unique en France qui accueille des adultes handicapés et leurs parents âgés.

La question hante nombre de parents d’enfants handicapés : que va devenir mon fils, que va devenir ma fille, lorsque je mourrai ? Elle se pose avec d’autant plus d’acuité que l’espérance de vie s’allonge. Les personnes trisomiques peuvent par exemple aujourd’hui espérer vivre jusqu’à 60 ans, contre 25 ans dans les années 80«Toute une génération va survivre à ses parents, ce qui n’était pas le cas avant», note Martin Blanchard, réalisateur du documentaire Mon Enfant après moi, diffusé ce samedi soir à 21 heures sur Public Sénat.

Reportage Les médecins «tout-terrain», contreforts de la vallée de la Roya

par Mathilde Frénois, envoyée spéciale à Breil-sur-Roya  publié le 18 février 2023

Le territoire enclavé des Alpes-Maritimes ne connaît pas la pénurie de généralistes grâce à une maison de santé dans laquelle ils sont sept à partager leur temps de travail et leurs revenus. Une solution contre la désertification médicale.

Entre les chaises de la salle d’attente de la maison de santé pluriprofessionnelle de Breil-sur-Roya s’invitent Astérix et Obélix, en carton et en géant. Le reste fait dans l’ultra classique : plantes vertes, poster d’une plage paradisiaque et messages de prévention. Jean-Pierre Gaetti et Julien Allard ont à peine le temps d’apprécier la déco. La main droite du premier, retraité de 75 ans, a triplé de volume. Son aide de vie a obtenu une consultation en une heure, et cinq minutes d’attente sur place. Les ordonnances du second, berger de 45 ans désormais en fauteuil roulant, arrivent en fin de validité. Julien Allard n’a attendu que deux jours pour avoir un rendez-vous avec son médecin traitant. Territoire enclavé et isolé des Alpes-Maritimes, la vallée de la Roya ne connaît pas la pénurie de médecins. Sa maison de santé a su attirer et conserver 31 professionnels de santé. Parmi eux, sept généralistes partagent leur temps de travail et leurs revenus. Une solution contre la désertification médicale.

Se rapprocher ou se déchirer : vers quoi tendons-nous après le verre de trop ?

Caroline Guignot    6 févr. 2023

À retenir

  • Une étude écologique en vie quotidienne, permettant de récolter des données en temps réel pendant 30 jours, a montré que dans un quart des cas, les membres des couples participants ont signalé avoir vécu des relations intimes ou des conflits au sein de leur couple après une consommation excessive d'alcool.

  • La tendance individuelle à l'intimité ou au conflit de celui ayant bu influence la nature des évènements pouvant survenir après consommation. Par ailleurs, le fait d’être plutôt en harmonie ou en situation de satisfaction vis-à-vis de leur couple favorise aussi un rapprochement plutôt qu’un conflit.

  • Selon les auteurs, « les caractéristiques de l'individu et de la consommation d'alcool sont importantes, mais l'alcool semble également amplifier le sentiment par rapport au contexte relationnel qui précède la consommation ». Ainsi, « ni remède miracle », ni « pilule empoisonnée » comme le suggèrent d’autres auteurs, l'alcool renforcerait plutôt l'influence de la situation prédominante au sein du couple.

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Dans la tête de l’incendiaire de la rue Erlanger

Écrit par Laurence Barbry  Publié le 

Début février 2019, un incendie a ravagé un immeuble de la rue Erlanger. Une femme a été arrêtée. Jugée à Paris, les experts psychiatres ont conclu lors de l’instruction que l’accusée était accessible à la sanction pénale.

Le docteur Daniel Zagury est le premier expert psychiatre à s’avancer à la barre. Crâne dégarni, moustache grise, à 73 ans, l’homme est un habitué des cours d’assises. Les tueurs en série Guy Georges, Patrice Alègre ou Michel Fourniret sont passés "entre ses mains".

S’agissant d’Essia Boulares, l'accusée, il l’a vue une dizaine de fois entre décembre 2019 et août 2021. Sans presque jamais regarder ses notes, pendant plus de deux heures, il expose les résultats de ses observations cliniques et formule en introduction cette question qu’il s’est posée dès le début : "Les soins sont-ils possibles face à usage ancien et répété de toxiques ?". 

Dans une salle comble, les mots de Michèle Boulares, la mère de l’accusée, résonnent encore : "C’était toujours la même chose. Elle était hospitalisée et puis au bout de trois-quatre jours d’hospitalisation où elle était cadrée, on me disait 'elle est formidable votre fille, elle n’a pas de problème'. Et on la laissait sortir". Alors, fallait-il ou pas laisser sortir Essia Boulares de l’hôpital Sainte-Anne le 30 janvier 2019 ?

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Punir un enfant en l’isolant dans sa chambre est « très efficace pour le “dresser”, pas pour l’“éduquer” »

Publié le 18 février 2023

TRIBUNE

Le philosophe Pierre Vesperini récuse, dans une tribune au « Monde », la méthode du « Time Out », consistant à mettre à l’écart l’enfant pour un temps limité, prônée par la psychologue Caroline Goldman, et estime que c’est un retour à la psychologie « béhavioriste ».


Voici donc la nouvelle panacée : enfermer les enfants dans leur chambre. Les isoler en tout cas, les exclure. C’est le « Time Out » [pratique qui consiste à mettre à l’écart l’enfant (généralement dans sa chambre), pour un temps limité]« Pas plus de deux minutes à 1 an ou 2 ans », explique au Monde la psychologue Caroline Goldman, puis la peine devient « proportionnel[le] à la transgression de l’enfant ».

La campagne contre l’éducation positive portée en France par la presse de droite, du Figaro au Point, obtient maintenant les honneurs du Monde, à la faveur d’un entretien qui figure depuis hier en tête des « articles les plus lus ».

Impact neurologique

Contrairement à ce qu’affirme Mme Goldman, la méthode du « Time Out » est loin de « fai[re] l’objet d’un consensus scientifique international ». Une recherche parue en 2022 dans Pediatric Reports, qui comparait empiriquement les deux approches éducatives, concluait justement à l’inefficacité du « Time Out » et à l’efficacité de l’éducation positive.

Caroline Goldman, psychologue : « J’ai vu arriver dans mon cabinet des parents sains et structurés, victimes de désinformation sur la parentalité positive »

Propos recueillis par   Publié le 15 février 2023

La docteure en psychologie de l’enfant se rallie aux pédopsychiatres qui dénoncent les écueils de l’« éducation positive », source selon elle de troubles du comportement. Elle défend la méthode du « Time Out », consistant à mettre à l’écart l’enfant pour un temps limité.

Caroline Goldman, psychologue pour enfants, à son domicile, à Montrouge, le 12 novembre 2022.

Il y a huit ans, Caroline Goldman a vu arriver dans ses consultations des enfants « agités » qui ne manquaient pourtant de rien ; des petits « choyés jusqu’à la démesure » mais qui vivaient dans « un manque préoccupant de limites éducatives ». Dans ses podcasts qui l’ont fait connaître (plus d’un million d’écoutes), et dans son dernier ouvrage File dans ta chambre ! (Interéditions, 2020, réédité en avril), la docteure en psychologie dit partager ce constat avec de nombreux professionnels de l’enfance : les troubles du comportement explosent en France, notamment en raison des écueils d’une éducation positive largement relayée dans les médias depuis une dizaine d’années.

Dans un entretien au Monde, elle explique aussi que des enfants « mal limités » peuvent faire l’objet d’un diagnostic erroné de TDAH (trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité) ou de HPI (haut potentiel intellectuel).

Gérer l’incertitude dans la pratique de la médecine

Paolo Spriano      22 févr. 2023

La médecine est une profession très complexe. Les médecins sont appelés à poser des diagnostics, à élaborer des plans de traitement et à émettre des pronostics sur l’évolution de la maladie et le devenir de leurs patients. Dans la pratique clinique, ils sont souvent confrontés à des cas où un patient présente des symptômes communs à plusieurs pathologies. Pour établir la cause réelle, le médecin doit effectuer un diagnostic différentiel. Ce processus implique de recueillir les antécédents médicaux de la personne, de procéder à un examen ciblé et de prescrire les examens complémentaires nécessaires. Faut-il s’étonner, dès lors, que l’incertitude fasse partie du quotidien des médecins ?

L’analyse des décisions en médecine montre qu’il existe un niveau élevé d’incertitude lorsque la meilleure décision que le médecin peut prendre n’est pas de prime abord évidente (c’est-à-dire, lorsque de nombreuses solutions sont perçues comme bonnes) et lorsque le problème est un problème qui se produit peu fréquemment ou qui exige un haut niveau de connaissances.

Il pourrait être utile de disposer de stratégies pour faire face à l’incertitude, selon un éditorial publié dans la revue The American Journal of Medicine. L’auteur, le Dr Daniel M. Lichtstein, mentionne les aspects de la pratique clinique quotidienne auxquels ces stratégies peuvent s’appliquer.

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Enquête Festifs ou accros, les chemsexeurs sur une ligne fragile

par Miren Garaicoechea  publié aujourd'hui

Depuis l’accident provoqué par Pierre Palmade, la pratique, à risques, visant à consommer des substances avant les rapports sexuels fait l’objet d’amalgames et d’une diabolisation homophobe. Rencontre avec des chemsexeurs qui témoignent de leur pratique récréative ou addictive.

Le 17 février, Pierre Palmade, 54 ans, testé positif à la cocaïne et aux médicaments de substitution lors de l’accident de la route qui a fait trois blessés graves, dont une femme enceinte qui a perdu son bébé à naître, a été mis en examen pour homicide involontaire. Cela faisait «plus de vingt-quatre heures que Pierre Palmade faisait la fête chez lui avec quatre autres jeunes gens et qu’il consommait diverses drogues, notamment des drogues de type chemsex en injection», affirmait dans la foulée BFM. Aucune confirmation du procureur, mais la polémique est lancée. «Depuis deux semaines, on a l’impression que la France découvre coup sur coup la cocaïne puis le chemsex, et certains discours caricaturaux sur les drogues ressortent», relate Mario Blaisepsychiatre et chef du service d’addictologie de l’hôpital Marmottan, à Paris.

Photo / BRUT BXL; pleins feux sur l’Art brut sous toutes ses coutures

 LE SURICATE MAGAZINE

Judith Condé   25 février 2023

Jorge Alberto Hernandez Cadi, Sans titre, Vers 2015, Collage(carte postale colorisée, tirage argentique d'époque, coupure de presse, papier) et broderie sur papier, recto-verso, 34,5x24,5 cm, Collection Bruno Decharme, Paris.

Le Centre d’ART Brut et Contemporain La « S » Grand Atelier s’associe à Bruno Decharme, collectionneur et fondateur de abcd-art brut à Paris, pour proposer une série d’expositions et d’événements autour des multiples facettes que peut prendre la photographie brut. Etrangers (à priori) à la culture des beaux-arts, aux circuits marchands et aux tendances émergeant au sein des institutions et des musées, les créateurs et créatrices d’art dit « brut » proposent d’autres formes de représentations, singulières et surprenantes.

Intime, fantômes, espionnage, fétichismes et reconstructions

Au Botanique, l’exposition présente son corpus à travers quatre grands thèmes : « Journaux intimes/journaux du monde », « Le corps, cet étranger », « Les jeux à deux » et « Anthologies : esprits et fantômes ». Réseaux labyrinthiques dans lesquelles temporalités et significations se superposent, fragmentations corporelles et hybridation, mise en scène érotiques trahissant un fétichisme ou une angoisse indicible, créations énigmatiques traversées de spectres… Certaines œuvres semblent témoigner d’une tentative d’exorcisme, d’autres d’un jeu ou d’une re-création nécessaire à la constitution d’une image de soi comme du monde. Inquiétantes, drôles ou déroutantes, ces créations n’ont pour la plupart rien à envier, au niveau du fond comme de la forme, aux œuvres réalisées intentionnellement dans une démarche artistique. Le musée Arts & Marges propose quant à lui les créations résultant de la collaboration entre le photographe Vincent Beeckman et les résidents du centre de psychothérapie « La Devinière ».

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jeudi 23 février 2023

Fin de vie : « Nous, professionnels de santé, disons haut et fort que l’aide médicale à mourir est un soin » - Le Monde

LE MARDI 7 FÉVRIER 2023

ADMD

A l’initiative de l’Association pour le droit à mourir dans la dignité, plusieurs centaines de soignants, infirmiers, aides-soignants, médecins et psychologues s’engagent, dans une tribune au « Monde », en faveur d’une aide active à mourir, « dans un cadre strictement légal et encadré ».

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En Suède, les élèves se jettent dans l'eau à 1°C pour apprendre à survivre

 9 févr. 2023








Une quarantaine d'élèves suédois se jettent tout habillés dans l’eau à 1°C du lac gelé de Ravalen, au nord de Stockholm, dans le cadre d'un cours de sport tout particulier : l'isvaksövning. Littéralement « exercice de trou dans la glace ».


Le droit à l’IVG dans la Constitution, une « arnaque à la liberté »

Publié le 14 février 2023 

TRIBUNE

Le Sénat a voté, le 1ᵉʳ février, l’inscription dans la Constitution de la « liberté » de recourir à l’avortement, alors que l’Assemblée nationale entendait en garantir le « droit ». Pour Nathalie Bajos, sociologue, Camille Froidevaux-Metterie, philosophe, et Stéphanie Hennette-Vauchez, juriste, ce changement de formule confine à la malhonnêteté intellectuelle.

Les parents parlent-ils une langue universelle ?

Lundi, 13/02/2023

Les parents parlent-ils une langue universelle ?

« Ouh qu’il est mignon le bébé ! » : on conçoit sans problème un adulte s’adresser ainsi à un bébé, sur un ton facile à imaginer. Une voix plus aiguë que d’ordinaire, des voyelles très prononcées… Et c’est comme ça partout dans le monde. Dans une étude d’une ampleur inédite, une équipe de 40 chercheurs a compilé une base de 1 615 enregistrements parlés et chantés dans 18 langues pour comprendre les gazouillis parentaux. Leurs travaux montrent que partout, aussi bien chez les chasseurs-cueilleurs de Tanzanie qu’à Pékin, les mots adressés aux jeunes enfants sont reconnaissables, même quand on n’en comprend pas la langue.

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Un piège moléculaire qui capture de nombreuses drogues différentes

Mardi, 14/02/2023 

Des chercheurs de l’Université du Maryland ont montré qu’un composé macrocyclique s’est révélé prometteur en tant qu’antidote à large spectre contre les drogues abusives – y compris les opioïdes, les stimulants et les hallucinogènes – dont certains n’ont actuellement aucun agent d’inversion comme la méthamphétamine et la phencyclidine (PCP). Le composé de pillararène P6AS peut séquestrer des molécules de médicament à l’intérieur de lui-même et modifier leurs propriétés, et s’il est administré à la suite d’un surdosage, il pourrait réduire le nombre de décès.


L’hibernation artificielle humaine pourrait devenir réalité grâce à une découverte dans le cerveau de macaques

Mardi, 14/02/2023

Une expérience sur des singes révèle un "interrupteur cérébral" qui pourrait permettre à l’humain d’entrer en hibernation artificielle et ainsi de réaliser de longs voyages dans l’espace. Si la technologie humaine évolue rapidement, il est encore loin le moment où l’on pourra s’approcher de la vitesse de la lumière et effectuer des voyages spatiaux dans les confins de notre Galaxie (ou juste aller rendre visite à l’étoile d’à côté, Proxima Centauri à 4,22 années-lumière). Si une telle technologie voyait le jour, il nous faudrait malgré tout pouvoir entrer en hibernation pendant le voyage qui pourrait durer des (dizaines) d’années.

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Edito : Est-il possible de contrôler ou d'inverser le processus biologique du vieillissement ?

Vendredi, 17/02/2023 

Est-il possible de contrôler ou d'inverser le processus biologique du vieillissement ?

Entre 1900 et 2020, l’espérance de vie moyenne à la naissance dans le monde a plus que doublé, pour atteindre 73 ans. Mais ce gain sans précédent dans l’histoire de l’humanité a eu un prix : l’augmentation considérable des maladies chroniques et dégénératives associées au vieillissement, comme les cancers, les maladies cardiovasculaires, le diabète, Alzheimer, ou encore l’arthrite.

En outre, plusieurs études récentes montrent qu'il semble bien exister un "plafond de verre", c'est-à-dire un âge limite indépassable (même s'il existe quelques très rares exceptions non statistiquement significatives), qui serait de 115,7 ans pour les femmes et 114,1 ans pour les hommes. Comme le souligne le scientifique John Einmahl, « Il faut bien comprendre qu'on vit, certes, deux fois plus longtemps qu’il y a un siècle, mais les plus âgés parmi nous ne sont pas devenus plus âgés au cours des trente dernières années. Nous avons incontestablement affaire à un mur ».

Pourtant, si nous considérons les êtres vivants en dehors de notre espèce, nous sommes frappés de constater que certains animaux marins (baleines, requins, tortues, mollusques) peuvent vivre en bonne santé pendant plusieurs siècles. Nous avons donc de bonnes raisons de penser que ce qui est possible pour certaines espèces animales devrait (compte tenu de la profonde unité fondamentale du vivant) également l'être pour notre espèce, a condition bien sûr que nous parvenions à comprendre dans leur ensemble les mécanismes complexes et intriqués qui conduisent au vieillissement.

Il a fallu attendre 1993 pour que Cynthia Kenyon (Université de Californie à San Francisco) publie une étude retentissante, qui montrait qu’en modifiant un seul gène chez les minuscules vers ronds C. elegans, il était possible de doubler leur durée de vie. Cette découverte majeure montrait, pour la première fois, que le vieillissement était bien contrôlé par des gènes et des signaux biochimiques sur lesquels il était possible d’agir (Voir NIH).

En 2006, le chercheur japonais Shinya Yamanaka (Prix Nobel de Médecine en 2012) a franchi une nouvelle étape en réussissant à reprogrammer des cellules adultes et les ramener à un état embryonnaire.

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Douleur chronique : un guide parcours de santé


Publié le 

Afin d’améliorer la qualité de vie des patients souffrant de douleur chronique, la Haute Autorité de santé, en partenariat avec le Collège de médecine générale (CMG) et la Société française d’étude et de traitement de la douleur (SFETD), publie un guide sur le parcours de santé permettant d’apporter une réponse graduée et adaptée à chaque personne. L’objectif est de renforcer la prévention, d’améliorer les délais et de favoriser la coordination de l’ensemble des acteurs impliqués dans cette prise en charge.

« Ce parcours donne une place prépondérante à la médecine de ville, à sa collaboration avec les structures douleurs chroniques ainsi qu’à la juste mobilisation des services hospitaliers de spécialité. Le niveau de recours aux soins est déterminé par les besoins du patient. « 

Pathologie qui touche plus de 12 millions de Français, la douleur chronique est définie comme une douleur persistante ou se reproduisant pendant plus de 3 mois¹. La douleur chronique altère la qualité de vie des personnes qui en souffrent et impacte fortement la vie de l’entourage. Elle a des retentissements importants tant sur le plan physique, psychologique, social que professionnel ou scolaire, et elle est source de handicap.

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Double révolution en Espagne qui crée un «congé menstruel» et simplifie le changement de genre

par LIBERATION et AFP   publié le 16 février 2023

Les députés ibériques ont entériné deux textes permettant aux adolescents de changer de genre à partir de 16 ans via une simple déclaration administrative, et aux femmes souffrant de règles douloureuses d’avoir un congé menstruel.

Les députés espagnols ont doublement fait l’histoire ce jeudi. Ils ont définitivement voté une loi créant un «congé menstruel» pour les femmes souffrant de règles douloureuses, une mesure inédite en Europe. «C’est un jour historique pour les avancées féministes», a lancé sur Twitter la ministre de l’Egalité Irene Montero, membre de la formation de gauche radicale Podemos, alliée des socialistes au sein de l’exécutif. Adopté par 185 voix favorables, 154 contre et 3 abstentions, ce texte fait de l’Espagne le premier pays en Europe et l’un des rares dans le monde à intégrer cette mesure dans sa législation, à l’instar notamment du Japon, de l’Indonésie ou de la Zambie.

Comment la loi sur le divorce est-elle née ?

Jeudi 16 février 2023

Mariage vs divorce ©Getty - Rubberball/Mike Kemp

Après une première loi en 1792 et des rebondissements, la loi sur le divorce fut finalement adoptée un 27 juillet 1884.

La première loi autorisant le divorce fut adoptée le 9 octobre 1792 comme une conséquence de la laïcisation du mariage, devenu un acte civil. Entérinée par le Code civil de 1804, cette loi fut abrogée en 1816 car Louis XVIII avait rétabli le catholicisme comme "religion d'Etat".

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Fera-t-on l’amour après la mort ? Ce qu’en disent les religions

Par  Publié le 14 février 2023

Pour la plupart des religions traditionnelles, le sexe est avant tout lié au besoin de procréation. Mais la question de sa place dans l’au-delà, où cet impératif n’existe plus, n’est pas totalement tranchée. A l’occasion de la Saint-Valentin, « Le Monde des religions » passe en revue les principaux arguments de ce débat torride.

Mosaïque de la réprimande de Dieu dans la haute nef et les bas-côtés de la cathédrale de Monreale à Palerme (Italie).

« On n’a qu’une vie. » La négation de la vie après la mort sonne, parfois, comme un appel à croquer la vie terrestre à pleines dents, y compris en matière de sexualité. « Hélas ! Vous prêchez la patience avec ce qui est terrestre ? C’est le terrestre qui a trop de patience avec vous, blasphémateurs ! », sermonnait Nietzsche, par l’intermédiaire de son porte-parole Zarathoustra, à l’encontre de ceux qui préfèrent se contenir en attendant l’au-delà. Le même Nietzsche pour qui « mépriser la vie sexuelle, la souiller par la notion “d’impureté”, tel est le vrai péché » (L’Antéchrist, 1865).

Mais lorsque l’on croit en un prolongement de l’existence après la mort, que penser ? Epoux et amants continueront-ils à faire l’amour au paradis ? A l’occasion de la Saint-Valentin, voici un petit tour d’horizon des principales traditions.