Des représentants de personnes atteintes de déficits visuel et auditif ou d’aphasie déplorent l’absence de services adaptés à leur handicap, malgré une obligation légale depuis le 8 octobre 2018.
L’année 2018 devait marquer un moment historique pour la France, censée emboîter le pas à d’autres pays précurseurs tels que les Etats-Unis, la Suède ou le Royaume-Uni. En effet, depuis le 8 octobre 2018 et pour la première fois, les personnes malentendantes, « sourdaveugles » et aphasiques peuvent faire valoir leur droit à des télécommunications accessibles. Impensable il n’y a pas si longtemps, c’est devenu possible grâce aux progrès technologiques et aux combats des personnes en situation de handicap pour faire cesser les discriminations. Désormais, les opérateurs de télécommunications (Orange, Bouygues, SFR, Free…), les services publics (mairies, caisses d’allocations familiales…) et les entreprises dépassant un chiffre d’affaires annuel de 250 millions d’euros (MGEN, Carrefour…) doivent fournir une communication téléphonique accessible en recourant à un service de traduction écrite ou visuelle simultanée adapté à chacun des publics, suivant une montée en charge progressive culminant en 2026.