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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mardi 25 novembre 2014

Pour une refondation de l'école guidée par les enfants : Céline Alvarez at TEDxIsèreRiver

Céline Alvarez, formée en linguistique, décide de rentrer dans le système éducatif national afin de faire bouger les lignes de l'intérieur. Elle passe le concours de professeur des écoles en 2009 et débute en 2011 une expérimentation pionnière au sein de l'Education Nationale. 

Violences conjugales : Cazeneuve annonce un plan pour «éviter l’impunité des auteurs»

AFP

L’hospitalisation au long cours en psychiatrie : analyse et déterminants de la variabilité territoriale


Questions d'économie de la santé Irdes n° 202, octobre 2014

Les hospitalisations au long cours en psychiatrie – d’un an ou plus, en continu ou non, et associées à une présence en hospitalisation l’année précédente – ont concerné près de 12 700 patients en 2011. Si ce poids est faible dans la file active – 0,8 % des patients pris en charge en établissements de santé –, il représente en revanche un quart des journées d’hospitalisation et un quart des lits. Quand une indication thérapeutique ne l’impose pas et dans un contexte tant de réduction des capacités d’hospitalisation que de durée moyenne de séjour et de développement des soins ambulatoires en psychiatrie, le maintien prolongé à l’hôpital interroge.



lundi 24 novembre 2014

FO santé proteste contre le rétablissement des trois jours de carence à l’hôpital

25/11/2014

Force Ouvrière organise un rassemblement national public privé le 16 décembre à Paris pour dénoncer la baisse des dépenses publiques et sociales ainsi que le pacte de responsabilité, renommé « pacte d’austérité ».
Dans le secteur de la santé, une mesure en particulier est mal acceptée : le rétablissement, par les sénateurs, de la période de carence pour les arrêts maladie des agents de la fonction publique hospitalière. Une période fixée à trois jours, comme dans le secteur privé.
« Ces trois jours tomberont dans le budget de l’hôpital et donc ce sont les agents rendus malades par l’hôpital qui vont le subventionner, dénonce la fédération syndicale. Alors que le point d’indice n’a pas augmenté depuis 2010, qu’il sera gelé jusqu’en 2017, que les effectifs fondent comme neige au soleil, que les salaires à l’hôpital sont les plus bas, cette nouvelle mesure s’attaque à notre statut déjà malmené. »

Décrochage scolaire : les cursus et classes à risque

Le Monde.fr Par 
Une classe de 6e comme celle suivie par l'Insee dans le cadre de son étude sur le décrochage scolaire.
En France, 140 000 jeunes quittent chaque année le système scolaire sans qualification. Alors que le gouvernement vient de lancer un plan pour réintégrer ces décrocheurs, le point sur les filières et les classes où l'on en trouve le plus.
Parmi les élèves du secondaire, un quart (23 %) sont touchés par le décrochage scolaire, selon une étude de l'Insee, qui a suivi le parcours d'un panel d'élèves entrés en classe de 6e en 1995. Dans huit cas sur dix, ces décrocheurs ont arrêté leur cursus sans obtenir aucun diplôme. Des chiffres qui n'incluent pas le brevet des collèges, qui n'est pas considéré comme un diplôme du secondaire. Les 20 % restant ont décroché avant le bac, mais avec un BEP ou un CAP en poche.
Un décrocheur sur six (17 %) a quitté l'école dès le collège. La moitié ont quitté une formation menant au CAP ou au BEP (47 %) et près de 40 % ont mis fin à leurs études avant d'arriver au baccalauréat – qu'il soit général, technologique ou professionnel.
Un tiers ont décroché avant même la dernière année de leur cursus (18 % en 1re année de BEP et CAP, 14 % en classe de 1re). Mais c'est l'année qui devait être diplomante qui concentre le gros des abandons : 29 % ont eu lieu en 2e année de BEP ou CAP, et 23 % en classe de terminale.

Suicide : la thérapie verbale réduit le risque de seconde tentative

Pourquoi Docteur
Audrey Vaugrente 24 Novembre 2014
Avoir recours à une psychothérapie verbale après une tentative de suicide est efficace. Les personnes qui ont fait 6 à 10 séances sont moins à risque de récidive selon une étude.
Parler après une tentative de suicide, ça marche. Les psychothérapies verbales, des entretiens durant lesquels le patient échange avec son thérapeute sur ses troubles, aident à réduire le risque d’une deuxième tentative de suicide. C’est le résultat d’une étude menée au Danemark et parue dans le Lancet Psychiatry.

FNESI : la voix des étudiants infirmiers commence à être entendue

 |  

Quelques 200 étudiants ont pris part au congrès annuel de la FNESI qui a pris fin le 23 novembre. Au coeur des débats : une réforme de la gouvernance des IFSI que la ministre de la Santé a promis. La fédération vient par ailleurs de lancer une campagne et une pétition "je veux que ma voix compte".
campagne_gouvernance
Passer d'élève à étudiant : c'est une revendication simple, mais qui n'est pas encore tout à fait acquise pour les "étudiants" infirmiers qui réclament un changement de la gouvernance des IFSI.

"Nous voulons que les infirmiers puissent exprimer leur avis. Actuellement la voix des étudiantes dans les différentes instances comme le conseil de la vie universitaire, le conseil pédagogique ou le conseil de discipline, n'est que consultative.", explique Lisa Cann, vice-présidente de la FNESI.
"Cela dépend donc des IFSI, ajoute-t-elle. Concernant les projets pédagogiques, par exemple, certains directeurs d'IFSI écoutent les étudiants, d'autres pas. Il faut que la prise en compte de l'avis des étudiants soit obligatoire".

"La psychiatrie est en dérapage incontrôlé"

L'Obs - Actualité
 20-11-2014 

Le psychiatre américain Allen Frances participe ce week-end à un colloque parisien sur les dérives du "DSM", fameux manuel destiné aux médecins du monde entier. Il avait accordé ce grand entretien à "BoOks" en 2013.

ALLEN FRANCES est un psychiatre américain. Il a dirigé l’équipe qui a réalisé le DSM-IV, le manuel de psychiatrie encore en vigueur dans le monde développé. Il est professeur émérite à Duke University. (DR)

BoOks Pourquoi partez-vous en guerre contre le nouveau manuel de la psychiatrie (1)?
Allen Frances Je ne m’étais plus guère occupé de la question des critères diagnostiques depuis l’époque où je dirigeais l’équipe qui a rédigé le manuel encore en vigueur à ce jour, le «DSM-IV», paru en 1994. J’avais même pris ma retraite de psychiatre. Je vivais au bord de la mer, après m’être longtemps occupé de ma femme, malade. Invité à un cocktail à l’occasion d’une réunion de l’American Psychiatric Association (APA) à San Francisco, j’y ai retrouvé beaucoup d’amis. Ils étaient très excités par la préparation du «DSM-5», agitaient des idées nouvelles.
L’un parlait d’une nouvelle possibilité de diagnostic, celle du risque de psychose (schizophrénie). Il serait désormais envisageable de prévoir qu’un jeune deviendra psychotique. J’ai tenté de lui expliquer le danger d’une telle idée: nous n’avons en réalité aucun moyen de prédire vraiment qui deviendra psychotique et il y a fort à parier que huit jeunes sujets ainsi labellisés sur dix ne le deviendront jamais. Le résultat serait une inflation aberrante du diagnostic et des traitements donnés à tort à des sujets jeunes, avec des effets secondaires graves (2).
Risque de psychose, et quoi encore?
Un autre psychiatre se passionnait pour le diagnostic d’hyperphagie, ces moments où l’on se jette sur la nourriture en dehors d’un repas. Je me dis: j’ai peut-être bien ça moi-même. Un autre se concentrait sur le «trouble cognitif mineur» (on oublie les dates, etc.). Je me dis: j’ai peut-être ça aussi… Un autre encore parlait du «dérèglement sévère de l’humeur» chez l’enfant qui pique des colères. Bref, je constatai une forte propension à vouloir médicaliser tous les problèmes de la vie quotidienne.

Psychiatrie : un lanceur d’alerte à Paris

L'Obs - Actualité
 Publié le 23-11-2014 

L'association Stop-DSM a tenu un colloque visant à mettre fin à "l'hégémonie du DSM", cette "bible" de la psychiatrie.


Un patient dans une chambre d'un secteur fermé de l'hôpital Sainte-Anne - image d'illustration (JOEL SAGET / AFP).

La salle était pleine à craquer, samedi après-midi, à l’hôpital des Diaconesses dans le douzième arrondissement parisien, où se tenait un colloque très attendu organisé par Stop-DSM. Stop-DSM ? C’est cette association créée en 2010 par Patrick Landman, pédopsychiatre et psychanalyste, ouverte à ceux qui pensent qu’une tornade biologiste s’abat sur la psychiatrie, portée par le DSM, manuel diagnostique et statistiques des troubles mentaux édicté depuis 1952 par la toute puissante Association américaine de psychiatrie (APA).
Ses détracteurs disent de ce guide qu’il a conduit à l’ère du psychotrope pour tous et de la souffrance réduite à un dérèglement cérébral rectifiable par une médication. Adieu névroses, conflits psychiques, angoisses, maniacodépressions : tout n’est que "troubles" désormais (1) ou "spectre de trouble". Il en faut peu, ont expliqué en substance les participants (2), pour se voir au XXIème siècle coiffé très rapidement d’un petit bonnet psychiatrique. Face à "l’hégémonie du DSM", certains craignent même qu’il soit trop tard pour inverser le cours des choses car l’enseignement en faculté est sous influence "de cette pensée réductionniste".

Les patients atteints de troubles mentaux sont plus souvent hospitalisés

Le 19 novembre 2014 par Agathe Mayer

Les patients atteints de maladies mentales sont plus souvent hospitalisés que les autres, selon les résultats d'une étude de l'Inserm.

Les chercheurs de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) ont analysé les arrêts de travail liés aux troubles mentaux de 15 800 volontaires. Ils les ont comparés aux taux d'hospitalisation dus aux infarctus du myocarde, aux accidents vasculaires cérébraux et aux cancers.

Les résultats de cette étude révèlent que les personnes ayant eu un arrêt de travail pour troubles mentaux(environ 14% des participants) avaient, par rapport aux autres, un sur-risque de 20% d'être hospitalisés pour des causes sans rapport avec les troubles psychiques. Le sur-risque d'hospitalisation pour un infarctus du myocarde était de 44% et celui pour un accident vasculaire cérébral de 37%. En revanche, il n'existe pas de différence entre les deux groupes pour le cancer.

Un juge texan refuse de reporter l'exécution d'un malade mental

20-11-2014 

Scott Panetti, qui souffre de schizophrénie depuis trente ans, doit être exécuté le 3 décembre. Il a été condamné pour le meurtre des parents de son ex-femme.

La salle d'exécution de la prison de Lucasville, Ohio, le 30 novembre 2009. (LUCILE MALANDAIN/AFP)
La salle d'exécution de la prison de Lucasville, Ohio, le 30 novembre 2009. (LUCILE MALANDAIN/AFP)


Un juge texan a refusé mercredi 19 novembre de reporter l'exécution d'un condamné à mort souffrant de troubles mentaux, malgré une levée de boucliers pour empêcher l'injection létale programmée le 3 décembre au Texas.
Scott Panetti, qui souffre de schizophrénie depuis trente ans, a réuni le soutien de plusieurs organisations et professionnels de la santé mentale, comme l'association des psychiatres américains, ou Mental Health America, mais aussi celui d'anciens juges et procureurs, pasteurs évangéliques, évêques et familles de victimes.

"Une injustice qui tournerait en tragédie immorale"

L'Union européenne a écrit au gouverneur du Texas, Rick Perry, pour implorer sa clémence, car "l'exécution de personnes souffrant de troubles mentaux est contraire aux critères largement reconnus des droits de l'homme", aux normes internationales et à la Constitution américaine.

C’est arrivé le 25 novembre1842 Naissance de Madeleine Brès

25.11.2014


Née Gebelin, la première Française à obtenir le diplôme de docteur en médecine a vu le jour à Bouillargues, dans le Gard. Sa vocation pour la médecine lui est venue très tôt comme elle le raconta dans « La Gazette médicale » du 1er avril 1865 « J'avais à peine huit ans quand mon père, qui était charron de son état - il n'y a pas de sot métier -, me conduisit chez les sœurs où il exécutait des travaux… ». à l'Hôpital ; de Nîmes prise en affection par l'une des religieuses, elle suivait, revêtue d'un grand tablier blanc, le service du médecin et donnait aux malades la tisane et le bouillon, et parfois, même elle avait le droit de confectionner un cataplasme.

Pas d’études sans le consentement du mari...

Après que la famille Gebelin se soit installée à Paris, Madeleine est mariée, alors qu’elle n’a que 15 ans et un mois à un conducteur d'omnibus et prend le nom de Brès. Son ambition de devenir médecin est toujours aussi forte mais, à l’époque, toutes les obtentions de diplôme devaient avoir le consentement du mari, les femmes mariées étant jugées irresponsables par le droit français de l'époque.
Madeleine Brès

En 1866, Madeleine Brès se présente donc devant le doyen de la faculté de médecine de Paris, Charles Adolphe Wurtz, et lui demande son autorisation pour s'inscrire en médecine et entre le doyen et la jeune femme s’instaure le dialogue suivant :

- Je désire me consacrer à soigner les femmes et les enfants ; je viens M. le Doyen, vous prier de vouloir bien m'autoriser une inscription pour obtenir le diplôme de docteur en médecine.
Mouvement d'étonnement de l'illustre professeur.

- Vous voulez, Madame, faire vos études médicales ? Mais avez-vous vos grades universitaires, vos baccalauréats ?

- Non, M. le doyen, mais qu'à cela ne tienne… Je les aurai.

- De quel pays êtes-vous ?

- Du Midi.

- Je m'en doutais

- Eh bien, jeune femme, votre audacieuse entreprise m'intéresse ; travaillez avec courage, et lorsque vous serez bachelier, revenez me voir, je serais heureux de vous donner votre première inscription.


vendredi 21 novembre 2014

Comment sauver le tissu associatif français ?

STÉPHANE GUÉRARD 21 Novembre, 2014
Une commission d’enquête parlementaire s’est penchée sur les difficultés des associations face à la crise. La commission d’enquête parlementaire, présidée par le député communiste Alain Bocquet, met sur la table cinquante-cinq propositions pour ce secteur, pris en tenaille par l’austérité et la marchandisation de ses champs d’activités. Le monde associatif salue ses propositions publiées jeudi 20 novembre. Mais il attend du gouvernement des mesures pour faire face à l’austérité et au désengagement des pouvoirs publics qui touchent tous les secteurs, de l’insertion au sport en passant par la culture ou la prévention.
Photo : Marie Pierre Dieter
Les notes et rapports commencent à s’accumuler. Après celui sur le choc administratif appliqué aux associations en début de mois, c’était ce jeudi autour de la commission d’enquête parlementaire sur « les difficultés du monde associatif » d’émettre ses cinquante-cinq propositions pour remédier à la sévère crise à laquelle doit faire face ce secteur. Un secteur qui n’est pas des moindres au vu des chiffres affichés (voir ci-contre). Les représentants du mouvement associatif ont jusqu’à présent toujours vanté le caractère résistant et résilient à la crise de leurs activités. Mais pour la première fois et malgré le nombre record de création d’associations en 2013 (73000 créées), l’heure n’est plus à fanfaronner.


Salle de shoot et cannabis : PS et UMP pas d’accord

20.11.2014

Légaliser le cannabis ? Expérimenter les salles de shoot ? Autant de questions auxquelles la député socialiste, Anne-Yvonne Le Dain, et le député UMP, Laurent Marcangeli, ont tenté de répondre dans un rapport d’information parlementaire publié jeudi. Sur la mise en place d'une salle de consommation à moindre risque, Marisol Touraine prévoit l'expérimentation des salles de shoot pendant six ans, dans son projet de loi santé qui doit être examiné début 2015 par les députés. L’élue socialiste qui juge les expériences suisse et néerlandaise "concluantes" appaludit des deux mains et propose d'expérimenter les salles de shoot dans "au moins trois établissements dans différentes villes" pour une durée de 18 mois, afin de permettre, "en cas d'évaluation positive, la généralisation du dispositif sur le territoire national". A l'inverse, le député UMP estime lui que cela ne peut se mettre en place "faute de sécurisation suffisante du dispositif s'agissant du travail de la police, de la justice et des questions de responsabilités en jeu".

QUAND LA GRANDE GUERRE REND FOU

RÉSUMÉ

Durant la Première Guerre mondiale, nombreux sont les soldats qui ne se sont jamais remis du spectacle quotidien de l'horreur auquel ils ont assisté sur le front. C'est le cas notamment de Baptiste Deschamps qui, dès septembre 1914, s'est retrouvé prostré après un bombardement. Or, les médecins, réfractaires à la psychanalyse, importée d'outre-Rhin, se montrent impuissants face à ce type de souffrance. Promené d'hôpital en hôpital, Baptiste Deschamps se voit appliquer des méthodes douces, avant de subir la technique de Clovis Vincent, étoile montante de la neurologie française, qui consiste à infliger au patient des décharges d'électricité, pour que la douleur physique prenne le pas sur la souffrance psychique.
Quand la Grande Guerre rend fou

Les jeunes Français parmi les premiers consommateurs de psychotropes en Europe

Alors que les États-Unis voient dans l’usage non médical des médicaments prescrits une menace majeure pour la santé de leurs citoyens, et relèvent que les médicaments ainsi consommés tuent désormais plus que les drogues illicites, l’Europe tarde encore à prendre la mesure de ce problème, estime le groupe Pompidou, qui réunit, sous l’égide du Conseil de l’Europe, des experts spécialisés dans la lutte contre l’abus et le trafic illicite des stupéfiants.

jeudi 20 novembre 2014

Dans l'unité médico-judiciaire de l'Hôtel-Dieu, la prison à l'hôpital

M le magazine du Monde Par 
Dans cette unité de l'hôpital de parisien, sont hospitalisés les gardés à vue nécessitant une surveillance médicale. A leur chevet, se croisent médecins, avocats et policiers.
Les prisonniers-patients sont répartis dans neuf chambres de 16 mètres carrés.
Aucun panneau n'indique l'existence de ce lieu. Seule une lourde porte blindée face au service d'ophtalmologie de l'hôpital Hôtel-Dieu, au 6e et dernier étage, suggère son existence. Pour y pénétrer, il faut se soumettre à une fouille et attendre qu'un policier armé déverrouille une deuxième porte à barreaux. Qui se referme aussitôt. S'ouvre alors un long couloir d'une trentaine de mètres distribuant neuf chambres de 16 m2, où circulent, dans la promiscuité, policiers, médecins, avocats et parfois magistrats.
Ce mercredi, la pluie s'abat sur les vasistas condamnés de la salle Cusco, depuis lesquels on distingue à peine la cathédrale Notre-Dame qui fait face à l'hôpital. Le lieu tient son nom d'un professeur d'ophtalmologie de l'Hôtel-Dieu. Créée en 1943 par les Allemands pour y interroger des membres de la Résistance, cette « salle carcérale », qui dépend de l'unité médico-judiciaire, est officiellement considérée comme une annexe du dépôt du Palais de justice.
TRAFIQUANTS ET DÉLINQUANTS EN COL BLANC
Elle accueille de présumés hors-la-loi nécessitant une surveillance médicale. Ici se côtoient simples trafiquants et délinquants en col blanc. Abdelhakim Dekhar, l'homme soupçonné d'avoir tiré sur un photographe dans le hall d'accueil du quotidien Libération en novembre 2013, y a passé quelques heures. Bernard Tapie y a séjourné cinq jours et quatre nuits, en 2013, dans le cadre de l'affaire Adidas-Crédit lyonnais. Et l'acteur Samy Naceri est « un habitué des lieux », selon un policier. Toxicomanes, passeurs de drogues, diabétiques et cardiaques pour l'essentiel, ces gardés à vue vivent ici un moment charnière qui pourra déboucher sur leur remise en liberté. Ou sur des suites pénales pouvant aller jusqu'à l'incarcération.

Le high-tech, c'est la santé

M le magazine du Monde Par 
Un patient qui choisit son praticien en ligne, un diagnostic rendu par une machine... Un avenir pas si lointain pour la « médecine exponentielle ».

L'intelligence artificielle pourrait permettre de considérer le profil génomique d'un patient avant de poser un diagnostic.

Médecin ? Sur la scène, le docteur Kraft a plutôt des allures de prestidigitateur. De ses poches, il tire toutes sortes d'instruments. Capteurs, boîtiers, senseurs, serre-tête électronique. Tout son être est quantifié : température, fréquence cardiaque, pouls, oxymétrie, glucose, ondes alpha du cerveau. Deux électrodes sont implantées dans l'étui de son téléphone portable. Son électrocardiogramme s'affiche sur l'écran : 150 pulsations par minute, le docteur est manifestement très excité par son sujet...
Bienvenue à la troisième conférence sur la « médecine exponentielle », organisée à San Diego (Californie) du 9 au 12 novembre. Exponentielle comme l'accélération des progrès de la technologie numérique. La conférence est organisée par la Singularity University, l'université du futur fondée par Google et la NASA installée sur le campus de l'agence spatiale, dans la Silicon Valley.
« PLUS BESOIN DU MÉDECIN »
Toutes les idées sont les bienvenues, même « les plus bizarres »,explique en souriant Alice Rathjen, une spécialiste du génome. Les 450 participants – médecins, inventeurs, investisseurs, architectes des hôpitaux du futur – sont installés dans des fauteuils de cuir blanc, profonds comme en première classe. Un drone se charge de la photo de groupe. Entre les interventions, un moine bouddhiste (élevé en Angleterre) vient conduire une séance de méditation.
Les organisateurs sont des adeptes de la disruption(déstabilisation), le concept en vogue dans la Silicon Valley. Après avoir révolutionné l'industrie musicale (iTunes), les transports (Uber), l'hôtellerie (Airbnb), etc., les « techies » entendent perturber le secteur de la santé, ses conventions et ses rentes de situation. « Aucun domaine ne va être autant réinventé que la médecine dans la décennie qui vient, assure Peter Diamandis, cofondateur de Singularity University. Le patient va devenir le patron de sa propre santé. » Diplômé de la faculté de médecine Harvard et du MIT de Boston, où il a étudié l'ingénierie aérospatiale, Diamandis est le fondateur du XPrize, un prix doté de multimillions de dollars, qui récompense les inventeurs qui s'attaquent « aux plus grands problèmes de la planète ». Les visionnaires californiens pensent que le docteur tout-puissant a vécu.

Urgences en ébullition à Carcassonne et Limoges, grève nationale envisagée fin décembre

 21/11/2014


Plusieurs services d’urgences sont sous très forte tension. Au CHU de Limoges, le chef de service a démissionné de ses fonctions administratives le 20 octobre. Trois praticiens l’ont imité depuis, tandis que des contractuels menacent de ne pas rester. Dégradation des conditions de travail et de la qualité de l’accueil, pénurie d’effectifs la nuit, difficulté à trouver des lits d’aval et à boucler les tableaux de garde, surtout depuis la suppression d’une ligne de garde d’internes... Les urgences du CHU de Limoges traversent une période très délicate.

Cancer : les soins de support ne sont pas suffisamment pris en compte

Le Monde.fr | Par 
Un coiffeur prépare une perruque faite de cheveux naturels pour une adolescente qui a perdu les siens après une chimiothérapie.
Douleur, anxiété, mauvais sommeil, nausées, troubles de la sexualité… les effets indésirables liés au cancer ou à ses traitements sont parfois nombreux. Ils peuvent être atténués, voire évités, grâce aux soins oncologiques de support. C’est en tout cas le message de l’Association francophone pour les soins oncologiques de support (Afsos).
Les soins de support sont ceux qui prennent en charge les conséquences de la maladie et des traitements pour le malade. Le spectre est large : soutien psychologique, soins diététiques, sophrologie, acupuncture, soins esthétiques… Pourtant, 34 % des patients seulement ont déjà entendu ce terme, selon le deuxième baromètre « Soins oncologiques » qui sera présenté lors du congrès des Transatlantiques en oncologie, les 20 et 21 novembre (réalisé entre fin 2013 et début 2014 auprès de 1 500 malades et 700 médecins).
Soins essentiellement proposés au stade palliatif

La qualité de vie pendant et après le traitement est une préoccupation croissante, note également le baromètre cancer 2014 de l’Institut Curie (Paris). Environ 3 millions de personnes ont ou ont eu un cancer au cours de leur vie. Principale cause de mortalité en France avec 148 000 décès estimés en 2012 et 355 000 nouveaux cas par an, le cancer demeure la pathologie dans laquelle les inégalités de santé sont les plus criantes. Des différences qui touchent aussi les soins de support.

C'est arrivé le 21 novembre 1914 Naissance d'Henri Laborit

21.11.2014

Le neurobiologiste et chirurgien qui découvrit la chlorpromazine, la première molécule antipsychotique, utilisée notamment pour soigner la schizophrénie, est né à Hanoi le 21 novembre 1914 où son père était officier médecin des troupes coloniales . De retour en France après le décès de son père frappé par le tétanos alors qu'il avait cinq ans, Laborit et sa famille rentrèrent en France. Malgré une tuberculose contractée alors qu'il avait douze ans, le jeune Henri poursuivit ses études au Lycée Carnot, à Paris. Après avoir décroché son bac et obtenu un certificat de sciences physiques, chimiques et naturelles de la Faculté des sciences, Laborit s'inscrivit à l'École principale du service de santé de la Marine, à Bordeaux et fit donc ses premiers pas de médecin dans la Marine nationale. Pendant la Deuxième Guerre mondiale, il servit ainsi sur plusieurs bâtiments dont le " Sirocco " qui fut coulé le 31 mai 1940 lors de l’évacuation de Dunkerque, ainsi que sur l’" Emile-Bertin " lors du débarquement d’Anzio en janvier 1944, ainsi que lors du débarquement en Provence.

La chlorpromazine

Le découvreur de la chlorpromazine et de l’hibernation artificielle

La guerre finit, Laborit exerça dans les hôpitaux de Lorient et Bizerte (Tunisie) avant d'être muté en 1949 au laboratoire de physiologie de l'hôpital du Val-de-Grâce où son activité s’orienta vers la recherche. C'est là, en collaboration avec les psychiatres de l'hôpital Sainte-Anne qu'il étudia les phénothiazines avant de découvrir en 1951 la 4560 RP chlorpromazine, connue aussi sous le nom de Largactil, premier médicament antipsychotique utilisé notamment pour soigner la schizophrénie. Laborit profita aussi de son passage au Val-de-Grâce pour mettre au point la technique de l'hibernation artificielle, qui allait révolutionner la chirurgie.

Henri Laborit en 1991

Un nouveau plan pour améliorer l’accès à l’IVG en janvier

21.11.2014

La ministre de la Santé, Marisol Touraine, présentera à la mi-janvier "un plan cohérent pour améliorer l'accès à l'IVG sur l'ensemble du territoire", à l’occasion de l’anniversaire de la promulgation de la loi Veil. C’est dans un entretien à l'hebdomadaire Elle, publié vendredi, que la ministre a fait cette déclaration. "Il faut qu'une femme soit prise en charge, partout, dans les mêmes conditions", explique-t-elle, jugeant "inacceptable" que certains médecins refusent de pratiquer l'avortement au-delà de la dixième semaine ou tentent d'"imposer l'une ou l'autre des méthodes, médicamenteuse ou chirurgicale".

Des clés pour mieux détecter la maltraitance des enfants

 par .
Depuis 1989, les Nations Unies oeuvrent pour la protection enfantine. À l'occasion de la Journée internationale des droits de l'enfant du 20 novembre 2014, il est nécessaire de rappeler que les soignants sont en première ligne pour garantir le  bien être des enfants et signaler la maltraitance quand elle advient.
convention des droits de l'enfant
Crédit photo : - UNICEF France - Le 20 novembre 1989 était signée la Convention internationale des droits de l'enfant.
Chaque année, la Journée internationale des droits de l'enfant est célébrée le 20 novembre, date anniversaire de la signature de la Convention internationale des droits de l'enfant destinée à les protéger au mieux. À cette occasion, la Haute Autorité de Santé (HAS) souligne, dans ses dernières recommandations, l'importance de savoir repérer les cas de maltraitance. En France, la maltraitance des enfants est mal connue et sous déclarée par les médecins ; seuls 5 % des signalements proviennent du secteur médical. Pourtant, on estime que 10 % des enfants victimes de maltraitance le sont dans les pays à haut revenus, et aucune catégorie sociale n'est épargnée.
Les professionnels de santé dans leur ensemble (en particulier aussi les infirmières scolaires et des secteurs de la pédiatrie) ont un rôle important à jouer dans le repérage et le signalement de la maltraitance infantile. Les brûlures, fractures ou ecchymoses font partie des signes qui doivent alerter, mais pas que ; le comportement de l'enfant et l'attitude des parents sont aussi à prendre en compte. Face à un risque de maltraitance ou à un enfant en danger immédiat, le professionnel de santé doit réagir et ce même s'il n'est pas certain de la maltraitance. La réaction du soignant dépend du risque pour l’enfant :
  • en cas d’urgence vitale, il faut appeler le Samu centre 15 pour le transfert de l'enfant à l'hôpital qui doit faire le signalement. S'il existe un risque de danger important, il faut organiser l'hospitalisation et alerter le procureur de la République, via le Tribunal de grande instance (TGI) ;
  • en cas de doute, le soignant ne doit pas rester seul et doit se faire conseiller par d’autres professionnels, de santé ou de la protection de l’enfance.
Malheureusement, des freins, notamment dus au manque de formation, à la crainte d'un signalement abusif ou au manque de confiance dans les services sociaux, persistent.