Il est relativement aisé pour des experts d’évaluer, par l’observation, le temps écoulé depuis le décès d’une personne retrouvée dans les bois ou sur un terrain vague, quelques heures ou peu de jours après la mort.
Pour estimer l’intervalle post mortem d’un corps abandonné depuis plus longtemps, il est nécessaire de faire appel à des entomologistes qui étudient le développement des œufs d’insectes pondus dans la dépouille mortelle. Le problème peut se compliquer lorsque le cadavre est isolé du monde extérieur, enveloppé dans un sac en plastique, par exemple, ou si la colonisation par les arthropodes n’a pas lieu, à cause du froid, en hiver. Grâce au séquençage haut débit de l’ADN, et, à des fermes des corps créées au sein de plusieurs universités américaines, les chercheurs espèrent que la microbiologie va pouvoir suppléer et dans certains cas se substituer à l’entomologie pour déterminer le délai post mortem ou même identifier des lieux de sépulture cachés.