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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mercredi 23 décembre 2015

DARWIN L'ORIGINAL À LA CITÉ DES SCIENCES


L'expo DarwinL'expo DarwinLa prochaine fois que vous allez à la Cité des sciences de la Villette, avec vos gamins, faites le aussi pour vous. Et rendez vous à la nouvelle exposition temporaire «Darwin, l’original».
Ce n’est pas que cette exposition n’ait rien à proposer aux minots. Ils pourront s’amuser avec des pinsons aux becs aimantés. Trier des jeux de cartes virtuelles pour autant de quizz culturels et historiques sur le 19ème siècle. Jouer à sélectionner des pigeons virtuels. Voir des films particulièrement réussis. Pourront «singer» des expressions animales et de se faire prendre en photo, pour l’amusement de tous et des visiteurs suivants. Et trouveront même des écrans devant lesquels on peut jouer à se prendre pour Tom Cruise dans Minority report en agitant les bras pour le commander avec de grands gestes. Et ainsi lancer des jeux sur les traits anatomiques ou comportementaux que l’homme partage avec d’autres animaux. Mais l’expo vise aussi, voire plutôt, un public de lycéens et d’adultes (et de scolaires mais accompagnés). Mission ? Comprendre vraiment la pensée de Darwin.
Ouch ! La pensée de Darwin ? Ce truc dense, complexe, déformé à grands coups d’idéologies dès sa formulation avec l’Origine des espèces en 1859 ? Oui. Car nous avons besoin de «cette histoire culturelle des sciences», explique le concepteur de l’exposition, Eric Lapie. Elle prend d’ailleurs place dans un cycle pluriannuel sur les grands «penseurs» des sciences, démarré avec Léonard de Vinci. Il se poursuivra avec Louis Pasteur, début 2018. Lapie rêvant d’en faire une sur Ada Lovelace, la comtesse Augusta Ada King (1815-1852), la première et donc la plus innovante des informaticiennes dont on se demande vraiment pourquoi elle ne fait pas plus d’émules aujourd’hui dans la gent féminine à l'instar de Grace Hopper, à qui l'on doit l'invention du compilateur, ou de Margaret Hamilton, l'ingénieure en chef de l'informatique du programme Apollo. Ce serait là une excellente idée au vu des promotions mono-genre d'informatique à l'université.

CROIRE À L’ÉVOLUTION OU LA COMPRENDRE

Diffuser la pensée de Darwin est un besoin que Lapie justifie sans prendre de gants: «il y a un enjeu politique, lié au contexte actuel, de la compréhension de Darwin et du darwinisme. Quand j’entends des discours qui prétendent s’appuyer sur lui... dans le cadre d’un plan de licenciements dans une entreprise et où on nous ressort l’antienne des «plus aptes», de «la lutte pour la vie», ou de la «sélection naturelle»... je me dit qu’il est plus que temps de déconstruire ces discours trompeurs».

LE MONDE VA-T-IL SI MAL ?

PLUS 18 DÉCEMBRE 2015


Attentats, désastres écologiques, croissance des inégalités… Quelles sont encore les raisons d’espérer ? En effet, les questions s’accumulent : comment ne pas sombrer dans un pessimisme et un catastrophisme paralysant ? Comment appréhender ces différentes épreuves collectives ? Comment aller au-delà ?

CC Atreides59 / Flickr
  • Patrick Clervoy, médecin psychiatre, ancien titulaire de la chaire de psychiatrie et de psychologie médicale appliquées aux armées, auteur de L’Effet Lucifer : des bourreaux ordinaires (CNRS Editions, 2013)
  • Martin Steffens, agrégé de philosophie, auteur de Rien que l'amour : repères pour le martyre qui vient (Salvator, 2015)
  • Bruno Tertrais, politologue, auteur de L'Apocalypse n'est pas pour demain : pour en finir avec le catastrophisme (Denoël, 2011)
  • Edouard Tétreau, essayiste, président fondateur de Mediafin, auteur de Au-delà du mur de l’argent (Stock, 2015).

Ces sociétés matriarcales sont à l’opposé des nôtres : les femmes y régissent la vie de toute la communauté

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Notre société actuelle est basée sur le patriarcat, c’est-à-dire une organisation sociale et juridique fondée sur la détention de l’autorité par les hommes. Bien que cela soit peu à peu en train de changer, il existe des tribus et des peuples pour lesquels une telle chose n’est et n’a jamais été d’actualité. SooCurious vous présente quatre communautés où les femmes sont au centre de la vie économique et sociale.

L’île de Kihnu, Estonie
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mardi 22 décembre 2015

Voici comment la santé mentale est perçue et traitée dans 9 pays

SENEGAL    Rédigé par Tété Diatta le 14 Décembre 2015 




Voici comment la santé mentale est perçue et traitée dans 9 pays
La manière dont nous percevons, parlons ou traitons les maladies mentales n’est pas la même partout. Nous avons demandé à des journalistes de BuzzFeed originaires de neuf pays différents de nous raconter comment ce sujet est abordé chez eux. 
Dans un même pays, le regard des autres ou l’accès aux soins dépend bien souvent du genre, de l’âge, de la culture, des origines, des revenus, de la profession et d’autres facteurs encore. Cette discussion est donc un point de départ, basé sur nos recherches ainsi que nos propres expériences.

Comment les médias parlent -ils de santé mentale ? 
Dani Beck : Ça dépend vraiment du milieu. Il y a des gens très ouverts et compréhensifs, et d’autres qui vont être complètement désemparés. Si vous êtes en confiance, vous pouvez tout à fait demander conseil à un ami. Si vous travaillez dans une boîte soucieuse de la santé mentale de ses employés, vous pouvez même être ouvert à ce sujet au boulot. Mais le plus souvent, les gens gardent ça pour eux. Et leur entourage tombe souvent dans le piège des clichés véhiculés par certains médias, qui disent par exemple que les gens dépressifs devraient se «ressaisir». 
Jenna Guillaume : C’est un sujet encore très tabou. Les gens s’en libèrent de plus en plus, surtout les jeunes, et des campagnes de prévention comme la semaine de la Santé mentale (qui a lieu en octobre en Australie) ou des organisations commeHeadspace  ou le Black Dog Institute  aident à déstigmatiser les questions de santé mentale, mais les gens ont encore du mal à en parler. 
Personnellement, j’ai déjà évoqué mon anxiété avec mon entourage proche, et j’ai aussi demandé à une très bonne amie qui souffrait des mêmes problèmes le nom de son psychothérapeute. Mais j’ai longtemps eu honte d’en parler, en partie parce que les préjugés sont très persistants en Australie. 
La manière dont nous percevons, parlons ou traitons les maladies mentales n’est pas la même partout. Nous avons demandé à des journalistes de BuzzFeed originaires de neuf pays différents de nous raconter comment ce sujet est abordé chez eux. 
Dans un même pays, le regard des autres ou l’accès aux soins dépend bien souvent du genre, de l’âge, de la culture, des origines, des revenus, de la profession et d’autres facteurs encore. Cette discussion est donc un point de départ, basé sur nos recherches ainsi que nos propres expériences.

Comment les médias parlent -ils de santé mentale ? 

L'état d'urgence de noël

 

L’expérience de Rosenhan





Sud/Nord 2009/1

C’est au début des années 1970, en janvier 1973 précisément, que la prestigieuse revue Science publie l’article d’un psychologue américain diplômé de l’université Columbia, David L. Rosenhan, intitulé « On being sane in insane places [2][2] David L. Rosenhan, « On being sane in insane places »,... » (« Être sain d’esprit dans des lieux fous »).
2
David Rosenhan était à cette époque professeur de psychologie à l’école de droit de Stanford University, à Palo Alto (Californie). Il se posait alors une question simple, première phrase de son article : « Si la santé mentale (sanity) et l’aliénation mentale (insanity) existent, comment les reconnaître [3]
[3] Ibid., p. 250.
 ? » 

Il eut alors l’idée de mettre en place un groupe de huit faux malades mentaux : un jeune étudiant en psychologie âgé de 20 ans, trois psychologues, un pédiatre, un psychiatre, un peintre et une femme au foyer. Lui-même était un des trois psychologues. Ils devaient tous se faire hospitaliser en psychiatrie. Douze hôpitaux furent choisis, de sorte qu’ils représentent un échantillon très varié, « localisés dans cinq états différents des côtes Est et Ouest. Certains d’entre eux étaient vieux et miteux, d’autres étaient presque neufs. Certains étaient orientés vers la recherche, d’autres non. Certains avaient un bon ratio personnel-patients, d’autres étaient quasiment en sous-effectif. Un seul était un hôpital strictement privé. Tous les autres étaient financés par des fonds d’État ou des fonds fédéraux et, dans un cas, par des fonds universitaires [4]
[4] Ibid., p. 251.
 ». 

Chaque faux patient prenait rendez-vous et arrivait au bureau des admissions en se plaignant d’entendre des voix plus ou moins claires, mais qui disaient souvent empty (vide), hollow (creux) et thud (bruit sourd). Il présentait un faux état civil et racontait son histoire, banale et sans aucun élément pathologique sérieux, hormis les voix actuelles. Une fois admis dans le service psychiatrique, le faux patient cessait aussitôt de simuler quoi que ce soit et affirmait ne plus entendre ses voix. Dans certains cas, le faux patient a présenté une courte période de nervosité modérée, plus liée à la peur d’être identifié comme un imposteur qu’à la peur de l’hospitalisation elle-même. Chacun d’eux parlait aux autres patients et au personnel soignant et prenait des notes sans se cacher. Ils se montraient tous parfaitement normaux, obéissaient aux instructions du personnel, prenaient leurs médicaments (mais ne les avalaient pas !) et se montraient très coopérants. « Malgré cette démonstration de bonne santé mentale, ces faux patients ne furent jamais démasqués [5][5] Ibid., p. 252.. » Tous admis avec un diagnostic de schizo­phrénie, à l’exception de l’un d’eux qui fut étiqueté maniaco-dépressif dans l’établissement privé, ils sortirent tous avec un diagnostic de schizo­phrénie en rémission. Autrement dit, même normaux et ne présentant plus d’hallucinations, ils restaient tous schizo­phrènes. La durée des hospitalisations varia de 7 à 52 jours, avec une moyenne de 19 jours. Aucun professionnel ne remit en cause leur diagnostic.



Lieu d’asile Manifeste pour une autre psychiatrie

Préface du Pr Pierre Delion. Postface de Pierre Joxe
THIERRY NAJMAN
Les mesures d’enfermement, de contrainte, d’isolement, de contention et de surveillance des patients se développent actuellement dans la psychiatrie hospitalière, colonisée par la logique sécuritaire ambiante. 

Pour autant, la sécurité est-elle mieux assurée par la fermeture des portes des services de soins ? Les patients sont-ils ainsi mieux soignés ?

L’objet de ce livre n’est pas seulement de dénoncer l’inhumanité de certaines pratiques, la violation du droit dans l’hôpital contemporain et l’effondrement des moyens alloués aux soins, mais de montrer qu’une alternative est possible, appuyée sur les concepts de la psychothérapie institutionnelle.


lundi 21 décembre 2015

Transport de personnes handicapées : le système Vortex met ses salariés en « danger grave »

LAURENCE MAURIAUCOURT LUNDI, 21 DÉCEMBRE, 2015
   Alerte ! 2 700 salariés, des parents d’enfants handicapés et les élus de soixante conseils départementaux du pays 
peuvent maintenant prendre connaissance d’une note d’expertise accablante que publie l’Humanité.
Vortex est « l’entreprise la plus vertueuse du secteur », martèle depuis 2012 le leader français du transport scolaire d’enfants handicapés. Cynisme ou révoltante réalité ? Une note de synthèse d’expertise des risques psycho­sociaux réalisée par l’organisme Secafi remise le 25 novembre dernier aux instances représentatives du personnel fait froid dans le dos. « Ce rapport souligne les risques graves générés par les pratiques de la direction. Il y a dans le contenu de ce rapport tout ce que je dénonce depuis bientôt quatre années ! » commente Alain Gautier, syndicaliste CFDT de l’entreprise, qui compte environ 2 700 chauffeurs à temps très partiel et une centaine de salariés sédentaires disséminés dans tout le pays. La soixantaine de conseils départementaux et communautés d’agglomération qui délèguent le transport d’enfants à Vortex ne manqueront pas d’apprécier la page 13 de ce rapport (à retrouver ci-dessous) : « (...) Nous avons recueilli des témoignages de salariés ayant été victimes d’agissements hostiles et de pressions de leur hiérarchie à partir du moment où ils ont refusé de mettre en œuvre des pratiques illégales, notamment : ajout systématique de trajets non effectués afin de surfacturer les conseils généraux. Production de fausses attestations de formation pour remporter des appels d’offres », stipule Secafi.

Alzheimer : la piste inédite des protéasomes dans les tauopathies

21.12.2015

Les protéasomes, ces organites de dégradation intra-cellulaire, pourraient être un levier jusqu’ici inexploré pour inverser la maladie d’Alzheimer. Une étude américaine publiée dans « Nature Medicine » avec le soutien des National Institutes of Health (NIH) suggère que les processus neurodégénératifs liés à l’accumulation de protéine tau, les tauopathies, pourraient tirer bénéfice d’une intervention précoce au niveau du système de protéasome UPS (en anglais pour ubiquitin proteasome system).

Si « Le Généraliste » était paru en décembre 1910 La folie de Robert Schumann

Alain Létot
| 21.12.2015    
A-t-on dit que Schumann avait une hérédité assez lourde et que, notamment, son père s'était dans un accès de « fièvre chaude » précipité dans le Rhin ? Condamné à la vie par un sauveteur, écrit M. Chantavoine, il végéta deux ans à la maison de santé d'Endenich, près de Bonn, où il devait mourir en 1856.


Les lettres de jeunesse de Robert Schumann laissaient pressentir quelque chose de cette ruine affreuse et précoce. Âgé de dix-neuf ans, à Heidelberg, il écrit un jour à sa mère : « Soit dit en passant, ma maison touche, d'un côté à la maison des fous, de l'autre à l'église catholique, de sorte que je me demande s'il ne me faudra pas choisir entre devenir fou et catholique ».

Beaucoup plus morbides que ces idées passagères est une sensibilité qui se traduit quelquefois, chez le jeune Schumann, par de véritables phobies. « Je n'ai pas le courage, écrit-il à sa mère, le 27 novembre 1833, de faire le voyage seul d'ici (Leipzig) à Zwickau, de peur qu'il ne m'arrive quelque chose !... Violents afflux de sang, angoisses inexprimables, impossibilité de respirer, impuissance des sens, se succèdent encore rapidement... ».

C'est arrivé le 21 décembre 1824 Mort de James Parkinson

Alain Létot
| 21.12.2015  
Fils d’un pharmacien et chirurgien londonien, James Parkinson, né dans le quartier d'Hoxton, à Londres, a très vite la vocation pour la profession médicale et il étudie dans cette optique, sous la férule de son père, apothicaire et chirurgien, le grec, le latin, l’histoire naturelle et la philosophie.

Le 21 mai 1783 il épouse Mary Brun. Six enfants naîtront de leur union. Peu de temps après son mariage, James Parkinson succède à son père et reprend sa clientèle au N°1, Hoxton Square. En 1784, diplômé de chirurgie, son nom apparaît pour la première fois sur une liste de chirurgiens approuvée par la corporation de Londres.  Il estime que tout bon médecin doit connaître la sténographie, méthode dont il était adepte. Mais, à cette période de sa vie, Parkinson consacre l’essentiel de son temps à s’occuper des pauvres de sa paroisse. Il dirige aussi un asile d’aliénés où sa principale préoccupation est de rendre sa dignité aux malades. Esprit universel, il s’adonne aussi à la géologie et à la paléontologie.

Saint-André-lez-Lille : un marché de Noël qui valorise le monde de la psychiatrie

 

90% des hôpitaux anglais manquent d'infirmiers et infirmières

LONDRES, (Xinhua) -- Quatre-vingt-dix pour cent des hôpitaux anglais n'ont pas assez d'infirmiers pour s'occuper des patients, révèle le Service national de santé (NHS) dans un nouveau rapport publié lundi.
Selon un rapport mensuel, 207 des 225 hôpitaux anglais n'ont pas été en mesure d'atteindre leurs objectifs en matière de nombre d'infirmiers dans les services. 81 % des hôpitaux n'ont pas atteint ces objectifs pendant les nuits et 79 % des hôpitaux n'ont atteint leurs objectifs ni de jour, ni de nuit.

La différence entre moi et un potimarron

Quel statut doit avoir un cordon ombilical après un accouchement ?

Le Monde.fr
Un nouveau-né, en juin 2001 au service maternité de l'hôpital franco-britannique de Levallois-Perret.
Un nouveau-né, en juin 2001 au service maternité de l'hôpital franco-britannique de Levallois-Perret. DIDIER PALLAGES / AFP
Selon une information de RTL, lundi 21 décembre, les parents d’une petite fille âgée de 2 ans viennent de déposer une question prioritaire de constitutionnalité pour connaître l’avis de la justice sur l’utilisation faite des cordons ombilicaux par les hôpitaux publics. Ils dénoncent une violation grave de la liberté des personnes et de la vie privée dans la procédure actuelle.
Après un accouchement, le cordon ombilical est automatiquement prélevé par l’hôpital pour effectuer des analyses biologiques et sanguines. Les parents doivent alors signer un formulaire prérempli, sans qu’aucune rétractation soit possible.