L'automutilation non suicidaire consiste en l’autodestruction délibérée d’un tissu de l'organisme, sans intention suicidaire et ne s’expliquant pas par des motifs sociaux (1). A cet égard, une étude a été menée pour déterminer les raisons et le contexte de l’automutilation non suicidaire. Elle a consisté à analyser de façon qualitative les dossiers de jeunes, âgés de 4 à 19 ans, s’étant présentés pour automutilation, un risque ou une tentative de suicide, aux urgences d’un État américain, de janvier 2011 à septembre 2012. Des 1 900 dossiers admissibles, 655 répondaient aux critères requis. Ces données ont été révisées par deux chercheurs indépendants pour s’assurer qu’il y avait bien automutilation sans intention de mourir : le nombre final de dossiers analysés a été de 135. Les données ont été tirées des notes des infirmières et des consultants en psychiatrie (travailleurs sociaux, médecins, etc.). Elles concernaient des informations démographiques, le déroulement de l’hospitalisation, les caractéristiques de l’automutilation et l’histoire socio-sanitaire, etc.
Le maire et président du conseil de surveillance de l’hôpital n’a pas apprécié l’interpellation de l’élu départemental.
Lundi, dans ces mêmes colonnes, Christophe Dourthe, conseiller départemental de Saintes, soulignait que la psychiatrie saintaise n’avait pas vu ses moyens revalorisés, et pointait des inégalités avec d’autres territoires. Pour lui, la nouvelle organisation de la psychiatrie ne pouvait masquer cette réalité et il reprochait à Jean-Philippe Machon de se taire.
« Baronnies locales »
Ce dernier, président du conseil de surveillance, a réagi : « L’hôpital de Saintes mérite mieux que des polémiques politiciennes. Ce n’est pas en attaquant l’Agence régionale de santé (ARS), le Groupement hospitalier de territoire (GHT) ou les élus, que les problèmes se résoudront.
Dans cette vidéo, Virginie Lacombe, muséographe et chef de projet à la Cité des Sciences et de l'Industrie, décrit l'offre globale de soins proposée aux patients souffrant de troubles psychiques : médicaments, thérapies, psychanalyse...
Une dizaine d’aides-soignantes de la maison de retraite Les Opalines, à Foucherans, ne travaillent plus depuis 100 jours, dans le silence national absolu.
Une partie du personnel de l'EHPAD les Opalines de Foucherans (Jura) est en grève
depuis plus de 70 jours. Sont dénoncées des conditions de travail incompatibles
avec le respect de la dignité des patients et une absence de dialogue avec la direction.
Foucherans le 16 juin 2017. ARNAUD FINISTRE POUR LE MONDE
C’était un matin comme les autres. Il était 7 heures en salle de relève, le début du service, les filles se tenaient prêtes dans leur uniforme blanc. Quelqu’un croit se souvenir que l’une pleurait déjà, mais pas très fort. Personne n’y faisait attention, l’habitude. La question rituelle est tombée : « Est-ce que vous êtes au complet ? »
La réponse, elles la connaissent toutes aux Opalines, un Ehpad (établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) à Foucherans, dans le Jura. Chaque jour ou presque, les équipes d’aides-soignantes tournent en sous-effectif, pas de remplacement, ni des absentes ni des malades. Et toutes savent comment ça se passe dans ces cas-là derrière les portes fermées des chambres, ce qu’il leur faudra faire pour boucler le service à temps. Une deuxième fille s’est mise à pleurer. C’était un matin comme les autres aux Opalines, mais peut-être le matin de trop. Depuis le 3 avril, une dizaine d’aides-soignantes mènent la grève la plus longue de France dans un silence national absolu.
Kiosque360. Les infirmiers menacent de bloquer l’activité des hôpitaux si le ministère de la Santé ne répond pas à leurs revendications. Il s’agit notamment des équivalences des diplômes et de la régularisation de la situation financière et administrative de certains infirmiers diplômés.
Rien ne va plus dans les hôpitaux et les CHU. Les infirmiers diplômés demandent, de toute urgence, leur régularisation scientifique, administrative et financière. Ils poursuivent donc leur mouvement contestataire à l’égard du ministère de la Santé. Pour rappel, les blouses blanches avaient déjà mené des actions de protestation pour, notamment, exiger la régularisation de leur situation par l'obtention d'une équivalence entre l’ancien diplôme d’infirmier Bac+3 et l’actuelle formation. Pour l’heure, l’absence de reconnaissance bloque la promotion des infirmiers et les empêche ainsi de grimper les échelons dans la fonction publique. Aussi sont-ils généralement exclus du nouveau système de la formation continue LMD (Licence, Master, Doctorat), rapporte le quotidien Al Akhbar dans son édition de ce mardi 18 juillet.
Comme l’indique l’Organisation mondiale de la Santé, la santé mentale est une composante essentielle de la santé. Il s’agit d’un fondement du bien-être d’un individu et du bon fonctionnement de la communauté. D’où l’intérêt d’en prendre soin. Que savez-vous de la santé mentale ? Il est temps de vous tester !
Concours Quiz : une rubrique pour parfaire votre culture générale à l’approche du concours infirmier
1. En France, une personne sur cinq risque de connaître un trouble psychique.
L'Assistance publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP) ouvre ce lundi 3 juillet un nouveau (méga)centre lourd d'ophtalmologie, l'OphtalmoPôle de Paris, au sein de l'hôpital Cochin.
Dans un bâtiment flambant neuf de 4 300 m2, l'OphtalmoPôle réunira des compétences et des services jusque-là dispersés sur plusieurs sites : les urgences ophtalmologiques de l'AP-HP, transférées de l'Hôtel-Dieu dès ce lundi, les activités des unités ophtalmo de l'Hôtel-Dieu et de l'hôpital Cochin, la chirurgie ophtalmologique de l'hôpital Lariboisière et l'ophtalmologie « adultes » de l'hôpital Necker.
Environ 728 000 personnes âgées vivaient dans un établissement d'hébergement spécialisé fin 2015, aux trois quarts des femmes, des résidents toujours plus âgés et plus dépendants, selon une étude de la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (DREES, ministère de la Santé) publiée lundi 17 juillet.
Chapeau Oxford, symbole d'obtention du diplôme infirmier, sur la tête, les étudiants découvrent les cadeaux offerts par les partenaires de l'IFSI-IFAS.
Quatre-vingt-quinze étudiants de l’IFSI-IFAS de Blois ont reçu, jeudi après-midi, leur diplôme infirmier couronnant trois années d’études intenses.
Quels sont les métiers les moins épanouissants en 2017 ? Un sondage réalisé auprès de 120.000 Français par Meilleures-entreprises.comdévoile que le mal-être au travail affecte des professions très diverses.
Les plus mal lotis, selon les Français, sont les clercs de notaire. Un sur dix, seulement, se dit satisfait de son métier. Suivent, et ça peut sembler surprenant, les chefs de publicité. 26% d'entre eux seulement aiment leur job, contre 27% des policiers qui sont eux aussi sur le podium des métiers les moins épanouissants.
Le Monde Blogs 17 juillet 2017, par Olivier Rollot
Longtemps réservées à quelques initiés, les questions pédagogiques occupent aujourd’hui une place centrale dans l’enseignement supérieur. « L’accélération est mondiale avec des pays moteurs comme Singapour, la Finlande ou la Suisse qui font depuis longtemps de la recherche et du développement sur le système éducatif », résume François Taddei, le directeur du Centre de recherches interdisciplinaires (CRI). Alors que les Journées de l’innovation pédagogique dans l’enseignement supérieur (JIPES) sont en passe de devenir un événement incontournable, la Conférence des grandes écoles et son Chapitre des écoles de management vient d’ailleurs d’éditer un Livre blanc à ce sujet sous le titre « 6 propositions pour reconnaître l’excellence et les pédagogies innovantes dans l’enseignement supérieur » le groupe de travail « Innovations pédagogiques ». « A force de se focaliser sur la recherche on a peut-être un peu oublié les questions pédagogiques qui sont le quotidien de nos étudiants », analyse Jean-Christophe Hauguel, directeur adjoint de l’EM Normandie qui a piloté ce livre blanc.
John Fitzgerald Kennedy, 35ème président des États-Unis, est le plus jeune à occuper le bureau ovale lorsqu’il est élu le 8 novembre 1960. A sa jeunesse (il n’a alors que 43 ans), s’ajoute son enthousiasme, son sourire, son charisme, son énergie. Cette image de vitalité est pourtant trompeuse. En réalité, JFK a toujours été en mauvaise santé depuis son plus jeune âge. Il va par ailleurs souffrir du dos dès l’âge de 20 ans. C’est l’histoire de son mal de dos, des interventions chirurgicales ratées, de l’impact de ses douleurs lombaires durant toute sa vie jusqu’au jour de sa mort, que relatent deux neurochirurgiens américains dans un passionnantarticle paru le 11 juillet 2017 dans le Journal of Neurosurgery. Spine (JNS).
Le petit « Jack » n’a pas 3 ans quand il est hospitalisé pour une scarlatine, infection bactérienne qui a bien failli l’emporter. Son enfance est ponctuée de maladies, notamment d’infections, d’allergies et de problèmes intestinaux. A l’âge de 14 ans, on lui diagnostique une « colite ». On parlerait sans doute aujourd’hui de syndrome du côlon irritable. Les symptômes gastro-intestinaux vont persister par intermittence tout au long de sa vie.
Harvard, 1947
Son mal de dos vient s’ajouter à cette santé fragile lors de ses premières années de collège universitaire. Même s’il demeure une incertitude sur le véritable événement déclencheur de ses douleurs lombaires, il est communément admis que son mal de dos a débuté après une blessure lors d’un match de football à Harvard en 1937. Il continue à souffrir du dos après avoir obtenu son diplôme universitaire en juin 1940. Il est alors adressé à un chirurgien orthopédiste, spécialiste du rachis à Boston, qui diagnostique une articulation lombo-sacrée très instable et lui recommande de suivre un traitement consistant en une manipulation vertébrale sous anesthésie. Ce que fait Kennedy.
Présidente du conseil de surveillanced'Henri-Laborit, Anne-Florence Bourat et son homologue Charentais en appellent au ministère face à l'ARS.
Paris validera-t-il ce que l'Agence régionale de santé juge impossible? Présidente du conseil de surveillance du centre hospitalier spécialisé Henri-Laborit, Anne-Florence Bourat veut y croire, après son entrevue avec un membre du cabinet de la ministre Agnès Buzyn, jeudi, à Paris. Elle a plaidé la cause de l'hôpital psychiatrique poitevin et de son homologue angoumoisin, l'hôpital Camille-Claudel, avec le sénateur charentais Michel Boutant.
L'échange devrait donner de l'espoir aux victimes de crises d'angoisse et à ceux qui se sentent fragiles mentalement sans oser en parler sur leur lieu de travail.
Une développeuse américaine, Madalyn Parker, a tweeté fin juin un échange qu'elle avait eu avec son chef. Elle informait son équipe qu'elle prenait deux jours off pour se concentrer sur sa santé mentale afin de revenir "la semaine prochaine, à 100%".
"Hey Madalyn, je tenais à te répondre personnellement pour te remercier d'envoyer ce genre d'e-mails. À chaque fois que tu le fais, je prends ça comme un rappel de l'importance d'utiliser ses repos maladie pour sa santé mentale. Je n'en reviens pas que cela ne soit toujours pas une pratique commune dans toutes les organisations. Tu es un exemple pour nous tous et ton attitude nous permet de briser ce tabou afin d'être entièrement nous-même au travail."
Récurent mais instructif et inquiétant ... G.S. Dans cette vidéo, Virginie Lacombe, muséographe et chef de projet à la Cité des Sciences et de l'Industrie, nous détaille les différences entre ces trois disciplines appelées à traiter les troubles mentaux. Lespsychiatres, les psychologues et les psychanalystes se distinguent par leurs diplômes, leurs compétences et lesthérapiesqu'ils proposent. Lire la suite et voir la vidéo ...
"Après cent ans de psychiatrie moderne, nos traitements sont encore médiocres", lance le docteur Ben Sessa sur le site du quotidien britanniqueThe Guardian. Une affirmation justifiant une nouvelle expérimentation qui commencera dans les mois qui viennent : le traitement de l'alcoolisme via des doses de MDMA en gélule. L'étude sera menée à Bristol, au sud de l'Angleterre, sur une vingtaine de patients alcoolo-dépendants ayant rechuté après avoir tenté d'arrêter de boire.
En parallèle de séances de psychiatrie, la prescription de cette drogue devrait permettre aux patients de soigner définitivement leur alcoolisme, alors que 90% des personnes traitées de manière plus classique rechutent dans les trois ans après le début des soins précise le docteur Ben Sessa. La MDMA sert à "améliorer la relation entre le patient et le thérapeute, pour permettre à ce dernier de mieux comprendre l'origine du comportement alcoolo-dépendant".
A l’issue d’une longue errance, les membres du Soudan Célestins Music se reconstruisent grâce à leurs concerts. Une épopée de courage et de solidarité.
LE MONDE| |Par Maryline Baumard (Vichy, envoyée spéciale)
Don Giovanni, Carmen… Comme chaque année, Vichy déroule sa programmation estivale. Cette fois pourtant, à côté de Mozart ou de Bizet, classiques compagnons des buveurs de Vichy Célestins, la perle des villes thermales joue l’audace, offrant une scène à un groupe de musiciens réfugiés.
Une once d’exotisme, de rythmes chauds et de saveurs épicées dans cette ville sur laquelle le temps semblait s’être arrêté. Sur les bords de l’Allier, donc, sous les lampions du 14-Juillet, lesmembres de Soudan Célestins Music qui, pas plus tard qu’il y a un an et demi, sautaient encore les frontières ou traversaient les périls de la Méditerranée en quête d’une protection, pourraient bien gratifier leur pays d’accueil d’une Marseillaise swinguée à la soudanaise en ce jour de fête nationale.
Ahmed, Hassan, Mohamed, Boklyn (le prénom a été modifié) et les autres ne sont ni des musiciens ni des chanteurs professionnels. « Juste des amis soudanais et érythréens qui vivaient côte à côte dans le centre d’accueil et d’orientation (CAO) de Varennes-sur-Allier [Allier]. Là, les journées étaient longues en attendant notre statut de réfugiés et nous avions pris l’habitude de chanter ensemble aux anniversaires », raconte Ahmed, 29 ans, chauffeur et mécano au Soudan, pour qui l’art vocal s’arrêtait à cet exercice.
Prolongeant l’héritage de Georges Canguilhem, Maël Lemoine questionne les pratiques médicales, notamment les notions de preuve et d’explication des maladies.
LE MONDE| |Par Catherine Mary
LE LIVRE. Les connaissances sur lesquelles repose la pratique de la médecine visent avant tout à agir sur la maladie. Et, contrairement à d’autres disciplines comme la physique ou la biologie, les sciences médicales ne s’appuient pas sur un socle théorique commun.
Cela n’empêche pas le philosophe de questionner la manière dont s’élaborent ces connaissances, et la philosophie des sciences médicales est une discipline à part entière, défend le philosophe Maël Lemoine dans son livre Introduction à la philosophie des sciences médicales. Son ambition ? Faire la synthèse de l’ensemble des contributions afin d’esquisser les contours de cette discipline.
Discutant notamment l’héritage du philosophe Georges Canguilhem dont l’œuvre phare, Le Normal et le pathologique, publiée en 1943, fait encore référence, il questionne les méthodes et les concepts en usage dans la médecine contemporaine.
Destiné aux philosophes comme aux médecins, le livre traite en une dizaine de chapitres des questions posées par la démarcation entre le sain et le pathologique, la recherche de preuves ou encore l’établissement d’un lien de causalité entre un facteur environnemental comme le tabac et la survenue d’une maladie. Un chapitre est également consacré à la psychiatrie, que l’auteur situe « aux confins de la médecine ».
Ce regard critique sur la médecine contemporaine, souvent étayé par des exemples concrets, fait tout l’intérêt de l’ouvrage. Dans le chapitre consacré aux preuves, l’auteur discute ainsi de l’usage des connaissances issues de l’évaluation clinique dans ce que les Anglo-Saxons nomment l’evidence-based medicine (« médecine fondée sur les preuves »), qui s’est imposée dans la prise de décision médicale. «En forçant le trait, on dira que voir dans toute la science médicale un dispositif visant à fonder des preuves réduit celle-ci au rang de technique. Justement pour cette raison, on peut remettre en question la prééminence de la preuve et souligner le rôle crucial d’autres activités théoriques comme l’explication », commente-t-il.
Il n’omet pas non plus de discuter du contexte culturel dans lequel s’élaborent les connaissances. Dans un chapitre consacré à l’explication médicale, il s’appuie ainsi sur le cas de l’ulcère de l’estomac pour analyser les croyances l’ayant longtemps attribué au stress, jusqu’à ce que l’infection bactérienne par Heliobacter pylori n’offre une explication alternative dans les années 1990. « Le psychosomatique avait à la fois fait de l’ulcère l’une de ses affections emblématiques, qu’il s’agissait de prendre en charge en psychothérapie autant que par des traitements chimiques des symptômes, et engagé une lutte contre l’approche réductionniste du tout-biologique », souligne-t-il.
Il est cependant dommage que le livre soit difficile d’accès au lecteur non initié à la philosophie des sciences médicales. Car chacun devrait pouvoir s’emparer des questions qu’il soulève, afin de contribuer au choix des méthodes et des concepts sur lesquels repose la décision médicale.
« Introduction à la philosophie des sciences médicales », de Maël Lemoine (éd. Hermann, 218 p.