Psychanalyser, c’est creuser. Creuser le réel du nœud que Lacan a fait sien pour repenser la psychanalyse. Ce nœud doit son nom à la famille des Borromeo qui, sur ses armoiries, symbolise sa triple alliance avec les Visconti et les Sforza par trois anneaux enlacés de façon telle que, si on en coupe un, n’importe lequel, les deux autres sont libres.
Cher Emmanuel Macron, puisque vous aimez briser des tabous, il est temps de vous saisir de la question du cannabis.
Cher Emmanuel Macron, puisque vous aimez briser des tabous, il est temps de vous saisir de la question du cannabis. Et d’expliquer à vos camarades du gouvernement que l’avenir, c’est d’autoriser sa commercialisation dans un marché régulé par la puissance publique, pas de le laisser aux errements incontrôlés du marché noir. Cela ne va pas être aisé de les convaincre : rien que dimanche, par exemple, votre bien-aimé président est allé plastronner devant les 7 tonnes de cannabis saisies à Paris, en espérant que cet exploit allait «contribuer à porter un coup [qu’il] espère fatal à des organisations criminelles».
Le ministère de la Culture demande au directeur de cette composante de l’emblématique Cartoucherie, de quitter son poste au 30 juin 2016. Une décision qui suscite des inquiétudes quant à l’indépendance des lieux de culture.
Nous, artistes, spectateurs, professionnel-le-s ou militant-e-s de la culture, citoyen-ne-s, sommes attaché-es aux valeurs de service public que porte particulièrement le théâtre de l’Aquarium.
Aussi contestons-nous la volonté du ministère de la Culture de mettre prématurément fin à la direction de François Rancillac au 30 juin 2016. Au-delà de son cas personnel, nous ne pouvons accepter ce qui serait pour nous un signe de plus de l’abandon par l’Etat des valeurs fondatrices de notre démocratie.
Nous connaissons cette compagnie qui, depuis cinquante ans, au sein de l’emblématique Cartoucherie, a inscrit sa singularité dans un rapport étroit entre l’art théâtral et la société française. Dans le droit fil de cet héritage, François Rancillac et son équipe ont, en quelques années, fait de l’Aquarium un espace artistique ouvert et partagé : ouvert en direction de la diversité de la création artistique contemporaine, ouvert en direction de la diversité des publics, avec un souci constant de la transmission aux amateurs, aux adolescents, aux apprentis comédiens.
Rien n’est reproché à François Rancillac. Sauf peut-être de mettre exactement en œuvre le projet qu’il avait annoncé en candidatant, projet qui avait été choisi par le conseil d’administration de l’Aquarium puis confirmé par la ministre d’alors ? Sauf d’en faire «trop», sans déficit, malgré un budget tellement contraint ? Sauf de vraiment partager son outil de travail ? De trop s’intéresser aux générations de demain ?
50 000 places nouvelles en cinq ans. La promesse faite par Nicolas Sarkozy, alors président de la République, lors de la Conférence nationale du handicap de 2008 a-t-elle été tenue ? Au vu du bilan réalisé par la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie (CNSA) et publié le 15 octobre, les solutions d'hébergement ont clairement augmenté mais le compte n'y est pas vraiment.
Un psychanalyste de 70 ans est jugé à partir de ce mercredi 21 octobre par le tribunal correctionnel d'Albertville (Savoie) pour abus de faiblesse de patients en vue d'obtenir des relations sexuelles ou de l'argent.
Placé en garde à vue en 2010, Jacques Masset "a reconnu avoir incité ses patients à avoir des relations sexuelles non protégées et à s'adonner à des pratiques sadomasochistes", souligne l'Union nationale des associations de défense des familles et de l'individu victimes de sectes (UNADFI), qui a contribué à révéler l'affaire. L'association qualifie le prévenu de "gourou" et de "pseudo-thérapeute".
Nouvel avatar judiciaire pour la direction de l'hôpital Guillaume-Régnier de Rennes. La justice vient en effet de suspendre sa décision d'encadrer la notation des agents selon l'ancienneté, rendant de fait inapplicables les nouvelles règles d'avancement d'échelon. Et les syndicats se préparent de nouveau à saisir la justice sur la refonte des RTT.
Au CH Guillaume-Régnier de Rennes (Ille-et-Vilaine), les décisions de justice se suivent et se ressemblent. Par ordonnance en date du 16 octobre, le tribunal administratif de Rennes vient en effet de suspendre l'exécution d'une décision prise le 11 mai dernier par l'hôpital psychiatrique pour encadrer la notation des personnels en fonction de leur ancienneté. Et cela à la suite d'une requête déposée le 22 septembre par les syndicats CGT et Sud Santé sociaux.
Kantar, société spécialisée dans le conseil et l’étude de marché a récemment publié les résultats d'une enquête ayant pour but de mesurer l’occurrence journalière del’action de vérifier son iPhoneselon l’âge et le sexe. Les jeunes de 17 à 25 ansvérifient leur iPhone près de 120 fois par jour, ce qui en fait, de loin, pour eux,l’activité volontaire du corps humain la plus récurrente dans la journée :
L’étude en question a été réalisée de juin à septembre 2015, sur un panel de 4 000 utilisateurs américains d’iOS avec iPhone (et non iPad). La mesure se base sur le nombre de consultations de l’écran de verrouillage du téléphone en une journée.
Face aux crises psychotiques, le généraliste, comme souvent, se retrouve en première ligne. L’objectif est de transférer rapidement et dans de bonnes conditions le sujet aux urgences d’un hôpital. Lors des Entretiens de Bichat, le Dr Nathalie Seigneurie-Mussot (Hôpital Corentin-Celton, Issy-les-Moulineaux) a rappelé les principes de la conduite à tenir [1].
D’abord, la crise psychotique, ou bouffée délirante, est une urgence psychiatrique. La famille est parfaitement désemparée face à des symptômes graves, et d’apparition rapide : deux semaines au plus. Le patient, lui, n’a pas conscience de son état, et n’est pas demandeur de soins. Il existe un risque de mise en danger.
Les symptômes psychotiques surviennent sans élément d’orientation vers une étiologie organique. Il s’agit d’idées délirantes, d’hallucinations, de perturbation des perceptions, sur fond d’une désorganisation profonde du comportement normal.
Le Dr Seigneurie-Mussot a rappelé que le syndrome délirant est caractérisé par « un mécanisme, des thèmes, un degré de systématisation, et une participation émotionnelle ».
Le syndrome dissociatif, lui, est caractérisé « dans le domaine intellectuel, par des troubles du cours de la pensée, du langage, des illogismes, dans le domaine affectif par une discordance idéo affective, et dans le domaine psychomoteur, par la bizarrerie ou un maniérisme ».
Ce n’est plus un serpent de mer, c’est un TOC, un trouble obsessionnel compulsif. Tous les deux ou trois ans, le projet du dossier médical personnalisé (DMP) fait son apparition, puis disparaît. Le voilà de retour avec un nouveau qualificatif : le carnet de santé numérique. Une bonne nouvelle, mais l’histoire de ce dossier a révélé tant de gâchis…
Ces jours-ci, en tout cas, il y a eu deux signes positifs. D’abord, la remise à la ministre de la Santé, Marisol Touraine, d’un rapport du Conseil national du numérique.
La “Guerre des étoiles”, une mythologie de notre temps ? De la Force que maître Yoda et Obi-Wan Kenobi tentent d'expliquer au jeune Luke Skywalker au « Je suis ton père » de Dark Vador, en passant par les ressorts politiques de l'Empire et le statut des robots, enquête philosophique sur un univers pas aussi lointain que ne le laisse supposer son célèbre générique ! Et, en guise de “prequel”, un surprenant dialogue entre le philosophe Raphaël Enthoven et le rappeur Akhénaton qui, notamment s’interrogent sur la légitimité de l'action des Jedis, puisque ceux-ci “n’ont pas été élus”…
[...] Dans cet ouvrage qui s’appuie sur son parcours de femme engagée, Yvonne Knibiehler milite pour que les femmes poursuivent un combat féministe d’un nouvel âge où l’amour maternel peut faire bouger les lignes.
Comment travaille-t-on en pratique dans un secteur de psychiatrie de l'enfant avec de nombreux partenaires ? Des témoignages précis et variés de pratiques thérapeutiques complexes démontrent comment une éthique de la psychanalyse se conjugue à une orientation politique.
Le champ de la psychiatrie de l'enfant est un domaine où de nombreux praticiens se réfèrent à la psychanalyse.
Faut-il choisir ? Entre le père et la mère, faut-il toujours privilégier l'un plutôt que l'autre, faut-il abandonner l'un au bénéfice de l'autre ? Faut-il encore se laisser prendre par la question vive posée à l'enfant, dans sa maladresse brutale : "Qui préfères-tu, ton père ou ta mère ? Qui aimes-tu le plus, elle ou lui ?" Être nécessairement du côté de l'un ou de l'autre ? Comme si, hors de la grande dramaturgie œdipienne, il n'y avait pas de lieu possible pour rassembler le père et la mère, comme si la pensée de leur co-existence se révélait intolérable, du fait de la douleur qu'inflige la reconnaissance de leur vie commune, de leurs liens, de leurs désirs : être avec l'un ou avec l'autre revient à les séparer, et donc à éviter de les voir ou de les penser ensemble lorsque l'attente se confond avec la solitude et que celle-ci bascule dans la détresse.
C’est une photographie de la France et de ses flux migratoires qui va à l’encontre des fantasmes d’invasion rebattus par la droite nationaliste et identitaire. Mardi 13 octobre, l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) a publié deux études qui rendent compte d’un pays où les mobilités sont de plus en plus importantes mais ne concernent que partiellement les immigrés. La part de la population immigrée augmente par ailleurs, mais de façon modérée.
« Déranger ». Un spectacle fou, littéraire, populaire… et curatif à la fois ! Une plongée dans l’ordinaire folie d’une unité de soins psychiatriques, un jour comme tant d’autres. Enfin pas tout à fait : les alertes attentats se répandent sur les ondes et le service organise son gala de charité. Salle Jacques Brel à Pantin les 6, 7 et 8 novembre 2015.
DERANGER
Car un homme qui crie n’est pas un ours qui danse
« Et surtout mon corps aussi bien que mon âme,
gardez vous de vous croiser les bras
en l’attitude stérile du spectateur,
car la vie n’est pas un spectacle,
car une mer de douleurs n’est pas un proscenium,
car un homme qui crie n’est pas un ours qui danse … »
Aimé Césaire.
Texte et mise en scène Guy Bénisti
Groupe d’Intervention Théâtrale Et Cinématographique (GITHEC)
6 – 7 – 8 novembre 2015
Salle Jacques Brel
42 avenue Edouard Vaillant -93500-Pantin
Mo : Aubervilliers –Pantin Quatre chemins
Réservations au : 0149154170
« Un spectacle fou, littéraire, populaire … et curatif à la fois !!!!
Une plongée dans l’ordinaire folie d’une unité de soins psychiatriques, un jour comme tant d’autres… Enfin pas tout à fait : les alertes attentats se répandent sur les ondes et le service organise son gala de charité.
Dans le couloir de l’hôpital, les urgences se multiplient, les vies et les délires s’entrechoquent, la folie du temps rejoint celle de l’unité de soins. Vertigineuse représentation du monde au prisme de la psychiatrie. »
Ce spectacle s’attaque à l’univers actuel de la folie du monde et des êtres. Questionnant aussi les dérives sécuritaires de la psychiatrie, l’ambiance perturbée de l’hôpital psychiatrique, confronté à la saturation des équipes, les pénuries, les contradictions qui traversent les psychiatres, l’urgence et l’utilisation de la psychiatrie à des fins de maintien de l’ordre, les tragédies humaines et sociales.
Cette création réunit des comédiens professionnels du GITHEC, des comédiens amateurs : enfants de l’école Jean Jaurés du quartier des Courtillières de Pantin, patients et soignants fréquentant le Centre de jour de Montfermeil (du 15ème secteur psychiatrique de Seine Saint Denis- Ville Evrard) et des citoyens de l’association Champ libre (club thérapeutique du centre de jour).
Ni dépénalisation ni légalisation. Au-delà de cette règle d’or portée avec constance par tous les gouvernements de gauche comme de droite depuis des décennies, la politique pénale française en matière de cannabis peut-elle évoluer ? La transaction pénale, entrée en vigueur jeudi 15 octobre, s’applique également aux poursuites pour usage de drogue, un délit aujourd’hui théoriquement passible d’un an d’emprisonnement et 3 750 euros d’amende.
Cette volonté de proposer sous plusieurs conditions une amende dans le cas d’un usage simple aurait donc pu de prime abord être perçue comme une reconnaissance de l’impasse sanitaire et sécuritaire de la loi de 1970 sur les stupéfiants, impossible à appliquer. En 2014, 11 % des Français âgés entre 18 et 64 ans ont consommé du cannabis au moins une fois dans l’année, selon une étude de l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé parue en avril. 700 000 Français fument chaque jour des joints.
ATD Quart Monde est à l’origine de cette journée du refus de la misère, célébrée ce samedi. À cette occasion, Bruno Tardieu, figure du mouvement, lance un appel pour en finir avec la stigmatisation des plus démunis et pour une alliance entre progressistes et laissés-pour-compte.
Les experts de la douleur préconisent une prise en charge « sur mesure de la douleur » et privilégient le réseau de soins malade-médecin généraliste- spécialiste.
Tandis que l’arsenal thérapeutique antalgique à disposition du généraliste s’amenuise avec le déremboursement des anti-arthrosiques d’action lente, la mise à mal des AINS et la polémique sur la tolérance du paracétamol vite dégonflée, la Journée mondiale de la lutte contre la douleur du 19 octobre, s’ouvre sur un bilan en demi-teinte.
Selon le Centre de Recherche pour l'étude et l'Observation des conditions de vie (Credoc), la qualité de vie des seniors s’est considérablement améliorée ces trente dernières années. En meilleure santé, plus sportifs, ayant plus souvent recours à la chirurgie esthétique,ils entrent de plus en plus tard dans la vieillesse.
«La vieillesse, c'est quand on commence à dire : " Jamais je ne me suis senti aussi jeune », a écrit Jules Renard. Un paradoxe qui garde son actualité, alors qu’on voit se profiler depuis plusieurs années une nette amélioration de la qualité de vie des personnes âgées en France, aboutissant à un « rajeunissement » de nos aînés.
Ce que montre bien l’enquête réalisée par le Credoc sur l’ « Évolution des aspirations et des conditions de vie des seniors depuis trente ans » publiée en 2013. Selon ce travail, l’âge d’entrée dans la vieillesse est de plus en plus tardif. Il a ainsi évolué, pour les hommes, de 60 ans en 1850, à 70 ans en 1995, et il est passé, chez les femmes, de 61 ans à 75 ans au cours de la même période.
Seulement 7 % des enfants nés l’an dernier portent le nom de leur mère, un droit pourtant légal depuis 2005. Pourquoi les Français bloquent-ils ?
Dix ans maintenant que les Français ont le choix de donner à leurs enfants le nom du père, de la mère ou d’accoler les deux dans l’ordre qui leur sied. Dix ans que cette loi offre aux couples l’opportunité de jouer la carte de l’égalité et de la liberté. Et ? Eh bien, rien, nada, walou, ou quasi : dans une majorité des cas, c’est toujours papa qui gagne et transmet son fameux «patronyme», mot symbolique que le législateur avait justement tenté d’envoyer ad patres.
Plusieurs rapports ont, ces dernières années, évoqué une progression, dans les établissements français, de l’utilisation de la contention et des mesures d’isolement en psychiatrie. Les instances européennes ont ainsi donné l’alerte dès 2012 après une visite réalisée en France à la fin 2010. Le Comité européen pour la prévention de la torture et des peines ou traitements inhumains ou dégradants (CPT) s’inquiétait notamment de l’absence totale d’harmonisation dans le recours à ces méthodes. Ce comité, comme quelques années plus tôt le comité des ministres du Conseil de l’Europe, recommandait la mise en place systématique d’un registre pour consigner les cas où la contention avait été mise en œuvre. Outre ces préconisations européennes, plusieurs inspections ont également été conduites par des responsables français. Elles ont également conclu à un recours parfois excessif et à l’absence de référence à des recommandations précises. Tant le député Denys Robillard que les deux contrôleurs généraux des lieux de privation de liberté qui se sont succédés ont déploré certaines pratiques et ont tenu à marteler que l’isolement et la contention ne devaient intervenir qu’en dernier recours. Le contrôleur général Adeline Hazan a notamment insisté dans son rapport d’activité 2014 sur la nécessité de toujours veiller au « respect de la dignité des personnes hospitalisées sans leur consentement », ce qui « implique de prendre en considération la manière dont le patient perçoit l’humiliation ».
La recherche médicale emprunte parfois des voies imprévues. Ainsi, l'étude d'une équipe japonaise de l'université d'Osaka, publiée dans Science le 1eroctobre, est-elle partie d'un travail sur les traitements immunosuppresseurs – donnés à des patients afin d'éviter le rejet de l'organe qu'on leur a greffé – pour aboutir à l'expérimentation d'un contraceptif masculin chez les souris... Le cheminement peut sembler improbable ou tortueux mais il est intéressant à suivre car il illustre bien la manière dont, en science, on peut rebondir d'un domaine à l'autre.
Cet article prend donc racine dans des travaux sur deux médicaments immunosuppresseurs, la ciclosporine et le tacrolimus. Pour empêcher que le système immunitaire s'en prenne aux greffons, ces deux molécules inhibent la calcineurine, une protéine qui active les lymphocytes T, ces globules blancs qui, en temps normal, attaquent les cellules étrangères. Pour schématiser, si la calcineurine est neutralisée, les lymphocytes T le sont aussi. Cependant, on s'est aperçu, en testant les immunosuppresseurs sur des animaux, que ces traitements n'étaient pas sans conséquences sur la fabrication et la maturation des spermatozoïdes. D'autres expériences, in vitro celles-ci, ont montré que les gamètes masculins perdaient de leur motilité en présence de ciclosporine et de tacrolimus. Visiblement, quelque chose dans les spermatozoïdes était sensible à ces molécules. Mais quoi ?
L'étude Milestone, qui est lancée ce mois d'octobre dans huit pays européens, vise à comprendre et améliorer la transition des jeunes entre services de pédopsychiatrie et structures de psychiatrie adulte. Ce projet de recherche de vingt-sept mois sera coordonné en France par le CHRU de Montpellier.
Le ministre de la Santé l’a martelé ces dernières semaines, toutes les mesures impliquant une augmentation des dépenses de santé supportées par les ménages ont été écartées. Est donc exclue toute perspective de déremboursement. Voilà qui éloigne pour quelques temps l’application des préconisations formulées cet été par un groupe de travail installé par le ministère de la Santé qui proposait de supprimer le taux de remboursement de 15 %.Une telle évolution viserait notamment de nombreux hypnotiques de la famille des benzodiazépines qui ont vu leur niveau de prise en charge passer de 65 à 15 % à la fin 2014.
Des pharmaciens partagés, des infirmières fortement hostiles
Tant les Français que les professionnels de santé se montrent largement hostiles à une telle perspective.
À l'occasion de la journée mondiale contre la douleur ce 15 octobre et plus particulièrement d'un colloque organisé à Saint-André-lez-Lille (Nord), l'inter-comité de lutte contre la douleur (inter-Clud) de la périphérie lilloise, qui regroupe plusieurs établissements de santé, se penche sur le thème "Douleur et dépression". Cette thématique a été choisie par le Clud de l'établissement public de santé mentale de l'agglomération lilloise (Epsmal), qui organise cette année le colloque annuel inter-Clud, a indiqué àHospimediale président du Clud de l'Epsmal, le Dr Didier Duthoit, lors d'un entretien le 13 octobre. Il a expliqué que l'inter-Clud de la périphérie lilloise, fondé il y a une dizaine d'années, est l'un des rares en France qui fédère à la fois des établissements MCO et psychiatriques. Il compte en effet parmi ses membres l'Epsmal et l'EPSM Lille-Métropole, ainsi que les CH de Roubaix, Tourcoing et Wattrelos et le Groupement des hôpitaux de l'institut catholique de Lille (GHICL).