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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 12 mars 2018

LE POPULISME A LA LUMIERE DE LA PSYCHANALYSE



Le cerveau adulte produit-il vraiment des neurones ?

Neurobiologie – Une étude très discutée affirme que dans notre espèce, la neurogenèse est indétectable après l’adolescence, bousculant un dogme qui avait lui-même peiné à s’imposer.

Le Monde  | Par 

Notre cerveau est-il capable de produire de nouveau neurones, au-delà du stock de près de 100 milliards de ces cellules nerveuses constitué dans la prime enfance ? Une étude très discutée, publiée jeudi 8 mars dans la revue Nature, suggère que non, ouvrant un nouveau chapitre dans l’histoire chahutée de la neurogenèse, le mécanisme de formation des cellules nerveuses.

Il y a près d’un siècle, le physiologiste espagnol Santiago Ramon y Cajal (1852-1934) avait posé un dogme : le cerveau adulte, chez les mammifères, ne voyait naître aucun nouveau neurone. Notre encéphale était un mouroir neuronal, notre bagage initial en la matière étant voué à une flétrissure inéluctable. Ces observations ont bien fait l’objet de contestations à partir des années 1960, mais il a fallu attendre 1998 pour que soit démontrée la présence de nouveaux neurones chez l’humain adulte, dans l’hippocampe, cette petite structure cérébrale dévolue notamment à la mémoire.

L’humanité : un truc en plus ? (scènes de la vie d’Ehpad)

Le Monde Blogs , par Mara GOYET

J’ai hésité à publier la photo. Mais non…
Arrivant dans l’Ehpad, il y a quelques semaines, j’ai trouvé mon père allongé par terre. Il y était depuis longtemps, il ne voulait ou n’arrivait pas à se lever. On lui avait fait sa toilette par terre et donné son petit-déjeuner ainsi. On lui avait même mis un oreiller sous la tête. Je suis restée une heure à lui parler. Lui par terre. Moi assise sur son lit. Au bout d’un moment j’ai quand même fait remarquer qu’on n’allait pas pouvoir le laisser ainsi. On m’a redit pour la quinzième fois qu’il était, pour résumer, « difficile » (j’ai encore une fois promis de le priver de jeux vidéos jusqu’aux prochaines vacances). Comme si nous y pouvions quelque chose. Ca a maugréé de toutes parts (la famille chiante).

Avec deux aides-soignantes et une infirmière nous l’avons finalement soulevé et mis sur son lit, assis. Sans problème mais pas sans douleur (nous étions 4 femmes pas spécialement musclées, mais il est tout léger désormais). Je me demande combien de temps il serait resté ainsi si je ne m’étais pas manifestée. C’est un résident difficile : gravement malade (Alzheimer), sans aucune autonomie, seulement âgé de 67 ans, il est encore robuste et en forme, toujours de bonne humeur ( à un point !) mais rétif aux soins. Un sens de la dignité sans doute.

Récemment, je suis arrivée vers 10 heures 30. Tout les résidents dormaient devant la télé allumée. Toutes les portes étaient fermées. Mon père déambulait seul dans le couloir ainsi clôturé. Son jogging était, comment dire…Mais il fallait attendre puisqu’il faut être deux pour s’en occuper.Dans les deux cas, l’ambiance était à chier [sic], l’étage ensommeillé, les résidents prostrés, livrés à eux-mêmes.
Le manque de personnel est criant. Leur travail est de toute évidence très éprouvant, j’imagine décourageant, très difficile, mal payé, pas considéré. La fréquentation quotidienne de fins de vie aussi tristes et parfois esseulées doit ronger. Je n’ai aucun doute là-dessus et je pense toujours en tenir compte quand j’y vais. Ils subissent des conditions de travail terriblement ingrates : il faudrait bien plus de gens. Ils ne peuvent pas faire leur travail comme ils le souhaiteraient. C’est impossible.


Je ne suis donc pas là pour juger. Je ne désigne ni ne cherche de coupable : la pire saloperie, c’est la maladie. Et moi qui travaille avec des enfants pleins d’avenir, je mesure à quel point je serais sans doute incapable de faire ce travail.
Mais il y a cependant une chose, je ne peux pas ne pas le remarquer, qui fait toute la différence, et ce n’est pas une question de salaire ni de rien d’autre, c’est l’humanité.


« Ouvrir la porte à la légalisation de l’euthanasie, n’est-ce pas un encouragement de cette pratique ?

Dans une tribune au « Monde » , 85 parlementaires s’opposent à la récente proposition de 156 députés de modifier la législation concernant la fin de vie et dénoncent les risques d’une « médecine eugénique ».

LE MONDE |  | Par 
[Dans une tribune publiée par Le Monde (daté 1er mars), 156 députés d’horizons différents plaidaient pour « donner aux malades en fin de vie la libre disposition de leur corps et de leur destin » ­et annonçaient vouloir légiférer sur ­le sujet cette année. A leurs yeux, il faut aller plus loin que la loi Claeys-Leonetti de 2016, qui a « surtout transcrit dans la loi ce qui était déjà acquis par voie réglementaire ». Des parlementaires et des soignants leur répondent.]

Tribune. La tribune parue dans Le Monde (du 1er mars) signée par 156 députés, appelant à une modification de la loi en faveur de la légalisation de l’euthanasie, interpelle. Si, bien sûr, tout le monde est d’accord sur le droit de mourir dans la dignité et dans le moins de souffrance possible, la ligne de démarcation sur la nécessité de légiférer sur l’euthanasie et/ou le suicide assisté pose question.
Tout d’abord, alors que la loi Claeys-Leonetti est à peine mise en œuvre, mal connue et a fortiori non encore évaluée, cela soulève le problème de l’insuffisance des soins palliatifs, pour ne pas parler de grande misère.

Bénin : au chevet de la folie

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10/03/2018

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Grégoire Ahongbonon part régulièrement dans les rues de Cotonou (Bénin), à la recherche d'hommes et de femmes à la dérive. En Afrique, quand on finit dans la rue, c'est la plupart du temps qu'on a des problèmes psychiatriques. Grégoire rencontre Marcelin et il parvient à le convaincre de monter avec lui dans sa voiture. Voilà près de deux ans que Marcelin erre, en rupture avec sa famille, manifestement dépressif, tenant des propos pas toujours très cohérents. Il n'existe qu'un seul hôpital psychiatrique sans tout le pays. Grégoire amène donc Marcelin dans un de ses centres d'accueil pour malades mentaux. C'est la mission à laquelle il se consacre depuis 30 ans : rendre leur dignité à ceux que la société considère comme des fous.


Déstigmatiser les maladies mentales auprès du public

CorseMatin.com


Derrière le terme générique de "santé mentale" se reconnaissent de nombreux anonymes qui présentent des troubles pourtant variés. Les semaines d'informations, édition 29, qui débuteront lundi, sont l'occasion de sensibiliser le grand public à cette problématique nationale.
De la dépression passagère comme au cas qui relèvent de la psychiatrie, les troubles seront identifiés, expliqués, avec pour objectif de lutter contre les discriminations des personnes en souffrance physique. Leslie Pellegri, adjointe déléguée à la Santé, au Handicap livre un premier décryptage. Entretien.
Lundi sonne le début de la semaine sur la santé mentale. Quels sont les enjeux ?
Il s'agit d'un dispositif national, piloté par les agences régionales de santé, qui existent depuis plusieurs années. Cette opération cible cinq thèmes qui correspondent à cinq objectifs : sensibiliser, informer, rassembler, aider et faire connaître. Cette année, le thème de la parentalité a été choisi. Il est assez large pour permettre à chaque ville d'y inscrire ses spécificités locales . On a également décidé de travailler avec des classes de lycéens, pour faire connaître le parcours de soins.

Ôboem La ville est ce qu'on fait d'elle

Ôboem transforme les panneaux publicitaires en galerie à ciel ouvert pour que tout le monde puisse être inspiré au quotidien. Nous voulons réduire la pression publicitaire en remplaçant les messages consuméristes par de l’inspiration visuelle. C'est grâce à notre communauté et à la vente de reproductions d’œuvres d'artistes émergents sur oboem.com (cartes postales, affiches, impressions sur toile...) que nous pouvons acheter les panneaux publicitaires et démocratiser l'art en l'affichant au cœur de nos villes et donner un nouveau terrain d'expression à l'art.
Participer à une campagne Ôboem, c'est permettre aux artistes de toucher un public plus large, offrir aux passants des expositions gratuites dans la rue et profiter d'une reproduction d'une oeuvre pour s'inspirer au quotidien. C'est aussi partager notre philosophie et afficher votre volonté de vous réapproprier votre environnement visuel !
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dimanche 11 mars 2018

KREATUR Parce que les combats féministes méritent bien un magazine !

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Web-émission trimestrielle, Kreatur est née de l’envie d’un groupe de femmes de se faire l’écho des combats et des héroïnes du féminisme, mais aussi de la situation des femmes, de toutes les femmes au quotidien. Ce groupe, on le retrouve, le temps de chaque émission, pour développer un dossier principal, mais aussi des reportages, des rencontres, des chroniques récurrentes. Le premier épisode se demande si 20 ans après la première représentation des Monologues du Vagin, la pièce de Eve Ensler, les femmes aujourd’hui connaissent mieux leur sexe et l’aiment mieux surtout !


Kreatur No.1
Cachez ce sexe que je ne saurais voir !

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"Les monologues du Vagin" c’était il y a 20 ans. Cette pièce, de la féministe américaine Eve Ensler est encore jouée partout dans le monde. À l’époque, c’était une révolution : entendre des femmes parler de leur sexe, de son aspect, de la violence, du désir… Aujourd’hui, où en est-on ? Les femmes connaissent-elles mieux leur sexe et surtout, est-ce qu’elles l’aiment mieux ?


samedi 10 mars 2018

Lacan, l’expérience analytique

Avec la participation de plusieurs membres de la
Fondation Européenne pour la Psychanalyse
Lacan, l’expérience analytique

Du 9 au 11 mars 2018 au campus des Cordeliers
21 rue de l’École-de-Médecine, 75006 Paris

Il y a plus de soixante ans commençait à Paris un enseignement de psychanalyse dont les effets innombrables se poursuivent encore, malgré la difficulté de cette pensée et la complexité de son énonciation. Il était destiné à former des psychanalystes, ce pourquoi chacun de ses termes, dans son articulation précise à la pensée de Freud, était élaboré au ras de l’expérience, dans son réel et sa lettre. La clinique et la technique analytique firent l’objet d’une permanente réflexion, appuyée sur les logiques de l’inconscient et des outils linguistiques modernes. L’enseignement de Lacan forma des analystes fort nombreux, qui à leur tour en forment d’autres, dans de nombreuses écoles.

Anne de la Tour: « Défier la mort est plus facile de loin que de près »

Dans une tribune au « Monde », la présidente de la Société française d’accompagnement et de soins palliatifs juge que légaliser l’euthanasie et le suicide assisté n’est pas la solution.

LE MONDE  | Par 6 000 bénévoles répartis dans plus de 350 associations.



L'hôpital Purpan à Toulouse.
L'hôpital Purpan à Toulouse. PASCAL PAVANI / AFP


Tribune. Tout le monde a en tête la belle pomme rouge fatale à Blanche-Neige. C’est une pomme luisante, appétissante, et qui exaucera tous ses vœux. Mais qu’elle croque de ce fruit, et la voilà plongée dans le ­sommeil de la mort : son sang se ­glacera, son souffle s’arrêtera, et ses yeux se fermeront à jamais.

Si l’on en croit la clameur impatiente en faveur de l’euthanasie et du suicide assisté supposée monter des sondages, c’est le type de mort que désirent aujourd’hui une bonne partie de nos concitoyens : sans méchante sorcière sans doute, mais une mort qui vient, en blouse blanche, vous faire la piqûre ­létale ou vous donner le comprimé qui produira l’effet instantané, sans les souffrances et les embarras du « mourir ».

La tribune signée par 156 députés dans Le Monde daté du 1er mars, et qui fait suite au dépôt, ces derniers mois, de trois projets de loi visant déjà à dépénaliser l’euthanasie, se présente, elle aussi, à l’opinion comme une pomme magnifique, survitaminée, désirable : qui s’opposerait à une « nouvelle liberté », un « nouveau droit » ? Qui serait assez « frileux » ou archaïque, ou conservateur, ou têtu, pour s’opposer à un vœu que l’on nous dit désormais majoritaire ?

vendredi 9 mars 2018

Bols chantants, gongs relaxants… Les bienfaits des soins au rythme du son

Les vibrations sonores seraient relaxantes. Une pratique de plus en plus courante dans les instituts de bien-être.

LE MONDE  | Par 


Un « bain de gong », lors de la Journée mondiale du yoga, à Nantes, en 2017.
Un « bain de gong », lors de la Journée mondiale du yoga, à Nantes, en 2017. Jérémie Lusseau/Hans Lucas
[...] Auteur du Guide pratique de la cohérence cardiaque, le physicien Patrick Drouot, qui étudie ces phénomènes depuis des années, en valide les bienfaits : « Ces sons, qu’on appelle “cohérents”, induisent un ralentissement des ondes cérébrales. On quitte l’activité ordinaire, d’environ 20 Hz, pour descendre 
vers 8 à 10 Hz, premiers stades méditatifs. Cela favorise la synchronisation des hémisphères droit et gauche du cerveau, ce qui stimule les capacités cognitives. »
Il y a encore cinq ans, les « bains de gong » et les massages au son des bols tibétains étaient l’apanage de quelques initiés volontiers considérés comme des illuminés. Aujourd’hui, les studios de yoga pointus (Le Tigre Yoga Club, Yoga Village, Rasa Yoga à Paris), les spas (Spas Nuxe), les thalassothérapies (Thalazur Bandol) ainsi que les instituts classiques les intègrent dans leurs protocoles.

Certaines entreprises n’hésitent plus à organiser des séances de bols chantants pour leurs salariés. « Depuis deux ans, on assiste à un réel engouement pour les ateliers de méditation au son des gongs ou des bols, confirme Élodie Garamond, la fondatrice du Tigre Yoga Club, à Paris. Ce type de relaxation attire de plus en plus de curieux, qui y adhèrent rapidement. »

Des bols tibétains.
Des bols tibétains. MARIE-ROSE POUJARDIEU

La grippe pourrait compromettre la santé du cerveau

Dr Véronique Nguyen
| 27.02.2018



grippe
Effet à long terme d’une infection avec le virus influenza A sur la...
Crédit Photo : Hosseini et al.


Une étude chez la souris révèle que certains virus influenza A (H3N2 et H7N7 mais non H1N1) peuvent déclencher une neuroinflammation prolongée, associée à une perte de connectivité neuronale hippocampique et à des troubles de la mémoire. Ces effets sont plus sévères avec l’H7N7 neurotrope, révèle l'étude parue dans le « Journal of Neuroscience ».
La grippe est principalement considérée comme une maladie respiratoire aiguë. Toutefois, des complications neurologiques (épilepsie, encéphalopathie…) sont observées avec des virus grippaux de type A qui sont neurotropes, c’est-à-dire pouvant entrer dans le cerveau et s’y répliquer, mais qui sont aussi non neurotropes comme on a pu l’observer avec le virus A H1N1, notamment chez les enfants.