14 AVR. 2019
IOC/GREG MARTIN
De Michael Phelps révélant avec sincérité son combat contre la dépression après les Jeux olympiques de 2012 à Londres à Lindsey Vonn expliquant ouvertement avoir souffert de cette maladie pendant dix ans, un nombre croissant d'athlètes parlent de leur lutte souvent cachée contre les troubles psychiques.
Les études scientifiques signalent actuellement que les troubles de santé mentale affectent jusqu'à 35 % des athlètes d'élite à un stade ou à un autre de leur carrière. Cela peut aller de l'épuisement et de la toxicomanie aux troubles de l'alimentation, à la dépression et à l'anxiété. Les facteurs déclencheurs peuvent être extrêmement variés, les études relevant une palette de facteurs contributifs allant de la mauvaise qualité du sommeil aux pressions subies dans le cadre des processus de sélection ou à une retraite prématurée pour cause de blessure. Dans le cas de Phelps et de bien d'autres, c'est la baisse radicale d'activité après les Jeux qui a provoqué une spirale descendante menant à des pensées suicidaires.
“Bien qu'il n'y ait aucune preuve que la maladie mentale soit plus répandue chez les athlètes d'élite que dans la population en général, il est important d'aborder ces problèmes chez les athlètes, en tenant compte de la situation particulière dans laquelle ils se trouvent et du stress important auquel ils sont confrontés dans leur vie,” indique le Dr Richard Budgett, directeur médical et scientifique du CIO.
Ainsi, au cours des deux dernières années, le CIO a cherché à lancer un certain nombre de projets qui améliorent notre compréhension de la santé mentale des athlètes et à trouver des moyens d'aider les athlètes et les membres de leur entourage à détecter et à traiter d'éventuels troubles psychiques.