Coline Garré 15.04.2016
Place de la République, 17 heures, jeudi 14 avril. Une poignée de blouses blanches sortent d'un camion banderoles, affiches, puis bravant la pluie, montent une bâche à coup de pansements Velcro. À côté de grands draps clamant « Hôpital Debout » sur fond noir et violet, les pancartes des précédentes luttes sont ressorties, comme l'affiche du 19 juin 2013 défendant les maternités des Lilas et des Bluets, un panneau d'opposition aux franchises médicales, ou une banderole contre les Ordres.
Un passant interroge un groupe de soignants sur les responsables. « Il n'y a pas de chef ! », répondent-ils. Que des personnels d’Henri-Mondor, Saint-Louis, Pompidou, la Pitié, Tenon, mais aussi des centres de santé et de l'établissement public de santé de Ville-Évrard. Certains, comme Olivier Youinou, infirmier anesthésiste, sont syndiqués à Sud Santé ; d'autres émargent à divers collectifs (Notre santé en danger, Santé indignée, Coordination nationale des comités de défense des hôpitaux et maternité de proximité, etc.). « Mais on ne vient pas ici sous cette étiquette. Le mouvement ne part pas des syndicats traditionnels, l'information passe par les réseaux sociaux, Facebook et Twitter. On est là en tant que citoyens, car l'accès à la santé est au cœur d'une société plus juste », explique au « Quotidien » Olivier Youinou.