Le docteur James Randy Long est le seul à avoir volontiers accepté de s’exprimer. Au cours des cinq derniers mois de l’année 2013, il a touché un peu plus de 15 000 dollars (12 250 euros) de la part de Sanofi pour « éduquer » ses pairs à la prise en charge du diabète. Il a commencé à travailler pour le laboratoire français il y a environ six ans, un peu par hasard. « Mon nom leur est parvenu par le bouche-à-oreille », raconte-t-il.
Depuis, il donne un ou deux « speechs » par mois, devant une audience de 20 à 30 participants. « Les invitations sont lancées par les commerciaux. Ils ciblent en général un établissement où le Lantus est devancé par le Levemir, l’insuline concurrente fabriquée par Novo Nordisk », explique le docteur, pas dupe des objectifs de Sanofi, mais convaincu par la supériorité du Lantus. « Je n’utilise le Levemir que si j’y suis contraint par l’assurance », précise-t-il.