par Ramsès Kefi et photos Frédéric Stucin publié le 18 avril 2022
Educateur spécialisé de formation, Zinn-Din Boukhenaïssi a traversé les époques et les lieux : les faubourgs de Paris dans les années sida, les révoltes urbaines de 2005 et plus tard, les débats identitaires. En trois séquences, il raconte des bribes de vadrouille.
Zinn-Din Boukhenaïssi, éducateur et acteur social dans les quartiers populaire depuis quarante ans, à Paris le 24 février. (Frédéric Stucin/Libération)
La vingtaine à peine entamée, Zinn-Din Boukhenaïssi part pour Nice. Avec son frère, ils y ouvrent une crêperie, qui ne marchera pas. Au bout de quelques mois, retour au bercail : Paris et sa périphérie, qu’il ne lâchera plus pendant près de quarante ans. Après des petits boulots pour rembourser les emprunts, le bonhomme devient éducateur spécialisé dans les quartiers populaires, dont il est issu – il a grandi à Clichy-la-Garenne, dans les Hauts-de-Seine, à dix minutes de la capitale. C’est le début des années 80, quand la drogue dure et le sida viennent tout brouiller et ravager.
A l’occasion de la Semaine européenne pour l’emploi des personnes handicapées, les ministres Geneviève Darrieussecq et Stanislas Guerini se sont rendus à l’hôpital Saint-Anne, à Paris, lundi 14 novembre.
En déplacement au centre hospitalier Saint-Anne, GHU Paris Psychiatrie et Neurosciences, la ministre déléguée chargée des Personnes handicapées, Geneviève Darrieussecq, et le ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, Stanislas Guerini, ont visité les locaux. Ils ont aussi profité de ce moment pour mettre en avant la politique institutionnelle sur la santé et le handicap de l’hôpital, échanger avec des acteurs de l’établissement et annoncer des mesures concrètes pour renforcer l’inclusion des personnes en situation de handicap et améliorer leur accessibilité au sein de la fonction publique.
Le Centre d'Accueil et de Soins Hospitaliers de Nanterre (Cash), dans les Hauts-de-Seine, sera entièrement transformé à l'horizon 2027. Un énorme chantier lancé en 2018, qui est à la fois un projet médical et un projet d'urbanisme.
La grande transformation du Centre d'Accueil et de Soins Hospitaliers de Nanterre représente 203 millions d'euros d'investissements (DR)
La grande transformation du Centre d'Accueil et de Soins Hospitaliers de Nanterre (Cash) de Nanterre (Hauts-de-Seine), se poursuit, après le chantier lancé il y a quatre ans et dont le terme est prévu pour 2027. Un concours d'architectes, initié en juillet dernier, verra sa conclusion avant début décembre : trois équipes seront choisies pour réaliser une esquisse du projet qui prévoit la construction de deux bâtiments. Cette opération d'envergure représente 203 millions d'euros d'investissement : 122 millions d'euros seront supportés par le Cash et 81 millions d'euros par l'établissement public de Santé Roger Prévot, situé dans le Val-d'Oise, mais dont les patients des Hauts-de-Seine seront accueillis à Nanterre.
Intégration de l'offre en psychiatrie
Cette initiative poursuit un double objectif. D'une part, « construire un nouvel hôpital destiné à accueillir l'ensemble des spécialités et proposer une offre de soins plus adaptée, comme la centralisation des consultations ou le réaménagement des urgences » explique Luce Léger, directrice de l'hôpital de Nanterre. 199 lits sont prévus au total, contre 174 aujourd'hui. Le second objectif est « l'intégration de l'offre de soins de psychiatrie de l'hôpital de Moisselles (Val-d'Oise) ».
Un pays perdu, quelques objets et beaucoup de nostalgie : des écrivaines retracent le voyage sans retour de leurs mères, femmes exilées d’Algérie, du Vietnam ou d’Italie. Un très beau livre écrit par des «filles de la fuite».
Cet article est issu de L,la newsletter féminisme et sexualités publiée le samedi. Pour recevoir L,inscrivez-vous ici!
C’est une broche ornant un chignon, emportée à l’heure du départ depuis l’Inde ; une carte postale galante, écrite en italien par un exilé à sa promise restée au pays ; une peinture sur porcelaine reproduisant une œuvre du peintre vietnamien Mai-Thu. Des objets, transmis par les mères à leurs filles, qui rappellent une vie d’avant, une langue, des paysages. Dans ce très beau livre, richement illustré, la romancière et universitaire Laurence Campa a réuni des textes sur la diaspora et le souvenir, et la nostalgie d’un voyage sans retour. Filles d’exilées, les écrivaines Denitza Bantcheva, Laurence Campa, Ananda Devi, Hélène Frappat, Sorour Kasmaï, Leïla Sebbar, Véronique Tadjo, Jeanne Truong, et Laura Ulonati livrent ici des sentiments, nous parlent de l’Algérie, de l’Inde, de l’Italie, de la Bulgarie, de la Corse. Toutes sont «filles et fils de la fuite», écrit Laurence Campa en introduction du livre, avec parfois pour tout bagage «des sensations et des souvenirs». Mais toutes «ont une mémoire familiale que le temps, les métissages et la marche du monde renforcent ou diluent». C’est cette mémoire maternelle que le livre explore.
Pour Violaine Husson, de la Cimade, la France, signataire de la convention des droits de l’enfant, contrevient à ses engagements en plaçant des mineurs dans des situations loin d’être adéquates.
A bord de l'«Ocean Viking» avant d'arriver à Toulon, le 11 novembre. (Vincenzo Circosta/AFP)
L’information a fuité par voie de presse jeudi : 26 des 44 mineurs arrivés en France à bord du bateau humanitaire Ocean Viking ont fugué de l’hôtel où ils étaient logés à Toulon. «Le département a vocation à mettre les mineurs en sécurité mais pas dans des geôles, on ne peut pas les maintenir de force dans un foyer. Ils peuvent fuguer et c’est ce que certains on fait. On ne peut pas les contraindre, il n’y a pas de mesures coercitives à leur égard», a assuré Jean-Louis Masson, le président du conseil départemental du Var. Parmi ces 26 mineurs se trouvaient une majorité d’Erythréens qui, selon Christophe Paquette, directeur général adjoint en charge des solidarités au conseil départemental du Var, «ne restent jamais» car «ils ont des objectifs précis dans des pays d’Europe du Nord» comme les Pays-Bas, le Luxembourg, la Suisse ou encore l’Allemagne, où ils souhaitent rejoindre de la famille ou des proches. Les associations et les ONG, elles, pointent du doigt les conditions d’accueil et de prise en charge de ces jeunes, souvent inadaptées. Violaine Husson, responsable nationale Genre et Protections à la Cimade, répond à nos questions.
PODCAST Le podcast « Rebond » interroge des personnalités sur des épreuves qui les ont handicapées dans leur quotidien - comme un accident, une maladie, des troubles psychiques. La chanteuse belge Selah Sue se confie sur les épisodes dépressifs qu’elle doit gérer au quotidien.
Sur scène, elle brille. Elle hypnotise de sa voix chaude et puissante. De salles intimistes en festivals, elle a converti le public à la soul et s’est fait connaître, et reconnaître, grâce à des titres comme Raggamuffin ou Alone. Après deux albums et quinze ans de carrière, elle revient sur le devant de la scène avec Persona (Because Music, mars 2022), son dernier opus, solaire et intime. Elle y aborde notamment, avec pudeur mais sans complexes, ses troubles dépressifs.
Dans le podcast du Monde « Rebond, vivre avec le handicap », réalisé en partenariat avec l’Agefiph, la chanteuse belge Selah Sue se confie, au micro de la journaliste Joséfa Lopez, avant ses concerts à La Cigale à Paris les 25 et 26 novembre 2022. Ce témoignage s’inscrit dans le cadre de la saison 2 de ce podcast, diffusée à l’occasion de la Semaine européenne pour l’emploi des personnes handicapées.
parUn collectif de responsables d'associations et de personnalités civiles publié le 18 novembre 2022
Pourquoi ce secteur est-il à ce point négligé? Parce que, comme toutes les questions que la société délègue aux femmes, il est jugé subalterne, dénoncent des spécialistes de la petite enfance et des féministes. Les engagements du gouvernement ne peuvent pas rester au stade de belles paroles.
Des manifestantes à Paris le 6 octobre. (Christophe Archambault/AFP)
Partout en France, le secteur de la petite enfance est en crise : pénuries de personnel, dégradation des conditions d’accueil des enfants, parents en tension. Cette crise accentue une situation déjà défaillante : selon la Caisse nationale d’allocations familiales (Cnaf), l’offre de modes de garde formels (crèches et assistantes maternelles agréées) couvre moins de 58,8% des enfants de moins de 3 ans, avec de fortes inéquités selon les territoires et les classes sociales. En Seine-Saint-Denis, ce taux tombe à 32%, et à 11% en Guyane. La France est l’un des pays de l’OCDE où l’écart d’accès aux modes de garde est le plus fort entre les ménages à hauts revenus et les familles modestes.
Anthropologue, Philippe Descola, a consacré une partie de son travail à proposer de nouvelles façons d’habiter la Terre. En déconstruisant l’idée de « nature », il appelle à changer radicalement nos relations avec le monde vivant et les non-humains. Entretien.
Professeur émérite au Collège de France,où il succéda à Claude Lévi-Strauss à la tête du Laboratoire d’Anthropologie sociale, Philippe Descola est un éminent anthropologue. Après avoir vécu chez les Achuar, un peuple animiste vivant dans la forêt amazonienne en Équateur, il consacre une grande partie de son travail à tracer les contours de nouvelles façons d’habiter la Terre. Comment ? En déconstruisant l’idée même de « nature », et en nous appelant à changer radicalement de logiciel dans nos relations avec le monde vivant. Rencontre avec l’une des voix les plus influentes et respectées de l’écologie politique.
basta! : Votre dernier livre, Ethnographies des mondes à venir, coécrit avec Alessandro Pignocchi, tout comme le documentaire dont vous êtes le sujet principal, Composer les mondes, d’Eliza Levy [1], tissent tous deux un parallèle entre ce que vous avez pu observer chez les Achuar en Amazonie, puis sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes. Qu’est-ce qui réunit, selon vous, ces deux territoires bien distincts ?
Philippe Descola : Un même mouvement de refus de l’appropriation privative des communs, qui participe aussi d’une autre façon de s’attacher à son territoire. Dans leurs luttes contre la spoliation territoriale, les populations autochtones s’efforcent toujours de mettre en évidence que les territoires qu’elles habitent ne sont pas simplement des « gagne-pain », c’est-à-dire des lieux utilisés d’abord pour exploiter des ressources. Il y a bien d’autres raisons, au-delà de ça, pour lesquelles elles occupent le territoire.
Le télescope spatial américain, en service depuis juillet, a déjà photographié les deux galaxies les plus anciennes que l’on connaisse, qui existaient 350 à 450 millions d’années après le Big Bang. Les premières étoiles se sont donc allumées bien plus tôt qu’on le pensait.
Deux des galaxies les plus éloignées (et donc les plus anciennes) photographiées par le télescope James-Webb. (Image NASA, ESA, CSA, Tommaso Treu (UCLA). Traitement: Zolt G. Levay (STScI))
«On a mis le doigt sur quelque chose d’incroyablement fascinant. Ces galaxies ont dû commencer à se former seulement 100 millions d’années après le Big Bang», témoigne Garth Illingworth, professeur à l’Université de Californie à Santa Cruz. Cet astrophysicien américain fait partie des chercheurs qui ont travaillé sur les premières photos prises par le télescope spatial James-Webb (ou JWST), en service depuis cet été. L’engin est spécialisé dans les observations en infrarouge, un domaine de longueurs d’onde indispensable pour comprendre les origines de l’univers. Et notamment ses balbutiements, juste après le Big Bang qui s’est produit il y a 13,77 milliards d’années.
Le 16 novembre 2022, le ministère de la santé accueillait une journée d’étude sur les mesures d’anticipation en psychiatrie (MAP) dont les plus connues sont les « directives anticipées psychiatriques » (DAP). Ces dispositifs permettent aux personnes d’écrire leurs souhaits pour leur accompagnement futur en cas de crise psychique qui les empêcherait de s’exprimer.
Porté par différents partenaires institutionnels et associatif (1), cet évènement, gratuit, était ouvert aux professionnels de santé, aux usagers et à leurs proches. Les inscriptions en présentiel affichaient complet depuis déjà plusieurs semaines (280 places), et le jour de l’évènement la barre des 700 inscrits en distanciel a été franchie. Cet engouement signe sans doute les nombreux questionnements que suscite le déploiement (ou l’idée d’un déploiement) de ces dispositifs sur le terrain. L’objectif de la journée était de réunir les acteurs engagés dans leur diffusion en France afin de dresser un état des lieux, mais aussi d’engager un débat ouvert concernant les aspects à questionner pour l’avenir de ces MAP.
Faut-il dire : "Dis-moi ce que tu vois, je te dirai qui tu es" ? Ou plutôt : "Dis-moi ce que tu vois, et je te dirai si le clitoris n'est plus si tabou" ? Alors que certains voient un organe génital dans la forme de la mascotte des JO de Paris 2024, retour sur l'invention d'Hermann Rorschach.
Faut-il voir un clitoris dans les mascottes olympiques dévoilées en cette mi-novembre dans la perspective de Paris 2024 ? Les concepteurs, qui misent sur des jeux “révolutionnaires”et puisent à l’imaginaire de la Révolution française, affirment avoir décliné le bonnet phrygien en le flanquant d'yeux, d’une bouche et de baskets. Mais alors qu’on pourrait discuter la pertinence du référentiel de 1789, déjà saturé, nombre de commentaires ont fait l’analogie avec la forme du clitoris, sur les réseaux sociaux ou sur l’antenne de France Culture, dans le billet du jour de Guillaume Erner par exemple.
En France, on associe volontiers l'art préhistorique aux impressionnantes peintures sur les parois de Lascaux et de Chauvet. L'exposition "Arts et préhistoires", qui vient de débuter au Musée de l'Homme, à Paris, propose de découvrir l'art rupestre au-delà de nos frontières, de l'Asie à l'Afrique.
A quoi pensez-vous lorsque le sujet de l'art préhistorique est évoqué ? Les chances sont élevées pour que vous visualisiez immédiatement les images des buffles et chevaux dessinés sur les parois des grottes de Lascaux ou encore l'incroyable fresque des lions de la grotte de Chauvet. L'art pariétal de ces deux grottes de renommée mondiale a, logiquement, marqué l'imaginaire des Français. Mais l'art préhistorique, pourtant, ne s'arrête pas à ces grottes bien connues. La superbe exposition Arts et préhistoire qui vient de débuter au musée de l'Homme, à Paris, propose aux visiteurs de découvrir les chefs-d'œuvre de l'art préhistorique de la Chine à l'Afrique, en passant par l'Amérique du Sud ou l'Indonésie. Petit tour d'horizon des grandes œuvres de l'art rupestre préhistorique, au-delà de nos frontières.
Insoumises, rebelles, incomprises ou simplement mal-aimées. Comme tant d’autres femmes, Édith, Michèle, Éveline et Fabienne ont été placées en maison de correction à l’adolescence.
Le philosophe d’Amsterdam voit ses œuvres complètes publiées une deuxième fois dans la Pléiade. Soixante-huit ans après la première édition, l’auteur de «l’Ethique» apparaît encore plus radical, à la lumière des lectures et exégèses menées depuis.
Spinoza vu par Richard Lindner. Tableau de la série «Great Ideas of Western Man» (1956), conservé au Smithsonian American Art Museum à Washington. (Leemage. AFP)
Est-ce fréquent qu’une prestigieuse collection – une institution – accueille en son sein, par deux fois, les œuvres complètes d’un même auteur ? C’est le cas de Spinoza, qui fait son entrée dans la bibliothèque de la Pléiade déjà en 1954, dans la version de Roland Caillois, Madeleine Francès et Robert Misrahi, et qui s’y retrouve de nouveau aujourd’hui, dans une édition impeccable (incluant, outre tous les textes évidemment, la Correspondance et le plus rare Précis de grammaire de la langue hébraïque), publiée sous la direction de Bernard Pautrat. Si on ne peut voir là un doublon, c’est qu’il ne s’agit pas du même Spinoza, au sens où, en soixante-dix ans, il a totalement muté sous l’effet de l’«abondance inhabituelle» de lectures et d’exégèses qui ont été faites de son œuvre. Un seul exemple, le Traité politique : il a été longtemps «négligé, voire méprisé par les éditeurs, traducteurs, et même les doctes», alors qu’est évidente sa «fécondité subversive», insupportable à ceux qui n’aiment ni la vérité ni la liberté. D’une certaine manière, c’est un Spinoza plus «radical» qui est apparu, dont la pensée s’avère irréductible à des formules «percutantes et faciles à retenir» : «philosophe de la joie», «conatus», «persévérer dans son être», «passions tristes», etc. Une pensée construite comme l’ingénieur construit une machine complexe, qui exige qu’on ne «saute» aucun rouage, aucune transition, aucun raccord, si on veut comprendre la cohérence des intentions qui s’expriment dès le Traité de l’amendement de l’intellect (commencé très tôt à Amsterdam, toujours remis sur le métier mais resté inachevé et publié tel quel, posthume, en 1677) et qui, œuvre après œuvre, mènent à l’architecture de l’Ethique. Voilà comment, dans ce premier essai, le (jeune) philosophe expose son projet : «Après que l’expérience m’eût enseigné que tout ce qui se présente fréquemment dans la vie ordinaire est vain et futile, voyant que tout ce qui me faisait peur et tout ce pour quoi j’avais peur n’avait en soi rien de bon ni de mauvais, sinon en tant que l’âme en était agitée, je résolus enfin de rechercher s’il n’y avait pas quelque chose qui fût un vrai bien, et qui pût se partager, et qui, une fois rejeté tout le reste, affectât l’âme tout seul ; bien plus, s’il n’y aurait quelque chose qui fût tel que, une fois cela découvert et acquis, je jouisse d’une joie continuelle et suprême pour l’éternité».
Avec cette monographie consacrée à la psychiatrie de la personne âgée, la Fédération régionale de recherche
en psychiatrie et santé mentale (F2RSM Psy) Hauts-de-France renoue avec une tradition des synthèses régionales sur des problèmes touchant à la santé mentale ou des populations spécifiques.
L’objectif premier de ce document est d’apporter des repères de différentes disciplines (sociologie, psychiatrie, gériatrie, épidémiologie, travail social…), dans un champ complexe, où interviennent un très grand nombre d’acteurs, spécialisés en psychiatrie de la personne âgée ou, le plus souvent, spécialisés sur d’autres compétences : aidants, médecins traitants, hôpitaux, services d’urgence, établissements et services médico-sociaux, comme les foyers ou Ehpad.
En 2021, l’engagement des pouvoirs publics pour renforcer les groupes d’entraide mutuelle (GEM) s’est traduit par des crédits supplémentaires importants. Ils ont permis de porter à 656 le nombre de GEM sur le territoire. « Cet engagement traduit une reconnaissance du rôle que jouent les GEM dans le parcours des personnes et dans la transformation de l’offre destinée aux personnes en situation de handicap »selon la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) qui publie son bilan.
Accompagnés de quatre musiciens, Stanislas, Yohann, Aurélien et Kevin sont les chanteurs du groupe Astéréotypie. Ils fréquentent un institut médico-éducatif qui accueille de jeunes autistes. Le documentaire « L’énergie positive des dieux » leur est consacré. À voir lundi 21 novembre à Carhaix.
Devant le cinéma carhaisien Le Grand Bleu, Serge Couteller, adjoint en charge de la culture, Hoel Maleuvre, bibliothécaire à la bibliothèque de Carhaix, Lena Olivier directrice du cinéma Le Grand Bleu. | OUEST-FRANCE
Dans le cadre de la manifestation nationale Le Mois du film documentaire, la bibliothèque de Carhaix et le cinéma le Grand Bleu s’associent pour présenter avec le soutien de Daoulagad Breizh le documentaire de Laëtitia Moller L’énergie positive des dieux (2018).
Les critiques féministes de notre temps ne veulent plus entendre parler du phallus, le considérant seulement comme un symbole du pouvoir masculin, malencontreusement promu par la psychanalyse. Les discours et les lois ont, au long des temps, voulu intégrer le féminin entier dans une grammaire phallique, l'un qui l'a et l'autre qui l'est, à l'aide de logiques fantasmatiques et de femmes mythiques. Freud en a montré le ressort inconscient, masqué derrière les discours chrétiens, mais il a semblé considérer lui aussi que le féminin s'y résumait. Cette grammaire toute phallique est récusée et rectifiée par Lacan qui constate au contraire qu'elle ne rend pas compte du féminin en son ensemble. Il décrit la logique nouvelle qui divise les femmes entre une position de sujet, massivement intégrée désormais dans les discours, et le choix d'une féminité qui se déploie hors de cette fonction phallique du discours, les deux cohabitant fort bien le plus souvent.
Le droit à la vie privée n’est pas réservé aux adultes : c’est un droit pour l’enfant consacré par l’article 16 de la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE), dont le Défenseur des droits est garant. Bien qu’assis juridiquement, ce droit est pourtant peu reconnu en pratique et trop souvent bafoué. Or, sans vie privée, l’enfant ne peut devenir un individu libre, autonome et respectueux de l’altérité.
Le rapport annuel 2022 consacré aux droits de l’enfant, intitulé « La vie privée : un droit pour l’enfant », met en lumière un sujet d’actualité qui questionne non seulement les enfants mais également le rôle et les pratiques de toutes les personnes qui sont à leur contact au quotidien : les parents et la famille, la communauté éducative, le corps médical, les professionnels de l’enfance et, plus largement, toutes les autorités en charge de leur protection.
Qu’attend-on du directeur, de la fonction de direction, au quotidien? On croit bien le savoir. Et pourtant, derrière la simplicité apparente des attentes et des exigences, il est possible de discerner de profondes ambivalences. Au point que l’on pourrait dire que, du directeur, les équipes attendent « tout et son contraire » !