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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 2 mai 2022

RÉINVESTIR LA PSYCHIATRIE : UNE URGENCE SANITAIRE, UN DÉFI DÉMOCRATIQUE

 

 06/05/2022

BORIS NICOLLE

Une personne sur trois sera touchée par un trouble psychique au cours de sa vie. Chaque année, environ deux millions de Français sont pris en charge en psychiatrie. Cependant, malgré l’importance de ce sujet de santé publique, nous assistons à une crise structurelle dont la durée épuise les acteurs, alimente un sentiment généralisé d’impuissance et aboutit in fine à une apathie collective. Dans ce rapport, il n’est plus question de revenir sur l’état des lieux mais bien de proposer des pistes pour permettre une transformation de la discipline.

Boris Nicolle se livre ainsi à un exercice de prospective pour penser la refondation d’un véritable service public de psychiatrie, ouvert sur la société, organisé autour de l’usager dans une optique de rétablissement et caractérisé par une culture de la coopération, de la pluridisciplinarité et de l’évaluation.

Table des matières

Préface, de Michel Laforcade

Préambule

20 propositions pour réinvestir la psychiatrie

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Psychiatre, psychologue, psychothérapeute : quelle différence ?

Par Daphné Fanon  le 6 mai 2022

Vous voulez consulter un psychiatre ou un psychologue mais vous ne savez pas lequel choisir ? Ça tombe bien ! Dr Caroline, psychiatre référente dans "La Grande Forme", nous explique comment les différencier.

Qui aller voir, dans quelle circonstance ? S’y retrouver dans l’offre actuelle de thérapeutes et de thérapies peut s’avérer compliqué. Heureusement, le Dr Caroline nous dresse les portraits de plusieurs spécialistes de la santé mentale.


Survivant sorti du coma, enterrement... Un mois après le suicide collectif d'une famille en Suisse, l'énigme demeure

P. P.  Publié le 02/05/2022

Cinq semaines après la défénestration d'une famille française à Montreux en Suisse, qualifiée de suicide collectif par la justice helvétique, le seul survivant de ce drame survenu le 24 mars serait sorti du coma. L'adolescent de 15 ans est le seul à pouvoir expliquer les raisons de ce saut depuis le septième étage d'un immeuble.

Les victimes inhumées en Suisse

Les obsèques se sont déroulées le jeudi 28 avril dans le cimetière de Clarens en Suisse dans la plus stricte intimité, en présence d'un imam, révèle le quotidien suisse24 Heures.

Sur les hauteurs qui dominent le lac Léman, dans le carré musulman reposent désormais les quatre membres de la famille David-Faraoun qui ont succombé à leurs blessures le 24 mars dernier, après avoir basculé du septième étage de leur appartement de Montreux en Suisse.

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Trente ans d’impatience et de passion

MARIO GIRARD  Publié le 5 mai 2022

On m’avait prévenu : Lorraine Palardy est une véritable dynamo. Celle qui a largement contribué à faire naître et grandir Les Impatients n’a rien perdu de son énergie légendaire. Et de ses convictions.

Alors que l’on souligne le 30e anniversaire de cette fondation, dont le mandat est de conjuguer expression artistique et santé mentale, j’ai souhaité la rencontrer. Je n’ai pas été déçu. 

« Cette aventure m’a fait vivre tellement de choses. Mais je me souviens d’une Impatiente qui m’avait dit juste avant une exposition où l’on voyait une de ses œuvres : “Je suis tellement contente que mes parents viennent, car ils vont voir que je ne suis pas juste bonne à prendre des pilules.” Cette phrase m’a bouleversée, car elle donnait un sens à ce qu’on a voulu faire. » 

L’aventure des Impatients, née d’un « hasard de la vie », selon Lorraine Palardy, trouve ses origines au début des années 1990. « Le projet devait durer 10 jours. J’étais présidente d’une association de galeries d’art contemporain. On m’avait demandé d’organiser une levée de fonds pour la Fondation des maladies mentales. Le concept reposait sur une exposition d’œuvres réalisées par des patients de Louis-H.-Lafontaine. » 

Quand Lorraine Palardy découvre le petit atelier temporaire qui avait été créé pour les bénéficiaires de l’institution, elle est renversée.

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Etre constamment dans la lune : une maladie mentale ?

Des chercheurs estiment que le "trouble de la rêverie compulsive" devrait être considéré comme une pathologie psychiatrique à part entière. 

Et si être constamment dans la lune était en fait une vraie maladie mentale ? C’est en tout cas ce que suggère une nouvelle étude, publiée dans le Journal of Clinical Psychology.

Activité imaginaire

Les chercheurs se sont penchés sur le "trouble de la rêverie compulsive", connu en anglais sous le nom de "maladaptive daydreaming", afin de déterminer s’il était un mal psychologique distinct du fameux TDAH (Trouble du déficit de l’attention).

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Syndrome E : c'est quoi, existe-t-il vraiment ?

 26/04/22

Le syndrome E est le nom du roman éponyme de Franck Thilliez et d'une série bientôt diffusée sur TF1. Il caractérise les personnes ordinaires qui se transforment en meurtriers et bourreaux de victimes sans défense. Existe-t-il vraiment ? Est-ce une maladie ? Quels symptômes ? Réponses avec nos psychiatres.

Comment des citoyens ordinaires peuvent-ils se transformer en tortionnaires et bourreaux de victimes sans défense ? Le syndrome E en serait à l'origine selon le Pr Itzhak Fried qui l'a caractérisé. Ce syndrome est le titre du roman éponyme de Franck Thilliez sorti en 2020.  Il raconte l'histoire de policiers qui enquêtent sur le monde des manipulations mentales et des neurosciences après que des cadavres aient été retrouvés mutilés (à cause du syndrome E). Le roman a été adapté en série composée de six épisodes de 52 minutes et réalisée par Laure de Butler. Au casting, Vincent Elbaz, Jennifer Decker, Kool Shen, Emmanuelle Béart, Michèle Bernier, ou encore Anne Charrier. La série produite par Escazal Films sera diffusée sur TF1 en 2022. La date précise n'est pas encore connue. Interview d'experts pour en savoir plus sur le syndrome E.


samedi 30 avril 2022

Utopie et soin psychiatrique

  

par Hervé Guillemain , le 28 avril 

Au sujet de : François Tosquelles, Soigner les institutions, textes choisis et réunis par Joana Maso, L’Arachnéen

François Tosquelles est une figure mythique de la psychiatrie. Il n’a cessé d’expérimenter de nouvelles manières de prodiguer des soins et de nouvelles façons de concevoir l’hôpital. Cette anthologie rassemble des textes majeurs d’un auteur original, convaincu que la médecine devait chercher dans la poésie ses ressources.

Il y a deux types d’hommes et de femmes. Ceux et celles qui réussissent leur folie et ceux et celles qui se retrouvent à l’hôpital psychiatrique. Dans nos sociétés enclines à distinguer clairement la frontière entre le sain et le malsain, une telle affirmation est devenue incompréhensible. Et pourtant, elle est fondamentale pour saisir l’importance de la pensée de François Tosquelles – auteur de ladite affirmation – et dont certains textes font aujourd’hui l’objet d’une édition récente en français. Des morceaux de vie et de pensée, choisis et présentés par Joana Maso, nous donnent à voir et à lire le parcours exceptionnel et la richesse intellectuelle d’une œuvre singulière.

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Irresponsabilité pénale: le décret qui jette le trouble




par Chloé Pilorget-Rezzouk  publié le 29 avril 2022 

Publié au « Journal officiel», le décret d’application de la réforme de l’irresponsabilité pénale, évoquant son exclusion pour un individu dont l’abolition du discernement résulterait d’un arrêt de son traitement médical, suscite la colère des psychiatres. La chancellerie concède une «maladresse» dans sa rédaction. 

Le diable se niche dans les détails. La publication au Journal officiel, mercredi, du décret d’application de la loi du 24 janvier 2022 relative à «la responsabilité pénale et la sécurité intérieure» a suscité l’indignation de professionnels de la santé mentale et du droit. Réformant le régime d’irresponsabilité pénale, la loi avait été annoncée par le gouvernement après que la Cour de cassation a confirmé l’absence de procès pour le meurtre de Sarah Halimi, cette sexagénaire juive défenestrée par son voisin le 4 avril 2017, lequel a été déclaré irresponsable pénalement. Décision qui avait suscité une forte incompréhension dans l’opinion publique, a fortiori avec l’entérinement du caractère antisémite du crime. Déjà, nombre d’acteurs s’étaient inquiétés d’une loi guidée par l’émotion, d’un coup de canif à l’axiome grec qui veut qu’on «ne juge pas les fous» tel que le prévoit l’article 122-1 du code pénal, et dont l’esprit s’inscrit dans «un mouvement profond de pénalisation de la folie criminelle», selon les mots du magistrat Denis Salas dans Libération.

Psychiatrie : l'exemple du ballon thérapeutique pour éviter la contention

 

[PODCAST] Quelles alternatives à la contention ? Les professionnels du soin y ont recours à contre-cœur lorsqu’ils sont confrontés à la violence de leurs patients. Lors des 7e Rencontres de la recherche en soins en psychiatrie, qui se sont déroulées à Ecully, près de Lyon les 23 et 24 mars dernier, plusieurs soignants ont interrogé ce geste - souvent très mal vécu – et présenté leurs recherches sur des méthodes moins coercitives ou sur des outils qui permettent de limiter voire d’éviter le recours à la contention. Jean Lefèvre-Utile, infirmier chercheur et Docteur en Ethique dans le service de pédopsychiatrie de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, à Paris, a choisi de parler d’un ballon thérapeutique. 

Psychiatrie : l'exemple du ballon thérapeutique

Le ballon thérapeutique, ou ballon ITCA (Intervention Thérapeutique pour Conduites Agressives) est un outil de sécurisation alternatif à la contention, dans la prise en charge des jeunes avec autisme et déficience intellectuelle, qui peuvent présenter des troubles graves du comportement. Ces patients vont confronter les professionnels à des situations de violence qui peuvent les amener à de la contention ou à de la contrainte au sens large : que ce soit l'isolement, les interventions physiques pour immobiliser une personne ou un traitement médicamenteux pour sédater une personne et essayer de la calmer autant que faire se peut ou alors en ultime recours, attacher une personne à son lit ou à un brancard, explique Jean Lefèvre-Utile


Félix Guattari : "C’est à travers l'interaction que l’on peut retrouver un sens du politique"

DIFFUSÉ LE 21/04/2022

À retrouver dans l'émission

LES NUITS DE FRANCE CULTURE

"Vivons-nous la fin du politique ou de la politique ?" En mars 1980, douze années après "le moment 68", la productrice Françoise Lévy posait la question dans les "Nuits Magnétiques" à cinq intellectuels français. Troisième invité de la série, le philosophe et psychanalyste Félix Guattari.

Félix Guattari en octobre 1977
Félix Guattari en octobre 1977 Crédits :  AFP PHOTO - AFP

Dans le troisième épisode d'une série que proposaient en 1980 les "Nuits Magnétiques", après Daniel Cohn-Bendit et André Glucksmann, c'est à Félix Guattari qu'était posée la question : "est-ce la fin du politique ?". Une question d'emblée analysée par le philosophe comme "le symptôme d'une génération après Mai 1968 : "je crois qu’un certain type de représentation politique est définitivement révolu aujourd’hui, juge Félix Guattari, on ne peut plus penser la politique dans des cadres nationaux".

Dans cet exercice qu'il qualifiait de "haute voltige", les réponses qu'il apportait aux questions de Françoise Lévy sonnent sur bien des points aujourd'hui comme des oracles annonciateurs du temps mondialisé d'internet, des économies imbriquées et des identités mouvantes.

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Pourquoi la pilule contraceptive pour hommes a tant de mal à passer

Joséphine Robert publié le  

Image d'illustration. © iStockphoto

« Je prends la pilule. » Une phrase qui sortira bientôt de la bouche d’un homme ? Des chercheurs américains ont mis au point une pilule non-hormonale qui empêcherait la production de spermatozoïdes. Deux questions se posent : les hommes veulent-ils assumer cette responsabilité ? Et les femmes, la leur laisser ? Grâce à vos réactions, nous avons pu nous interroger sur cette pilule masculine qui vient bouleverser notre vision de la sexualité, de la fécondité, du couple et du corps.

Eva H. : “Je ne sais pas si je ferais confiance aux hommes pour la prendre sérieusement”

La responsabilité contraceptive repose aujourd’hui davantage sur les femmes que sur les hommes. L’arrivée de méthodes médicales féminines comme l’implant, le stérilet et la pilule, ont renforcé l’asymétrie de responsabilité. Le préservatif masculin reste une option, mais si ce dernier est absent ou déchiré, c’est encore et toujours sur la femme que l’on compte. Aujourd’hui, la dynamique est souvent la suivante : l’homme protège des MST avec le préservatif, et la femme empêche la grossesse avec sa contraception. Alors, que se passerait-il si les hommes prenaient la pilule ? Cette contraception masculine remplacerait-elle le préservatif ?

Tendances suicidaires chez les jeunes : des données alarmantes

Juliette Gendron  Publié le 29 avril 2022

La crise du COVID-19 a mis à mal la jeunesse. Plus fragiles que jamais, ils sont de plus en plus nombreux à avoir des gestes ou idées suicidaires. Selon Santé Publique France, les passages aux urgences pour tendances suicidaires augmentent drastiquement chez les jeunes depuis début 2022. Des données alarmantes qui inquiètent les professionnels de santé.

1 | L’impact de la crise sanitaire bel et bien là

Depuis début 2022, les passages aux urgences pour crise suicidaire augmentent chez les jeunes, selon Santé Publique France. Les passages pour gestes suicidaires, idées suicidaires et troubles de l’humeur se maintiennent à des niveaux élevés, comparables pour les 11-14 ans voire supérieurs pour les 15-17 et les 18-24 ans à ceux observés début 2021. Dans des effectifs faibles, Santé Publique France a également souligné une hausse des passages pour troubles alimentaires chez les 15-17 ans. Selon Santé Publique France, les filles seraient plus touchées que les garçons dans chacun des cas.

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Enfin des ratios soignants/patients…inapplicables ?

Paris, le vendredi 29 avril 2022 – 

Répondant à une revendication de longue date des professionnels, un décret paru au Journal Officiel fixe un ratio entre nombre de lits et nombre d'infirmiers et d'aides-soignants dans les unités de réanimation et de soins intensifs.

Le texte fixe les conditions techniques de fonctionnement de ces services (nombre minimal de lits, composition des équipes, formation nécessaire…), et définit pour chaque type de services hospitaliers un nombre de lits par infirmiers et aides-soignants. Le texte prévoit ainsi deux infirmiers pour cinq lits ouverts et un aide-soignant pour quatre lits ouverts pour les services de réanimation. Les unités de soins intensifs polyvalentes ou de spécialité, de cardiologie, d’hématologie et de neurologie vasculaire doivent, elles, disposer d’un infirmier pour 4 lits, et d’un aide-soignant pour 4 lits le jour et 8 lits la nuit.

Si on ne peut que louer cette nouvelle réglementation, elle intervient à un moment critique et est sans doute inapplicable.

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L'AP-HP recherche infirmières désespérément

Écrit par Valentine Ponsy  Publié le 

Martin Hirsch, directeur général de l’AP-HP dresse un bilan inquiétant du manque de personnel et de ses conséquences sur les services hospitaliers. Les fermetures de lits se multiplient faute de soignants. Une situation pourtant dénoncée par les syndicats et collectifs de soignants depuis 2 ans.

Invité de France Info le mercredi 27 avril, Martin Hirsch, président de l'AP-HP est revenu sur le manque d'infirmiers dans les services hospitaliers. Selon lui habituellement "4 ou 5% de nos lits qui ne sont pas ouverts", dû en général à "un problème ponctuel ou parce qu'on désinfecte. Depuis six mois, cela oscille entre 14 et 16%" de lits fermés." 

L’explication de Martin Hirsch n’étonnera personne tant le malaise des soignants s’est fait entendre depuis 2 ans. "Depuis l'été 2021, il y a une sorte de désaffection, de ras- le-bol, de fatigue." Le directeur de l'AP-HP précise qu'il "manque 8% d'infirmières chroniquement depuis six mois" pour fonctionner normalement.

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A la maternité des Lilas, mobilisation pour sauver l’institution féministe, menacée de disparition

Par   Publié le 29 avril 2022

Des collectifs de soignants et d’usagers se sont rassemblés vendredi devant le ministère des solidarités et de la santé pour défendre l’établissement de Seine-Saint-Denis, en proie à des difficultés financières.

La maternité des Lilas (Seine-Saint-Denis) , en août 2013.

C’est un lieu qui résume à lui seul des années de lutte pour les droits des femmes à disposer de leur corps. La maternité des Lilas (Seine-Saint-Denis) est menacée de fermeture. L’établissement, emblématique du combat pour l’avortement, pour le respect de la physiologie de l’accouchement et des choix des femmes, connaît des difficultés financières depuis plus de dix ans. Face à un déficit de plusieurs millions d’euros et au désaccord entre de potentiels repreneurs et les salariés sur la philosophie du lieu, l’agence régionale de santé (ARS) d’Ile-de-France pourrait décider de ne pas renouveler son autorisation d’exercer.

Les femmes tardent à consulter un psy et c'est un problème

Par Louise Col 28 avril 2022

Les femmes tardent à consulter un psy et c'est un problème

Une étude révèle que plus de la moitié des femmes souffrant de symptômes de dépression mettent un an à prendre rendez-vous auprès d'un·e psy. Un chiffre à ne surtout pas prendre à la légère.

Les états dépressifs et les troubles anxieux fréquemment associés sont autant de signes qui doivent être pris au sérieux. Et pour cela, une consultation auprès d'un·e professionnel·le de santé mentale (psychologue ou psychiatre) est essentielle. Seulement, nombreux·ses sont celles et ceux à ne pas vouloir ou à ne pas oser pousser la porte d'un cabinet adapté.

Chez les femmes, la proportion à attendre de longs mois avant de passer le pas de la prise en charge médicale grimpe même à la quasi majorité. Une étude menée par Myriad Genetics, une société de tests génétiques qui fournit des informations entre autres dans le domaine de la santé mentale, révèle ainsi que "2 femmes sur 3 souffrant de dépression ou d'anxiété déclarent avoir atteint ou être sur le point d'atteindre le point de rupture en ce qui concerne leur santé mentale".

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Dépression : de quoi nos sociétés sont-elles malades

Samuel Lacroix publié le  

© Bernard Demenge/Hans Lucas

Vous êtes plutôt Prozac ou Paroxétine ? Effexor ou Seroplex ? Si ces noms vous sont étrangers, vous faites partie des quelques épargnés par ce fléau des temps modernes qu’est la dépression. Notre journaliste Samuel Lacroix s’interroge sur les tenants et les aboutissants de cette maladie mentale, en faisant un bout de chemin avec un philosophe… lui-même grand dépressif.

Vous avez dit psyché ?

Astrid Chevance, Anaëlle Touboul, propos recueillis par Cédric Enjalbert publié le  

Chaque année la Fondation Singer-Polignac accueille une journée de rencontres en partenariat avec l’hôpital Saint-Anne. Le 15 octobre, intellectuels venus des sciences neuropsychiatriques et des sciences humaines dialogueront de ce que peut signifier “lire le cerveau” et “lire la psyché”. Entretien avec la psychiatre Astrid Chevance et la chercheuse en lettres Anaëlle Touboul, organisatrices du colloque.

Éthique, humour, intelligence… Quel avenir pour l’IA ?

Octave Larmagnac-Matheron publié le 

Philomag vous propose chaque semaine une sélection d’articles parus dans la presse française et étrangère, rassemblés autour d’une thématique commune. Des articles qui nous ont surpris, questionnés, dérangés. L’occasion de découvrir de nouveaux points de vue sur le monde et les événements qui font l’actualité.

Cette semaine, une thématique : l’intelligence artificielle (IA) de demain. Comment les robots résoudront-ils les dilemmes moraux auxquels ils seront confrontés ? Quel genre de liens tisserons-nous avec ces androïdes de plus en plus humanisés ? Et en quel sens pourra-t-on dire qu’ils sont intelligents ?

Jonny Thomson : “Les machines seront inévitablement confrontées à de plus en plus de décisions éthiques”

« Quelle éthique devrait-elle être programmée dans les robots demain ? » C’est la question que pose le professeur de philosophie à Oxford (Royaume-Uni) Jonny Thomson sur le site Big Think. Voitures automatiques, algorithmes de recrutement, programmes judiciaires… Dans un avenir proche, « l’IA devra prendre des décisions qui pourraient affecter considérablement nos vies », souligne le philosophe anglais. Si tout le monde s’accorde à dire qu’il faut encadrer sa prise de décision par certains principes… personne ne s’accorde sur lesdits principes. « Lorsque nous, humains, prenons des décisions morales, nous pesons chacun des principes et des valeurs » qui nous paraissent pertinentes. Nous nous débrouillons avec cette indétermination, parce que nous savons qu’au bout du compte, nous avons besoin d’un critère auquel adosser notre action. L’IA n’est pas capable de cette pondération entre différentes perspectives éthiques. Et c’est tout le problème, peut-être insoluble, de la programmation éthique !

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Une sixième limite planétaire vient d'être franchie, celle du cycle de l'eau douce

Publié 

Cette ressource est "maintenant largement perturbée par les pressions humaines aux échelles continentale et planétaire"., écrivent les auteurs d'une étude parue dans la revue "Nature".

 (A JARRY-TRIPELON / ONLYFRANCE.F / ONLY FRANCE)

Pour la deuxième fois de l'année, le monde a franchi une nouvelle limite planétaire : celle de cycle de l'eau douce. Dans une nouvelle étude (en anglais) publiée dans la revue Nature jeudi 28 avril, les scientifiques expliquent que ce cycle, qui comprend les précipitations ainsi que l'humidité du sol et l'évaporation, est en dehors de la zone de sécurité. 

Cette ressource est "maintenant largement perturbée par les pressions humaines aux échelles continentale et planétaire", écrivent-ils. "Cette nouvelle analyse scientifique montre comment nous, les humains, poussons l'eau verte bien au-delà de la variabilité que la Terre a connue pendant plusieurs milliers d'années au cours de la période holocène",s'alarme le Suédois Johan Rockström, professeur d'études environnementales et co-auteur de l'étude.

Six limites sur neuf franchies

La scientifique Emma Haziza s'est émue de la situation sur Twitter. "Je ne sais plus comment le dire, le crier parfois puis me taire devant le flot d'actualité continu... écrit-elle. Mais est-ce que vous avez compris ce que veut dire le manque d'eau ? Plus d'énergie, plus rien à manger, on n'est plus rien en fait, vous êtes sûrs de vouloir continuer comme ça ?"

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