Par Jessica Gourdon , Léa Iribarnegaray , Marine Miller , Eric Nunès et Alice Raybaud Publié le 2 juin 2021
TÉMOIGNAGES Ils ont entre 17 et 25 ans, habitent Rennes, Parme, Londres ou Stockholm. Etudiants ou jeunes actifs, ils ont été secoués par la pandémie à l’heure des choix de vie et de la construction de soi.
De Paris à Stockholm, en passant par Cork ou par Turin, les jeunes entrés dans l’âge adulte pendant cette période de pandémie ont été profondément affectés. Ils racontent la colère et la frustration d’avoir perdu leurs « meilleures années », leurs changements d’orientation, leurs nouvelles convictions politiques – en particulier sur le climat, mais aussi leur volonté de se recentrer sur la famille, les amis, la quête d’un métier qui a du « sens »… Après ce traumatisme, ils évoquent aussi le besoin de prendre soin, dans le futur, de leur propre santé mentale – l’une des priorités de cette « génération Z » (personnes nées entre 1995 et 2010).
Voilà ce qui ressort d’un appel à témoignages lancé par cinq médias européens (Le Monde, The Guardian, La Vanguardia, Süddeutsche Zeitung, La Stampa) auprès des 18-25 ans, sur leurs sites et sur les réseaux sociaux. Plusieurs centaines de réponses ont été reçues – essentiellement des étudiants et des actifs diplômés – qui, loin de représenter toutes les jeunesses, permettent de comprendre comment ces jeunes, pourtant les mieux armés pour réussir, ont été transformés par cette sidérante période.