par Francis Lecompte 28.11.2023
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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.
par Francis Lecompte 28.11.2023
Mercredi 29 novembre 2023
Provenant du podcast
Avec sciences
Les oiseaux et les humains font partie des deux seuls groupes capables de bipédie permanente au sol, mais dans des formes très différentes. Une nouvelle étude révèle l’équation mathématique permettant aux oiseaux de tenir debout sans dépense énergétique.
Avec
Anick Abourachid Professeur au Muséum National d'Histoire Naturelle, chargée de la valorisation scientifique des collections exposées dans la Galerie d’Anatomie comparée.
Deux groupes seulement sont bipèdes lorsqu'ils se déplacent au sol : les théropodes, dont font partie les oiseaux et les hominines soit la lignée humaine.
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Par Clara Georges |
Instagram est vraiment un lieu étonnant. L’autre soir, je zonais dans mes suggestions algorithmiques lorsque Charlotte Gainsbourg est apparue, entre une professeure de suédois et l’acteur irlandais Cillian Murphy (deux passions secrètes). Il s’agissait d’une interview sur France Inter, le 20 septembre, et, puisque la radio est désormais filmée, j’ai regardé le visage longiligne de l’actrice s’animer en parlant de sa mère, Jane Birkin, morte le 16 juillet. « J’ai vécu la mort de mon père. Ça m’a terrassée. Mais la mort d’une mère, c’est dans notre corps. Il y a quelque chose auquel on ne s’attend pas du tout. (…) Il y a quelque chose de la colonne vertébrale qui s’effondre. Et je n’ai plus de repères. »
Ces quelques phrases ont résonné en moi de plusieurs façons. D’abord, parce que j’y ai entendu comme une inversion parfaite des rôles. La mort d’une mère, c’est dans notre corps. Mais la naissance d’un enfant aussi, c’est dans notre corps (de mère). On dirait une restitution. Comme si nous, filles de nos mères, acceptions à notre tour de porter en nous celles qui nous ont portées, le jour où elles disparaissent.
Je trouve cette idée superbe, incorporer nos morts. Là, c’est un peu bizarre comme association, mais il faut que je vous raconte que ma fille cadette, 5 ans, qui est en grande section de maternelle, se trimballe ces jours-ci dans notre salon en gratifiant à tout-va ceux qui l’agacent d’un : « Mange tes morts ! » suivi d’un tchip. Passons sur la (double) appropriation culturelle. Avant d’être un titre de film de Jean-Charles Hue, sorti en 2014, et un tweet de la députée « insoumise » Danièle Obono en 2022, « mange tes morts » est, ai-je appris, une insulte d’origine yéniche, manouche et gitane, utilisée à l’encontre de quelqu’un qui renie ses origines. Et désormais un hit des cours de récré, certainement grâce à un morceau assez inspiré du rappeur français Seth Gueko (« Avec du vin et du Boursin, mange tes morts »). C’est une expression d’une force étrange, à la consonance plaisante, presque gourmande. Fin de la parenthèse divagatoire.
«La perception et la représentation du travail de nuit impactent significativement le niveau de qualité de vie au travail», résume Fabienne Marcellin, l'une des deux ingénieures de recherche en santé publique impliquées dans le projet. Une enquête qui a été menée entre juin et septembre 2020, soit en pleine crise du Covid-19.
«Changer cette image du travail de nuit qui prend presque la forme d'une discrimination»
Interrogés sur les interventions qui pourraient améliorer leur qualité de vie au travail, les soignants citent justement l'amélioration de l'image du travail de nuit, qui apparaît comme une attente prégnante. «C'est la priorité absolue : changer cette image du travail de nuit qui prend presque la forme d'une discrimination», indique Lorraine Cousin-Cabrolier, co-auteure de l'étude. Ainsi, rappellent les chercheuses, prétendre «qu'on ne fait pas grand-chose la nuit», c'est méconnaître le fait que «la nuit, on travaille différemment» et de fait dévaloriser cet exercice. «Aujourd'hui le travail de nuit en 12 heures crée une rupture dans la continuité de l'information, les travailleurs de nuit ont un sentiment d'isolement», poursuit Lorraine Cousin-Cabrolier. Pire encore : ils ont eux-mêmes une image dégradée de leur activité.
par Jean-Philippe Blondel publié le 29 novembre 2023
L'intermédiaire peut rapidement analyser la gravité de la situation et a le pouvoir d’intervenir au domicile des patients, avec le soutien, par SMS ou téléphone, d’un médecin. (hxyume/Getty Images)
Dans l’esprit des patients en hématologie au Centre hospitalier de Troyes, ils sont devenus aussi indissociables qu’indispensables : le premier, Alberto Santagostino, 62 ans, est à la tête du service. Le second, qui pourrait être son fils, Jacob Alves, 32 ans, est infirmier de pratique avancée («IPA»), spécialisé dans les pathologies du sang. Ensemble, ils mettent en place depuis deux ans une procédure pour laquelle ils n’ont pas encore de nom (Jacob propose en riant de l’appeler le «J.A.P.», le «Jacob Alberto Power»), mais qui comble un vide dans le suivi du patient, au point que l’ARS Grand-Est aimerait la voir s’appliquer partout sur le territoire, ainsi que dans d’autres services hospitaliers.
Par Arièle Bonte Publié le 29/11/2023
Dans son nouveau documentaire, en salle ce mercredi, Laurent Metterie donne la parole à des garçons de 7 à 18 ans. Selon lui, le film peut énerver autant des féministes que des masculinistes.
Un garçon interrogé dans le documentaire Les Petits Mâles. © "Les Petits Mâles"
Mercredi 29 novembre 2023
Désinformation, déshumanisation ou encore flicage permanent, pour beaucoup, l’éclosion des intelligences artificielles dans notre vie de tous les jours entraîne une nouvelle forme d’anxiété.
Avec
Laurence Devillers Professeure en informatique appliquée aux sciences sociales, en poste à l’université Paris-Sorbonne et chercheuse au Laboratoire d’informatique pour la mécanique et les sciences de l’ingénieur du CNRS
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Dans le cadre de la Commission Culture et Santé au sein de l’hôpital de Niort et sur l'initiative de Mme Fort Laurence infirmière dans le service de Gâtine . Il est prévu, avec le soutien de l’association PEPSY et de la Compagnie Les Matapeste, une coopération entre l’hôpital Psychiatrique et le Très Grand Conseil Mondial des Clowns (TGCMC).
institut histoire et lumières de la pensée
débattront de
L’avenir de la psychanalyse comme clinique et dans la culture
débat modéré par
Elisabeth Roudinesco
Historienne et psychanalyste
Par Camille Stromboni Publié le 1er décembre 2023
Dans cet établissement pédiatrique de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris où exercent les meilleurs spécialistes du pays, des lits sont fermés, comme ailleurs, par manque de personnels. Avec parfois des conséquences dramatiques, quand des opérations doivent être reportées.
La goutte d’eau qui tombe du plafond en mauvais état est parfois le seul bruit dans la pièce, tant l’atmosphère est chargée, à mesure que le professeur Raisky décrit l’opération à venir aux parents. Dans quinze jours, leur fille Marine (tous les prénoms ont été changés), 8 ans, va bénéficier d’une « intervention de Potts ». « C’est la seule opération que je crains au bloc, elle est dangereuse, avec une mortalité significative, de 15 % à 20 %, alors que c’est de 1 % à 2 %, la mortalité dans le service », leur explique le chirurgien cardiaque.
Installé à son bureau dans le bâtiment Laennec, à l’hôpital Necker-Enfants malades, à Paris, il le précise aussi d’emblée, lui qui connaît bien ce type de chirurgie extrêmement rare : « Par contre, quand ça marche bien, cela fait de vrais miracles. » Avec 1 200 opérations par an, l’établissement de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris est le premier centre de chirurgie cardiaque pédiatrique de France. Et même d’Europe.
Les pieds sous le siège du papa se croisent et se décroisent discrètement, quand la maman s’essuie sans bruit les yeux, accrochée à chaque phrase prononcée. Si le spécialiste propose cette opération, c’est parce que l’évolution naturelle chez ces enfants atteints d’une maladie pulmonaire très rare n’est pas bonne. Mais il se doit de prévenir, il y aura un moment critique « où il n’aura plus le contrôle », alors que le passage du sang dans l’artère pulmonaire sera interrompu.
Publié le
Nicolas Guillermin le 27.11.23
La retraite est un moment particulier de l’existence, redouté ou attendu. Chacun la vit différemment. Pour les sportifs de haut niveau, elle peut survenir à tout moment, en raison d’une blessure fortuite qui brise les rêves de gloire ou au terme d’une carrière en s’apparentant à une petite mort. Même en s’y préparant, aucun athlète n’est vraiment prêt à entrer dans le reste de sa vie et nombreux sont ceux qui, déboussolés, tombent en dépression.
En avril 2022, pour la première fois, une étude australienne, a quantifié ce phénomène dont l’étendue restait floue jusqu’à présent. Réalisée sur plus de 700 sportifs de haut niveau à travers le monde, l’analyse de l’université Flinders d’Adélaïde a montré qu’un tiers des athlètes rencontraient, à ce moment charnière de leur vie, des troubles psychiques qui vont de problèmes de sommeil à la dépression, en passant par l’automutilation et même des idées suicidaires.
« Après des temps d’entraînement exigeants, des déplacements et le stress de la compétition, de nombreux athlètes sont confrontés à des obstacles majeurs lorsqu’ils prennent leur retraite – en particulier si une blessure ou d’autres facteurs les obligent à arrêter involontairement –, alors qu’ils ne sont souvent pas préparés psychologiquement à ce changement radical de style de vie », précisent les chercheurs. Ces problèmes peuvent même s’aggraver car ces derniers ont du mal à demander de l’aide.
« Il y a une forme de honte à consulter un psychologue, alors que, si on en parle, on peut s’en sortir, nous confie Sylvain Ventre, ancien handballeur professionnel à l’Usam Nîmes entre 2001 et 2009, tombé en dépression à l’arrêt de sa carrière. Quand on est sportif de haut niveau, craquer, ça ne peut pas exister, en fait. On doit rebondir. »
Médecin de nombreux sportifs, le docteur Stéphane Mouchabac, du service de psychiatrie de l’hôpital Saint-Antoine, à Paris, connaît bien ce déni. « Dans un milieu où la performance est la règle, comment appréhender une pathologie qui altère votre fonctionnement motivationnel ? Une blessure physique, c’est concret, nous explique le praticien. Il y a des protocoles, on vous dit c’est quatre semaines, par exemple. La dépression, on ne sait pas quand ça finit… »
Christophe Gattuso, Véronique Duqueroy | 28 novembre 2023
Les médecins sont-ils des patients comme les autres ? Leur expertise médicale influence-t-elle la façon dont ils sont pris en charge lorsqu’ils sont malades ? Quid de leurs rapports avec les confrères qui les soignent ? Medscape a interrogé plus de 1000 praticiens français sur leur expérience : que se passe-t-il lorsque ce sont eux qui se retrouvent de l’autre côté du stéthoscope ?
Près de la moitié des médecins ayant répondu à ce sondage estiment être globalement pris en charge de la même manière que les Français lambdas.
L’autre moitié est divisée : un quart estime avoir eux-mêmes bénéficié de meilleurs soins ― et pour 47% d’entre eux, ce traitement de faveur se produit « souvent » ―, alors que l’autre quart estime être, ou avoir été, désavantagés par rapports à leurs compatriotes non médecins ― « souvent » selon 28%, « parfois » selon 56%.
Paradoxalement, 56% ont dans le même temps le souvenir d’avoir eu « parfois » de moins bons soins que n’en auraient eu d’autres malades non médecins et 28% estiment « souvent » avoir été moins bien soignés.
Éditeur : Éditions Campagne Première
Parution 06/12/2023
Lundi 27 novembre 2023
Provenant du podcast
LSD, la série documentaire
Comme nos forêts, la diversité de notre flore intestinale est en péril, et ce mouvement affecte notre santé… D’où l’idée de cartographier les microbes de différentes populations grâce à la collecte de selles humaines. On comparera notre microbiote occidental à celui d’un chasseur-cueilleur.
Il y a quelques mois, j’ai voulu intégrer le projet « French Guts » mené par l’INRAE et l’APHP. Le but de ce projet c’est échantillonner, de « biobanquer » et de cartographier ce que 100.000 Français en bonne santé ont dans le ventre, d’ici 2027, pour comprendre comment leur microbiote raconte nos identités tricolores, car dans un petit pois de nos matières fécales, on trouve plus de 1000 milliards de micro-organismes qui forment une signature unique et propre à chaque individu. Ces microbes en nous racontent donc comment on est né, ce que l’on mange et bien d’autres choses encore. Le chercheur Joël Doré nous précise : « On dit qu'il y a autant de diversité dans un microbiote intestinal qu'on a d'étoiles dans l'univers. Et donc, nous humains, on est fondamentalement microbiens. Cette prise de conscience doit s’accompagner de choix de modes de vie bénéfiques à nos microbes »
Jacky Nizard, Professeur de Gynécologie-Obstétrique à l’Hôpital Salepétrière explique même : « Au moment de la naissance par voies basses, le bébé va descendre dans la filière génitale et avaler sur son passage tous les germes de cette zone, des germes de la flore vaginale et digestive parce que l'anatomie féminine fait que le vagin est à côté de l'anus. En naissant, il va avaler des grandes gorgées de bactéries, ce cocktail de bienvenue qui va initier la diversité de sa flore digestive. C'est le début de la vie. (…). Mais tout ne s'arrête pas là, et il y a plein de choses qui vont influencer le microbiote au cours de la vie.»
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Par Joséfa Lopez et Isabelle Hennebelle Publié le 29 mars 2022
Dans ce podcast, « Le Monde » interroge des personnalités sur leur rapport au handicap et la façon dont elles vivent avec.
Il y a celui avec lequel on naît ; celui qui arrive à cause d’un accident ou d’une maladie ; celui qui nous concerne directement ou qui touche un proche. Le handicap partage la vie d’un Français sur cinq. Il peut être physique, cognitif, psychique ou mental. Il peut bouleverser le quotidien, la famille, le travail, la scolarité mais aussi créer des opportunités et permettre des rencontres. Alors, comment vivre avec un handicap ? A partir du 29 mars, tous les mardis, des personnalités se confient dans « Rebond », le nouveau podcast du Monde, en partenariat avec l’Agefiph, diffusé sur Lemonde.fr et sur toutes les plates-formes d’écoute.
Retrouvez la retranscription de tous les podcasts en cliquant ici.
MARDI 29 MARS : Dominique Farrugia (1/12)
C’est un hyperactif de la vanne. Avec la troupe Les Nuls, aux manettes de la chaîne Comédie !, à la tête de Canal+, producteur de seuls en scène et réalisateur de films… l’humour est sa marque de fabrique. Et ce n’est pas une sclérose en plaques qui allait y changer quelque chose. Depuis trente ans, Dominique Farrugia vit avec cette maladie, comme cent mille personnes en France. Un mal invisible qui détraque son corps et a fini par avoir ses jambes. Mais pas son énergie. Il le raconte dans Elle ne m’a jamais quitté, (Robert Laffont, 2021), un livre confession sur la maladie mais aussi un très joli coup de projecteur sur sa carrière.
MARDI 5 AVRIL : Samuel Le Bihan (2/12)
C’est un papa sur tous les fronts. Devant la caméra et sur les planches où il incarne une flopée de personnages depuis plus de 30 ans mais aussi à la maison où il investit son rôle de père à plein temps pour s’occuper de sa fille. Elle s’appelle Angia. Elle a aujourd’hui 10 ans et comme un enfant sur cent en France, elle présente des troubles du spectre autistique. De cette situation personnelle, Samuel Le Bihan a fait un engagement. En 2018, il publie « Un bonheur que je ne souhaite à personne » chez Flammarion. Un roman qui retrace la vie d’une mère face à l’autisme de son enfant. Et en 2019, il cofonde la plateforme d’écoute « Autisme Info Service ».
MARDI 12 AVRIL : Laëtitia Milot (3/12)
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Publié le 24 novembre 2023
« Rebond, vivre avec le handicap » (5/5). Les opportunités sont nombreuses dans le secteur du numérique en recherche de profils.
Le secteur du numérique est en plein boom. Dans la cybersécurité, les data, l’intelligence artificielle, le service client… de nombreux secteurs sont concernés. La demande ne faiblit pas, les opportunités d’emploi sont nombreuses et, pourtant, les entreprises peinent parfois à recruter des candidats compétents et formés. En 2023, selon l’Institut Montaigne, 10 % des offres d’emploi étaient non pourvues.
Alors, est-ce une opportunité pour des publics parfois éloignés de l’emploi comme les personnes en situation de handicap ? Le numérique pourrait-il être un nouvel eldorado ? Est-ce un secteur adapté ? Comment se former ?
Retrouvez l’entretien réalisé avec Anthony Babkine, cofondateur avec Mounira Hamdi de Diversidays, une association nationale d’égalité des chances dans le numérique, et du programme DéClics numériques, dans le podcast « « Rebond, vivre avec le handicap » (saison 3), réalisé en partenariat avec l’Agefiph à l’occasion de la Semaine européenne pour l’emploi des personnes en situation de handicap (SEEPH).
Pour vous, le secteur du numérique peut être considéré comme « l’ascenseur social du XXIᵉ siècle ». Pourquoi ?
Ce secteur souffre d’une pénurie de candidats alors que 945 000 jobs étaient à pourvoir en 2022 ! Pourtant, ces métiers recrutent, paient plus que la moyenne, ne requièrent pas d’avoir le bac et pour lesquels beaucoup de formations existent pour se reconvertir sans forcément avoir de prérequis. Mais, dans l’imaginaire collectif, il faut être bon en maths et avoir un bac +5 donc beaucoup de candidats s’autocensurent. Et notamment des personnes en situation de handicap.
Myriem Lahidely 27 novembre 2023
Le SAMU 31 a mis au point un hôpital mobile, unique en Europe, pour servir en médecine de catastrophe et en période de crise. Il pourrait amener une réponse aux défis qui se posent au système de santé actuel.
© CHU Toulouse
L’hôpital mobile – autrement dit Unité Mobile Polyvalente Europe Occitanie (UMPEO) -, c'est dix tonnes d'aluminium et d'équipements de pointe, soit cinq cellules en accordéon enfermées dans un container de 9m2. Un hôpital mobile, dans la lignée des caissons que l'armée installe sur des terrains de guerre.
Une fois déployée, en trente à quarante-cinq minutes à peine, cette structure imaginée par le Centre de réponse à la catastrophe (CRC)* du CHU de Toulouse, devient une zone de soins de près de 70 m2. Pour des urgences et de la réanimation, si besoin. « Ce ''shelter'' peut accueillir jusqu'à 18 patients, 10 en urgence relative et 8 en urgence absolue, et autant de soignants », indique Jean Moatti, IDE spécialisé dans la médecine de catastrophe.
par Anaïs Sautier publié le 29 novembre 2023
(Roxane Lumeret/Libération)
Il existe 111 quartiers à Marseille, dont celui-ci que les élèves appellent du nom du collège de secteur, Versailles. Planté dans le troisième arrondissement de la ville qui bat tous les records : 52 % des habitants vivent sous le seuil de pauvreté et la moyenne d’âge ne dépasse pas 35 ans. Quartier d’immigration jeune, extrêmement pauvre, antichambre des Quartiers-Nord pourtant situé à deux pas du centre-ville. Récemment, le collège a été rebaptisé Joséphine-Baker, mais mieux vaut utiliser l’ancien nom quand on demande son chemin.