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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 1 mai 2015

Soyez vigilants

ROBERT MAGGIORI 


Il faut faire attention à l’attention. Elle n’a l’air de rien, on ne l’aperçoit guère, la confondant avec la vie normale de l’esprit et de l’activité humaine, la «basse continue» qui l’accompagne. Ou bien n’apparaît que sur demande, quand on fait «appel à la vigilance». Souvent elle s’endort, en effet, à l’instar d’élèves qu’un cours ennuie et que vient secouer - vous écoutez, oui ?- l’injonction du professeur(«on les voit alors, notait Simone Weil, froncer les sourcils, retenir leur respiration, contracter les muscles»), comme si «être attentif» n’était pas «naturel» mais exigeait un effort. Elle ne peut être ni totale ni totalement absente, car on ne saurait agir ni entreprendre quoi que ce soit si on était attentif à tout ou si on ne faisait attention à rien. Sa caractéristique, c’est la «variabilité», sa capacité d’aller à la vitesse du son de la détente à la concentration, de la distraction à la vigilance, justement. L’attention fait «être aux aguets», comme l’instinct le fait chez les animaux, et sans doute, en lui permettant de fuir à temps les dangers, d’observer, de prévoir, a-t-elle permis la survie et le développement même de l’humanité. En tant que disposition individuelle, elle donne relief au monde physique et social que chacun habite. «Les objets qui nous entourent, les événements de notre vie, les situations auxquelles nous sommes confrontés, les personnes que nous côtoyons changeront de statut ontologique en relation avec le degré d’attention que nous leur accorderons.» Aussi n’est-il pas étonnant qu’elle ait fait l’objet de tant de recherches, anthropologiques, philosophiques, scientifiques ou, quand elle se trouble («attention deficit disorder»), psychopathologiques.

Robert de Traz, « Visite à Freud », Les nouvelles littéraires artistiques et scientifiques, mars-avril 1923, p. 1-2.

OLIVIER DOUVILLE 

Dans la Revue de Genève
son directeur Robert de Traz (1884-1951), esprit cultivé et cosmopolite, relate son entrevue avec Freud à Vienne


Au cours de son éphémère publication -elle a disparu après dix ans- cette revue se fit le chantre d’un « idéal européiste » inspiré du génie genevois et elle œuvra au rapprochement des élites françaises et allemandes en organisant de larges débats sur les problèmes qui divisaient la communauté internationale. Cette capacité particulière à renouer le contact avec les adversaires d’hier en leur fournissant l’occasion de rencontres qui ne se produisaient pas ailleurs.

Le professeur Sigismond Freud habite, à Vienne, au bout d’une rue en pente, dans un appartement simple d’aspect, où il vous reçoit rapidement, entre deux consultations. Le plus simple, pour bien l’interroger, serait de prétexter une névrose : en faisant « psychanalyser », à l’instar des Anglais et des Américains, qui y recourent en masse, on apprendrait beaucoup de choses sur le freudisme. Mais trop honnête pour simuler un trouble que je n’aurais d’ailleurs pas avoué, j’eus avec lui un entretien court et gai.

Car cet homme qu’on imaginerait, d’après certains de ses commentateurs, bizarre et prophétique, témoigne au contraire d’une charmante bonhomie. Teint mat, œil vif, barbiche grise et dure, il rit tout à coup ou soudain s’impatiente. Je n’ai pas le loisir de rapporter ici l’ensemble de ce qu’il a bien voulu m’expliquer, mais j’en voudrais au moins citer deux traits. Par exemple, je lui raconte que des écrivains français, en nombre grandissant, s’intéressent à ses découvertes. Il s’en amuse tout d’abord :

– Vraiment ? Mais je suis si peu traduit en français ! Alors vous dites, les milieux littéraires…

L’idée lui plaît. Puis comme je lui signale que cet engouement provoque certains malentendus, très vite il ajoute :

– À propos de la « libido », bien sûr. Naturellement. Eh bien ! je ne veux pas qu’on voie dans ma doctrine une obsession sexuelle. C’est  faux ! À mes yeux, la « libido » n’explique pas tout l’homme qui comporte bien d’autres ressources psychologiques. D’ailleurs, dans mon système, la « libido » ne signifie pas le seul désir génital, mais le désir en général. Elle a été définie à l’avance par Platon, monsieur, lorsqu’il a défini Eros, et aussi par l’apôtre Paul. C’est un principe d’attraction. Voilà tout.

« Précarités, pauvreté, exclusion : enjeux cliniques et politiques ? »

Les journées de L’Aleph
L’équipe de l’Aleph 65 est heureuse de vous annoncer que les journées de l’Aleph se tiendront cette année
vendredi 29 et samedi 30 Mai, à Tarbes – site de STAPS.
AfficheAleph
Il s’agit d’un temps de travail, d’échange et de réflexion autour du thème suivant :« Précarités, pauvreté, exclusion : enjeux cliniques et politiques ? »
Psychologues, psychanalystes, médecin, économiste, historien, travailleurs sociaux, artistes… tenteront de témoigner de la manière dont ils peuvent attraper cette question et dont celle-ci met à l’épreuve leurs pratiques, leurs cliniques.
Avec en toile de fond, une volonté de comprendre un peu mieux le lien social que nous habitons et ses conséquences sur les subjectivités contemporaines.

Réflexions sur l’isolement thérapeutique

(Le problème des "cellules" et des chambres à l'hôpital psychiatrique)
par Lucien BONNAFE
Cet article de 1949 retrouve une actualité en particulier depuis que la Loi de Santé de 2015 et L'article 13 relatif à la psychiatrie qui concerne la contention et l'isolement.
(Information psychiatrique - VI 49 - p. 172)
"...L'irascibilité extrême qui tient à l'aliénation, et qui ne fait que s'aigrir par la réclusion et la contrainte" PINEL
"Il est indéniable que la cellule comporte pour les psychopathes de graves dangers, non pas tant en raison de la possibilité d'accidents ou de suicides par le fait d'une surveillance forcément insuffisante, que par des conséquences de l'isolement moral du malade. C'est dans les cellules que les malades deviennent généralement insociables, gâteux, violents, négativistes. C'est là qu'ils perdent tout contact avec la réalité et qu'ils se réfugient dans un autisme si profond que rien ne peut plus les en sortir".
Ce texte de Lauzier nous a servi dans un travail collectif encore inédit (*)
(* Depuis la rédaction de cet article, le travail cité ici a paru : Information Psychiatrique I - 1949 - page 18),
à introduire le problème de l'isolement à l'H.P. moderne. Je désirerais, dans le cadre de ces préoccupations, amorcer quelques considérations sur le sens de l'isolement thérapeutique et sa technique. Je souhaiterais à cette occasion, conformément à un voeu qui a été émis en plusieurs occasions par nos assemblées, que des essais du genre de celui-ci, et des échanges de vues sur des problèmes de ce type, prennent dans "l'Information" une plus large place.
La condamnation de la cellule en tant que telle appartient chez nous aux idées reçues. Cependant, pour qui a pu visiter un grand nombre de services d'H.P., on doit se rendre à l'évidence : il en est bien peu qui ne comportent un "quartier cellulaire" en activité et ces institutions anachroniques ne sont souvent pas loin d'égaler en horreur les "cabanons" des hôpitaux non spécialisés, ou l'infirmerie spéciale du dépôt. Cette persistance tenace d'appareils carcéraux en dépit de leur condamnation pose un problème qui me paraît d'une complexité méconnue.
Le développement de la culture psychanalytique et plus tard des réflexions méthodologiques comme celles dont j'ai fait état dans "le Personnage du Psychiatre" (Evolution Psychiatrique 1948,III), ont pu conduire certains, s'interrogeant sur les motifs profonds de leurs conduites professionnelles, de leurs hésitations, de leurs omissions, à expliquer le caractère timoré de leur lutte contre les aspects carcéraux de leurs services par une fixation de leurs propres tendances agressives sur ces objets. Dans la psychologie du personnel infirmier, des interprétations de cet ordre sont plus aisées. Sans doute n'est-ce pas seulement parce que les faits y sont moins subtils, mais aussi parce que le psychiatre lui-même les juge avec plus de liberté. Quoi qu'il en soit, un fait établi, à savoir que les conduites répressives sont favorisées par la vie conventuelle, montre que des considérations de cet ordre ne peuvent être tenues pour vaines. Un ressentiment contre le malade, alimenté par le confinement de l'existence asilaire, ne saurait être nié à priori. Quand on en connaît certaines manifestations simples, tout nous invite à en rechercher des expressions plus nuancées.
Pour m'en tenir ici à un plan plus superficiel, une donnée m'apparaît certaine : Si les appareils carcéraux subsistent dans les H.P. au-delà de ce qu'il serait raisonnable de tolérer, c'est qu'on ne sait pas par quoi les remplacer.

Les philosophes parlent d’amour / Revue Long Cours

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 Long Cours, N°1, une nouvelle revue trimestrielle (éditions Express Roularta) 
C’est le sentiment le plus communément partagé, celui qui s’énonce et s’entend avec la plus forte évidence – on ne discute pas les motifs, on ne raisonne pas celui qui affirme être amoureux – et pourtant, quelle mystérieuse alchimie, quelle énigmatique surrection, quel élan paradoxal qui ne présuppose pas même la réciprocité pour imposer ses perspectives inouïes et, comme disait Breton dans L’Amour fou, « son cortège de clartés ». C’est sans doute pourquoi, de Platon à Badiou ou Comte-Sponville, les philosophes n’ont cessé d’interroger le sentiment amoureux, trouvant d’ailleurs le plus souvent en eux-mêmes la matière de leurs réflexions. Et c’est Nietzsche qui définit le mieux la nature singulière et remarquable de ce sentiment, qu’il nomme sans ambages « sensation sexuelle », et qui aurait – je cite – « ceci de commun avec les sensations de pitié ou d’adoration que grâce à elles, un être humain fait du bien à un autre tout en éprouvant du plaisir – on ne rencontre pas si souvent dans la nature dispositions aussi bienveillantes ! », ajoute-t-il.


Chronique d’une panique morale autour des images violentes

Psy et Geek ;-) 19 avril 2015


Aux USA, le débat sur les effets des images violentes sur les comportements est particulièrement vif. Je donne ici une traduction faite par Eric Primault et moi même d’un article publié dans leHuffPo. Il m’a paru particulièrement important parce qu’il donne une idée de la violence des débats qui ont lieu aux USA dans le domaine de la recherche sur les effets des images violentes. Le billet est signé par Christopher Ferguson, un professeur de psychologie qui a publié de nombreux articles scientifiques dans le domaine des jeux vidéo et de la santé mentale. Il met en évidence de façon convainquante que des chercheurs n’hésitent à avancer des positions sans preuve et ensuite à affirmer qu’ils n’ont jamais fait de telles affirmations. Ferguson démontre le mécanisme et explique en quoi il est problématique. Le texte donne un bon aperçu des ingrédients de la panique morale autour des images violentes.

Les vénéneuses. Figures d’empoisonneuses de l’Antiquité à nos jours (Lydie Bodiou, Frédéric Chauvaud et Myriam Soria)

Criminocorpus       2 mai 2015
Carnet de l'histoire de la justice, des crimes et des peines

Vénéneuses

Parution de Lydie Bodiou, Frédéric Chauvaud et Myriam Soria (dir.), Les vénéneuses. Figures d’empoisonneuses de l’Antiquité à nos jours, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2015, 432 p.

4e de couverture
L’empoisonneuse, sinistre et redoutable, femme de l’ombre, sournoise et habile, hante l’imaginaire des sociétés depuis l’Antiquité. Chaque époque invente des personnages dont les gestes sèment l’effroi et prennent place dans la mémoire collective. Mais la figure de l’empoisonneuse, à la croisée des récits historiques et littéraires, des documents judiciaires et de la fiction, du passé et du présent, apparaît à la fois immobile et différente et surtout beaucoup plus complexe que ce que l’on pouvait supposer. Pour en dresser le portrait et saisir la place qu’elle occupe, comprendre la production des images et leur circulation, il convenait, dans le présent ouvrage, de mobiliser des études portant sur le corps, la criminalité, le genre et leurs représentations. Les empoisonneuses nécessitent de faire appel à des disciplines diverses dans le temps long, de l’Antiquité à nos jours, afin de se demander comment et pourquoi des stéréotypes, qui tendent à faire du poison une arme du féminin et de l’empoisonneuse un poncif de l’imaginaire de la femme coupable, ont été construits, transmis, adaptés et amplifiés jusqu’au XXIe siècle.


Le lien dépression sérotonine, mythe ou réalité ?

par Dr Alain Trébucq le 30-04-2015

David HealySerotonin and depression. BMJ 2015;350:h1771, éditorial publié le 21 avril 2015
Professeur de psychiatrie au Pays de Galles (Hergest unit, Bangor), David Healy lance un pavé dans la mare en publiant dans le British Medical Journal un éditorial dans lequel il remet en cause le lien entre la dépression et de faibles taux de sérotonine au niveau cérébral, mettant ainsi à mal la justification neurobiologique des inhibiteurs de la recapture de la sérotonine pourtant largement prescrits, souvent jusqu’à l’excès, comme antidépresseurs.

7èmes rencontres : 5 et 6 juin 2015 CHUT ! C’est un secret…

Site Internet du
Centre Hospitalier

7èmes RENCONTRES DE VALVERT: CHUT ! C'EST UN SECRET



Ces congés qui rendent fou l'hôpital psychiatrique d'Uzès

Le Figaro économie Publié 
L'hôpital psychiatrique du Mas Careiron à Uzès (Gard).
L'hôpital psychiatrique du Mas Careiron à Uzès (Gard). Crédits photo : dr
Dans cet établissement, les 700 salariés bénéficient de 11 jours de congés supplémentaires à ce que prévoit la réglementation, au grand dam du nouveau directeur.
À l'hôpital psychiatrique du Mas Careiron à Uzès (Gard), la folie n'a pas seulement gagné les patients. Depuis l'arrivée d'un nouveau directeur en juillet 2014, le personnel est également pris d'une poussée de fièvre. Il a déposé 10 préavis de grève. Pomme de discorde: les 700 salariés de l'hôpital (hors médecins) bénéficient historiquement de 11 jours de congés supplémentaires à ce que prévoit la réglementation. «Ce sont 11 jours de congés dont on n'a pas trouvé la signification», reconnaît Jean-Yves Le Quellec, directeur de l'offre de soins à l'Agence régionale de santé (ARS). «Il y avait avec la direction précédente une forme de cogestion avec le personnel», pointe un membre du conseil de surveillance.

L’impact sanitaire de la pollution de l’air coûte chaque année 1 400 milliards d’euros à l’Europe

Le Monde.fr | Par 

La City de Londres, un jour de grande pollution atmosphérique, le 10 avril 2015.

Plus de 1 600 milliards de dollars (1 400 milliards d’euros) : c’est ce que coûte chaque année aux économies européennes les quelque 600 000 décès prématurés et pathologies engendrés par la pollution de l’air. Voilà la conclusion édifiante d’une évaluation publiée mardi 28 avril par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), portant sur 53 pays de la région Europe.

Une facture qui, pour la France, pourrait être encore alourdie par le nouvel avertissement adressé par la Commission européenne, mercredi 29 avril. Bruxelles menace l’Hexagone d’un renvoi en justice s’il ne prend pas « dans un délai de deux mois » des « mesures ambitieuses, rapides et efficaces » pour limiter la pollution aux particules fines dans dix agglomérations, dont Paris et Lyon. Ce rappel à l’ordre n’est pas le premier. En 2011, la Commission avait déjà tiré la sonnette d’alarme menaçant la France d’une amende pouvant théoriquement aller de 10 à 30 millions d’euros.


L'Altérité est dans la langue - Psychanalyse et écriture Jean-pierre LEBRUN - Nicole MALINCONI

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©2015 
Comment le mot est-il pris en compte dans le travail d’écriture ? C’est à partir de cette interrogation que Nicole Malinconi, écrivain, échange avec Jean-Pierre Lebrun, psychanalyste. S’ensuivent des convergences et des différences avec l’attention portée au mot dans une cure psychanalytique. Mais progressivement, la question de la langue et de l’altérité, d’emblée impliquée quand on ne veut pas s’en tenir à la « communication », va s’imposer aux interlocuteurs. Ils se demandent alors comment une société traite la langue, mais aussi comment une langue peut transformer une société.


L'Enfant du psychanalyste - Numéro 34 - Revue semestrielle

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©2015 

La conception de l'enfant et son statut dans la société et la famille ont évolué au cours des temps. Dès son début, la psychanalyse a joué un rôle dans cette évolution. Préciser quelles conséquences cela a eu ne manque pas d'intérêt. Ne serait-ce que pour savoir en quoi les idéaux d'une société marquée par la psychanalyse agissent en retour sur la pratique de celle-ci et notamment vis-à-vis des enfants.

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Éloge de la perte Perte d'objets, formation du sujet Jean-richard FREYMANN

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©2015 
En prenant à rebrousse-poil les langages dominants, Jean-Richard Freymann propose un éloge de la perte, subversif, contrastant avec les idéologies thérapeutiques qui cultivent l’avoir, l’adaptation et une guérison pensée en termes de protocoles et d’évaluations, soutenant que la psychanalyse est une école de création.



Enseigner et apprendre : un acte pédagogique

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Dorothee MURARO
©2015 
érès poche - inédit - psychanalyse - 
Partant du constat d’une école en souffrance qui affecte les élèves, les enseignants et les parents, Dorothée Muraro analyse à travers des situations concrètes les effets pervers d’un système scolaire capable de provoquer le décrochage comme les difficultés d’apprentissage




Le Ravissement de Lacan - Marguerite Duras à la lettre Erik PORGE



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Dans sa lecture de l’Hommage de Lacan à Marguerite Duras pourLe  Ravissement de Lol V. Stein , Erik Porge met en évidence, cinquante ans après, l’actualité de ce texte où Lacan lie la problématique de la sublimation à celle d’une fiction clinique faisant cas.  Il montre en effet que la transmission de la clinique de l’analyste participe de la dynamique de la sublimation de celui-ci.


Arras : l’unité psychiatrique Aloïse-Corbaz en partie évacuée suite à un incendie nocturne

SAMUEL COGEZ 30/04/2015

Cette nuit, un incendie s’est déclaré dans une chambre de l’unité Aloïse-Corbaz, au centre hospitalier d’Arras. Aucun blessé ni intoxiqué à déplorer. Dix-sept patients ont été évacués.

Ce jeudi, 1 heure du matin, dans une salle commune de l’unité psychiatrique Aloïse-Corbaz. L’air hagard, fatigués par un début de nuit agité, plusieurs dizaines de patients attendent de pouvoir retrouver leur lit. Vers 23 h 25, un incendie s’est en effet déclaré et a contraint infirmières et agents de sécurité de l’hôpital à évacuer une partie de l’unité psychiatrique du centre hospitalier d’Arras.
Le feu a pris au premier étage, dans une chambre, générant un important dégagement de fumées qui se sont propagées dans le couloir. « Dix-sept patients, deux infirmières et deux agents de sécurité ont été en contact avec les fumées, indique Rémi Fauquembergue, directeur adjoint du centre hospitalier d’Arras. Le SMUR était sur place et l’état de santé des dix-sept patients et des infirmières a été vérifié. Il n’y a eu heureusement aucune intoxication ».

jeudi 30 avril 2015

C’est arrivé le 30 avril 1903 Mort d’Emily Stowe

30.04.2015

Première femme à exercer la médecine au Canada, Emily Stowe fut aussi une suffragette convaincue et son acharnement aboutira à la création du premier collège de médecine spécifiquement réservé aux femmes.
Née en 1831 dans une famille de fermiers quakers de l’Ontario, Emily est, dès l’âge de 15 ans, institutrice dans une petite école. Son combat pour la cause des femmes va débuter alors qu’elle a 21 ans lorsqu'elle fait une demande d'admission au Collège Victoria de Cobourg et se voit refusée en raison de son sexe. Elle est cependant acceptée à l'école normale du Haut-Canada, à Toronto, la seule école d'études supérieures ouverte aux femmes en Amérique du Nord britannique et y obtient brillamment son diplôme en 1854.

Une vocation médicale provoquée par la tuberculose de son mari

Devenue première femme à être directrice d’une école publique au Haut-Canada, Emily épouse un Anglais originaire du Yorkshire, John Stowe, qui lui donne trois enfants. Peu après la naissance du dernier, John contracte la tuberculose et pour le soigner elle se décide à explorer les domaines de l’homéopathie et des herbes médicinales. Dans la foulée, elle décide d’entamer des études de médecine et de s’inscrire à l’école de médecine de Toronto qui lui refuse l’admission. « Les portes de l'Université ne sont pas ouvertes aux femmes, et je suis certain qu'elles ne le seront jamais », lui déclare le recteur de l'Université.