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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

samedi 17 février 2024

Village landais Alzheimer : bilan positif à 3 ans

Stéphanie Lavaud  29 janvier 2024

 Trois ans après l’ouverture du très innovant Village Landais Alzheimer, les premiers enseignements issus de la pratique et de la recherche se montrent très encourageants : tant pour ce qui concerne l’évolution des capacités cognitives des résidents, que celle de leur santé mentale, ou encore le vécu des proches aidants.

Approche novatrice

Il y a 3 ans, nous rapportions l’ouverture aux portes de Dax (40) d’un lieu unique en France dédié à une prise en charge des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer :  le Village Landais Alzheimer. L’idée était alors de créer une structure novatrice dans la prise en charge de personnes atteintes par la maladie d’Alzheimer et apparentées – un lieu où l’on mettrait en avant une approche non-médicamenteuse et des activités thérapeutiques permettant de préserver au mieux les capacités cognitives et pratiques des résidents – le tout dans un environnement sécurisé reproduisant l’organisation d’un village où les résidents vivent au sein de petites unités d’habitation. Autre point fort de cette structure, il était prévu que plusieurs études évaluent « l’efficacité » de ce mode de prise en charge original, sous la houlette d’Hélène Amieva, directrice de recherche Inserm (Lire l'interview d'Hélène Amieva : Village landais Azheimer : un modèle à répliquer ?). Trois ans après, l’équipe INSERM a présenté les premiers résultats qui s’appuient sur des entretiens proposés aux aidants, des auto-questionnaires administrés aux bénévoles et aux professionnels, et un examen clinique approfondi des résidents au moyen de différents tests et échelles, tous les six mois pendant vingt-quatre mois, puis à trente-six mois après leur entrée au Village. Menée initialement sur les 120 premières personnes intégrant le Village, la décision a été prise – au vu de données préliminaires encourageantes – de mener une cohorte prospective « ouverte » qui compte aujourd’hui plus de 160 Villageois.

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jeudi 15 février 2024

Si ce n’est toi, c’est donc ton père !

Frédéric Haroche


Barnsley - La High Court of Justice de Sheffield (équivalent du Tribunal de Grande Instance) a statué qu'un homme ayant innové dans le domaine de la procréation en mixant son sperme avec celui de son père pour assister sa partenaire dans l'aventure de la PMA n'aura pas à passer sous les fourches caudines d'un test de paternité.


Reportage «On saucissonne le patient» : à l’hôpital psychiatrique du Rouvray, la bataille des anciens contre les modernes

par Eric Favereau, envoyé spécial à Rouvray (Seine-Maritime)  publié le 6 décembre 2023

Faut-il soigner les malades mentaux par secteur géographique, comme on le fait depuis les années 50, ou par pathologie ? Ce dilemme traverse la psychiatrie française, qui renonce peu à peu à la sectorisation, faute de personnel et de moyens. Illustration avec le 2e hôpital psy de France, près de Rouen.

Le débat qui secoue l’hôpital psychiatrique du Rouvray (Seine-Maritime), l’un des plus grands hôpitaux de France, est emblématique de la crise sans précédent que traverse la psychiatrie publique. En ces temps de pénurie de personnel, peut-on désormais continuer à soigner au plus près les patients dans leur globalité ? Ou bien faut-il rationaliser et soigner par pathologies, – dépressions, addictions, schizophrénies, etc. –, quitte à laisser tomber un travail de proximité, indispensable quand on prend en charge des troubles mentaux ?

Ce débat est tout sauf anecdotique, car il est lourd de conséquences. Un rappel, d’abord, pour comprendre les enjeux. Depuis la Seconde Guerre mondiale, la psychiatrie française est construite autour de l’idée de secteur géographique, pour des soins au plus près et dans toutes leurs composantes. La France est ainsi divisée en plus de 800 secteurs de psychiatrie générale, soit en moyenne un pour 60 000 habitants. Dans chaque secteur, il y a des lits d’hospitalisation, des lieux de consultation, des hôpitaux de jour mais aussi des structures intermédiaires comme des appartements thérapeutiques.

Libertés Projet de loi contre les dérives sectaires : l’Assemblée se penche sur un fléau qui «explose»

par Hugo Forquès  publié le 13 février 2024

Examiné mardi et mercredi à l’Assemblée nationale, le texte, qui doit notamment renforcer l’arsenal juridique contre les nouveaux gourous, est très attendu par les associations spécialisées.

Quand elles décrochent leur téléphone, les associations impliquées dans la lutte contre l’emprise sectaire répondent d’une seule voix : «Notre répondeur est plein de messages. Il y a chaque semaine de nouveaux cas.» Comme tous les jeudis, Natacha assure la permanence téléphonique dans les locaux du Centre contre les manipulations mentales (CCMM), dans le XXe arrondissement de Paris. Celle qui est bénévole au sein de l’association depuis juin cherchait depuis longtemps à s’investir contre le sectarisme. «La période de la crise sanitaire a agi comme un révélateur», confie la jeune retraitée, décidée à agir à son échelle.

Dans ce centre associatif créé en 1981, neuf bénévoles se relaient. «La pandémie a fait exploser les dérives», raconte Natacha, prête à répondre au moindre appel. La bénévole ne s’y trompe pas. Entre 2015 et 2021, les signalements ont augmenté de 86 %, selon les derniers chiffres communiqués par la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes). Preuve que le phénomène d’emprise sectaire est pris au sérieux par les autorités, l’organisme a dessiné une stratégie de lutte pour la période 2024-2027. Dans le même temps, un projet de loi est examiné cette semaine par les députés pour sanctionner plus lourdement les instigateurs d’emprise sectaire. Un agenda que les associations voient d’un bon œil, submergées par les témoignages.

Témoignages Rémunération au taux horaire pour les infirmiers libéraux : «Les patients sont mieux soignés»


 


par Solange de Fréminville, correspondance à Montpellier  publié le 13 février 2024

Le dispositif Equilibres, alternative à la décriée tarification à l’acte, rencontre des échos très favorables chez les professionnels l’ayant expérimenté depuis quatre ans. «Libération» en a rencontré trois dans le Gard.

Une organisation qui change tout : 180 infirmières et infirmiers libéraux de trois régions (Ile-de-France, Hauts-de-France et Occitanie) ont expérimenté pendant près de quatre ans un dispositif de rémunération au taux horaire, en lieu et place de la tarification à l’acte habituellement pratiquée, et critiquée par les soignants qui manifestent cette semaine dans plusieurs villes pour protester contre leurs conditions de travail. Les professionnelles (car il s’agit en grande majorité des femmes) ont ainsi le champ libre pour faire, en plus des soins techniques, de l’éducation thérapeutique, du soutien relationnel, et travailler en équipe. Fin décembre, le ministère de la Santé a autorisé au niveau national ce dispositif, baptisé Equilibres, pour une phase transitoire de dix-huit mois, destinée à le généraliser. Deux infirmières et un infirmier du Gard racontent à Libération en quoi ce nouveau système de rémunération, associé à une approche globale de la santé, a changé leur pratique professionnelle et redonné du sens à leur métier.

mercredi 14 février 2024

«Face à l'état délétère de la psychiatrie en France, il est urgent de généraliser l'accès aux soins»

Mis à jour le 14 février 2024

 - Dans un texte collectif, plus de 70 personnes, médecins, psychiatres ou politiques plaident pour l’accès aux Centres Experts FondaMental, dédiés au soin et à la recherche pour les maladies mentales.

Deux ans. C'est le délai moyen auquel doit se soumettre un patient pour obtenir un rendez-vous de bilan auprès des Centres Experts coordonnés par la fondation FondaMental. Dix ans après leur création, ces Centres sont littéralement victimes de leur succès. Conçus et déployés par la Fondation éponyme, ces Centres accompagnent les patients vivant avec une dépression, une schizophrénie, un trouble bipolaire ou un trouble du spectre de l'autisme. Une cinquantaine de Centres sont aujourd'hui répartis sur tout le territoire et ont permis de diagnostiquer et de suivre plus de 20 000 patients.


« J’ai encore des idées noires »… Ils appellent les anciens patients suicidaires pour prendre des nouvelles

Lise Abou Mansour  

SANTÉ MENTALE

• Mis en place en 2015 à Lille, le dispositif hospitalier VigilanS regroupe des professionnels de santé chargés d’appeler régulièrement les personnes ayant fait une tentative de suicide qui le souhaitent

L'essentiel

  • Le dispositif VigilanS consiste, pour des professionnels de santé dédiés, à appeler régulièrement des personnes ayant fait une tentative de suicide récente, dans le but de prévenir les récidives.
  • « Les patients sont surpris que l’hôpital revienne vers eux et s’inquiète pour eux », assure Mehdi Amini, un infirmier « vigilanseur » au sein du GHU de Paris.
  • « Je vis seule, je n’ai pas d’entourage et très peu d’amis, donc ce soutien est vraiment précieux, confie Béatrice, une sexagénaire parisienne bénéficiant du dispositif. Il m’arrive encore d’avoir des idées noires, mais je sais que je peux les appeler. »

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Une thérapie sous champis pour contrer la dépression, vraiment ?

Lise Abou Mansour  Publié le 14/02/2024



RECHERCHE

Trente patients en sevrage alcoolique et présentant des symptômes dépressifs participeront à l’expérimentation pilote assistée par le principe actif des champignons hallucinogènes qui va débuter au CHU de Nîmes. Et il est encore temps de postuler

L'essentiel

  • Une étude pilote de psychothérapie assistée par psilocybine (le principe actif des champignons hallucinogènes) va débuter au CHU de Nîmes.
  • Le but : aider des patients en sevrage alcoolique à lutter contre leurs symptômes dépressifs et, ainsi, éviter une rechute.
  • Trente patients participeront à l’expérimentation mais ils n’ont pas encore tous été recrutés. « On peut inclure les patients à partir de deux semaines d’arrêt de l’alcool et jusqu’à deux mois », précise Amandine Luquiens, psychiatre addictologue au CHU de Nîmes et responsable de l’étude.

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Témoignage. Atteint de troubles bipolaires, Emmanuel a appris à apprivoiser sa maladie au fil des années

Écrit par Johann Pailloux et Rose Bisquay   Publié le 

Souffrant de troubles bipolaires, Emmanuel Urbu a vécu dix ans d’errance chaotique, puis quinze ans de traitement, dix-huit ans de suivi psychiatrique et douze ans de psychothérapie. Aujourd’hui, il se dit rétabli et vit sans médicament.

"J’ai failli mourir une cinquantaine de fois lorsque j’étais en phase maniaque" explique Emmanuel Urbu, 52 ans. Les premiers troubles sont apparus à l’âge de 26 ans, lorsqu’il habitait Londres.

De la crise maniaque à la dépression

J’étais un gros fêtard adepte du “binge drinking" qui buvait beaucoup et ne savait pas s’arrêter

Jusqu’à ce que la fête se prolonge jusqu’au lundi soir et qu’Emmanuel commence à ne plus honorer ses engagements professionnels. Sans le savoir, il enchaîne les crises maniaques, avec le cerveau en ébullition, et la dépression. Puis il est victime d’un grave accident à Paris qui le cloue un an et demi à l’hôpital, dont trois semaines entre la vie et la mort.

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Lucas, un miraculé profane


 



Quentin Haroche


Villejuif – Agé de 13 ans, le jeune Lucas a « miraculeusement » survécu à un cancer qui aurait dû le terrasser en quelques mois.

La journée mondiale du cancer de l’enfant ce jeudi a été l’occasion de se rappeler que 2 500 enfants et adolescents sont touchés chaque année par un cancer, qui constitue la première cause de mortalité par maladie pour les enfants de moins de 15 ans. Si 80 % des cancers de l’enfant sont curables, certaines formes de cancer échappent encore à tout traitement. C’est le cas notamment du gliome protubérantiel infiltrant (GITC), une tumeur cérébrale rare qui touche 50 à 100 enfants par an en France et dont le pronostic est extrêmement péjoratif : aucun traitement, ni par chirurgie, ni par radiothérapie et la mort dans les neuf à douze mois. 

Pour tous les patients sauf un : Lucas, jeune adolescent miraculé de 13 ans, devenu le premier patient à guérir de la maladie. 

Difficile d’ailleurs de vraiment de qualifier l’état du jeune homme. Ses parents disent qu’il est « quasi guéri » ou expliquent simplement qu’« il n’a plus rien ». Son médecin, le Dr Jacques Grill, parle d’une « rémission très longue » ou d’une « quasi-guérison ». 

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Devons-nous parler de sexe avec nos ados ?

Darons daronnes


Journaliste au Monde 

Où s’arrête le « job » de parent ? A l’heure de l’hyperparentalité, on peut avoir l’impression que notre mission n’a ni fin ni frontière. C’est ainsi que beaucoup d’entre nous se font des nœuds au cerveau sur l’entrée en sexualité de nos ados. Comment les informer, les protéger ? Comment en discuter avec eux ? Répondre à leurs interrogations existentielles ?

A tous ceux qui hésitent à toquer à la porte de leur teen d’une main tremblante, le point de vue du professeur Israël Nisand apporte une perspective rafraîchissante − et peut-être une échappatoire de dernière minute ! Le gynécologue-obstétricien, qui publie aujourd’hui Parler sexe. Comment informer nos ados (Grasset, 136 pages), considère qu’il n’est pas du ressort des parents de discuter sexe avec leurs enfants, qu’ils sont même « les plus mal placés ». Lui, en revanche, il parle avec vos ados. Depuis vingt-cinq ans, il intervient auprès de collégiens pour répondre à toutes leurs questions, même les plus dérangeantes. Et il considère que l’éducation sexuelle est mal faite en France. C’est ce qu’il m’a expliqué par téléphone lundi, et que je vous livre ici.

Au début des années 1990, vous êtes chef de service à l’hôpital de Poissy, dans les Yvelines. Pourquoi décidez-vous d’intervenir dans les collèges ?

Ce qui me décide initialement, c’est le nombre de grossesses d’adolescentes que je vois défiler à la maternité. Chaque mois, une collégienne de 15 ou 16 ans vient accoucher. Je suis très surpris de voir ces toutes jeunes femmes avec un bébé dans les bras. Quand je les fais parler, elles me répondent : « Mais ma maman m’a eue au même âge ! »

Ces jeunes filles sont issues de milieux pauvres, en échec scolaire, sans accès aux informations sur la contraception. Je me dis qu’il faut essayer de mettre un terme à ce cycle infernal de la misère qui entrave leur autonomie, leurs ambitions. Je vais à la rencontre du principal du collège Les Grands Champs, juste en face de l’hôpital, et je lui propose d’intervenir dans ses classes de troisième.

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Propension aux fantasmes sexuels, une question de personnalité ?

Agnès Lara      31 janv. 2024

À retenir

  • Une étude transversale allemande a montré que la propension aux fantasmes sexuels était corrélée à certains traits de caractères comme le besoin de se sentir ou de se montrer unique.
  • Les individus qui avaient le plus besoin de se sentir unique, ou qui avaient le plus de désir de ne pas suivre les règles établies, étaient ceux qui avaient le plus de fantasmes sexuels.

Le fantasme sexuel se définit comme une constellation d’images mentales érotiques ou susceptibles de favoriser l’excitation sexuelle : projections dans le futur, souvenir d’expériences antérieures ou réalisation de désirs, etc. Il concerne tout le monde ou presque (90 % de la population adulte) et vise à rechercher un peu de piment dans la vie intime, permet d’explorer de nouvelles pratiques et sensations… Les fantasmes sont plus fréquents chez les sujets non conformistes, créatifs, à la recherche de sensations nouvelles. En particulier, les personnes qui n’aiment pas suivre les règles établies, les traditions, qui apprécient d’explorer de nouvelles idées/voies, ont souvent davantage de fantasmes.

Le besoin de se sentir à ses propres yeux ou aux yeux des autres serait prédictif de la propension aux fantasmes sexuels

Une étude transversale a recherché l’existence d’une corrélation entre la propension aux fantasmes sexuels et certains traits de caractère, comme notamment le besoin de se sentir unique ou le besoin d’en faire la démonstration aux autres. 

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La baisse de la fécondité est mondiale


 



Serge Cannasse    12 févr. 2024

La population mondiale devrait augmenter pendant encore une soixantaine d’années, du fait de l’amélioration de l’espérance de vie et parce que les jeunes adultes d’aujourd’hui auront des enfants. 

Cependant cette hausse sera freinée par la baisse de la fécondité, massive depuis une vingtaine d’années, surtout depuis 2015.

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En 2021, l’indicateur conjoncturel de fécondité (ICF) mondial était de 2,1 enfant par femme (5,1 en 1965, 2,8 en 2000). Pour mémoire, cet indicateur évalue le nombre d’enfants qu’aurait une femme si elle vivait durant toute sa période de fécondité potentielle dans les conditions actuelles. La baisse de la fécondité n’est pas la même partout. Elle est souvent représentée par pays, ce qui a deux inconvénients : la variabilité interétatique est gommée, alors qu’elle peut être forte, et elle ne donne aucune indication sur le nombre d’habitants concernés. Pour y remédier, deux chercheurs belges (Université libre de Bruxelles) proposent une méthode cartographique originale.

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Point infections de l’hiver : quel virus circule le plus ?

 12 févr. 2024

Alors que l’épidémie de grippe se poursuit, qu’en est-il des autres infections de l’hiver en semaine 5, du 29 janvier au 4 février 2024 ?

Grippe : l’épidémie se poursuit

Entre le 29 janvier et le 4 février 2024, l’épidémie de grippe s’est poursuivie dans l’Hexagone. Après une forte augmentation de l’activité durant les deux semaines précédentes, la majorité des indicateurs était stable en médecine de ville et en légère augmentation à l’hôpital. Cette hausse concernait les moins de 15 ans et les 65 ans et plus. La part d’hospitalisation après passage aux urgences était cette semaine à un niveau d’intensité élevé tous âges confondus. Dans les départements et régions d’outre-mer, la Guyane et les territoires des Antilles étaient toujours en épidémie. Depuis début octobre 2023, 381 cas graves de grippe ont été signalés par les services de réanimation participant à la surveillance (celle-ci n’étant pas exhaustive). 

Bronchiolite, COVID-19 et gastro-entérite : toujours un faible niveau d’activité

Concernant la bronchiolite, l'ensemble des indicateurs restait à des niveaux bas dans l’Hexagone entre le 29 janvier et le 4 février. Les actes médicaux SOS médecins et les passages aux urgences étaient stables tandis que les hospitalisations après passage aux urgences augmentaient légèrement. Cinq régions hexagonales étaient encore en phase post-épidémique et deux régions d’outre-mer restaient en épidémie (La Réunion et Mayotte). La Guadeloupe passait en phase post-épidémique et les indicateurs revenaient à leur niveau de base en Martinique.

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Encéphale 2024 - Connaitre et repérer la dysmorphophobie chez vos patients

Aude Lecrubier    9 févr. 2024

Lors du dernier congrès de l’Encéphale , le Pr Antoine Pelissolo (CHU Henri Mondor, Créteil) a fait le point sur une pathologie « trop souvent méconnue », l’obsession de dysmorphie corporelle (ODC), anciennement appelée dysmorphophobie, sous tendue par une préoccupation anxieuse, obsédante et excessive concernant un défaut de l'apparence physique plus ou moins réel [1].

« Les préoccupations obsédantes, les pensées intrusives, se manifestent souvent plusieurs heures par jour avec des émotions de type anxieuses, gêne, honte, colère parfois et tristesse dans certains cas. Le vécu du patient face à son apparence peut être d’une perturbation extrême, entrainer une détresse morale très intense. Mais elle passe souvent inaperçue parce qu’elle est peu visible de l'extérieur », a commenté l’orateur.

Au travers des réseaux sociaux, des critères esthétiques s'imposent, notamment chez les adolescents, de manière assez totalitaire. C’est un nouveau phénomène sociétal Pr Pelissolo

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Une adolescente tente de se suicider en sautant du toit de son lycée

Écrit par Mélisande Queïnnec    Publié le 

Ce mardi 13 février, une adolescente scolarisée en terminale au lycée Aristide-Briand d'Évreux (Eure) a tenté de mettre fin à ses jours. Elle a sauté du premier étage de l'établissement.

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Une résidence pour favoriser l’autonomie de jeunes souffrant de troubles psychotiques

Publié le 

Matisse 2.0 est une résidence locative proposée par le CH La Chartreuse qui accueille des jeunes de 18 à 30 ans présentant un risque de décompensation psychotique, après un premier épisode, une psychose débutante ou un Trouble du Spectre de l’Autisme (TSA). 

Une transition entre le domicile des parents et la location d’un appartement

L’objectif du projet Matisse 2.0 est de proposer un accompagnement personnalisé et adapté pour favoriser l’autonomie et l’intégration sociale des jeunes patients. Il s’agit souvent d’une étape de transition entre le domicile des parents et la location d’un appartement individuel. Comme le rappelle Tiphaine, psychologue : « Prendre son premier appartement, pour un jeune, c’est déjà source d’angoisse. Alors pour ceux qui ont des troubles psychiques c’est d’autant plus difficile. Ils ont besoin d’être accompagnés et soutenus, le temps de prendre leurs marques« .

En effet, Les jeunes présentant un trouble psychique peuvent faire face à diverses difficultés lorsqu’ils se lancent dans l’aventure de vivre seul en appartement. L’autonomie et l’indépendance recherchées peuvent être entravées par des symptômes persistants tels que des épisodes dépressifs, des crises d’anxiété ou encore des difficultés cognitives. Ces symptômes peuvent rendre la gestion quotidienne du logement plus complexe, affectant ainsi leur capacité à entretenir leur espace de vie, à effectuer des tâches ménagères, à respecter un emploi du temps régulier et à maintenir un suivi médical approprié. La solitude inhérente à la vie en appartement peut également aggraver les sentiments d’isolement et d’anxiété, pouvant impacter leur bien-être émotionnel et social. Malgré ces difficultés, avec un suivi approprié et un accompagnement personnalisé, les jeunes patients peuvent surmonter ces obstacles et progresser vers une vie autonome et épanouie.

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Témoignage Cinquante ans d’amour : «Au bout de tellement d’années, on ne veut plus se quitter»

par Marie-Eve Lacasse   publié le 13 février 2024

Pour la Saint-Valentin, «Libé» entre dans l’intimité de couples amoureux depuis plus de cinquante ans. Aujourd’hui, deuxième épisode de notre série avec Nicole et André, 63 ans d’amour et 62 ans de mariage.

Nicole : J’ai 80 ans, comme mon mari. Ça fait 62 ans de mariage et 63 qu’on se connaît. On s’est rencontrés dans un bal, dans un lieu-dit dans le pays.

Libération : Lequel ?

Nicole : Ici, dans le Puy-de-Dôme (Auvergne). Il y avait un bal toutes les semaines. C’était le jour de son anniversaire. On a dansé ensemble, et c’était bien. A la fin du bal, il fallait trouver un chauffeur pour nous faire accompagner avec une amie. Et voilà, ça s’est fait comme ça. On n’avait pas décidé spécialement de nous revoir, mais on s’est retrouvés au bal quinze jours plus tard. De fil en aiguille, on a commencé à se fréquenter de façon plus régulière, toutes les semaines, jusqu’à ce qu’on décide de se marier.

Pseudo-médecines et pseudo-sciences : le phénomène éludé de l’entrisme

Aurélie Haroche


La diffusion des pseudosciences et des pseudo-médecines est un sujet (très et même trop penseront certains) régulièrement évoquée dans ces colonnes. Souvent, nous avons ainsi nourri l’hypothèse que la méconnaissance de la démarche scientifique favorisait le développement de certaines « croyances » en des informations erronées, voire en des théories fantaisistes potentiellement dangereuses.

Ce défaut de culture scientifique est hélas (et nous l’avons également souvent dit) largement partagé, puisqu’il peut concerner les journalistes (y compris au sein des médias du service public), les responsables politiques et les professionnels de santé eux-mêmes. Que cette situation facilite la circulation de fausses informations sur les réseaux sociaux et dans les médias est fréquemment commentée. Mais elle fait également le lit de l’entrisme dans les institutions publiques, des hôpitaux aux centres de recherche en passant par les ministères.

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Neuralink annonce la pose de son premier implant dans un cerveau humain

Raphaël Lichten Vendredi 9 février 2024

La puce Neuralink est essentiellement destinée à des patients quadriplégiques et devrait les aider à communiquer plus facilement.

Elon Musk l’a annoncé sur son compte X (anciennement Twitter) en début de semaine : la toute première puce cérébrale produite par son entreprise Neuralink a été implantée chez un humain. « Les résultats préliminaires montrent une prometteuse détection des pics neuronaux », a affirmé le milliardaire et entrepreneur d’origine sud-africaine sur X, dont il est d’ailleurs aussi le dirigeant.

Une enquête fédérale ouverte pour maltraitance animale

L’histoire de la startup a pourtant été semée d’embûches. La société avait commencé par tester ses puces sur des animaux, d’abord des rongeurs, puis des moutons et des porcs et enfin des singes — entraînant la mort d’un grand nombre de ces cobayes.

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