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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 17 novembre 2017

Près de 400 manifestants contre la désertification en médecine psychiatrique

Par Audrey Halford 


Route barrée, drapeaux de toutes les couleurs syndicales, fumigènes, haut-parleurs. Pas de doute, une manif’ se tramait ce jeudi après-midi devant l’établissement public de santé mentale (EPSM) Val de Lys Artois. Dès 13 h, déjà des dizaines de personnes se pressaient devant la structure. Et au plus fort de la mobilisation, près de 400 manifestants écoutaient les allocutions des quatre représentants au sein de l’intersyndicale : FO, Sud, CGT et CFDT.
Les banderoles ne manquaient pas d’humour
: «
Non mais allô quoi
?
!
»
Les banderoles ne manquaient pas d’humour : « Non mais allô quoi ? ! »
Une manif’ dans la bonne humeur, parfumée à la merguez qui grillait sur un barbecue improvisé. Mais une manif’ avec des revendications tout à fait sérieuses. «  On a toute l’énergie de professionnels soignants, l’investissement est à nouveau possible par l’établissement après une restructuration. Et pourtant, on risque un démantèlement voire à terme, une fermeture de l’établissement, et donc une fracture territoriale par manque de médecins en psychiatrie. »

Un syndicat d’internes en médecine brise le « tabou » du sexisme à l’hôpital

L’InterSyndicale nationale des internes a lancé, au début de septembre, un questionnaire en ligne. Quelque 3 000 personnes y ont répondu, dont 75 % de femmes.

Le Monde.fr avec AFP  | Par 

« A l’hôpital, mon chef de service m’appelle petite chienne », raconte cette jeune externe en médecine de 23 ans, étudiante à l’université Paris-V. Une petite phrase qui fait mal, « sexiste et insultante, comme on entend souvent dans les couloirs de l’hôpital », poursuit la jeune fille, qui ne souhaite pas que son nom apparaisse. Le sexisme en milieu hospitalier est un phénomène massif, omniprésent et… banal. « C’est simple, je ne peux même pas me souvenir de la blague sexiste qui m’a le plus choquée. Il y en a tellement qu’on finit par ne plus relever », lâche une étudiante en sixième année de 24 ans, en externat dans un grand hôpital parisien.


Subir le sexisme ou en être directement victime : c’est le quotidien de 86 % des internes de médecine – hommes et femmes confondus –, rapporte l’InterSyndicale nationale des internes (ISNI) dans une enquête inédite intitulée « Hey doc, les études de médecine sont-elles sexistes ? » et rendue publique vendredi 17 novembre.

Quelle est la durée moyenne d’une consultation de soins en médecine générale ?

Univadis  9 nov. 2017

Les consultations intervenant dans le cadre des soins en médecine générale durent moins de cinq minutes pour la moitié de la population mondiale, mais leur durée varie de 48 secondes au Bangladesh à 22,5 minutes en Suède, selon une nouvelle étude publiée dans la revue BMJ Open.

Cette étude internationale, la plus grande de ce type à avoir été menée, a permis d’examiner des données sur la durée des consultations provenant de 178 études pertinentes couvrant 67 pays et plus de 28,5 millions de consultations.

Dans 15 pays, qui représentent environ la moitié de la population mondiale, les rendez-vous ont duré moins de cinq minutes. La durée s’est avérée inférieure à 10 minutes dans 25 autres pays, comprise entre 10 et 14,9 minutes dans 11 pays, comprise entre 15 et 19,9 minutes dans 13 pays et supérieure à 20 minutes dans 3 pays.


« Le manque de sommeil nous tue »

Sylvie Royant-Parola, présidente du Réseau Morphée, alerte : notre organisme a besoin de plus de sept heures de repos par nuit. Sans cela, nous nous mettons en danger.

LE MONDE  | Propos recueillis par 

Sylvie Royant-Parola, psychiatre spécialiste des troubles du sommeil et présidente du Réseau Morphée.
Sylvie Royant-Parola, psychiatre spécialiste des troubles du sommeil et présidente du Réseau Morphée. OverBlog

Psychiatre, la docteure Sylvie Royant-Parola préside le Réseau Morphée, qui se consacre à la prise en charge des troubles du sommeil. Avec trois confrères médecins et chercheurs, elle a lancé début octobre un appel aux autorités sanitaires pour une véritable politique de prévention sur le sommeil.

Sous quel seuil estime-t-on qu’un individu est en manque de sommeil ?

Un adulte se met en réel danger s’il dort moins de six heures par nuit. Les courts dormeurs existent. On estime entre 1 % et 3 % de la population ceux qui sont génétiquement programmés pour se contenter de quatre à cinq heures et demie de sommeil par nuit. Pour tous les autres, une nuit devrait durer entre sept et huit heures, exceptionnellement six heures. Jamais en dessous. Celui qui, en vacances, dort systématiquement trois heures de plus que d’habitude (passant de six heures à neuf heures par nuit, par exemple) doit se poser des questions : il est sans doute en forte privation de sommeil.

A quels problèmes de santé un déficit de sommeil nous expose-t-il ?

Il y a bien entendu les conséquences immédiates et évidentes : troubles de la vigilance et de l’attention, dont les risques d’accidents lors de la conduite automobile – 30 % des accidents de la route mortels sont dus à la somnolence. Mais, au-delà, les découvertes de ces dix dernières années nous ont permis de mesurer toute l’importance du sommeil. La privation de sommeil, même relativement légère (une heure de moins par rapport au temps habituel), a des retentissements sur le métabolisme et le fonctionnement de notre organisme. Nous en sommes sûrs, désormais : le manque de sommeil nous tue.

LES RÈGLES EXPLIQUÉES À MA FILLE

Par Elsa Maudet    — 

Chaque semaine, «Libération» fait le point sur l'actualité du livre jeunesse. Ce vendredi, un «manuel d'émancipation» féministe pour permettre aux ados de ne pas avoir honte de leurs menstruations.

On se souvient où on était, ce qu’on faisait, avec qui. On se souvient du sentiment qu’on a eu, souvent de la gêne qui a suivi. Les premières règles restent un souvenir marquant de la vie d’une femme, nombreuses étant celles qui n’ont pas bien compris ce qui leur arrivait. Sauf qu’une entrée dans le monde merveilleux des ragnagnas marquée par le tabou et la honte, ça donne le ton pour les années qui suivent…
Afin d’épargner les générations qui viennent et de dédramatiser la chose, la journaliste et féministe Elise Thiébaut vient de sortir les Règles… quelle aventure ! aux éditions la Ville brûle, illustré par Mirion Malle et destiné aux adolescentes et préadolescentes. Des explications claires qui leur permettront de se préparer et de mieux accepter ce phénomène qui, si tout va bien, les accompagnera durant une quarantaine d’années.

«L’intelligence est plurielle, elle est partout dans le règne animal»

Par Erwan Cario et Camille Gévaudan — 

On parle beaucoup de l'intelligence des chimpanzés et autres grands singes, mais ils ne sont pas les seuls.
On parle beaucoup de l'intelligence des chimpanzés 
et autres grands singes, mais ils ne sont pas les seuls. 
Photo Tambako The Jaguar, CC BY ND. Flickr

La biologiste du CNRS Emmanuelle Pouydebat dresse un panorama des capacités étonnantes des insectes, mammifères, oiseaux et poissons pour remettre l'humain à sa place de «goutte d’eau» parmi les animaux.

Biologiste au Muséum national d’histoire naturelle et au CNRS, Emmanuelle Pouydebat est spécialiste de la manipulation des outils par les primates… et tous les autres animaux. A l’occasion de la sortie de son livre l’Intelligence animale (1), elle a dressé pour Libération un panorama des capacités de primates, d’oiseaux, d’insectes et même de poissons dont les humains manquent souvent, prouvant ainsi que l’intelligence est plurielle et faisant descendre l’humain de son piédestal dans le règne animal.


Les transmissions ciblées en psychiatrie : un éphémère nécessaire

 

Les transmissions sont l’occasion d’un passage de relais entre deux équipes soignantes. C’est l’occasion d’un passage de témoin entre une équipe qui vient de passer du temps à entrer en relation avec un groupe de patients et une autre équipe qui s’apprête à le faire. Mais que dire de la réalité de ces transmissions ? Comment le langage opère-t-il et produit-il, inévitablement, un écart entre ce qui est transmis et ce qui est reçu ? Maël Guillou, infirmière en psychiatrie à Dinan, en Bretagne, nous fait part de sa réflexion sur ce sujet épineux et sur cet irréductible décalage dont il est important, du moins, de prendre conscience.
En psychiatrie, les soignants constituent le témoin des événements qui se déroulent dans le service. Contrairement aux courses sportives en équipe où les témoins sont des bâtons inamovibles et identiques, quelle que soit l’équipe engagée, nous, soignants, sommes au contraire caractérisés par notre unicité (de perception, de temps passé auprès des patients, de notre sensibilité…).  
Il apparaît illusoire qu’un même message soit véhiculé et interprété avec le même sens que lui conférait celui qui l’a initialement écrit. 

Françoise Héritier, corps et âme

Par Sonya Faure et Cécile Daumas — 

Françoise Héritier à Paris, en février 2007.
Françoise Héritier à Paris, en février 2007. Photo Philippe Simon . Artedia . Leemage



Intellectuelle majeure et théoricienne de la domination masculine, la professeure au Collège de France aura profondément marqué l’anthropologie en renouvelant le structuralisme et en donnant des armes pour penser le féminisme. Elle est morte mercredi, le jour de ses 84 ans.

«Je ne suis pas intriguée de ce qui se passera après ma mort, disait-elle il y a quelques jours encore dans un entretien au ParisienAprès tout, personne ne se pose de question sur ce qu’il était avant de naître .»


Le premier médicament connecté mis sur le marché aux USA

Dr Nicolas Evrard
| 15.11.2017


La Food and Drug Administration (FDA) a autorisé la mise sur le marché d’un antipsychotique contenant un capteur traçable. Le médicament est l’aripiprazole indiqué dans la schizophrénie et les troubles bipolaires de type I.
Comment ça marche ?
Quand le médicament est ingéré, le minuscule capteur produit un signal au contact avec les sucs gastriques. Ce signal est alors capté par un patch porté par le patient. Puis dans un second temps, le patch transmet les informations via un système bluetooth© à une application spécifique qui aura été préalablement téléchargée sur le téléphone portable, explique le communiqué de la FDA. Le patient peut autoriser le médecin à recueillir ces informations.

L’activité physique, le meilleur des antidépresseurs

Le ­risque de faire une dépression diminue chez les personne effectuant ne serait-ce qu’une heure d’activité physique chaque semaine.

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | Par 


Dix mille pas et plus. Nager dans la mer, marcher en forêt, faire un tour de vélo, c’est bon pour le moral. Cela va de soi. L’hygiène de vie, et notamment le sport, joue un rôle essentiel pour renforcer l’estime de soi, le bien-être, les relations sociales… Ce qui fait même dire à certains que c’est le meilleur médicament pour combattre la dépression, et ce sans effets secondaires. On sait que certaines personnes sont plus vulnérables à la dépression que d’autres. C’est en revanche moins connu que le risque peut être réduit en pratiquant une activité physique régulière. C’est en tout cas ce que montre une étude de chercheurs australiens publiée début octobre dans l’American Journal of Psychiatry.

Une mutation chez les Amish relance la recherche anti-âge


Dr Irène Drogou
| 16.11.2017


Amish
Crédit Photo : AFP

L'étude des mutations dans les populations isolées sur le plan génétique ou géographique est riche d'enseignements. Pour preuve supplémentaire, la découverte d'une mutation rare chez les Amish du vieil ordre (« Old Order Amish ») aux États-Unis relance la conception de traitements contre la survenue de maladies liées à l'âge.
Dans « Science Advances », l'équipe dirigée par Douglas E. Vaughan, de la faculté de médecine Feinberg de l'université Northwestern, à Chicago, montre chez 177 Amish âgés de 18 à plus de 85 ans qu'une mutation du gène SERPINE1 allonge de 10 ans l'espérance de vie en moyenne chez les 43 porteurs par rapport à leurs congénères. Les porteurs de la mutation sont en meilleure santé, présentent un meilleur profil métabolique et souffrent de moins de diabète et de maladies cardio-vasculaires.

Un verre après le travail et avant les enfants, quand peut-on parler d'excès ?

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Par Julie Mazuet | Le 16 novembre 2017

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Louise (1) boit «au moins une bière et deux verres de vin rouge tous les soirs». Et ce, qu'elle soit «seule ou avec quelqu'un». C'est le rituel que cette mère de deux enfants, la trentaine, a mis en place pour parvenir à se «détendre», «faire le vide» et «se poser». Charlotte, même tranche d'âge, concède aussi avoir un rapport à l’alcool plus quotidien depuis la naissance de ses deux filles. «C'est devenu mon sas de décompression. Avant, pour me détendre, je rentrais chez moi, j'enfilais mon bas de pyjama et me collais devant le "Grand Journal". Aujourd’hui, je bois un verre de vin. Parce que j’ai moins de temps et que c’est très efficace. Cela me donne l’impression d’avoir une vie après mes deux journées de travail (au bureau et à la maison).» De là à crier gare à l'alcoolisme «parental» ? Nous avons posé la question au Pr Michel Lejoyeux, professeur de psychiatrie et d’addictologie à l’université Paris VII (2). Entretien.
lefigaro.fr/madame. - Peut-on parler d’un «alcoolisme parental» ?
Michel Lejoyeux. - Oui, mais l'alcoolisme chez les adultes pâtit encore d'une sorte d’a priori et de tabou. Nous avons tendance à nous rassurer en disant que ça touche principalement les jeunes impulsifs... Or, la réalité est, bien sûr, très différente. L'alcoolisme est une maladie de la modernité : plus on est surmené professionnellement, plus on va en avoir besoin.

Addictologie et psychiatrie: un état des lieux et des liens

Par Francis Duhot (Clp) | 

jeudi 16 novembre 2017

Grenfell Tower : une douleur qui ne s’efface pas

Par Sonia Delesalle-Stolper, Correspondante à Londres — 

Grenfell Tower : une douleur qui ne s’efface pas
Photo Immo Klink pour LIbération

Cinq mois après l’incendie qui a fait 71 morts, le traumatisme est intact dans ce quartier de Londres rongé par les inégalités. Un soutien psychologique sans précédent a été mis en place.


La députée Barbara Pompili « ébranlée » par sa visite à l'hôpital psychiatrique d'Amiens

Marie Foult
| 15.11.2017





Barbara Pompili
Crédit Photo : AFP
La députée LREM de la Somme Barabara Pompili s'est rendue la semaine dernière avec sa collaboratrice à l'hôpital psychiatrique Pinel, à Amiens, où elle a rencontré le personnel soignant et les malades. Elle livre sur sa page Facebook le témoignage édifiant de cette visite qui l'a visiblement marquée.
« Gigantesque garderie »
« Ce que j’ai vu ce vendredi 3 novembre à l’hôpital Pinel me remplit de honte », écrit Barbara Pompili. Elle rappelle que le personnel et la direction interpellent depuis longtemps sur la situation dégradée de l’établissement, en manque chronique de moyens, qui fait régulièrement parler de lui dans la presse locale« Nous sommes ressorties ébranlées », indique la députée. Elle rend hommage aux personnels « qui continuent vaille que vaille à essayer de gérer au mieux dans des conditions impossibles ».

Le TDA/H me fâche !

change.org

Adressée à Président de la République Emmanuel MACRON et 2 autres

Monsieur le Président,
Nous nous sommes déjà adressés à vous durant les élections présidentielles et la lettre/pétition qui vous avait été adressée a recueilli plus de 6000 signatures de professionnels de la santé mentale. Elle a été soutenue par seize associations.
Nous vous écrivons aujourd’hui, à propos des enfants. Ils ne sont pas épargnés par les grandes transformations qui bouleversent la société. Il leur est imposé comme aux adultes un succès rapide, la compétitivité, la conformité à des normes qui ne sont pas de leur âge. Dans ces conditions nouvelles, peuvent-ils encore vivre leur enfance ? Il faudrait pourtant qu’ils aient ce temps s’ils veulent avoir une chance dans le monde professionnel. Les enfants qui ne sont pas conformes sont facilement aujourd’hui considérés comme des « déficitaires » avec des diagnostics médicaux souvent sans validité scientifique, en particulier celui du TDA/H.