blogspot counter

Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 8 juin 2018

Justice : l’infanticide, la prison, et puis le suicide

10/06/2018

Muriel Schroer, 48 ans, était accusée d’avoir tué sa fille de 9 ans, en mai 2017, à Dolving près de Sarrebourg. David Pastor, 42 ans, avait supprimé sa femme et leurs deux jumeaux en mars dernier. Les faits étaient reconnus mais l’instruction promettait d’être longue. Tout s’est arrêté après leur suicide, à quelques semaines d’intervalle, au centre pénitentiaire de Nancy Maxéville.

    M es Cédric Demagny et Marlène Schott, avocats des deux personnes accusées d’infanticide.  Des personnalités qui ne se gèrent pas comme les autres.  Photo Pascal BROCARD
    Mes. Cédric Demagny et Marlène Schott, avocats des deux personnes accusées d’infanticide. Des personnalités qui ne se gèrent pas comme les autres. Photo Pascal BROCARD

    Le risque de suicide est-il une possibilité que vous avez en tête lorsque vous rencontrez votre client ?
    Marlène SCHOTT, avocate de Murielle Schroer  : Oui, clairement. Elle est complètement perturbée, elle est très mal. Comme elle a tenté de se suicider après avoir tué sa fille, elle est en tenue médicalisée. Ça ne se passe pas bien chez le juge d’instruction. Elle est physiquement très mal. Le lendemain, j‘envoie un fax à la maison d’arrêt pour signaler son état. Immédiatement, elle est placée à l’UHSA.
    Cédric DEMAGNY, avocat de David Pasto r : Dès la garde à vue, M. Pastor a souhaité répondre aux questions. À la fin de l’audition, j’ai fait des observations écrites pour demander qu’on le surveille de près. Ce que je ne fais pas dans tous les dossiers. Mais là, il avait beaucoup parlé, c’était intense. Je sentais bien qu’il avait tout donné et que, la nuit qui suivrait, il pouvait y avoir un contrecoup.
    Lire la suite ...

    Schizophrénie : changer notre regard sur la maladie

    LA TÊTE AU CARRÉ
    mercredi 6 juin 2018

    53 minutes

    Encore trop mal connue et stigmatisée, il est urgent de lutter contre les idées reçues afin d'améliorer la prise en charge des personnes atteintes de schizophrénie. Quels sont les premiers signes de la maladie et comment améliorer le diagnostic pour une prise en charge plus précoce ?


    Mineurs trans à l’école : épreuves et solutions

    Par Arnaud Alessandrin , sociologue, associé au Centre Emile-Durkheim à l'université de Bordeaux * — 

    Photo Denis Allard

    L’expérience transidentitaire, le sentiment de ne pas être du genre assigné à la naissance, peut apparaître à tous les âges, même à l’école. Le monde scolaire n’est pas encore prêt. Une étude vient d’être menée en France.

    Menacée de fermeture, la Maison des femmes de Saint-Denis en appelle aux dons

    Par Virginie Ballet — 

    A la Maison des femmes, le 5 août 2016, la docteure Ghada Hatem reçoit une étudiante sénégalaise excisée.
    A la Maison des femmes, le 5 août 2016, la docteure Ghada Hatem reçoit une étudiante sénégalaise excisée. Photo Albert Facelly pour Libération

    Ouverte en juillet 2016, la structure, qui rassemble planning familial, médecins ou encore psychologues et sexologues, prend en charge les femmes victimes de tous types de violences.

    AUTANT EN EMPORTE LA COLÈRE

    Par Frédérique Roussel    — 

    Chaque vendredi, «Libération» fait le point sur l'actualité du livre jeunesse. Aujourd'hui, trois livres à partir de 3 ans, pour aider à apaiser cette colère en soi qui monte, qui monte.

    Aujourd’hui, on ne sait pas très bien pourquoi, mais on est très en colère. Aucune envie de lire des contes de fées ou des histoires de voyages extraordinaires, comme on aime le soir à la lueur de la lampe de chevet, pour bien partir en rêve. Plutôt des albums qui disent tout haut ce qu’on pense tout bas. Comme Ma sœur est une brute épaisse, par exemple. Parce que ça c’est vrai.

    Masculins, est-ce ainsi que les hommes se vivent 4 épisodes disponibles

    LSD, LA SÉRIE DOCUMENTAIRE par Perrine Kervran





    Masculins, est-ce ainsi que les hommes se vivent (1/4) : Interroger le genre : « C’est quoi un garçon ? »
    55 MIN
    Masculins, est-ce ainsi que les hommes se vivent (1/4) : Interroger le genre : « C’est quoi un garçon ? »
    LSD, LA SÉRIE DOCUMENTAIRE
    LE 04/06/2018
    C'est quoi, être un homme ? Ici, nous nous interrogeons sur ce qu’est un garçon, "l’Autre", dont on perçoit la différence biologique et l’étrange ressemblance....

    Musique et psychiatrie


    JULIEN VAN ESPEN Publié le 


    Music Play offre l’opportunité aux résidents de s’exprimer

    Au sein du Centre neuropsychiatrique (CNP) Saint-Martin, le projet Philéas a pour objectif la réhabilitation sociale des patients à travers un travail d’accompagnement et d’observation individuel. Depuis 3 ans, l’atelier MusicPlay offre aux résidents de Philéas l’opportunité de pouvoir s’exprimer, de créer, de chanter, d’enregistrer.
    L’idée de ce projet est de proposer une expérience hors du cadre habituel et en lien avec l’environnement culturel : amener un lien entre l’hôpital et la vie à l’extérieur, faire circuler des émotions et des ressentis, s’exprimer durant un processus d’une création…

    "L’atelier Music Play est un atelier où nous laissons libre cours à la créativité ", explique Quentin Dabe, éducateur à l’hôpital psychiatrique à Dave. 

    Diminuer le stress après un passage aux urgences

    Nicolas Evrard
    | 04.06.2018


    Une étude publiée dans The Journal of Psychiatric Research montre que l'EMDR, Eye movement desensitization and reprocessing(désensibilisation et retraitement par les mouvements oculaires) peut être une solution efficace pour lutter contre le stress survenant après un passage aux urgences. En effet, après une admission dans service d'urgences liée à un événement stressant, jusqu'à 20 % des patients peuvent souffrir de divers symptômes durant plusieurs mois, comme des maux de tête, une irritabilité, des troubles sensoriels... Ces manifestations peuvent avoir des effets néfastes à plus ou moins long terme sur la qualité de vie des patients. Et environ 5 % de ces patients souffrent d'un trouble de stress post-traumatique.

    Procès Serge Dader : «Je veux mourir en psychiatrie»

    Elise Costa — 

    [Épisode 2/2] Après avoir auditionné la famille des victimes de Serge Dader, la cour d'assises de Haute-Garonne se concentre sur la personnalité de l'accusé et sur son état mental.


    Au tribunal de Toulouse, en mai 2018 | Élise Costa
    Au tribunal de Toulouse, en mai 2018 | Élise Costa
    Cet article est le deuxième et dernier épisode de notre récit du procès de Serge Dader, accusé du double meurtre de son ex-compagne et de la mère de celle-ci, qui s'est ouvert le 22 mai devant la cour d'assises de Haute-Garonne.
    La docteure psychiatre Geneviève Peresson s’avance devant la cour d’assises. Elle pose son sac au pied de la barre, ses notes en main, avant de tourner la tête en direction du box des accusés. Elle cherche le regard de Serge Dader. Puis elle lui sourit, un sourire simple qui veut dire «Je vous vois». Et le visage de Serge Dader, pour la première fois depuis trois jours, prend la forme d’une émotion. Il lui rend son sourire.
    «Il faut que je vous explique les circonstances de notre rencontre, dit-elle au président Guillaume Roussel et aux jurés. J’ai rencontré Serge Dader en garde à vue. L'intérêt d’une expertise dans ce cadre est de voir la personne la plus proche du passage à l’acte. Mais les conditions ne sont pas de bonne qualité. Je le vois en urgence, emmené par des policiers, avec des militaires qui l’avaient trouvé dans les bois. Ils étaient quatre à pointer leur arme dans son dos, tandis qu’il était face à moi.»

    La lypémanie : présentation d'une nouvelle forme de dépression


    • Par Dr Claire Lewandowski  09.06.18

    •      

    La lypémanie : présentation d'une nouvelle forme de dépression

    Vous n'avez plus envie de rien, ou vous vous sentez figé dans votre vie ? Vous souffrez peut-être de lypémanie.

    La lypémanie est une maladie psychiatrique très ancienne, décrite dès le 19e siècle par Esquirol et qui a été remise au goût du jour par le chanteur Marc Lavoine qui dit avoir hérité de ce trouble par sa mère. Au-delà des idées noires qui la caractérisent, cette maladie chronique peut être un vrai handicap pour toute la vie.
    Quelle différence y-a-t-il entre la lypémanie et la dépression ?
    Souffrir de lypémanie, c'est avoir une perte de motivation tellement importante que l'on se sent figés, dans l'attente de quelque chose ou d’un signe qui viendra combler le sentiment profond de solitude.

    Alfortville : ils goûtent aux joies du jardin partagé

    Agnès Vives|05 juin 2018




    Alfortville, ce mardi. Nordine Terranti, de l’association Socialidaire accueille dans le jardin partagé Rosa-Parks des patients de l’hôpital de jour de Saint-Maurice. LP/Agnès Vives

    Dix habitants suivis en hôpital de jour en psychiatrie à Saint-Maurice ont découvert le jardin Rosa-Parks.

    Yasmina montre fièrement le beau radis qu’elle vient de ramasser. Antoine lui, cherche un spécimen encore plus gros mais ne retire… qu’une feuille. Pas grave, Nordine Terranti, d’un mot blagueur le met à l’aise. Ce mardi, le bénévole de l’association Socialidaire recevait au jardin partagé Rosa-Parks à Alforville dix patients suivis en hôpital de jour en psychiatrie à Saint-Maurice. La plupart sont Alfortvillais.
    « Chacun dans ce bout de rue, au fond du fond, est le bienvenu. Il y a encore de belles choses qui peuvent se réaliser ensemble, leur promet-il. Le partage, c’est la priorité. »
    Des « mercis » fusent. Des sourires aussi pour ces hommes et ces femmes abîmés par la vie. « Je passais devant souvent, j’habite pas loin, raconte Yasmina, 52 ans. Mais je ne pensais pas qu’on pouvait venir comme ça. »

    Le projet territorial de santé mentale des Pyrénées-Orientales est finalisé

    Le Journal Catalan
    29 mai 2018

    le-projet-territorial-de-sante-mentale-des-pyrenees-orientales-est-finalise
    Olivia Lévrier et Philippe Banyols

    Lancé à l’initiative du Centre Hospitalier de Thuir en mai 2017, le projet territorial de santé mentale des Pyrénées Orientales est finalisé. Présenté en réunion plénière le 23 Mai 2018, il vient d’être remis officiellement par Philippe Banyols, Directeur du Centre Hospitalier de Thuir à Olivia Lévrier, Directrice de l’Organisation de l’Offre de Soins et de l’Autonomie de l’Agence Régionale de Santé d’Occitanie.

    mercredi 6 juin 2018

    Troubles du spectre autistique : les pistes des députés pour faire appliquer les recommandations de la HAS

    Coline Garré
    | 06.06.2018


    Il existe des moyens pour s'assurer que les recommandations de la Haute Autorité de santé (HAS) sont appliquées, a assuré Daniel Fasquelle (député LR, Pas-de-Calais), lors de la présentation devant ses pairs du rapport du comité d'évaluation et de contrôle (CEC), portant sur l'évaluation de la prise en charge de l'autisme, ce 6 juin. 
    « Il y a la prise de conscience que les recommandations de la HAS de 2012 (qui déconseillaient les pratiques psychanalytiques, la psychothérapie institutionnelle et le packing, N.D.L.R.) doivent s'appliquer sur le terrain, il y a une demande des familles. Mais le problème aujourd'hui, c'est la formation des professionnels ; ceux qui savent appliquer les recommandations manquent », a-t-il déclaré. Pour rappel, Daniel Fasquelle s'était attiré les foudres des psychiatres mais aussi de nombreux parlementaires en tentant de faire adopter début 2017, une résolution selon laquelle la France « renoncerait officiellement au packing, à la psychanalyse, et à toutes les approches maltraitantes ».

    Faute de médecins, la prise en charge de l'addiction aux opiacés gravement menacée en France

    Damien Coulomb
    | 06.06.2018


    Alors que débute à Paris le Congrès international d'Addictologie de l'ALBATROS, la prise en charge des patients dépendants aux opioïdes est-elle menacée en France ? C'est en tout cas la crainte soulevée par le nouveau groupe de réflexion Santé addictions. « Lors de l'arrivée des traitements de substitution, 80 % des patients étaient suivis en ville par des médecins qui représentaient 20 % des praticiens libéraux », explique au « Quotidien » le Dr Laurent Cattan, médecin généraliste à Paris et membre du groupe de réflexion. « Plus de 20 ans après, 80 % des prescriptions de TSO (traitements de substitution aux opiacés, NDLR) sont toujours faites en ville mais par environ 5 % des médecins », constate-t-il.

    Projets territoriaux de santé mentale : un levier supplémentaire utile ?



    Points de vue et informations sur l'organisation de la psychiatrie en France


    Les Projets territoriaux de santé mentale (PTSM), introduits dans la loi de santé de 2016, doivent contribuer à améliorer les parcours de soins, de prévention et de réinsertion en santé mentale à l’échelon d’un territoire, à une échelle donc nettement plus large que les secteurs de santé mentale historiques. Il ne s’agit pas, bien sûr, de réorganiser l’ensemble des structures et des filières, mais plutôt d’améliorer l’existant par des efforts de coordination et de repérage des manques.
    Les PTSM doivent être élaborés, d’après la loi, à l’initiative des « acteurs » et en concertation avec tous ceux-ci, même si l’encadrement des ARS est nécessaire pour assurer la cohésion d’ensemble et le suivi à long terme.
    On ne peut que se réjouir de cette volonté de réflexion et d’action commune au service de la santé publique et de la démocratie sanitaire en santé mentale, tant les enjeux sont importants et les obstacles difficiles à surmonter.
    Mais la méthode proposée soulève, au moins, deux grands types de problématiques :

    Handicap, la déception Macron

    Par Marie Piquemal et Anaïs Moran — 
    Cécile Faivre, handicapée, vit à Paris avec ses deux enfants.
    Cécile Faivre, handicapée, vit à Paris avec ses deux enfants.Photo Léa Comelli. Hans Lucas.

    Ce devait être un des sujets majeurs du quinquennat. Mais un an après et malgré les promesses, les associations déplorent des renoncements. La loi Elan, qui enterre l’obligation d’accessibilité des logements neufs, restera un recul symbolique.

    L’autisme à l’écran, ça « colle avec le DSM-5 !

    06/06/2018


    En 1936, le Festival de Cannes, avec ses rituels consacrés (montée des marches, attribution de la Palme d’Or...), n’existait pas encore, mais déjà, la célèbre revue médicale The Lancet remarquait : « Avec le cinéma parlant, la psychiatrie possède non seulement un moyen de distraire le sujet affecté par un trouble mental, mais aussi d’éduquer un public peu averti » (sur les troubles psychiatriques). 

    Réalisée en collaboration par des chercheurs de Norvège et du Royaume-Uni, une étude confronte la présentation des troubles du spectre autistique (TSA) sur les écrans (films de cinéma comme Molly[1] ou séries télévisées comme The Big Bang Theory[2]) aux critères « officiels » présents dans le DSM-5. Il existe en effet un « débat intense » sur le caractère approprié ou erroné des portraits de personnes avec autisme montrés sur le grand ou le petit écran. Cette question est d’autant plus importante que « les mass-médias sont considérés comme la principale source d’information du grand public sur les troubles psychiatriques. »

    Radicalisation et psychiatrie : le secret médical en question

    franceinfo:  05/06/2018

    Des psychiatres et des associations de patients protestent contre l'élargissement de l'accès à un fichier national des personnes internées en établissement psychiatrique sans consentement dans le cadre de la lutte contre la radicalisation. 

    Radicalisation et psychiatrie : le secret médical en question
    Radicalisation et psychiatrie : le secret médical en question

    "Jeter le voile de la suspicion sur les personnes ayant des troubles psychiatriques en les assimilant à des personnes radicalisées renforce le regard stigmatisant que porte la société", ont estimé lundi une association d'établissements de santé mentale, l'ADESM, et deux associations de patients et de familles, la Fnapsy et l'Unafam.
    Elles s'élèvent contre la parution le 23 mai d'un décret qui autorise les traitements de données personnelles (identité, date et lieu de naissance, coordonnées des médecins...) des patients ayant subi des "soins psychiatriques sans consentement".