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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 20 novembre 2017

FOUS D’ART BRUT

Par Gilles Renault — 

La Maison de Victor Hugo explore les œuvres collectionnées par des psychiatres.

Dessin d’Adolf Wölfli à la mine de plomb et crayons de couleur sur papier, issu de la collection Walter Morgenthaler.
essin d’Adolf Wölfli à la mine de plomb et crayons de couleur sur papier, issu de la collection Walter Morgenthaler. Photo ABCD, Montreuil


L’inconscient collectif associe si étroitement le visage d’Adèle H. à celui d’Isabelle Adjani dans le film de François Truffaut qu’on peine à imaginer le personnage présentant sur son lit de mort l’apparence d’une vieillarde flétrie. Une photo prise en 1915 à Suresnes fait pourtant foi, dans la première salle de «la Folie en tête», au côté de courriers manuscrits antérieurs, rédigés par des médecins : «L’état continue à être aussi satisfaisant que possible ; elle conserve toujours son agitation et son besoin de mouvement.» Car, soignée pour troubles mentaux, la cinquième fille de l’illustrissime écrivain a passé la (seconde) moitié des 84 années de sa vie en retrait de ses congénères, sans pour autant couper les liens avec la créativité artistique (écriture et piano).


L’art brut soigne le corps



SUISSE

Par Florence Millioud-Henriques


Les fonds sont riches (70 000 pièces) et la tentation était de grande de montrer beaucoup d’œuvres pour cette 3e Biennale de l’art brut. Mais le commissaire a su faire des choix et faire apparaître des créateurs moins connus comme l’Italien Giovanni Galli dont les pièces datent des années 2000.  Image: ODILE MEYLAN

"Oui, je suis un tueur en série" : Niels Högel, le diable en blouse blanche




Résultat de recherche d'images pour ""Oui, je suis un tueur en série" : Niels Högel, le diable en blouse blanche"
L’infirmier pendant ses études à l’hôpital de Wilhelmshaven, 
dans les années 1990. (NWZ/BJÖRN LÜBBE)
Un nouveau procès attend l'infirmier allemand déjà condamné à perpétuité. Combien de patients ont succombé aux doses mortelles de médicament qu'il leur a injectées ? Au moins 106, peut-être plus…


Les hôpitaux de Paris font leur révolution numérique

Par Eric Favereau — 

Des rendez-vous et une facturation en ligne, un nouveau système de géolocalisation pour les patients perdus, ou encore un seul dossier médical. Le numérique s'impose peu à peu dans les hôpitaux parisiens.

Prendre un rendez-vous en ligne dans un des 39 hôpitaux de l’Assistance Publique de Paris (AP-HP) ? C’est devenu possible. Remplir un dossier d’admission en ligne ? Vous pouvez le faire. Payer de la même façon les frais médicaux de votre hospitalisation ou d’une consultation ? Là encore, c’est possible. Et si vous êtes à Paris et ne savez pas quel hôpital ou quel service est près de chez vous ? Un système de géolocalisation est maintenant disponible. Mieux, quand vous errez à l’intérieur d’un établissement, perdu dans le dédale des couloirs, ce même système peut vous indiquer le plus court chemin pour aller à votre rendez-vous.


dimanche 19 novembre 2017

Claude Halmos «Des décisions judiciaires très graves pour la reconstruction de l’enfant

Par Virginie Ballet — 

Pour la psychanalyste Claude Halmos, il «relève du bon sens» que la loi fasse une différence entre un jeune mineur et un adulte.

Claude Halmos
DR
Claude Halmos (photo DR), psychanalyste spécialiste de l’enfance (1), plaide pour l’instauration d’un seuil de présomption de non-consentement dans la loi, et analyse l’impact des récentes décisions de justice sur les jeunes victimes.
Peut-on parler de consentement chez une fille de 11 ans ?
Non. Cela me paraît complètement aberrant, d’autant plus lorsque l’on argue qu’elle était consentante parce qu’elle a suivi un adulte de son plein gré. Même en admettant que cela soit le cas, cela ne signifie en rien qu’elle consente à un rapport sexuel. C’est hallucinant d’imaginer qu’une enfant de cet âge puisse se représenter ce qui l’attend en termes de sexualité. On le voit bien chez les enfants victimes de violences, notamment sexuelles : leur rapport au corps, aux orifices, leur permet difficilement de désigner l’acte subi.

samedi 18 novembre 2017

Le tour du monde de la psychanalyse en 89 entrées

Par Virginie Bloch-Lainé — 

Puisque les «Dictionnaires amoureux» ne sont pas tenus à l’exhaustivité, l’historienne Elisabeth Roudinesco propose une promenade buissonnière et foisonnante, de Vienne à Paris en passant par New York et Buenos Aires.

Elisabeth Roudinesco, en 2009 à Paris.
Elisabeth Roudinesco, en 2009 à Paris. 
Photo Miguel Medina. AFP

Il s’ouvre sur «Amour», mais il aurait pu commencer par «Angoisse». Le mot d’ailleurs est la seconde entrée de ce dictionnaire, et «la question de l’angoisse, comme celle de l’amour, est centrale dans la doctrine psychanalytique»,rappelle Elisabeth Roudinesco.


Santé mentale et processus de rétablissement

Présentation de l'ouvrage : Le  terme de « rétablissement », après avoir été imposé par les usagers qui s’opposaient à une certaine conception de la psychiatrie qu’ils récusaient, semble aujourd’hui pouvoir fédérer usagers et praticiens de toutes obédiences autour de projets communs portés par une  volonté partagée d'enrichissement, voire de renouvellement des pratiques et des liens unissant les uns et les autres.
Ce livre tente de faire le point sur ce moment particulier en donnant la parole à des usagers et à des professionnels se référant à des modèles théoriques différents. Sil pouvait contribuer à apporter sa pierre en vue de fédérer des pratiques autour de valeurs communes, il aurait atteint son but. Ouvrage collectif, sous la direction de Jean-Paul Arveiller, Bernard Durand et Brice Martin.




vendredi 17 novembre 2017

Il n’y aura pas de spots en faveur d’Exit à la télévision alémanique

SUISSE   Par Judith Mayencourt   29.10.2017


Assistance au suicideLe diffuseur public SRF ne veut pas diffuser les pubs de l’association. Motif: cela heurterait la sensibilité des téléspectateurs.


La très populaire conseillère aux Etats socialiste bâloise Anita Fetz a toujours décidé elle-même de sa vie. Et elle veut pouvoir en faire de même en ce qui concerne sa mort. Et ce credo, elle l’explique face caméra, dans un clip télévisé. Pas de grands effets techniques, juste une profession de foi personnelle de la part de 5 personnalités alémaniques: tel était le concept de la campagne de publicité d’Exit.
Tout était prêt à être diffusé dès ce lundi. Mais la SRF a dit non, révélait ce dimanche la SonntagsZeitung. Motif invoqué par le diffuseur de service public alémanique: l’assistance au suicide est un thème de société très controversé. De tels clips seraient donc de nature à heurter la sensibilité d’une partie du public.

Vers un atlas des cellules humaines

Biologie - La Fondation Chan Zuckerberg lance une initiative visant à caractériser l’ensemble des types cellulaires de l’espèce humaine. C’est le Human Cell Atlas Project, « Atlas des cellules humaines ». Une équipe niçoise y participe.

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO Par 

Dans cette section d’une bronchiole pulmonaire, les protéines cellulaires sont teintées en rouge (actine globulaire), en vert (active filamenteuse) et en bleu (actine de muscle lisse).
Dans cette section d’une bronchiole pulmonaire, les protéines cellulaires sont teintées en rouge (actine globulaire), en vert (active filamenteuse) et en bleu (actine de muscle lisse). R. Bick, B. Poindexter, UT medical school/SPL/Cosmos


C’est l’un de ces projets ­gigantesques, compilant de manière exhaustive des masses de données pour permettre des percées scientifiques. Après le Projet génome humain, les divers programmes américain et européen sur le cerveau, un nouveau consortium inter­national voit le jour ces jours-ci : le Human Cell Atlas Project (HCA, « Atlas des cellules humaines »).

Financé par la Chan Zuckerberg Initiative (CZI) pour un montant non rendu public, il démarre avec 38 projets pilotes, émanant de huit pays – dont la France pour l’un d’entre eux –, sur quatre continents. Il s’agit de bâtir les outils et les technologies nécessaires pour recenser l’ensemble des types de cellule qu’abrite un corps humain. Ils sont répartis dans six catégories : cerveau, système immunitaire, manipulation et traitement des tissus, appareil gastro-intestinal, peau, et développement de technologies. Un jury international associant scientifiques de la CZI et experts extérieurs a examiné 481 propositions. Les deux chefs de file du HCA sont deux femmes : Aviv Regev (Broad Institute of MIT and Harvard, Etats-Unis) et Sarah Teichmann (Wellcome Trust Sanger Institute, Royaume-Uni).

A Villeurbanne, on soulage les aidants

Dans la banlieue de Lyon, un lieu accueille ponctuellement des malades sans autonomie pour permettre à leurs proches de souffler un peu.

LE MONDE  | Par 

Une patiente souffrant d’Alzheimer avec sa fille.
Une patiente souffrant d’Alzheimer avec sa fille. Ursula Markus/BSIP


Un port d’attache au milieu de la tempête. C’est ainsi que Pascale Bailly aime décrire la structure qu’elle a ouverte voilà trois ans à Villeurbanne (Rhône). Ce port d’attache nommé « Lieu de répit-accueil séquentiel », doté de seulement cinq chambres, propose d’héberger les malades souffrant de pathologies neurodégénératives, type Alzheimer, pour une durée fixe de trois jours et deux nuits. Et toujours du mardi matin au jeudi après-midi. Une quarantaine de malades, de 61 ans à 94 ans, bénéficient régulièrement de ce service, aussi précieux que rare.


Trois jours et deux nuits de répit


Ce jeudi matin, la salle principale est encore calme. Une serviette autour du cou, deux résidents prennent leur petit déjeuner côte à côte, chacun face à son plateau… et face à ses démons : pour l’un, que faire de cette biscotte ? ; pour l’autre, comment parvenir à la prendre sans la casser ? L’aide-soignante s’approche. Elle accompagne le geste du premier, apaise la main du second et meuble les silences. Et même si tout, du linoléum orange à la rampe du couloir, indique l’usage collectif des lieux, un supplément d’âme transperce. « Nous avons voulu inventer un mode d’hébergement intermédiaire, une transition douce entre le domicile et l’Ehpad [établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes]. Nous pensons être les seuls à proposer ce système d’accueil, au moins dans le Rhône », explique Pascale Bailly, psychologue et ­gérontologue de formation, qui dirige l’établissement.