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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 10 février 2023

En Chine, aux bons soins des médecins de campagne

Par   Publié le 10 février 2023

Près d’un quart des 4 millions de praticiens qui exercent dans le pays, rémunérés par l’Etat, n’ont pas terminé leurs études secondaires. Loin des villes, ils soignent leurs patients avec des remèdes « faits maison », perpétuant la médecine traditionnelle.

Le docteur Cheng Shanquan dans son cabinet à Zhu (Chine), le 27 janvier 2023.

Puisque la quasi-totalité des habitants du village s’appellent Jiang – ils affirment descendre de Jiang Ziya, un stratège militaire qui a vécu il y a environ 3 000 ans – , le village s’appelle tout simplement « le village des Jiang ». A environ 500 kilomètres au sud de Pékin, ce bourg sans charme de 1 400 habitants, situé dans le nord de la province du Henan, coule des jours aussi paisibles que le majestueux fleuve Jaune qui le borde et charrie des blocs de glace qu’on imagine venir du lointain Tibet.

19èmes journées de Pédopsychiatrie de la Fédération Française de Psychiatrie

par Fédération Française de Psychiatrie


 Du 27 au 29 mars 2023

19èmes journées de Pédopsychiatrie de la Fédération Française de Psychiatrie "Les enfants et leurs familles face à l’adversité : place de la pédopsychiatrie"

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5ème journée de la Fédepsychiatrie « Pépites de la psychiatrie française


 


par Fédération Française de Psychiatrie


 Le 25 mai 2023

La Fédération Française de Psychiatrie a effectué (et continue de réaliser) un “tour de France” des lieux de soins psychiatriques (hôpitaux, cliniques, dispositifs libéraux…). Ces visites sont structurées sur l’axe suivant : recenser des dispositifs simples et concrets, originaux, créatifs et enthousiasmants proposés par des services de psychiatrie (dont on entend parfois peu parler).


Quid de la question de l’abolition des soins sans consentement en psychiatrie

Publié le 

Faut-il abolir les soins sans consentement en psychiatrie ? Michel David, pédopsychiatre honoraire des hôpitaux, Président sortant de la Fédération française de psychiatrie (FFP), publie un éditorial sur ce sujet. Nous publions ici le début de son analyse, à retrouver en intégralité sur le site de la FFP. 

La première chambre civile de la Cour de cassation a rendu deux arrêts le 26 janvier 2023 à retrouver dans la rubrique 
« Soins sans consentement, isolement et contention », transmettant ainsi deux questions prioritaires de constitutionnalité relatives à l’isolement et à la contention. La complexité de ce sujet échappe au sens commun et ne peut être appréhendée, sur le plan théorique que par de rares spécialistes. De quoi s’agit-il dans ces deux arrêts ? La règlementation ne prévoit pas :
– l’obligation pour le directeur ou le médecin d’informer le patient, dès le début d’une mesure d’isolement ou de contention, de la voie de recours qui lui est offerte pour contester la décision ;
– l’intervention systématique d’un avocat à côté du patient lors du contrôle des mesures d’isolement et de contention.
Ces omissions ne respectent pas certains principes essentiels constitutionnels (à lire dans les arrêts) et ne permettent pas un procès équitable. L’argumentation est très juridique et une personne peu au fait de la psychiatrie ne percevra pas qu’il s’agit de « décisions » (et non plus de prescriptions) pour des personnes hospitalisées parce qu’elles sont malades : le tribunal et ses procédures plutôt que l’hôpital et les soins. En revanche sur le terrain, que ce soit pour les patients, les soignants ou les administratifs hospitaliers, les modifications incessantes ne facilitent pas les soins et elles ne semblent pas avoir fait diminuer drastiquement les mesures d’isolement ou de contention. La maladie mentale grave résiste à l’idéal juridique. Évidemment, quelques psychiatres surdoués affirment pouvoir se passer de ces mesures. Malheureusement, les psychiatres désertent de plus en plus l’hôpital et forcément aussi les plus doués d’entre eux…

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Parcours de soins psychiatrique, projet de vie : engagement du patient et place des aidants

Publié le 

Le Comité éthique de la Fédération hospitalière de France (FHF) poursuit son cycle de webinaires en 2023 pour répondre l’intérêt grandissant pour les sujets éthiques et propose début mars un thème sur le parcours de soin en psychiatrie.

Ces sessions courtes, autour de thèmes d’actualités, ont pour ambition de valoriser une éthique de terrain et de répondre aux problématiques des professionnels de santé (personnels administratifs ou soignants) et des représentants d’usagers. Elles convoquent des experts pluriprofessionnels et pluridisciplinaires très complémentaires dans leur approche.


ChatGPT, l’outil d’IA va-t-il chambouler la santé ?



Christophe Gattuso   1er février 2023

Il peut écrire des poèmes, rédiger des lettres de motivation, proposer des recettes de cuisine et répondre à toutes les questions ou presque qui lui sont posées… Mis en ligne en novembre dernier, le nouvel agent conversationnel ChatGPT, développé par l’entreprise américaine OpenAI et dans lequel a massivement investi Microsoft, pourrait ouvrir d’importantes perspectives dans le domaine de la santé.

Après la chirurgie, la découverte de la pénicilline ou de la vaccination, se souviendra-t-on de ChatGPT comme d’une grande avancée dans le domaine de la médecine ?

Il a fallu moins de trois mois pour que ce modèle de machine learning affole les amateurs de nouvelles technologies. Selon eux, les robots conversationnels, capables de comprendre le langage naturel et de répondre intelligemment aux questions des utilisateurs, pourraient révolutionner certains usages et de transformer de nombreux métiers.

« Depuis environ quatre ans, les "géants du web" comme Google, développent des modèles massifs de langage, tels BERT ou GPT, qui facilitent la mise en œuvre de techniques de traitement automatique de la langue naturelle, comme le résumé de texte, les systèmes de question-réponse, la génération automatique de textes ou le dialogue. Ces derniers surprennent par leur qualité de leur répartie », explique à Medscape édition française Jean-Gabriel Ganascia, spécialiste de l'intelligence artificielle, ex-Président du comité d'éthique du CNRS, président du comité d'orientation du CHEC (Cycle des Hautes Études de la Culture) et membre du Conseil scientifique de l'Observatoire B2V des mémoires.

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Prisons : « Loin des fanfaronnades populistes, instaurons au plus vite un numerus clausus “inversé” »

Publié le 9 février 2023

Le chef d’entreprise Sylvain Lhuissier et l’avocat Dominique Raimbourg proposent, dans une tribune au « Monde », que, dans les maisons d’arrêt déjà occupées à 100 %, le condamné le plus proche de la sortie bénéficie d’une mesure d’aménagement afin de pouvoir sortir lorsqu’un nouveau détenu est incarcéré.

Le 5 janvier, le garde des sceaux présentait son « plan d’action pour la justice ». Si le plan est global et ambitieux, les réponses à la surpopulation carcérale ne sont pas à la hauteur. Il y a pourtant un moyen efficace et sans risque pour résorber la surpopulation : le numerus clausus « inversé ».

Le 1er décembre 2022, 72 836 détenus s’entassaient dans les 60 698 places de prison disponibles. Jamais il n’y a eu autant de personnes détenues en France : triste record.

Adoptions internationales en France : une étude révèle l’ampleur des dérives

Par    Publié le 9 février 2023

Un rapport-choc, produit par deux historiens et publié lundi 6 février, s’interroge sur le caractère « systémique » des irrégularités qui ont perduré dans une vingtaine de pays, pendant plus de trente ans.

En février 2004, Christian Jacob (second depuis la gauche), alors ministre français de la famille, visite un orphelinat dans la province de Hoa Binh, au nord du Vietnam.

La boîte de Pandore est ouverte. Si, ces dernières années, la multiplication des témoignages de Français affirmant avoir été adoptés illégalement à l’étranger laissait penser que les dérives étaient nombreuses dans l’Hexagone, l’« Etude historique sur les pratiques illicites de l’adoption internationale en France », publiée lundi 6 février par les historiens Fabio Macedo et Yves Denéchère, dresse un état des lieux encore plus glaçant.

Parents « alternants », vous n’êtes pas seuls !

 

Darons daronnes

Par Clara Georges

Ce matin, au petit-déjeuner, ma fille aînée, âgée de 7 ans, m’a demandé ce que j’allais faire aujourd’hui. Je lui ai répondu que j’allais écrire un article sur les parents séparés, « une semaine chez papa, une semaine chez maman ». Ma fille a alors dit : « Oui, enfin c’est rare. En général, le système, c’est plutôt : “Tout le temps chez maman, et des week-ends chez papa.” Parce que les pères, ils sont débordés. » Tandis que je m’étranglais avec une fraise lyophilisée de mes Special K, elle a rectifié d’elle-même : « En fait, ce n’est pas toujours parce que les pères sont débordés. C’est parce que c’est comme ça. »

C’est comme ça : une excellente manière de résumer cet état de fait, que l’on peut vérifier par les chiffres. En France, seuls 12 % des enfants de parents séparés vivent en « alternance », c’est-à-dire une partie du temps chez l’un, une partie du temps chez l’autre. Cela représente 480 000 enfants en 2020, soit 3,4 % des mineurs. Les autres enfants de parents séparés résident donc majoritairement ou exclusivement chez un seul de leurs parents, le plus souvent leur mère (86 %). La loi instituant la résidence alternée en France date de 2002, et le pourcentage de ceux qui la pratiquent augmente très lentement depuis vingt ans.

Il se trouve que cette semaine j’ai croisé à vélo une de mes amies de longue date. Cela fait un bon mois qu’on se répète par SMS qu’il faut qu’on se voie. Tandis que nous nous hâtions chacune vers une école, elle m’a proposé de boire un verre « lundi ou mardi ». Le même jour, une autre amie de ce même groupe de copines m’a écrit, en me donnant des dates auxquelles elle serait libre la semaine suivante. Mes deux amies sont « alternantes », et décalées : l’une est sans enfants les semaines paires, l’autre les semaines impaires. Ce qui pimente les conversations lorsqu’on essaie d’organiser un dîner ensemble.

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Isabelle Lafon : "Penser le théâtre, c’est peut-être poser des questions un peu à côté"


 


Lundi 6 février 2023

"Je pars sans moi", création d'Isabelle Lafon, Théâtre de la Colline, 2023 - Laurent Schneegans

Isabelle Lafon met en scène "Je pars sans moi", visible jusqu’au 12 février au Théâtre National de la Colline. Le texte du spectacle est inspiré des œuvres du psychiatre Gaëtan de Clérambault et des écrits de Fernand Deligny. Entretien.


Avec

A partir des mots d’une femme internée en 1882 à Saint-Anne, parus dans la revue l’Encéphale sous le titre Impressions d’une hallucinéeIsabelle Lafon et Johanna Korthals Altes nous dirigent aux frontières du désarroi mental. Imprégnées de ces écrits et de rencontres avec des psychiatres, des enfants ou des adultes hospitalisés, elles font de ces récits une traversée personnelle et délicate vers la folie, d’où surgissent des confidences, subversives et furieuses. Un spectacle ou folie et normalité se mêlent pour apprendre à s’écouter et à se rencontrer.

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“Féminicide non intime” : les femmes sont-elles toujours tuées parce que femmes ?

Juliette Bénabent  Publié le 08/02/23 

Marche contre les violences conjugales (et toutes les formes de violences sexuelles), à l'appel du collectif #NousToutes, le 23 novembre 2019 à Paris.

Marche contre les violences conjugales (et toutes les formes de violences sexuelles), à l'appel du collectif #NousToutes, le 23 novembre 2019 à Paris.

Photo Corentin Fohlen/Divergence

L’avocate Nathalie Tomasini, spécialisée dans la défense des femmes victimes de violence, milite pour l’inscription du féminicide dans le Code pénal. Et l’extension de la notion, aujourd’hui limitée au contexte conjugal.

Aux assises d’Aix-en-Provence, un homme est jugé jusqu’au 10 février pour le meurtre de Marie-Bélen Pisano, étudiante de 21 ans, en mars 2019. Alors que le procès s’est ouvert lundi 6 février pour « vol avec violences ayant entraîné la mort », la justice estimant que l’agression avait pour motif le vol du portable de la jeune fille, la famille et l’avocate de celle-ci évoquent un « féminicide non intime », c’est-à-dire le meurtre d’une femme en raison de son genre, commis par un auteur qui n’avait pas de lien intime avec elle. Quel est le sens de cette notion ? Quelle valeur peut-elle avoir, alors que le féminicide lui-même n’est pas inscrit dans notre Code pénal ? Décryptage avec Nathalie Tomasini, avocate qui a notamment défendu Jacqueline Sauvage et Valérie Bacot, qui avaient tué leurs conjoints violents, et fondatrice dès 2011 du premier cabinet spécialisé dans la défense des femmes victimes de violences.

Claire Richard :" Sans le toucher, les bébés comme les vieillards dépérissent et meurent"

Vendredi 10 février 2023

Provenant du podcast

Par les temps qui courent

Claire Richard - Astrid di Crollalanza

Rencontre avec l'écrivaine Claire Richard à l'occasion de la parution de son livre "Des mains heureuses : une archéologie du toucher" aux éditions du Seuil.

Avec

Dans une approche mêlant archives web, témoignages, journal intime et sciences humaines, Claire Richard livre une réflexion sur l'importance du contact physique dans les relations humaines, comme dans l'éducation des enfants. Dans un monde post-covid où prime le numérique, l’autrice répertorie les gestes qui marquent la vie des hommes, de la naissance à la mort.

La question brûlante du toucher

"Le livre est né de deux endroits très différents, c’est pour ça qu’il a pris cette forme hybride. Pendant le confinement, j’ai, comme beaucoup de personnes, été touchée par le fait qu’on ne pouvait pas se toucher. J’avais commencé à écrire un texte sur les gestes empêchés et sur ce qui se passerait si on perdait la mémoire de ces gestes-là. Mais, ce n’était pas suffisant pour faire un livre. Pour moi, la question du toucher est devenue brûlante après la naissance de mon fils, parce que le lien se fait par le toucher. Mon livre est donc une espèce de collision de ces deux endroits : comment faire percuter le fait d’avoir un bébé et le fait qu’on ne puisse pas se toucher."

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jeudi 9 février 2023

L’art à l'hôpital pour tous les enfants, du handicap à l’inclusion

logo art explora



26
/
07
/
2022


La Fondation ArtExplora et l’association It is Nows’allient pour diffuser l’art numérique à l’hôpital afin d’accompagner les enfants atteint d’un handicap à travers un dispositif ludique, interactif, génératif et accessible à tous. 

Art Explora et It isNow s'appuient sur les nouvelles technologies pour permettre des rencontres nouvelles entre les œuvres numériques et les enfants quel que soit leur handicap.

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Les fous en image à la fin du Moyen Âge. Iconographie de la folie dans la peinture murale alpine (XIVe-XVe siècles)


 


25 | 2012

Marianne Gilly-Argoud

RÉSUMÉ

Cet article entend analyser le rapport entre l’image et la folie à travers le prisme mental médiéval. Il faut s’interroger sur la définition de la folie à la fin de cette période charnière et sur ce que les images empruntent à ce discours. La question du fou malade physiquement ou mentalement se traduit souvent par l’idée de la possession dans la représentation. La perception de la maladie s’effectue aussi par le biais d’un vice ou d’un péché. Les images témoignent d’une permanence ou d’une continuité de la vision médiévale du fou, du personnage marginalisé par un comportement en dehors de la norme, en dehors de son « esprit » normal, si on définit la folie comme déviation des normes sociales. Dans ce cadre, quelles sont les perceptions médiévales et modernes de la folie en milieu alpin, de part et d’autre des versants italien et français ? Quelles représentations et évolutions caractérisent ces perceptions dans la période dite tardo-médiévale ou proto-moderne ?


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Bientôt, une rubrique « Art et psychiatrie » sur Ascodocpsy.org

9 février 2023

Le réseau Ascodocpsy a pour projet de mettre à disposition de nouvelles ressources axées sur l’art et la psychiatrie sur son site ascodocpsy.org. Ce grand thème serait composé de 3 rubriques :

    • Art thérapie : la création comme moyen thérapeutique
    • Mobilisation créatrice et troubles psychiques : d’où vient ce lien ?  
    • Art à l’hôpital : valoriser et guérir l’hôpital

Ce projet mobilisera les compétences des documentalistes et des archivistes volontaires du réseau.

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Adoptions internationales en France : une étude révèle l’ampleur des dérives

Par   Publié le 9 février 2023

Un rapport-choc, produit par deux historiens et publié lundi 6 février, s’interroge sur le caractère « systémique » des irrégularités qui ont perduré dans une vingtaine de pays, pendant plus de trente ans.

En février 2004, Christian Jacob (second depuis la gauche), alors ministre français de la famille, visite un orphelinat dans la province de Hoa Binh, au nord du Vietnam.

La boîte de Pandore est ouverte. Si, ces dernières années, la multiplication des témoignages de Français affirmant avoir été adoptés illégalement à l’étranger laissait penser que les dérives étaient nombreuses dans l’Hexagone, l’« Etude historique sur les pratiques illicites de l’adoption internationale en France », publiée lundi 6 février par les historiens Fabio Macedo et Yves Denéchère, dresse un état des lieux encore plus glaçant.

« On peut s’interroger sur l’ordinaire des pratiques illicites et leur caractère systémique », soulignent les deux chercheurs rattachés à l’université d’Angers, avec qui le ministère des affaires étrangères a signé une convention en décembre 2021 pour permettre l’élaboration de ce rapport de recherche indépendant.

«Le Sexe interdit», il avance et il recule

par Yannick Ripa  publié le 9 février 2023

Consentement au Moyen Age, négation par l’Eglise, pathologisation des pratiques dites déviantes… Fanny Bugnon et Pierre Fournié présentent des archives policières et judiciaires qui montrent une histoire de la sexualité des Français loin d’être linéaire.

«Il descendit et la laissa toute mouillée dedans et hors sa nature»,ainsi Marguerite Guillème décrit-elle, devant le tribunal de Dijon le 22 mai 1449, le viol qu’elle a subi, «la nuit venue», allongée «en une couchette en la chambre dudit Ravel où elle [avait] coutume de se coucher». «Est-il permis de provoquer manuellement chez sa femme une excitation et d’en provoquer sur soi-même ?» demande, cinq siècles plus tard, un catholique à l’Abbé Viollet…

Épisode 3/3 : L'égoïsme selon Adam Smith

Jeudi 9 février 2023

Provenant du podcast

Entendez-vous l'éco ?

La soif de l'or, Thomas Couture, 1844. ©Getty - Brandstaetter images

Comment le philosophe et économiste, Adam Smith, abordait-il le rôle de l'égoïsme dans sa théorie ? Peut-on réellement le considérer comme le penseur de l'égoïsme marchand, et le père de l’économie libérale ?


Avec

  • Laurie Bréban Maîtresse de conférences et membre du laboratoire Phare à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
  • Anders Fjeld Philosophe, enseignant chercheur à Kulturakademiet, co-fondateur de l'“Archipel des devenirs”, centre de recherche sur l’utopie 

En 1759, alors qu’il occupe la chaire de philosophie morale de l’université de Glasgow, Adam Smith publie sa " Théorie des sentiments moraux" , ambitieux traité dans laquelle on trouve cette idée que chaque individu, en vertu du principe de "sympathie", permet à la société de faire corps.

Le 9 mars 1776, il publie ensuite Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations" , qui lui vaudra le titre de père fondateur de la discipline économique. Son œuvre, qui s’intéresse au concept de richesse nationale, exerce une influence immédiate sur le gouvernement britannique. L'auteur est alors érigé comme le maître à penser de l'école classique, dont les principes reposent sur le libéralisme. Contrairement aux mercantilistes, qui assimilent la richesse à l'accumulation des métaux précieux, Adam Smith montre que la richesse des nations naît de la division du travail. Chaque individu devient un marchand, et la société elle-même se transforme en société commerçante.

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23e Congrès mondial de psychothérapie : entretien avec Pr. Driss Moussaoui

 Hajjar El Haïti

Pr Driss Moussaoui

Pr Driss Moussaoui

La Fédération internationale de psycho - thérapie organise, du 9 au 11 février 2023 à la Faculté de médecine de Casablanca, le 23e Congrès mondial de psychothérapie. Le thème retenu pour cet événement, qui se tient pour la première fois en Afrique et dans le monde arabe, est «Psychothérapie et santé mentale dans le monde». Dans cet entretien, Pr Driss Moussaoui, président du Congrès, nous fait part des enjeux de ce conclave qui sera marqué par la signature du «Casablanca Proclamation on Psychotherapy».

Le Matin : Le Congrès mondial de psycho - thérapie se tient pour la première fois au Maroc. Parlez-nous de l’importance de cet événement ?

Pr Driss Moussaoui : Le Congrès mondial de psychothérapie est un événement de grande envergure organisé par la Fédération inter - nationale de psychothérapie, dont le premier président est Carl Jung, un des deux grands fondateurs de la psychanalyse. La 23e édition a lieu, en effet, à Casablanca du 9 au 11 février. Il faut savoir que depuis 1934, date de création de la Fédération internationale de psychothérapie, c’est la première fois que ce congrès se tient dans un pays africain ou arabe. C’est un événement très attendu, notamment par les professionnels de la santé mentale, psychiatres et psychothérapeutes marocains. Ces derniers parcourent le monde pour aller à la source du savoir et de la pratique psychothérapique afin de découvrir les dernières avancées et innovations dans ce domaine et cela leur coûte beaucoup d’argent. Là, c’est le Congrès mondial de psychothérapie qui se déplace vers eux.

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