Depuis cinq semaines, notamment à l’initiative de Sud santé, un mouvement de grève touche le centre hospitalier spécialisé en psychiatrie, à Rennes. Un mouvement qui n’est pas nouveau. Très loin de là ! Pourquoi la grève dure ? On vous explique tout.
Des pancartes dénonçant « La souffrance au travail », « L’hôpital public mis à mort », ou « Tous ensemble redonnons du sens à notre travail » sont accrochées aux grilles, à l’entrée du centre hospitalier Guillaume-Régnier (CHGR), spécialisé en psychiatrie, à Rennes.
LeParisien.frCréteil, ce mardi matin. Jean-François Mbaye, député LREM a été invité à venir visiter le service de psychiatrie à l’hôpital Chenevier à Créteil, au côté du Pr Marion Leboyer, chef de pôle, et son adjoint le Pr Pelissolo
Le député (LREM) Jean-François Mbaye est venu visiter ce mardi matin le service de psychiatrie de l’hôpital Albert-Chenevier (AP-HP) à Créteil. Surpopulation, effectifs en berne, le site va mal.
Des cris s’élèvent au loin. Une infirmière se précipite. Pendant ce temps, sa collègue doit s’occuper des autres patients de l’unité.
Ce mardi matin, il n’y a pas d’aide-soignant. Un quotidien de plus en plus éprouvant pour le personnel du service de psychiatrie de l’hôpital Albert-Chenevier (AP-HP) à Créteil. A tel point que la chef de pôle, le Pr Marion Leboyer, et son adjoint, le Pr Antoine Pelissolo, ont alerté le député (LREM) Jean-François Mbaye et lui ont ouvert les portes du bâtiment Bourguignon pendant plus d’une heure.
Le collectif Schizophrénies* lance le portail collectif-schizophrenies.com, avec pour ambition d'être le premier site dédié exclusivement à la schizophrénie, et de rassembler toutes les informations aujourd'hui dispersées. « Nous avons voulu trouver sur ce site ce qui nous a manqué lorsque nous avons été confrontés à la maladie », explique Bénédicte Chenu, mère d'un enfant schizophrène. Et « de façon accueillante et opérationnelle » pour ne pas rajouter du stress à l'angoisse, ajoute Fabienne Blain.
Les objectifs sont militants, assume le collectif : « Nous voulons que tout le monde puisse accéder aux mêmes informations, d’autant plus qu'en psychiatrie, les prises en charge varient selon les territoires », dit Fabienne Blain, allant jusqu'à parler de roulette russe. « Mon fils a été diagnostiqué schizophrène à Sainte-Anne. Mais au centre médico-psychologique du 13e, il n'était plus schizophrène : il avait un problème avec la mère »,témoigne Bénédicte Chenu, voulant illustrer « la diversité des positions idéologiques, parfois à quelques stations de métro seulement » dans le même secteur.
On sait qu’avant de réaliser l’extermination des «indésirables » à l’échelle de la Shoah, les Nazis ont «expérimenté » la mise en pratique de l’Holocauste sur d’autres sujets considérés par eux comme « inutiles », les malades mentaux, ce qui représenta au moins 70 000 victimes en 1940–1941[1]. Comme le montre cet extrait d’un manuel scolaire[2], la propagation de l’idéologie eugéniste dès l’enfance permettait de saper toute réprobation sociale : « La construction d’un asile d’aliénés coûte 6 millions de Reichsmarks. Combien aurait-on pu construire d’appartements à 15 000 Reichsmarks chacun avec cette somme ? » Avec consternation mais objectivité historique, il faut rappeler que les médecins –y compris les psychiatres– ont participé activement à ce funeste projet (Aktion T4).
Le neurologue américain Walter Freeman pratiquant, sur une femme, une lobotomie par voie trans orbitaire. (c) DR
Une étude, menée par trois neurochirurgiens français, révèle que sur 1129 patients lobotomisés entre 1935 et 1985 en Belgique, en France et en Suisse, 84% des sujets étaient des femmes. Un chiffre qui montre combien les discriminations et les préjugés liés au genre influencent les pratiques médicales et comment la psychiatrie s'insère dans les rapports de domination.
L’étude n’a pas encore été publiée. Juste une dizaine de lignes rédigées dans la revue scientifique britannique Nature, nous replongent au temps de gloire et de controverse, pas si lointain, de la lobotomie. Sans que nul ne sache qu’à cette époque, les femmes furent davantage visées. C’est ce qui ressort de l'enquête, menée par trois neurochirurgiens français Aymeric Amelot, (Hôpital La Pitié-Salepétrière), Marc Levêque (Hôpital Privé Résidence du Parc, Marseille), et Louis-Marie Terrier (Hôpital Bretonneau, Paris).
En fouillant les archives de la bibliothèque de Santé de Paris, ces trois médecins sont parvenus à compiler près de 80 articles et trois thèses portant sur les lobotomies pratiquées entre 1935 et 1985. Objectif ? « Comprendre comment une méthode aussi décriée et « barbare » avait pu s’étendre au monde entier et avait même été récompensée d’un prix Nobel. »
On le sait, la structure familiale n’est pas identique dans toutes les civilisations. De la même façon qu’elle varie dans l’espace, la famille évolue dans les temps, comme le montre Jérôme Valleteau de Mouillac dans cet article où, à travers plus d’un demi-siècle de mutations, se dessine un profond remaniement de ses fondations.
Devenir père implique de passer de l’individualisme à la responsabilité, processus complexe potentiellement angoissant. Si la dépression du post partum de la mère a été de longue date attribuée aux bouleversements hormonaux de l’accouchement, plus récemment des facteurs psychosociaux ont été incriminés et il est probable que ceux-ci impactent également le père. Aussi, ces dernières années, une nouvelle pathologie est apparue : la dépression paternelle, qui toucherait 10 % des nouveaux pères alors que le taux de dépression parmi les hommes adultes est estimé à moins de 5 % dans la population générale.
Une récente étude irlandaise permet aujourd’hui d’en savoir plus. Parmi 101 pères ayant répondu à pas moins de 63 questions, la prévalence de la dépression selon l’échelle d’Edinburg est de 12 % et jusqu’à 16 % dans les 6 premiers mois suivant la naissance. Aucun de ces hommes n’avait reçu le diagnostic de dépression paternelle et seul un quart d’entre eux en avait déjà entendu parler.
Un rapport publié mardi épingle pêle-mêle la Russie, la Pologne, l’Irlande du Nord ou encore l’Italie pour leurs législations restrictives.
Le Monde.fr avec AFP|
Des « restrictions rétrogrades » ont entraîné un recul des droits des femmes en matière d’accès à la contraception et à l’interruption volontaire de grossesse (IVG) en Europe, estime mardi 5 décembre le Conseil de l’Europe, qui publie un rapport, accompagné d’une série de recommandations aux Etats membres. « Ces dernières années, des menaces résurgentes pour la santé et les droits sexuels et reproductifs des femmes ont émergé en Europe », souligne Nils Muiznieks, le commissaire européen aux droits de l’homme.
« Bonjour Madame D., comment allez-vous aujourd’hui ? » Quand elle croise une résidente, Blandine Marcelli se baisse pour la regarder dans les yeux et lui prendre la main. Madame D. est atteinte de la maladie d’Alzheimer. Elle vit depuis douze ans aux Magnolias, à Ballainvilliers dans l’Essone, un Ehpad privé à but non lucratif souvent cité en exemple. « Elle ne verbalise pas, elle sort des sons, mais j’arrive à la comprendre, explique l’infirmière. Je vais savoir si elle a soif, si elle a besoin qu’on passe du temps avec elle. »
Aux murs sont placardées des affiches : « Les bons gestes de la bientraitance : je vous regarde, je vous parle, je vous prends la main ». L’établissement applique les principes de l’« humanitude », une méthode mise au point par deux anciens professeurs de sport, Yves Gineste et Rosette Marescotti. Une quinzaine d’établissements sont aujourd’hui labellisés en France, et une soixantaine est en cours de labellisation, comme l’Ehpad des Magnolias. L’humanitude est le seul label qui renseigne résidents et familles à la recherche d’un Ehpad sur la qualité de sa prise en charge. Sinon, ils n’ont que le bouche-à-oreille et des visites trop rapides pour se faire une idée.
REPORTAGEAu sein de l’unité Charcot de l’hôpital de Cadillac, le personnel est à bout, pointant un manque de moyens humains et une dégradation de ses conditions de travail depuis quelques mois…
Elsa Provenzano
Après une grève d’une semaine fin septembre, pointant des dégradations des conditions de travail, les soignants estiment aujourd’hui que la situation est toujours dangereuse pour la sécurité des soignants et des patients.
La Direction n’envisage pas d’augmenter les moyens humains mais réfléchit à d’autres modes d’organisations pour soulager le personnel d’une partie de ses tâches administratives.
Derrière les belles façades classiques et les arbres centenaires du parc, tout n’est pas rose pour le personnel soignant du centre hospitalier de Cadillac, situé à une quarantaine de kilomètres de Bordeaux. Dans ce centre de prise en charge de la maladie mentale, une grève d’une semaine a eu lieu fin septembre pour interpeller la direction, en particulier sur la réduction de l’effectif du pool de nuit. Plus de deux mois après cette mobilisation, dans cet hôpital qui a une capacité d’accueil de 488 lits et emploie plus de 1.300 agents, on est toujours sur « un risque majoré » et « un état de crise permanent », si on en croit Laurent Laporte, secrétaire général au syndicat CGT de l’hôpital de Cadillac.
Le pool de nuit au cœur des revendications
L’unité Charcot, qui prend en charge des patients hospitalisés sans leur consentement, accueille 22 patients, pour une capacité d’accueil de 18. Si on croise des mines hagardes de malades dans les couloirs, le service est plutôt calme ce lundi matin. Mais les équipes soignantes sont constamment sur le qui-vive car en psychiatrie les crises font partie du travail, y compris la nuit, lorsqu’elles sont en effectif plus réduit. Or à partir du 1er janvier, le pool de nuit ne comptera plus qu’un seul aide soignant par nuit (soit deux en tout contre cinq auparavant).
Ouverte il y a tout juste un an, le 7 novembre 2016, à Strasbourg, la seconde « salle de consommation à moindre risque » française, a répondu, selon la municipalité et l’association qui la gèrent, aux objectifs de santé publique que s’étaient fixés ses initiateurs.
Mais que regardent-ils, les yeux au ciel ? Apparitions ? Visions divines ? Voici quelques pistes pour suivre ces représentations par les plus grands peintres italiens de la Renaissance
Les habitants de quartiers ayant une forte diversité ethnique sont moins susceptibles de développer
une psychose, selon des chercheurs / AFP/Archives
Des quartiers déshérités de Paris et Londres présentent les taux de troubles psychotiques les plus
élevés parmi six pays étudiés, ce qui paraît conforter le rôle de la pauvreté et de l'exclusion sociale
dans ces problèmes.
Les scientifiques, dont les conclusions sont parues mercredi dans le Journal of the American
Medical Association, Psychiatry, se sont concentrés sur dix-sept zones situées en France, au
Royaume-Uni, aux Pays-Bas, en Italie, en Espagne et au Brésil.