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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 19 février 2016

A l’écoute de parents tyrannisés par leurs enfants

Réunion d’un groupe de parole pour parents victimes de violence de la part de leurs enfants, le 29 janvier à l’hôpital Saint-Eloi de Montpellier.
Réunion d’un groupe de parole pour parents victimes de violence de la part de leurs enfants, le 29 janvier à l’hôpital Saint-Eloi de Montpellier. Photo Nanda Gonzague

L’hôpital Saint-Eloi de Montpellier propose des consultations inédites pour les parents dépassés par leurs enfants, qui souffrent de troubles comportementaux et  font la loi à la maison.


La confusion des genres


LA DIAGONALE DE L’ART
(MISE À JOUR : )
L’art brut se met sens dessus dessous. De la Maison des Métallos qui invite aux côtés de réfugiés, des autistes à se faire rédacteurs ou acteurs, à la galerie Christian Berst totalement investie par une installation de bodybuildeurs outsiders chaudement débarquée de Cuba, la création des marges ouvre ses frontières à tout-va, au risque parfois de la confusion.
De nombreuses thématiques sont communes à des artistes contemporains et des créateurs d’art brut ( architecture de l’intime, topologie de la mémoire, mythologie personnelle, etc.), en revanche l’art outsider semble rétif à toute représentation de la mort. Il serait dommage que l’art Brut perde son âme en cédant au quadruple écueil de l’art contemporain : la marchandisation, la personnification, la communication, et l’exhibitionnisme insatiable et obscène!

L’INTERPRÉTATION LGBT DE L’ART BRUT

A cet égard, la dernière exposition présentée à la galerie Christian Berst «fuerza cubana» (du 4 février au 2 avril 2016) est tout à fait exemplaire de certaines tentatives de récupération pour donner à l’art brut une proximité factice avec l’art contemporain. C’est ce que fait avec aplomb la directrice adjointe du New Museum de New York, Karen Wong, dans la préface au catalogue de l’exposition, en opérant une interprétation caricaturale des œuvres de Misleidys Castillo Pedroso afin de les ramener dans le giron de l’art contemporain. En prétendant rapprocher « les préoccupations des LGBT (lesbiennes, Gays, Bi, & trans) », très tendances aux Etats Unis, de la thématique des dessins accrochés chez Christian Berst, la jeune artiste cubaine est, pour le coup, dénaturée et dépourvue du caractère brute de sa création – à défaut de changer de sexe !
Misleidys Castillo Pedroso, Sans Titre, Gouache sur papier



Howell propose d'échanger les malades mentaux tahitiens avec les malades cancéreux calédonien

 Papeete le 18 février 2016. 

La Polynésie française n'arrive pas, depuis de nombreuses années, à mettre en place un pôle de santé mentale qui réponde réellement aux besoins locaux. Les lits en psychiatrie sont constamment surbookés à 120% de leurs capacités. Une mutualisation des moyens dans le Pacifique francophone pourrait répondre, effectivement, au moins à la problématique des malades difficiles. 

Revenant en détail sur les idées force du schéma d'organisation sanitaire (SOS) de la Polynésie française pour les cinq prochaines années, le ministre de la santé Patrick Howell a fait mardi, pendant son passage devant les élus de l'assemblée de Polynésie française, une déclaration de trois minutes qui éclaire sur les projets de développement d'un pôle de santé mentale à Tahiti.


La psychanalyse face au genre : identités et identifications. 23 mars 2016

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La psy est une femme (vraiment) comme les autres

Le Monde Blogs 16 février 2016

Qui n'a jamais rêvé d'écouter à la porte d'un cabinet de psy ? Mieux : qui n'a jamais rêvé de savoir à quoi pense une thérapeute pendant qu'elle écoute les angoisses, les pulsions et les questionnements de ses patientes ? C'est dans les coulisses de séances de psychanalyse que nous plonge avec drôlerie et compassion Josiane Pinson sur la scène du Studio Hébertot à Paris.
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crédit: Aïda Diagne
Au milieu du plateau trône un large fauteuil en cuir orange. Tantôt siège du psy, tantôt divan pour femmes en pleine tourmente, c'est le partenaire indispensable. D'un côté comme de l'autre, les névroses sont les mêmes. Face au temps qui passe, toutes recherchent des "trompe la mort".


Bilans de vie
A l'aube de la soixantaine, Josiane Pinson continue avec brio d'explorer, seule en scène, la psyché féminine. Après "La quarantaine rugissante" (tout est dans le titre) et "PSYcause(s)" - dans lequel elle auscultait les peurs de la cinquantaine - elle revient, avec ce nouveau spectacle, évoquer cette période si particulière où la retraite pointe le bout de son nez, où les parents disparaissent tandis que les petits-enfants naissent, où la libido vacille et où il reste si peu de temps pour réaliser ses rêves. Au fil des décennies, Josiane Pinson dresse, chaque fois avec intelligence et justesse, des bilans de vie qui bousculent, émeuvent et font rire avec subtilité.

jeudi 18 février 2016

Qui se préoccupe des Infirmières Olim de France?

26 JANVIER 2016


Les infirmières olim de France sont exaspérées, elles ont le curieux sentiment d’avoir été abusées par les politiques et certains représentants d’association.

En effet, les engagements pris par le Premier Ministre israélien Benjamin Netanyahu visant la reconnaissance des diplômes paramédicaux et leurs équivalences professionnelles aussi surprenant que cela puisse paraître ne les concernent pas.


Elsa Barthel
Elsa Barthel
Elsa Barthel représente un collectif regroupant des infirmières en Israël et des futurs olims qui ne peuvent pas exercer leur… [Plus]

Des chercheurs français expliquent comment la forme des cellules se maintient au cours des divisions cellulaires

  18.02.2016

C'est une énigme centenaire que vient de résoudre une équipe française du laboratoire Génétique et biologie du développement (CNRS/Institut Curie/INSERM/UPMC). Leurs résultats sont publiés dans la prestigieuse revue britannique « Nature ».

Chez l'homme, jusqu'à 20 millions de divisions cellulaires surviennent chaque jour mettant en péril l'organisation tissulaire. Des travaux ont montré que la division cellulaire et donc la croissance, la morphogenèse et l'organisation des tissus épithéliaux « sont gouvernées par deux règles fondamentales mais, étonnamment, incompatibles », explique Yohanns Bellaïche, directeur de recherche, l'un des auteurs de l'étude.

A-t-on jamais vu marcher la molécule du bonheur ?

Le Monde.fr  | Par Gary Dagorn

Une molécule de kinésine transportant, le long d'un microtubule, une vésicule synaptique, à l'intérieur d'un neurone.
Une molécule de kinésine transportant, le long d'un microtubule, une vésicule synaptique, à l'intérieur d'un neurone. John Liebler

Avez-vous déjà vu… le bonheur qui marche ? Un(e) de vos ami(e) s a peut-être partagé sur les réseaux sociaux cette image surprenante d’une molécule « piétonne » transportant sur son « dos », nous dit-on, une boule d’endorphine, ce composé chimique sécrété lors d’une activité physique intense, qui provoque des sentiments de bien-être, de relaxation ou bien d’excitation.
L’image est en fait une animation 3D réalisée par l’artiste John Liebler pour Art of the Cell, une entreprise spécialisée en animation médicale et scientifique. Crée en 2006 pour le court métrage The inner life of a cell (« la vie à l’intérieur d’une cellule ») et republiée en mai 2014, elle est massivement partagée quelques mois plus tard, en septembre 2014. Cette animation est réapparue depuis quelques jours sur Facebook, atteignant plusieurs milliers de partages en moins de quarante-huit heures, accompagnée parfois d’un message : « vous voyez, littéralement, le bonheur ».
Contrairement à ce qu’affirme, par exemple, le post Facebook ci-dessus, il ne s’agit pas tout à fait d’une molécule de myosine mais d’une molécule de kinésine. Cette protéine est essentielle au fonctionnement de nos neurones, et donc de notre cerveau : c’est une des protéines responsables du transport des neurotransmetteurs depuis leur lieu de synthèse, dans le corps cellulaire, jusqu’aux synapses, situées aux extrémités des axones (les « bras » des neurones).

« Oublier l’histoire des mots, c’est renoncer à nous-mêmes »

LE MONDE | Par Cécile Ladjali (Ecrivaine et professeure agrégée de lettres dans le secondaire, chargée de cours à la Sorbonne Nouvelle)
A bien des égards, le monde risque de devenir bipartite : d’un côté, les riches de mots qui auront appris le latin ou le grec et orthographieront correctement ; de l’autre côté, les pauvres de mots (Photo: des étudiants de l'Ecole normale supérieure (ENS) de Lyon aident des lycéens au lycée Jacques Brel de Vénissieux, en 2010 dans le cadre du programme multi-campus, multi-quartiers).
A bien des égards, le monde risque de devenir bipartite : d’un côté, les riches de mots qui auront appris le latin ou le grec et orthographieront correctement ; de l’autre côté, les pauvres de mots (Photo: des étudiants de l'Ecole normale supérieure (ENS) de Lyon aident des lycéens au lycée Jacques Brel de Vénissieux, en 2010 dans le cadre du programme multi-campus, multi-quartiers). PHILIPPE MERLE / AFP
Par Cécile Ladjali (Écrivain et professeur agrégée de lettres)
Les mots et leurs formes étranges sont notre mémoire. Je les comparerais volontiers aux gracieuses auréoles que le bois des arbres décline comme autant de souvenirs des siècles, ou encore aux strates crayeuses le long des falaises qui rappellent aux marcheurs chaque vague, chaque tempête, chaque naufrage.
L’orthographe des mots est la trace fossile de notre passé, sans laquelle il est impossible de comprendre notre présent ni d’envisager sereinement l’avenir. Un accent, un tréma, une double consonne ne sont pas les caprices d’un scribe obscur ou d’un académicien abscons, mais les résultats de siècles et de siècles d’évolution. Le « t » qui semble allonger bizarrement le mot cent, n’a pas été placé là pour tourmenter les élèves, mais il est l’empreinte discrète que le mot latin centum, dont il est issu, a laissée aux hommes.

Bébés : cinq astuces pour se passer des produits à risque

Le Monde Blogs 
Photo : Mindy Olson P
Photo : Mindy Olson P
L’organisation non gouvernementale Women in Europe for a Common Future (WECF) a publié lundi 15 février une étude qui met en cause de multiples ingrédients présents dans des produits cosmétiques pour bébé. Comment, dans ces conditions, choisir les bons produits pour prendre soin des tout petits ?

Identifier les risques

Couverture Rapport Cosmetiques fev 2016
Nombre de shampooings, lotions, lingettes... contiennent des substances présentant un risque pour la santé de nos enfants. Pour établir cette liste, les expertes de WECF ont décrypté la composition de 341 cosmétiques pour bébés - laits de toilette, lotions, shampoings, produits pour le bain, liniments, lingettes, eaux nettoyantes, eaux de toilette, solaires - telle qu’elle apparaît sur les étiquettes. En croisant leurs observations à l’analyse de la littérature scientifique et des évaluations des autorités sanitaires Européennes et Françaises, elles ont classé les ingrédients ou familles d’ingrédients en trois catégories : à «risque élevé», à «risque modéré», à «risque faible ou non identifié» (cf. image plus bas dans l'article).

Au total, pas moins de 299 contiennent des ingrédients ou familles d’ingrédients classés à « risque élevé ». Ces ingrédients sont :
  • La méthylisothiazolinone - un allergène par contact - contenue dans 19 produits dont 7 lingettes,
  • Le phénoxyéthanol - un conservateur soupçonné d’effets toxiques sur la reproduction - dans 54 produits dont 26 lingettes
  • Des parfums, contenus dans 226 produits, impliquant des risques potentiels d’allergies.
Dans 181 produits testés se trouvent quatre ingrédients ou familles d’ingrédients à « risque modéré » :
  • L'EDTA - un composé très présent dans les produits moussants dans 87 produits dont 30 lingettes
  • Le laureth et lauryl sulfate - des sulfates, agents moussantspotentiellement irritants dans 50 produits, en grande majorité des produits pour le bain et shampoings
  • Des huiles minérales, issues de la chimie du pétrole pouvant être contaminées par des impuretés, dans 30 produits en majorité des crèmes et lotions
  • Des nanoparticules, dont les effets sont encore mal évalués, dans 14 produits solaires.
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Les risques estimés dans le rapport de WECF

Une chaire de philosophie inaugurée dans un hôpital parisien

La philosophe et psychanalyste Cynthia Fleury inaugure une chaire de philosophie à l’Hôtel-Dieu (Paris), accessible à tous les publics, afin de faire de l’hôpital “un lieu ouvert, de circulation et d’échange des savoirs”.

Un rapport sur le suicide, sous les auspices de Durkheim

L’Observatoire national du suicide vient de publier son second rapport. Intitulé “Connaître pour prévenir : dimensions nationales, locales et associatives”, il complète le premier état des lieux dressé en 2014, mettant sur le devant de la scène socio-économique cette réalité impensée.

Peut-on choisir ses désirs?

« C’est mon choix ! » : tel est le mantra qui scande nos existences. Moins enchaînés par la tradition, nous sommes désormais invités à choisir en conscience les orientations essentielles de notre vie : notre métier ou notre sexualité, notre alimentation ou notre façon de faire famille. C’est un appel à la liberté puissant mais qui se révèle très fragile : ces désirs pour lesquels nous nous décidons risquent de ne trouver aucune nécessité propre à les soutenir.

Harcèlement moral : le certificat médical est-il une preuve suffisante?

LE MONDE  Par Gaëlle Picut
La charge de la preuve du harcèlement moral ne pèse pas sur le salarié. Celui-ci n’est tenu que d’apporter des éléments qui permettent de présumer l’existence d’un harcèlement moral.

La charge de la preuve du harcèlement moral ne pèse pas sur le salarié. Celui-ci n’est tenu que d’apporter des éléments qui permettent de présumer l’existence d’un harcèlement moral.

Comment un salarié peut-il prouver qu’il est harcelé au travail ? Selon les articles L.1152-1 et L.1154-1 du code du travail, « le harcèlement à l’encontre d’un salarié est constitué par les agissements répétés qui ont pour objet ou pour effet une dégradation des conditions de travail, susceptible de porter atteinte à ses droits et à sa dignité, d’altérer sa santé physique ou mentale ou de compromettre son avenir professionnel ». Très souvent, la majorité des procédures contiennent des pièces médicales. Mais un certificat médical est-il toujours jugé suffisant ou recevable par les juges ?

Daniel Sibony  : « Heidegger ­est sans cesse ventriloqué par la pensée biblique »

LE MONDE DES LIVRES | Propos recueillis par Roger-Pol Droit
Le psychanalyste Daniel Sibony.
Le psychanalyste Daniel Sibony. PIERRE ANDRIEU/AFP
Psychanalyste et écrivain, auteur d’une quarantaine d’ouvrages, Daniel Sibony met en lumière, dans son livre Questions d’être. Entre Bible et Heidegger (Odile Jacob, 286 p., 24,90 €), proximités et différences entre la « pensée de l’être » à l’œuvre dans la Bible hébraïque et celle que développe Heidegger. Quels sont les traits de celle-ci dans le texte biblique ? Le penseur allemand, qui l’attribue aux Grecs, l’a-t-il empruntée aux Hébreux, ou retrouvée par hasard ? Comment s’articulent l’antisémitisme de Heidegger et sa possible parenté avec la pensée juive ? Telles sont les principales questions que soulève cette recherche. Daniel Sibony livre quelques pistes de réflexion.
Qu’est-ce qui permet d’affirmer que la Bible hébraïque contient une pensée de l’être ?
C’est la langue elle-même. L’hébreu de la Bible parle constamment du divin comme de « ce qui est, qui sera et qui fait être ». Les religieux en ont fait le « Dieu » de la religion, mais c’est d’abord de l’être que parle ce tétragramme, YHVH, qui désigne le divin. Il ne s’agit pas d’un « Etre suprême », mais plutôt d’une « fonction d’être », qui porte et traverse tout ce-qui-est. Ainsi, dans la Genèse, nos traductions disent : « Que la lumière soit ! », « Et la lumière fut »,mais en hébreu, ce « soit » et ce « fut » se disent de la même façon et sont une même partie du nom de l’être YHVH. Donc tout événement se relie à l’être, ce qui ouvre un champ immense. Cette pensée de l’être ne travaille pas par concepts. Elle se perçoit à travers des faits, des récits, des histoires, des lois. Elle est plus proche de notre expérience existentielle, faite de secousses et de ruptures qui nous donnent plus ou moins d’être. Chez les Grecs, l’être semble une présence constante, objet d’une contemplation théorique. Ici, l’être est un potentiel de mémoires, une dynamique d’appels et de rappels, créatrice de devenir, portée par un travail de la lettre, un travail de « littérature ».

Lacan, amour et bouts de ficelle

LE MONDE DES LIVRES  | Par Elisabeth Roudinesco
La Vie avec Lacan, de Catherine Millot, Gallimard, « L’Infini », 112 p., 
Ecrivaine et psychanalyste, Catherine Millot livre ici un témoignage cru de sa liaison amoureuse avec Jacques Lacan, dont elle fut l’analysante entre 1972 et 1981. Autant dire qu’elle l’accompagna pendant les dernières années de sa vie, entre le moment où il donna un séminaire étourdissant sur les femmes mystiques (Encore, Seuil, 1975) et une époque où, atteint de mutisme, il se plongea dans la fabrication de ses nœuds borroméens, cherchant dans la topologie la clé logique de la folie humaine : « Il les fabriquait aussi avec des “bouts de ficelle” qu’il coupait et rabotait. J’allais régulièrement au rayon accastillage du BHV l’approvisionner en cordages marins. »

Le retour du refoulé, épisode 11

Le Monde.fr

Un cadre peut espérer vivre six ans de plus qu’un ouvrier


LE MONDE  | Par Gaëlle Dupont

Un couple à Calais. en juillet 2015.
Un couple à Calais. en juillet 2015. DENIS CHARLET / AFP

Faites des études, vous vivrez plus longtemps ! Voilà le conseil que des parents pourraient donner à leurs enfants à la lecture de l’étude publiée jeudi 18 février par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). L’espérance de vie progresse de façon quasiment constante en France, notamment sous l’effet des progrès de la médecine : en moyenne, un homme de 35 ans aujourd’hui peut espérer vivre 5 ans de plus, et une femme 5,5 ans de plus qu’à la fin des années 1970.
Cette hausse profite à tous, mais les inégalités selon le niveau social perdurent. Ainsi, un cadre continue à vivre six ans de plus qu’un ouvrier, et une femme cadre trois ans de plus qu’une ouvrière. Ces écarts n’ont pas bougé depuis trente ans.
Pour la première fois, l’Insee pousse plus loin l’analyse, en mesurant l’espérance de vie par niveau de diplôme. Le résultat est saisissant : chez les hommes, plus le diplôme est élevé, plus la vie est longue. Un homme diplômé du supérieur peut espérer vivre un an de plus qu’un bachelier, 3,5 ans de plus qu’un titulaire d’un BEP ou d’un CAP, 4,6 ans de plus qu’un titulaire du brevet ou du certificat d’études et 7,5 ans de plus qu’un homme sans aucun diplôme.
Chez les femmes, les écarts sont moins grands. « Une femme diplômée du supérieur vit en moyenne presque aussi longtemps qu’une bachelière (0,4 an d’écart), relève l’étude. Les écarts restent contenus avec une femme ayant un CAP ou un BEP (1 an), ou bien le brevet ou le certificat d’études (1,7 an)Elle vit en revanche nettement plus longtemps qu’une femme sans diplôme. »

Des solutions « négociées » sur la laïcité à l’hôpital

LE MONDE Par François Béguin(Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire) - envoyé spécial)
Une infirmière et une patiente de l’hôpital de Chalon-sur-Saône, le 8 février 2016.
Une infirmière et une patiente de l’hôpital de Chalon-sur-Saône, le 8 février 2016. CLAIRE JACHYMIAK POUR "LE MONDE"
Son absence est sans doute passée inaperçue des centaines de patients et de soignants qui franchissent chaque jour les portes de l’hôpital William-Morey de Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire), un immense parallélépipède de verre et de béton posé depuis 2011 à l’entrée de la ville, entre la Saône et l’autoroute A6. Dans le hall d’entrée ou sur les murs de l’accueil des urgences, aucune « charte de la laïcité » ne vient rappeler les limites de la religion dans l’enceinte de ce service public. « On a fait le choix de ne pas l’afficher car cela aurait pu paraître comme ostentatoire et faire figurer comme un problème ce qui n’en est pas un,comme l’explique Philippe Hubert, le directeur de la qualité, du risque et de la clientèle.
L’Observatoire de la laïcité a adopté, mardi 16 février, un guide pratique sur la question du fait religieux à l’hôpital. « De façon générale, hors situation d’urgence, sur cette question, le système public s’adapte, poursuit M. Hubert. On se doit de donner satisfaction aux demandes des patients dans la mesure où cela ne trouble pas le bon fonctionnement de l’hôpital. »