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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

samedi 24 août 2019

Maman d'un fils psychotique

E
n tant que maman d’un fils psychotique, il m’a été demandé de parler des psychiatres, de dire ce que je pense des psychiatres !

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Il est vrai que j’ai beaucoup à dire puisque, malheureusement, je les fréquente en raison de la maladie de mon fils qui a déclaré une schizophrénie en 1994 à l’âge de 22 ans. Il a maintenant 33 ans. J’ai retrouvé dans mon ordinateur la lettre que j’ai adressée à son psychiatre, son soignant de 1994 à 1996, pour lui exprimer tout mon ressentiment à son égard. Je ne lui pardonnerai jamais ce gâchis de deux ans !

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Il est vrai que la psychiatrie évolue toujours. Que les psychiatres ces dernières années se sont remis en question. Mais pas tous, loin de là ! C’est ainsi qu’il existe toujours le psychiatre qui refuse de rencontrer les parents de malade psychique. Je répète les paroles d’un excellent psychiatre lors d’un congrès : « Si un psychiatre ne veut pas rencontrer les parents, quittez-le, ce n’est pas un bon psychiatre ! » Toutes les revues qui traitent de psychiatrie parlent d’« alliance thérapeutique patient-psychiatre-parents ». Bien sûr qu’en premier, l’alliance doit exister entre le patient et son psychiatre. N’est-ce pas au psychiatre de donner les explications sur la maladie à son patient ? Quelle qu’elle soit et même si ce n’est pas facile à dire. Surtout quand elle s’appelle « schizophrénie » ou « maniaco-dépression ». Certains patients sont soignés pendant des années sans que le nom de la maladie soit prononcé ; on tourne autour du pot en évoquant « psychose », « délire », « bouffées délirantes »… N’est-ce pas au psychiatre de donner le nom de la maladie à son patient ? Comment respecter un psychiatre qui n’ose pas expliquer une pathologie, qui se contente de distribuer des neuroleptiques à chaque consultation qui ne dure que cinq à dix minutes ? N’est-ce pas au psychiatre d’expliquer la raison du changement de traitement si le patient doit changer de neuroleptiques ou s’il doit augmenter ou baisser la dose ? N’est-ce pas au psychiatre de l’avertir des effets secondaires des médicaments indispensables ? N’est-ce pas à lui d’expliquer que s’il arrête les médicaments, même quand il va bien, il va rechuter dans les mois qui suivent ? Et ne pas hésiter à le répéter « n » fois ? Répéter. Répéter. Le patient manipulateur comprend mais sait aussi faire semblant de ne pas comprendre et au premier effet secondaire il arrête son traitement pour replonger dans ses délires. Ou tout simplement, il n’ira pas à la consultation en disant qu’il a « oublié » le rendez-vous. Or tous nos malades sont tout à fait capables de comprendre. Ne sont-ils pas tous intelligents, voire très intelligents ? Les effets secondaires des neuroleptiques (qui existent dans n’importe quel médicament : on le sait, aucun médicament n’est parfait puisqu’il détraque une autre partie du corps) sont importants ; entre autres, les effets parkinsoniens et la prise de poids sont des causes de non-prise de médicaments. Ces problèmes ont été largement soumis à tous les laboratoires qui doivent travailler sur l’amélioration des effets secondaires. Mais ce n’est pas l’objet du débat ici. Ce n’est pas à notre niveau que nous réglerons les enjeux économiques des laboratoires !


Talons au travail : la haute lutte des femmes

Emblème d’une féminité et d’une élégance stéréotypées, accessoires inconfortables, voire douloureux, les talons hauts sont encore fréquemment imposés aux femmes sur leur lieu de travail. Une injonction qu’elles sont de plus en plus nombreuses à dénoncer.
Par   Publié le 23 août 2019
Dans un quartier d’affaires de Tokyo, en juin.
Dans un quartier d’affaires de Tokyo, en juin. KIM KYUNG HOON / REUTERS
C’est un rituel de fin d’été : troquer tongs, nu-pieds et autres spartiates pour ce que Mélanie (la plupart des femmes interrogées ont requis l’anonymat), Parisienne de 37 ans, appelle ses « chaussures de boulot ». Dans un ballet bien ordonné, sandales à talons, escarpins perchés, boots surélevées regagnent les premiers rangs des placards. « Je triche un peu en m’autorisant du compensé pendant les dernières semaines d’août, où on est encore en mode relax au boulot, avoue cette cadre commerciale d’une grande banque d’affaires. Le vrai signal de la rentrée, c’est quand je renfile mes souliers fins. Dans mon métier, ma crédibilité passe beaucoup par le look, les talons en font partie. »

Pourquoi les médecins doivent-ils faire le deuil de leurs patients

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Shelly Reese    2 août 2019

Chicago, Etats-Unis Le Dr Whitney Yougynécologue-obstétricienne (Northwestern University's Feinberg School of Medicine, Chicago) se rappelle qu’elle fixait du regard la petite fille allongée sur la table de réanimation de l’unité néonatale de soins intensifs. « Elle n'était plus en vie et je ne pouvais pas m’arrêter de pleurer ». Pour la première et unique fois de sa carrière, elle n'a pas pu finir sa visite.
Bien qu'elle ait perdu des bébés auparavant et que l'expérience ait été invariablement déchirante, cette perte était plus profonde, plus personnelle. Le Dr You avait été proche de la famille durant la grossesse à haut risque de la mère et elle avait elle-même accouché récemment. Elle comprenait les espoirs et rêves perdus de la famille et son immense douleur. « Une assistante sociale est entrée et m'a dit : « Je pense qu'émotionnellement, la situation est trop sensible pour vous pour l'instant, » se souvient Whitney You.

vendredi 23 août 2019

Traitée pour schizophrénie, Thérèse souffrait en réalité d’une maladie rare

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publié le 

Thérèse Fournier a subi huit ans d’errance diagnostique avant de se voir diagnostiquer une maladie de Cushing. Dans un livre, elle raconte son calvaire.

Traitée pour schizophrénie, Thérèse souffrait en réalité d’une maladie rare

"Quand on m’a finalement diagnostiqué une maladie de Cushing, je pense que ma durée de vie se comptait en semaines" se rappelle Thérèse Fournier. La chanteuse et compositrice, qui a notamment fait les premières parties de Sansévérino et d'Anaïs, ressent les premiers symptômes de la maladie en 2011. Mais ils sont très vite confondus avec une dépression délirante par les psychiatres. S’ensuivent huit ans d’errance diagnostique, pendant lesquels la maladie et les traitements inadaptés ruinent sa santé physique et mentale.


Alzheimer : une nouvelle théorie pour expliquer la maladie

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  Julien Hernandez    Publié le 23/08/2019

La théorie dominante actuelle pour expliquer la maladie d'Alzheimer est que l'accumulation de protéines Tau et amyloïdes, que l'on observe dans le cerveau chez tous les malades, est la cause de la dégénérescence progressive et de la mort des neurones. Mais depuis quelques années, cette théorie en tant qu'explication exhaustive du mécanisme de la maladie est remise en question. Une nouvelle théorie vient peut-être aider à la compréhension de la pathogenèse complexe de cette maladie, malheureusement si fréquente.

[...] Une histoire de chimie invisible

Les scientifiques de l'université de Californie Riverside, à l'origine de l'étude, partent de ce constat d'échec de la théorie dominante pour expliquer Alzheimer. « La théorie dominante, basée sur l'accumulation de protéines bêta-amyloïde existe depuis des décennies et des dizaines d'essais cliniques fondés sur cette théorie ont été tentés, mais ils ont tous échoué », rappelle Ryan R. Julian, professeur de chimie qui a dirigé l'équipe de recherche.

Illustration du processus nommé autophagie. © Kateryna_Kon, Fotolia
Illustration du processus nommé autophagie. 
© Kateryna_Kon, Fotolia 

Cette équipe de chercheurs s'est donc concentrée sur un phénomène qui précède l'accumulation des protéines amyloïdes : l'obsolescence et l'accumulation des lysosomes (nos « centrales de recyclage » cellulaires). « Les neurones - des cellules fragiles qui ne subissent pas de division cellulaire - sont sensibles aux problèmes lysosomaux, notamment au stockage lysosomal, que nous rapportons être une cause probable de la maladie d'Alzheimer », affirme Ryan R. Julian. 


Ecrire la folie

LA GRANDE TABLE D'ÉTÉ par Maylis Besserie

Au XIXe siècle, Charcot établissait les symptômes de l'hystérie, en observant notamment ses patientes traitées à la Salpêtrière. Un siècle et demi plus tard, une jeune auteure, Victoria Mas, écrit et décrit l'enfermement de la folie dans une ronde de mots et d'images.
Désiré-Magloire Bourneville et Paul Regnard, iconographie photographique de la Salpêtrière, Paris, 1877-1880 : les médecins photographient les marqueurs supposés de l'hystérie, Charcot clamant que ce catalogue de symptômes est universel.
Désiré-Magloire Bourneville et Paul Regnard, iconographie photographique de la Salpêtrière, Paris, 1877-1880 : les médecins photographient les marqueurs supposés de l'hystérie, Charcot clamant que ce catalogue de symptômes est universel. Crédits :Universal History Archive/Universal Images Group - Getty

PREMIÈRE PARTIE | Ecrire la folie

avec Victoria Mas, auteure, et Anouck Cape, psychanalyste et docteure en littérature

INTERVIEW Pensions alimentaires : «Il faut mettre un terme au fléau des impayés»

Par Virginie Ballet — 
Christelle Dubos, secrétaire d'Etat auprès de la ministre des solidarités et de la santé, à Paris, le 20 août.
Christelle Dubos, secrétaire d'Etat auprès de la ministre des solidarités et de la santé, à Paris, le 20 août. Photo Albert Facelly

«Libération» a rencontré la secrétaire d’Etat Christelle Dubos, qui pilote la réforme du recouvrement des sommes non versées. Elle estime que le nouveau système, qui sera présenté en septembre et mis en place par le gouvernement en juin 2020, va simplifier les procédures pour les familles concernées.

C’est un mal qui ne semble pas reculer : entre 30 % et 40 % des pensions alimentaires seraient impayées, ou de manière partielle seulement. Secrétaire d’Etat auprès de la ministre des Solidarités et de la Santé, Christelle Dubos précise pour Libération les grandes lignes du dispositif gouvernemental visant à «en finir avec l’enfer des impayés». Ce nouveau système, qui doit être présenté en septembre, devrait entrer en vigueur dès juin 2020.

"On ne fait plus de médecine" : un ancien urgentiste explique pourquoi il a démissionné

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Solenne Le Hen  publié le 
Huit cent postes de médecins urgentistes seraient vacants partout en France, selon le magazine Le Point, qui publie jeudi 22 août son palmarès annuel des hôpitaux. L'un des facteurs de cette pénurie, c'est les démissions. Partout, des médecins démissionnent, à cause de la crise actuelle des urgences, mais pas seulement. Le docteur Franck Perruche a choisi d'abandonner les urgences de l'hôpital Cochin parce qu'il trouvait les gardes, les horaires, les prises en charges difficiles et usantes. 

On vieillit rarement aux urgences

Ce médecin généraliste, dont le cabinet est à Paris, a été urgentiste à l'hôpital Cochin pendant huit ans. "J’ai vu moins d’infirmiers, j’ai vu des prises en charge de plus en plus complexes, explique-t-il, avec des services hospitaliers qui derrière jouent pas forcément le jeu. On doit appeler des services le matin, on ne fait plus de médecine. On fait vraiment du papier, on place les patients, on doit négocier les places. C’est ça qui m’usait à la fin..."    

Franck Perruche explique aussi que l'on vieillit rarement aux urgences."C’est une médecine de jeunes," affirme-t-il. 

Grève à l'IPPJ de Wauthier-Braine: "Nous ne sommes pas outillés pour ce type de profils…"


Publié le 

BELGIQUE
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BRABANT WALLON
L’arrivée de deux mineurs avec des soucis psychiatriques pose problème à l’IPPJ.

Ils l’avaient annoncé et ils l’ont fait : durant 24 heures, hier, les travailleurs de l’IPPJ de Braine-le-Château se sont croisés les bras et ont montré leur mécontentement devant l’établissement. Le mouvement était mené en front commun syndical pour dénoncer une situation devenue difficilement gérable au sein de l’institution qui comprend 42 places en régime ouvert et une section fermée de deux places.
Environ 90 % du personnel a suivi le mouvement. À l’intérieur, le travail avec les mineurs placés en IPPJ à Braine-le-Château était dès lors assuré par quelques non-grévistes, ainsi que par la direction de l’établissement.

Trop de diagnostics : des autistes qui n'en sont pas ?

Handicap.fr
Emmanuelle Dal'Secco   23 août 2019 

Une étude canadienne observe une hausse des diagnostics d'autisme dans le monde liée à la dilution des critères qui se seraient ouverts "au-delà du bon sens"... Selon le Pr Mottron, une "machine folle" qu'il faut arrêter.

Y aurait-il une hausse des diagnostics d'autisme à travers le monde ? Oui répond une étude menée au Canada par Laurent Mottron, qui parle même de « machine folle » qu'il faut arrêter. Ce psychiatrique au sein du département de psychiatrie et d'addictologie de l'Université de Montréal publie ses conclusions dans la très prestigieuse revue JAMA Psychiatry le 21 août 2019. Avec des chercheurs français et danois, il a passé au crible les données de 11 méta-analyses publiées entre 1966 et 2019 et portant sur près de 23 000 personnes autistes.


Près de la moitié des patients pourraient dissimuler des informations sur des menaces imminentes auxquelles ils sont confrontés

Univadis


Mary Corcoran   15 août 2019

Selon une nouvelle recherche publiée dans la revue JAMA Network Open, près de la moitié des patients confrontés à des menaces imminentes telles que la maltraitance, les tendances suicidaires et la dépression pourraient ne pas divulguer ces informations à leurs médecins. 


Il n’y a pas de discrimination à dire que les maladies aussi ont un sexe… !

Univadis


Nathalie Barrès   19 août 2019

La parité n’est pas souvent atteinte en santé

Les hommes meurent plus jeunes que les femmes et ont 20% de cancers en plus que celles-ci. Ils se suicident deux à quatre fois plus, meurent deux fois plus après une fracture de hanche, ont plus de retards mentaux, ou encore d’AVC ischémiques… que les femmes. 

Les femmes quant à elles meurent plus souvent d’une maladie cardiovasculaire que les hommes, sont plus souvent atteintes d’une maladie d’Alzheimer ou d’une autre démence, sont plus souvent concernées par la sclérose en plaque, la dépression, ont 20% de cancer du poumon en plus à âge et consommation tabagique équivalents, et sont plus concernées par l’anorexie, la dépression, l’ostéoporose que les hommes. Pour ne citer que quelques exemples.

Quand l’épigénétique s’en mêle…


L’épigénétique – ou l’influence de l’environnement cellulaire ou physiologique sur l’expression de nos gènes – permet de lire différemment un même gène selon le tissu, l’environnement ou certaines circonstances. Or, il existe des « marques épigénétiques » spécifiques du sexe qui peuvent être influencées par l’environnement physico-chimique ou socio-affectif. L’influence du genre et des autres contraintes sociales marqueront les gènes également à partir de la naissance. Car un individu est bien la résultante d’un « sexe » biologiquement déterminé (garçon/homme ou fille/femme) et d’un « genre » lié à des injonctions sociales et culturelles et désignant les rôles et comportements culturellement déterminés au masculin ou au féminin.


Angleterre : des chercheurs inventent un traitement à la MDMA efficace pour réduire la dépendance à l'alcool

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Du vin rouge (photo d'illustration)
 

Ce traitement pourrait être plus efficace que le traitement classique en Angleterre, où 8 alcooliques sur 10 rechutent dans les trois ans. 

Des chercheurs de Bristol ont mis au point un traitement pour lutter contre l'alcoolisme à base de MDMA. Les premiers essais se sont révélés encourageants, montrant que le traitement ne présentait aucun danger, ont annoncé les scientifiques, relayés par The Guardian ce lundi. 


jeudi 22 août 2019

Pourquoi l’empathie pour les insectes est un art difficile

ENQUÊTECes invertébrés sont mal-aimés en Occident : trop différents de nous, trop petits, trop nombreux, trop puissants. Leur disparition massive nous invite cependant à changer de regard. Ce petit peuple invisible rend des services écologiques précieux.

Par    Publié le 23 août 2019

Les grandes vacances s’achèvent, et avec elles le temps des insectes… Pour nombre de citadins, qu’ils soient partis à la campagne, à la mer ou la montagne, l’été aura favorisé une cohabitation accrue avec ces bêtes à six pattes. Certains auront profité de l’aubaine pour admirer les papillons, guetter les abeilles butinantes ou se passionner pour une colonie de fourmis en plein travail. D’autres se seront agacés des piqûres de moustiques, alarmés du vol de la guêpe autour de leur part de tarte, effrayés de découvrir au détour d’une pierre un gros scarabée. Mais tous, ou presque, auront gardé en tête une information glaçante, dont les médias se sont largement fait écho ces dernières années : le petit peuple des insectes est en passe de connaître une véritable hécatombe.