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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 24 janvier 2022

Plouvien. Un jour, il partira : une pièce sur la schizophrénie

Publié le 

Les premières représentations de cette pièce créée par Goulc’han Kervella ont touché le public, tant en français le samedi, qu’en breton le dimanche. Le thème est dramatique, on est loin des comédies habituelles d’Ar vro bagan. 60 personnes y ont assisté en version française, 120 en version bretonne.

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Incertitude, anxiété, deuil... Comment faire face aux effets de deux ans d'épidémie de Covid-19 sur notre santé mentale ?

Propos recueillis par - Valentine Pasquesoone  Publié 

Pour comprendre les répercussions psychologiques de deux années de crise sanitaire, franceinfo s'est entretenu avec la chercheuse américaine Pauline Boss, qui a forgé le concept de pertes et de deuils ambigus.

L'alerte a été donnée le 22 juillet 2021, après plus d'une année d'une crise sanitaire planétaire. La pandémie de Covid-19 aura un impact "à long terme et d'une grande portée" sur la santé mentale, prévenait l'Organisation mondiale de la santé. "De l'anxiété liée à la transmission du virus à l'impact psychologique des confinements et de l'auto-isolement, aux conséquences liées au chômage, aux difficultés financières et à l'exclusion sociale (…), tout le monde est affecté d'une manière ou d'une autre", a averti l'agence sanitaire de l'ONU.

A l'échelle nationale, une enquête de Santé publique France, mise en ligne le 23 décembre 2021, a révélé à quel point la santé mentale des Français avait décliné depuis le début de la pandémie. D'après cette étude, 18% d'entre eux présenteraient des signes de troubles dépressifs et 23% un état anxieux, soit respectivement 8 et 9 points de plus qu'avant l'épidémie.

Quels sont les effets psychologiques des deux années hors normes écoulées ? Comment y faire face ? Afin de répondre à ces questions, franceinfo a interrogé la chercheuse américaine Pauline Boss, professeure émérite en sciences sociales de la famille à l'Université du Minnesota (Etats-Unis). Autrice, entre autres, d'Une présence teintée d'absence, elle a développé vers la fin des années 1970 le concept de perte et de deuil ambigus (lien en anglais). Dans son dernier livre, Le mythe de la page tournée : les pertes ambiguës en temps de pandémie et de changement, elle applique ce concept aux deux années que nous venons de vivre.

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Près de Cholet, il témoigne pour briser les chaînes de la maladie mentale en Afrique


 


Publié le 

Au Bénin, au Togo et en Côte d’Ivoire, Grégoire Ahongbonon soigne des personnes que l’on croit ensorcelées et contagieuses. Près de 100 000 personnes sont passées par les centres créés par son association. Il viendra donner une conférence, mercredi 26 janvier, en l’église de Maulévrier.

Grégoire Ahongbonon, internationalement reconnu pour son action auprès des malades mentaux en Afrique.

Grégoire Ahongbonon, internationalement 

reconnu pour son action auprès des malades 

mentaux en Afrique. | ARCHIVES OUEST-FRANCE

Soutenir la construction et l’animation de centres d’accueil et de soins en Afrique de l’Ouest pour accompagner les malades mentaux, mais aussi des enfants des rues, des lépreux, et des prisonniers : telle est la mission que s’est donnée le Béninois Grégoire Ahongbonon.

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Saint-Nazaire. « Les psychiatres libéraux sont débordés ! »

Recueilli par Benoît ROBERT  Publié le 

Installé en libéral depuis 2013, dans le quartier de la Bouletterie, à Saint-Nazaire, le Dr Matthieu Volkaert dresse le tableau d’une profession qui peine encore à séduire les jeunes internes.

Installé en libéral depuis neuf ans dans son cabinet situé quartier de la Bouletterie, le Dr Matthieu Volkaert est l’un des rares psychiatres qui consultent à Saint-Nazaire. Mais à ce jour, ce médecin âgé de 45 ans déclare ne plus pouvoir prendre de nouveaux patients.


En Tanzanie, l’autonomisation des femmes passe aussi par l’éducation des hommes

Par   Publié le 23 janvier 2022

L’ONG Hand in Hand forme des entrepreneuses et implique leurs maris pour éviter qu’ils ne nourrissent un sentiment d’infériorité.

Dessin de la série « Ma tribu imaginaire » d’Hélène Jayet.

Les dix-huit mères de famille assises sur la place du marché de Mlangarini échangent des regards complices et des sourires discrets. En cette matinée d’août 2021, c’est Ann, qui anime la discussion. Tout juste la quarantaine, celle qui répond au surnom de « Mama Deborah » mène « depuis des années » les réunions du groupe, exclusivement féminines. Chaque mois, elles sont une vingtaine dans ce bourg tanzanien, au sud-est de la ville d’Arusha, à se rejoindre à l’abri des regards pour une tontine.

Une infirmière se fait arracher un bout de doigt par une patiente en psychiatrie à Laval

AGENCE QMI

Une infirmière de l'unité de psychiatrie de l'hôpital de la Cité-de-la-Santé de Laval s’est fait arracher un bout de doigt par une patiente qui l’a mordue, dans la nuit de mercredi à jeudi.

«Dans la nuit du 19, vers 0h50, il y a eu un code blanc avec une patiente connue pour extrême violence et cette patiente a mordu une infirmière à l’auriculaire droit, juste en bas de l’ongle et a arraché le doigt de l’infirmière et l’a craché par la suite», a rapporté Déreck Cyr, président par intérim du Syndicat des infirmières, inhalothérapeutes et infirmières auxiliaires de Laval – SIIIAL (CSQ).

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Le DSM inadapté pour la prise en charge des phobies, selon un psychiatre brésilien

Dr Reinaldo Hamamoto, Dr Sivan Mauer  4 août 2021

São Paulo, Brésil ― Quel diagnostic poser face aux manifestations de phobies et quelle prise en charge envisager? Dans une interview publiée dans l’édition portugaise de Medscape, le Dr Sivan Mauer, psychiatre à São Paulo (Brésil), rappelle que la phobie est bien souvent le symptôme d’une pathologie sous-jacente, qui se révèle parfois bien plus grave qu’un simple état anxieux. Il critique au passage le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM-5) qui, selon lui, propose une démarche diagnostique erronée, basée essentiellement sur la symptomatologie, alors que l’évolution de la maladie doit aussi être prise en compte. Il appelle à une autre approche, axée sur la clinique, qui permettrait de limiter le recours aux antidépresseurs, bien trop souvent prescris de manière inadaptée.

Medscape : Le sujet des phobies suscite beaucoup d’intérêt. Quelle est votre expérience dans la prise en charge des patients atteints de ce type de troubles?

Dr Sivan Mauer: Effectivement, on s’intéresse beaucoup aux manifestations de phobies rares, comme en témoignent les articles de presse et les films qui abordent le sujet. Pour autant, la phobie n’est pas un motif fréquent de consultation en psychiatrie clinique. En général, les patients viennent consulter parce qu’ils ne se sentent pas bien dans des espaces ouverts, qu’ils ont peur de voyager en avion, ou de certains animaux comme les chiens ou les araignées.

Les phobies doivent être considérées comme un symptôme, la partie immergée de l'iceberg d'un diagnostic forcément plus large lorsque la psychiatrie est abordée de manière clinique.

Tout d’abord, il faut bien comprendre qu’une phobie est un trouble anxieux. Comme le décrit Emil Kraeplin [psychiatre allemand fondateur de la psychiatrie moderne, ndr], l’anxiété est une conséquence, le symptôme clinique d’un processus pathologique [1]. Dans la plupart des cas, les phobies sont des réponses à un danger sur lequel il n’y a pas de contrôle possible. On peut tenter d’expliquer que le risque de décéder en voiture est bien plus important qu’en avion, mais cela n’a aucun effet, car une voiture peut être stoppée pour mettre fin au danger, alors que ce n’est pas le cas en avion. La phobie la plus souvent rencontrée est la phobie sociale, qui se caractérise par une difficulté à interagir avec autrui ou à s’exprimer en public. Qu’elles soient communes ou rares, les phobies doivent être considérées comme un symptôme, la partie immergée de l’iceberg d’un diagnostic forcément plus large lorsque la psychiatrie est abordée de manière clinique.

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Festoyer avec les morts pour accompagner le deuil : le Jour des Morts au Mexique

Dr José J Mendoza Velásquez  5 novembre 2021

Bonjour, je suis le Dr José Javier Mendoza Velasquez, psychiatre à Mexico, et aujourd’hui, nous allons nous intéresser à la mort et plus particulièrement au « Día de Muertos » ou le Jour des Morts.[1,2,3,4]

Au Mexique, nous célébrons la mort depuis très longtemps, bien avant la conquête espagnole. Cette célébration n’est pas spécifique à notre pays. Néanmoins, elle se différencie par le recours à une abondance de couleurs et de musiques festives durant cette période. Nous sommes loin de la tristesse et de la solennité qui sont de mise dans d’autres pays, et dans de nombreux endroits cette fête est bien plus importante que la célébration de Noël. À l’origine, les festivités du Jour des Morts duraient des mois. Puis l’influence catholique a fait coïncider ces célébrations avec les dates de la Commémoration des fidèles Défunts et la Toussaint.

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Quand la " coronamusic " aide à supporter le stress de la pandémie

Dr Thomas Kron  2 septembre 2021

Berlin, Allemagne – Ecouter de la musique a-t-il permis de faire face au stress lié au confinement? C’est ce qu’a étudié une équipe de chercheurs allemands et la réponse est positive. Leurs conclusions ont été publiées récemment dans Nature[1].

La musique pour mieux faire face au stress émotionnel 

Il est clair que les restrictions liées à la pandémie et encore plus l'imprévisibilité de ses effets ont été vécues comme un stress par de nombreuses personnes. Nous ne sommes pas tous égaux pour y faire face, la capacité de résilience différant d'une personne à l'autre.

Pendant les périodes d'aggravation de la pandémie et de confinement, nombre d'entre nous ont utilisé la musique pour mieux faire face au stress émotionnel. Ecouter de la musique est l’une des activités dont l'importance a le plus augmenté pendant les phases de confinement, en comparaison avec d'autres activités de loisirs pouvant également favoriser la régulation des émotions, comme, par exemple, le sport, le jardinage, la méditation ou les travaux manuels.

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dimanche 23 janvier 2022

« On ne combat pas des dérives en faisant la guerre à l’intelligence »

 

Publié le 19 janvier 2022`

TRIBUNE

Le colloque organisé les 7 et 8 janvier à la Sorbonne contre la supposée « pensée woke » s’apparente à une sorte de banquet totémique où ont été voués aux gémonies les meilleurs penseurs de la seconde moitié du XXe siècle, analyse l’historienne Elisabeth Roudinesco, dans une tribune au « Monde ».

Tribune. Les 7 et 8 janvier s’est tenu dans le plus bel amphithéâtre de la Sorbonne un colloque intitulé « Après la déconstruction : reconstruire les sciences et la culture ». Une bonne soixantaine d’universitaires issus de toutes les disciplines y avaient été conviés par Pierre-Henri Tavoillot, président du Collège de philosophie, avec pour partenaires le Comité Laïcité République, l’Observatoire du décolonialisme (en la personne de son rédacteur en chef, Xavier-Laurent Salvador) et Jean-Michel Blanquer, ministre de l’éducation nationale.

«Presque»: une promenade avec l’amitié et la mort

Antoine Duplan  Publié samedi 15 janvier 2022

Un croque-mort préoccupé embarque malgré lui un penseur handicapé pour un road movie avec Epicure et Nietzsche qui va vers la lumière du sud dans «Presque», une fable drôle et grave réalisée par Bernard Campan et Alexandre Jollien

A Lausanne, Igor (Alexandre Jollien) livre des paniers bios et Louis (Bernard Campan) accompagne les défunts. Un jour, le corbillard du second percute le tricycle du premier et l’envoie bouler dans le talus. Plus de peur que de mal. Louis conduit sa victime aux urgences et retourne à sa routine solennelle. Or Igor vient le relancer dans son entreprise de pompes funèbres, un ananas à la main en gage d’amitié. Louis la trouve saumâtre quand le lendemain, alors qu’il convoie un corps dans le sud de la France, il débusque l’hurluberlu planqué dans son coffre où il mène «une expérience métaphysique»…

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« Placés », le quotidien d’une maison d’enfants côté comédie

  • Emmanuelle Lucas, 

Critique  

Pour son premier film en tant que réalisateur, l’ancien scénariste des Tuche présente le quotidien d’une maison d’enfants dans une comédie légère et touchante.

« Placés », le quotidien d’une maison d’enfants côté comédie

Comment parler avec humour d’un sujet plus souvent cantonné à la case des documentaires coup-de-poing ? En confiant la caméra à Nessim Chikhaoui, un coscénariste habitué
des succès populaires, dont Les Tuche. Avec Placés, en salles depuis le 12 janvier, cet ancien éducateur spécialisé réussit, pour son premier passage derrière la caméra, une comédie enlevée sur les relations d’une bande d’adolescents qui grandissent dans un foyer de l’Aide sociale à l’enfance, avec leur éducateur, arrivé là par accident.

Elisabeth Roudinesco - Figures féminines de la psychanalyse - Les femmes dans l’histoire de la psychanalyse en France : ...






Par Elisabeth Roudinesco 

Avec un nouveau cycle de conférences consacré à la place des femmes dans l’histoire de la psychanalyse en France, la BnF s’inscrit dans les réflexions actuelles autour du genre, du féminisme et de la sexualité. À travers une série de conférences centrées sur la vie et l’œuvre de quelques-unes des principales analystes du siècle passé, de Marie Bonaparte à Maud Mannoni en passant par Françoise Dolto, ce cycle invite à une réflexion sur le rôle des femmes dans le développement de la psychanalyse et sur l’apport de la psychanalyse à l’émancipation des femmes au XXe siècle.Conférence enregistrée le 10 janvier 2022 à la BnF I François-Mitterrand


FIGURES FÉMININES DE LA PSYCHANALYSE EN FRANCE

Tableau dans un atelier : Jeune femme assise devant un miroir – Auteur inconnu - Vers 1920 - BnF, département des Estampes et de la photographie

Tableau dans un atelier : Jeune femme assise devant un miroir – 

Auteur inconnu - Vers 1920 - BnF, département des Estampes et de la photographie


CONFÉRENCES

 
Until
 

Avec un nouveau cycle de conférences consacré à la place des femmes dans l’histoire de la psychanalyse en France, la BnF s’inscrit dans les réflexions actuelles autour du genre, du féminisme et de la sexualité. À travers une série de conférences centrées sur la vie et l’œuvre de quelques-unes des principales analystes du siècle passé, de Marie Bonaparte à Maud Mannoni en passant par Françoise Dolto, ce cycle invite à une réflexion sur le rôle des femmes dans le développement de la psychanalyse et sur l’apport de la psychanalyse à l’émancipation des femmes au XXe siècle.


Le Lieu de répit, alternative à la psychiatrie

    


Comme des fous

Changer les regards sur la folie


Marseille : Un «Lieu de répit» pour les personnes sans chez soi vivant une crise psychique/ état extrême

lieu de répit

Devenez bénévoles!

Un lieu, un espace et des vies chargés de sens et de significations, dans une ville aux contrastes toujours en effervescence humaine et culturelle surprenante, inventés en dépit du pessimisme ambiant pour servir et se servir du beau et du magnifique. Lieu de répit de Marseille. Une expérience en cours qui s’inspire de l’optimisme de l’action et du savoir-faire et de l’expérience. N’est-il pas étrange de nous voir faire mieux avec des moyens de bord ? Venez nous voir pour comprendre et agir ! Des bénévoles vous offrent l’apéro, entrée privilégiée pour découvrir et vivre le sens de faire humain autrement.

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Docu «Charlie Chaplin, le génie de la liberté»: la pantomime d’or

par Léo Soesanto  publié le 16 janvier 2022 

Sur France.tv, un riche documentaire aux images inédites raconte la vie du génie du muet, sa vitalité à lutter contre l’Amérique puritaine et la naissance de son personnage.

Narré par Mathieu Amalric, le documentaire d’Yves Jeuland déroule richement, sur deux heures vingt-six, la vie de Charlie Chaplin. Une longueur fleuve tant le film se gargarise à raison avec sa profusion d’images d’archives, d’extraits de films restitués in extenso : on ne peut en effet se résoudre à couper les scènes finales déchirantes, chacune dans leur genre, des Lumières de la ville et du Dictateur. «Génie de la liberté» donc, tant Charles Spencer Chaplin Jr a bataillé pour s’extraire de sa condition («une enfance à la Oliver Twist» passée dans un orphelinat). Affiné son art aux travers des centaines de prises et des scènes chronométrées de ses films sur lesquels il gardait un contrôle absolu. Défendu son humanisme contre vents, marées et l’Amérique puritaine.

samedi 22 janvier 2022

Pas d’hospitalisation psychiatrique forcée sans danger avéré, tranche la Cour de cassation

 le 21.01.22

"Pas une menace pour la sécurité des personnes"

Tout est parti de la plainte d’un patient dont la prolongation de l’hospitalisation forcée, demandée par le préfet, avait été admise par le juge. En effet, depuis le 1er septembre 2014, une telle disposition ne peut être appliquée qu’avec l’assentiment du juge des liberté. Déclarant que ce patient présentait une altération de ses facultés mentales et exprimait des convictions délirantes dans une logorrhée révélant sa manie de la persécution, le magistrat avait estimé nécessaire la prolongation de son hospitalisation. Ce dans le but de garantir les soins et d’assurer sa réadaptation. Néanmoins, dans le cas de ce patient, la Cour de cassation s’est prononcée à l’encontre de cette décision. L’hospitalisation psychiatrique d’office ne peut en aucun cas être justifiée par les délires personnels du malade, par la gêne qu’il causerait ou par les nécessités du traitement, a-t-elle ainsi indiqué. Tout ceci ne constitue pas une menace pour la sécurité des personnes ou pour l'ordre public, a-t-elle observé, et ne justifie donc pas l'autorisation du maintien de l'hospitalisation forcée.

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Se faire greffer des testicules de singe ?


«Les 400 culs»


par Agnès Giard

publié le 22 janvier 2022
En France, cette chirurgie connue sous le nom de «méthode Voronoff» a obtenu un succès tel qu’elle a valu à son créateur la légion d’honneur. La transplantation de glandes séminales était censée rendre plus viril.

En 1889, le physiologiste français Charles-Edouard Brown-Séquard (1817-1894) note que les castrats ont «une activité intellectuelle appauvrie» et qu’ils sont physiquement débiles. On observe de semblables faiblesses chez «les hommes qui abusent du coït ou qui se livrent à la masturbation», écrit-il. Brown-Séquard en déduit que l’énergie vitale provient du sperme : plus il y en a dans les testicules, plus l’individu est fort. Dès lors, pourquoi ne pas s’injecter du jus de testicules ? Dans un ouvrage foisonnant consacré aux plus belles pages de l’andrologie – Faire et défaire la virilité (éditions PUR) – l’historienne Elodie Serna retrace les débuts parfois baroques de la science dédiée à l’appareil génital masculin… Parmi les expérimentateurs figurent de grands noms de la médecine, dit-elle, dévoilant l’aspect tantôt loufoque, tantôt inquiétant des «progrès» scientifiques en matière de sexualité. Commençons par Brown-Séquard.

La contemplation : nouvelle tendance des jeux vidéos

LE 20/01/2022

À retrouver dans l'émission

AFFAIRE EN COURS

par Marie Sorbier

La contemplation est-elle la nouvelle tendance du jeu vidéo ? Eléments de réponse avec le philosophe Mathieu Triclot. 

The legend of Zelda : Link's awakening (remake). Nintendo.
The legend of Zelda : Link's awakening (remake). Nintendo. Crédits :  Nintendo

Un article dans Vice remarque l’omniprésence de la pêche dans les jeux vidéos, pas seulement comme une simulation sportive mais bien comme des parenthèses, des temps suspendus avant de reprendre le combat contre des zombies ou la course pour échapper à la police.

Les temps méditatifs au cœur d’un jeu vidéo compétitif ou conquérant

Selon Mathieu Triclot, philosophe et spécialiste des jeux vidéos, la pêche au cœur du jeu vidéo est un temps méditatif qui représente une rupture entre le caractère héroïque du récit avec les combats et les moments où il ne se passe quasiment rien et qui sont, pour le joueur, un appel irrésistible à la contemplation.

« Vous êtes en train de faire votre quête héroïque et d’un coup vous apercevez un étang, c’est le signal qu’on peut venir tout interrompre, il n’y a plus de monde à sauver mais on peut sortir la canne à pêche et aller tâter le goujon. C’est un moment de rupture dans le rythme des jeux. »

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Montpellier, l'autre capitale de l'art brut

fild 

20 janvier 2022




Le « Musée d'Arts Brut, Singulier & Autres » regroupe la deuxième collection du genre en France, à Montpellier. Cet espace d'exposition est l'aboutissement d' une histoire familiale : un hommage à Fernand Michel, dont les deux fils (Patrick et Denys) ont réuni les œuvres, avant d'élargir la collection à 250 créateurs internationaux. Avec ses 8.000 visiteurs par an, ce musée privé participe aussi à donner toute sa place à un mouvement artistique qui a longtemps été injustement négligé en France.

Entretien conduit par Marie Corcelle

Fild : Qu’est-ce que l’art brut ? 

Denys Michel : L’art brut désigne les œuvres de créateurs à l’écart de tout milieu artistique, hors du « système » en quelque sorte. Le mouvement est ainsi défini par le peintre Jean Dubuffet en 1945, quand il commence à constituer une collection qu’il qualifie lui-même d’art brut, avec des œuvres en provenance de toute l'Europe, en particulier d'Allemagne, de Suisse et des pays de l’Est. 

Fild : Comment est né le « Musée d'Arts Brut, Singulier & Autres » ? 

Denys Michel : C'est d'abord pour rendre hommage à notre père, Fernand Michel, que nous avons voulu créer ce musée avec mon frère, Patrick. Mon père était relieur d’art à Montpellier dans les années 1960, quand il a découvert, au hasard d'une promenade en garrigue, un matériau qui a changé sa vie : un morceau de zinc, oxydé par les éléments naturels et le temps. Il a alors décidé de travailler cet élément en se fournissant chez des ferrailleurs, et a commencé à créer de petits tableaux, des sortes de mosaïques en zinc représentant des paysages. Il a ainsi été reconnu comme artiste d’art brut par Alphonse Chave, un galeriste de Vence qui connaissait bien Jean Dubuffet. Après le décès de mon père en 1999, nous avons hérité de son œuvre avec mon frère. La création du Musée d’art brut Fernand Michel était donc au départ, un moyen de conserver cet héritage, mais aussi de le pérenniser et le partager. Nous avons transformé la maison familiale en ce sens dans le quartier des beaux-arts de Montpellier. L’art brut commençait alors à connaître une certaine notoriété en France, et il était déjà largement reconnu dans le monde anglo-saxon. Nous avons donc élargi la collection à d'autres artistes du mouvement en collectant des œuvres pendant près de douze ans, en France et ailleurs. Et nous avons agrandi l'espace d'exposition. Notre « Musée d'Arts Brut, Singulier & Autres »regroupe ainsi aujourd'hui près de 750 œuvres de 250 créateurs internationaux. Nous possédons la deuxième collection d’art brut en France, après celle du musée de Villeneuve d’Ascq, et nous accueillons environ 8.000 visiteurs par an.

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