Par Philippe Ridet Publié le 26 avril 2019
Son enfance normande, ses parents épiciers et son sentiment d’être une transfuge de classe, malgré l’ascension sociale et le succès… A 78 ans, Annie Ernaux, chef de file, malgré elle, du roman social contemporain, est en lice pour le Booker Prize.
Finalement, ça s’est joué à pas grand-chose. Aurait-il fallu qu’on insistât davantage pour qu’elle accepte de partager avec nous cette part de son quotidien, ce moment où même une écrivaine sélectionnée à 78 ans dans la short list du prestigieux prix littéraire Man Booker International Prize pour son chef-d’œuvre Les Années (2008, édité chez Gallimard comme la majeure partie de son œuvre et paru en 2018 en langue anglaise), doit remplir son frigo ?
Selon Wikipédia, le prix – qui sera décerné le 21 mai – assure à l’auteur primé « une gloire internationale, laquelle est souvent assortie d’un succès de vente pour l’ouvrage ». Au palmarès de cette distinction, elle rejoindrait Salman Rushdie, V. S. Naipaul, Nadine Gordimer, J. M. Coetzee, Julian Barnes et quelques autres du même calibre.