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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 21 mai 2021

Chambray-les-Tours : gros malaise à la clinique psychiatrique Ronsard, le personnel fait la grève du zèle


Publié le 20/05/2021

Postes vacants et salaires dérisoires, les personnels de la clinique psychiatrique de Chambray-les-Tours sont à bout et ont entamé un mouvement de grève depuis le 7 mai dernier. Aucun terrain d'entente n' a été trouvé avec la direction de l'établissement, le mouvement risque de se prolonger.

© S. Julienne

En hospitalisation complète, la clinique Ronsard accueille une centaine de patients, normalement suivis par 11 infirmières et 6 aides-soignants. Selon Stéphanie, infirmière, les effectifs sont actuellement tombés à 9 et 4. "Nous avons des patients en risque suicidaire, sous surveillance rapprochée, qui nécessitent des entretiens plusieurs fois par jour. Il y a vraiment aujourd'hui des situations à risques, pour nous comme pour les patients."

Infirmière à l'hôpital de jour, Katya fait le même constat : "Depuis plusieurs années, des postes d'aides-soignants ont disparu, bien souvent une infirmière est seule avec 30 patients. En psychiatrie, on fait face à des crises d'angoisse, à des demandes incessantes et si on n'est pas là pour écouter, ça ne s'arrètera pas. L'échange humain est le premier soin en psychiatrie, les médicaments ne le remplacent pas."

Selon ces deux infirmières, des accidents ont déjà eu lieu, qu'elles ne peuvent dévoiler pour le moment.

C'est dangereux pour nous comme pour les patients. Je ne m'inquiète pas vraiment pour moi mais plus pour les patients, qui peuvent se faire du mal.

"Dans cette situation, des clashs surviennent, forcément, reprend Katya.

Sous-effectif chronique et salaires au plus bas

Dans cet établissement du groupe Ramsay, pas de syndicat pour jouer les trouble-fêtes. Mais les salariés, à bout, ont  tout de même décidé de lancer un mouvement de grève le 7 mai dernier. Une grève du zèle, en quelque sorte, prise sur le temps de pause. Pas de quoi mettre les patients en danger, et puis certains salariés ont peur de se confronter à la direction, peur pour leur poste.

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Psychiatrie et Covid-19 : Nancy a porté une étude nationale évaluant un dispositif unique au monde

 mai 20, 2021

Psychiatrie et Covid-19 : Nancy a porté une étude nationale évaluant un dispositif unique au monde
Santé mentale. Dès la première vague de l'épidémie de Covid-19, des unités destinées à des malades psychiatriques atteints du Sars-Cov-2 ont été mises en place dans plusieurs hôpitaux français. Un dispositif évalué dans le cadre étude baptisée Covid/PSY qui a été coordonné par le Dr Daniela Dobre et le Pr Vincent Laprévote du Centre Psychothérapique de Nancy. 

Coordonnée par le Dr Daniela Dobre et le Pr Vincent Laprévote du Centre Psychothérapique de Nancy, l’étude, baptisée Covid/PSY, a rassemblé 350 patients accueillis dans 22 unités dédiées dans toute la France, avec l’appui du CHRU de Nancy, et vient d’être publiée dans le très réputé journal Psychological Medicine.

Dans le monde, seule la France a développé un tel dispositif à un niveau national. Ouvertes dès la première vague de la pandémie (entre mars et mai 2020) dans un grand nombre d’hôpitaux français, ces unités ont accueilli des malades psychiatriques atteints du Sars-Cov-2 et ayant besoin d’une prise en charge médicale. Le suivi était assuré par un double staff : psychiatrique et médecine générale.

D'après l'analyse de l'étude Covid/PSY, il s'avère que le taux de mortalité des personnes suivies s'inscrit nettement en deça des chiffres des études américaines sur la même thématique de l'ordre de 2% contre 8,5% . En outre, tous les patients reçus dans ces unités ont pu bénéficier de soins intensifs ou de réanimation lorsque les équipes Covid/PSY le jugeaient nécessaire. Des chiffres qui pourraient témoigner de l’adaptation et de la réactivité des hôpitaux psychiatriques français.

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Le double nom de famille, du père et de la mère, bientôt automatique dès la naissance ?

Yves-Marie ROBIN  Publié le 

Un collectif souhaite que les enfants portent le nom de famille des deux parents dès la naissance. Un décret (ou recommandation) est en préparation.

C’est une tradition qui a la vie dure ! Malgré la loi du 4 mars 2002, autorisant les parents à choisir le nom qu’ils veulent transmettre à leur enfant, c’est celui du père qui est majoritairement donné, dans plus de 80 % des cas. Une pratique qu’un collectif souhaite faire évoluer.

Baptisé Porte mon nom, il se mobilise pour une modification de la loi, « privant les mamans de liberté et d’égalité ». Parmi ses diverses requêtes : une automatisation du double nom dès la naissance de l’enfant ; une simplification des démarches administratives en mairie pour ajouter le nom de la mère en cas de séparation ​ ; ou encore la possibilité pour l’enfant, à l’âge de 18 ans, de choisir un nom ou les deux.


Une pétition et 2 400 témoignages


« Des mamans en couple non marié ne portant pas le même nom que leurs enfants ou des mères séparées ayant fait le choix de mettre le nom du père expliquent devoir prouver en permanence que ce sont elles les mères ,indique Marine Gatineau Dupré, élue à Palavas-les-Flots (Hérault) et cocréatrice du collectif. Cela génère forcément de la souffrance. »


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Antonio Altarriba : " Nous nous mentons tous, le mensonge est devenu une forme d'approche sociale

LE 21/05/2021

À retrouver dans l'émission

LE RÉVEIL CULTUREL

par Tewfik Hakem

Essayiste, historien de l'art, écrivain, Antonio Altarriba est également connu en tant que scénariste de bande dessinée en Espagne. A l'occasion de la sortie du troisième volet de sa "Trilogie du Moi", rencontre avec un intellectuel engagé, très critique vis à vis de la classe politique de son pays

Antonio Altarriba
Antonio Altarriba Crédits :  @Editions Denoël Graphic 2021

Vendredi-BD

Tewfik Hakem s'entretient avec le scénariste de bande dessinée espagnol, Antonio Altarriba, à propos de la parution de Moi, Menteur, aux éditions Denoël Graphic. Antonio Altarriba et le dessinateur Keko referment la boucle de la Trilogie du Moi, entreprise en 2014 avec Moi, assassin, poursuivie en 2017 avec Moi, fou ; Moi, menteur ou le parcours d’Adrián Cuadrado, conseiller en communication du Parti Démocratique Populaire, baratineur à succès et dissimulateur professionnel sans aucune considération morale. (Traduit de l'espagnol par Alexandra Carrasco)
 

Adrián Cuadrado renvoie à un personnage réel qui a eu une trajectoire dans le monde politique tel que je le décris dans mon livre. 

" Et ce personnage est un grand menteur, cultivé, très intelligent, qui connaît le chemin très tordu de la politique "

Je voulais aborder le thème du mensonge, dans un monde plus large - politique, avec les promesses non accomplies, etc., et au-delà ; nous nous mentons tous, le mensonge est devenu une forme d'approche sociale. Il y a le mensonge, mais il y a aussi tous ces petits arrangements avec la vérité ; on joue continuellement avec le mensonge, on triche. 

Moi menteur
Moi menteur Crédits :  Antonio Altarriba (scénario) & Keko (dessin)

Mon personnage sait très bien comment manœuvrer dans ce monde. Quant à l'idée d'une justice poétique, je suis plus impitoyable que cela, même si l'art est très important dans mes trois volumes. 

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Près de Rouen, la photographe Lydie Turco bouleverse le regard sur les malades en psychiatrie

SORTIR EN NORMANDIE

Mis en ligne le 20/05/2021

Réalisatrice et photographe, la Rouennaise Lydie Turco a passé sept mois auprès des patients et soignants de l’hôpital psychiatrique Voltaire de Sotteville-lès-Rouen. Elle en a tiré des portraits qu’elle expose, pour montrer la psychiatrie sous un autre regard.

Marie-Jeanne, l’un des modèles de l’expo

Marie-Jeanne, l’un des modèles de l’expo - DR

Lydie Turco s’imaginait que les réticences seraient nombreuses. Parce qu’en psychiatrie, la vraie souffrance provient de l’image que l’on a de soi. Négative et dégradée. Parce qu’une fois le diagnostic établi, le statut de malade balaie le reste. On les voit comme des fous, « ça leur colle à la peau et ça engloutit tout ». Alors, quand la photographe a proposé aux patients suivis en psychiatrie à l’hôpital Voltaire de Sotteville-lès-Rouen, mais également aux soignants, d’exposer leurs portraits, elle a « pensé que ça allait coincer ». Lydie avait tort. « Ils ont été touchés par la démarche, ils m’ont demandé : Et vous, comment vous nous voyez ? » 

 « J’ai eu envie d’arracher des sourires »

Cela fait trois ans que Lydie Turco mûrit ce projet. Depuis qu’elle a découvert cet univers pour un documentaire avec une troupe de théâtre de l’Atelier 231, centre national des arts de la rue, à Sotteville-lès-Rouen. « La première chose qui m’a marquée, quand je suis entrée dans l’hôpital, c’est la tristesse qui s’y dégageait. » Elle se rend compte, qu’entre ces murs, la question de l’identité joue le premier rôle. « Alors j’ai eu envie d’arracher des sourires, de toucher quelque chose en eux. »

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Rencontre littéraire de la Maison Des Usagers

 GHU Paris psychiatrie & neurosciences

31 MAI

Modérateur : Nicolas LAADJ ; responsable de la MDU- GHU Paris
Intervenantes : Isabelle POUYDESSEAU, psychologue, psychothérapeute à médiation artistique, CMME, GHU Paris et Viviana Saint-Cyr, psychologue.

 

Avec Philippe Cado
Auteur de Pierre ou l’ambivalence
Une passion des contraires

Le mot de l’éditeur :
Voici un livre qui se joue des genres. On y trouvera en effet des parties philo-sophiques et littéraires à l’appui d’un propos d’ordre biographique. Des réfé-rences à Kant alternent avec d’autres à Queneau. Le mélange des tons, léger, grave, comique, scolaire, est encore plus saisissant. Il n’en fallait pas moins pour présenter la vie et l’oeuvre de Pierre perdu dans des choix binaires et ten-tant de résoudre ses contradictions dans des poèmes au rythme tout aussi bi-naire. Mais ce complexe d’ambivalence, dont est affecté Pierre, est surtout lié à sa quête tragique d’une impossible conciliation des contraires.

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Lumière sur l'artiste Baya, l'adolescente algérienne qui aurait inspiré Picasso et Matisse

par Lise Lanot Publié le 

16 ans, elle avait déjà impressionné Picasso, posé pour Vogue et était qualifiée de "reine" par André Breton.

À 5 ans, Fatma Haddad perd ses deux parents et se retrouve orpheline. Quelques années plus tard, une "intellectuelle française" nommée Marguerite Camina Benhoura entre dans sa vie et la plonge dans le monde de l’art. Selon certaines sources, la Française aurait embauché la petite fille en tant que servante ; pour d’autres, elle aurait fait office de tutrice pour l’enfant. Passionnée de littérature et d’arts visuels, elle soutient le talent bourgeonnant de Fatma Haddad, qui s’épanouit dans la sculpture et la peinture.

Vers ses 16 ans, le collectionneur et galeriste français Aimé Maeght la remarque à Alger, où elle vit. Ses toiles vibrantes et colorées à la gouache le convainquent de ses aptitudes et, surtout, de sa sensibilité artistique. La fin des années 1940 propulse l’adolescente, sous le pseudonyme de "Baya", dans les sphères de l’avant-garde française.

Ses œuvres sont exposées à Paris aux côtés d’artistes surréalistes (bien qu’elle refusât toujours de coller une étiquette à son style), elle est photographiée devant ses tableaux pour le Vogue français en février 1948 et son travail connaît succès et rayonnement.

Une influence manifeste

En préambule d’un de ses catalogues d’exposition, André Breton la qualifie (au milieu de comparaisons orientalistes, égrainant des références aux "parfums des Mille et une Nuitset parlant d’un monde musulman "scandaleusement asservi") de "reine". En plus de Paris, Baya découvre le sud de la France. Elle passe plusieurs étés à travailler la céramique auprès de Picasso.


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Faut-il s’inquiéter de la prédominance de Doctolib ?

LE 21/05/2021

À retrouver dans l'émission

LA QUESTION DU JOUR

par Guillaume Erner

Il y a un Doctolib avant et après la pandémie. Aujourd’hui, 90% de l’accès aux centres de vaccination covid passe par cette plateforme numérique de prise de rendez-vous médicaux et vaccinaux. Comment la crise sanitaire a-t-elle accru la prédominance de Doctolib ? Faut-il s'en inquiéter ? 

Photo prise le 3 avril 2019 à Paris.
Photo prise le 3 avril 2019 à Paris. Crédits :  ERIC PIERMONT - AFP

Qui n’a pas pris son rendez-vous sur Doctolib, la plateforme numérique des rendez-vous médicaux et maintenant aussi vaccinaux ? Depuis le début de la crise sanitaire, cette start-up franco-allemande, née en 2013, a pris une position grandissante pour ne pas dire hégémonique sur le marché de la santé numérique. Elle dispose aujourd’hui de millions de données plutôt « sensibles » car relatives à notre santé. Faut-il s’en méfier, s’en inquiéter ? 

Guillaume Erner reçoit Nathalie Martial-Braz, professeure de droit du numérique à l’Université de Paris, co-directrice du Master 2 Droit de la protection des données, membre de l’Institut Universitaire de France.

Doctolib, poussé par la crise

Nathalie Martial-Braz rappelle qu'avant la crise, Doctolib était avant tout un système de réservation qui collectait des données personnelles avec un certain flou sur les données impliquant la santé. 

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Covid-19 : les Français ont de plus en plus confiance en la vaccination

Par   Publié le 21 mai 2021

Selon le baromètre du Cevipof pour « Le Monde », le nombre de « vaccino-sceptiques » recule parmi la population, mais une majorité de Français restent critiques quant à la gestion globale de la crise sanitaire depuis quinze mois par le gouvernement.

File d’attente pour prendre rendez-vous dans le centre de vaccination de la mairie du 18e arrondissement de Paris, le 11 mai 2021.

Le temps est-il déjà venu de tirer des conclusions sur la gestion de la crise sanitaire ? Impossible de répondre à cette question, tant l’avenir est soumis à de multiples facteurs : l’apparition et la pénétration de nouveaux variants, la solidité de la couverture vaccinale, le relâchement de Français épuisés par des mois vécus au rythme du virus…

A l’approche de l’été, l’épidémie s’essouffle, mais elle n’est pas terminée. Pourtant, après un premier semestre encore marqué par les mesures restrictives, la France est en train de goûter une nouvelle fois à la « vie d’avant », avec la réouverture, depuis mercredi 19 mai, des « terrasses » et de nombreux commerces et le décalage du début du couvre-feu à 21 heures.

Ce regain d’optimisme est perceptible dans l’humeur de l’opinion scrutée depuis des mois par le Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof), qui a travaillé notamment avec l’institut OpinionWay. En février, après un an de pandémie, Le Monde avait déjà publié les résultats de ce « Baromètre de la confiance politique ». Au pied de la troisième vague, la lassitude et la morosité s’étaient propagées dans toutes les strates de la société.

Le travail bien fait c'est la santé


 


LE 22/05/2021

À retrouver dans l'émission

LA BULLE ÉCONOMIQUE

par Catherine Petillon

Comment améliorer la santé au travail? Qu’est-ce qui permet le bien-être des salariés? Non pas la gestion des risques psychosociaux, promue depuis plusieurs années par les politiques publiques. Mais la qualité du travail. C’est en tout cas ce que défend Yves Clot dans "Le Prix du travail bien fait."

Soignants à Toulouse en mai 2020
Soignants à Toulouse en mai 2020 Crédits :  Lionel Bonaventure - AFP

On n’a jamais aussi bien travaillé qu’au début de l’épidémie”. A l’hôpital, cette phrase aura souvent été entendue. Face à l’arrivée d’une maladie inédite et inconnue, les soignants ont dû eux-mêmes inventer, discuter, s’épauler, réorganiser... L’urgence a inversé les hiérarchies, et l’administration de l’hôpital est redevenue une ressource au service du soin. 

Alors bien sûr le Covid-19, c’est d’abord un lourd tribut payé par les soignants- des milliers d’entre eux sont morts- des droits sociaux rognés (sur la durée du temps de travail, l’organisation des congés ou les prérogatives des représentants du personnel) . Ou encore des applaudissements qui n’auront été que de courte durée. Mais cela a aussi provoqué cette expérience du travail retrouvé. Et le "sentiment d’être à l’origine des choses". En somme, la preuve que "la qualité du travail rassemble, et aussi qu’elle est gage d’efficacité”. Voilà ce que souligne le psychologue du travail Yves Clot, dans un ouvrage intitulé Le prix du travail bien fait (éditions La Découverte), écrit avec trois de ses collègues, Jean-Yves Bonnefond, Antoine Bonnemain et Mylène Zittoun.
S’ils reviennent sur cette expérience en temps de pandémie, c’est parce qu’elle est venue comme illustrer et confirmer leur conviction déjà ancienne : il faut en finir avec le travail "ni fait ni à faire”, le travail empêché, celui qui abîme et génère de la souffrance.  C’est en tout cas un axe de leur dix dernières années de "clinique du travail" en entreprise que relate cet ouvrage. Avec un constat simple  : pouvoir bien faire son travail, c’est bon pour le moral.  Autrement dit, le travail bien fait c’est la santé. 

“Le prix du travail bien fait”

De quoi parle-t-on ?  De l’efficacité d’un geste, de la qualité d'un produit ou encore de la possibilité individuelle et collective de se reconnaître dans ce qu’on fait. Se concentrer sur la qualité du travail a un avantage : l’idée peut mettre tout le monde d’accord. Qui irait revendiquer un travail mal fait ?
Seulement cela a aussi un prix.  Celui d’accepter ce qu'Yves Clot appelle le “_conflit de critère_s”.
En effet, tout le monde dans l’entreprise n’en a pas la même idée de ce qu’est le “travail bien fait” et cela, presque par définition. Que dirigeants et travailleurs n'aient pas les mêmes critères, c’est normal. Et ce n’est pas cela qui est grave. Là où les problèmes arrivent, c’est quand on ne donne pas de place à ces désaccords.  Alors que “quand les choses discutables sont discutées, cela améliore efficacité et santé”, estime Yves Clot dont les travaux invitent à réhabiliter et même à instituer ce type de conflits

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Consommer de l’alcool avec modération permettrait de lutter contre le stress

 

Par Gabriel Foffano,  publié le 20 mai 2021 

Des conséquences désastreuses si elle est consommée à certains âges.

Des conséquences désastreuses si elle est consommée à certains âges.Unsplash / Adam Wilson

Selon une récente étude, consommer de l’alcool de façon modérée permettrait de lutter contre le stress.


Depuis de nombreuses années, nous entendons beaucoup revenir le slogan : l’abus d’alcool est dangereux pour la santé. À travers une nouvelle étude, nous venons d’apprendre qu’une consommationmodérée permettrait d’aider à lutter contre le stress. Présentés lors de la 70ème session scientifique annuelle de l’American College of Cardiology, les travaux n’ont pas pour but d’inciter les personnes à consommer régulièrement de l’alcool, mais plutôt développer des thérapies anti-stress tout en évitant les différents risques liés à cette drogue psychotrope.


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jeudi 20 mai 2021

Réforme isolement-contention : une instruction précise la mise en oeuvre du nouveau cadre et les budgets alloués

Publié le 

En complément du décret d’application de la réforme sur l’isolement-contentionen psychiatrie qui vient d’être publiée, une instruction précise l’accompagnement des hôpitaux pour respecter ce nouveau cadre15 millions d’euros pérennes sont prévus pour, notamment, effectuer les recrutements nécessaires et organiser le temps médical afin de répondre aux modalités de surveillance et de renouvellement des mesures. Un financement non reconductible de 20 millions d’euros sera également délégué pour l’aménagement des locaux.

Après avoir exposé le nouveau cadre législatif et règlementaire des mesures d’isolement et de contention introduit par l’article 84 de la LFSS pour 2021 et par le décret d’application du même article législatif, cette instruction précise les modalités de mise en œuvre dans les établissements de santé autorisés en psychiatrie pour faciliter l’évolution des pratiques selon deux grands axes : 

  • la mise en place d’une organisation pour répondre aux exigences juridiques : décompte des durées, organisation de l’information (du patient, des personnes habilitées à saisir le Juge des Libertés (JLD), du juge) ; le renouvellement exceptionnel des mesures ; les temps d’échanges entre établissements, JLD, Commission départementales des soins psychiatriques (CDSP) et Agence régionale de santé ; le registre des mesures d’isolement et de contention (les nouvelles données du registre, la question de la communication du registre à des tiers) ;
  • Une politique d’amélioration de la qualité des prises en charge en soins sans consentement pour réduire les pratiques d’isolement et de contention : états des lieux réguliers des pratiques, protocoles, débriefings ; réflexion sur les organisations et mise en place d’alternatives à l’isolement et à la contention ; plan de formation ; accompagnement financier et renforcement des effectifs et du temps médical. 

L’objectif de la politique à déployer dans les établissements vise à soutenir les professionnels dans leurs démarches d’amélioration de la qualité des prises en charge des patients hospitalisés en soins sans consentement, dans un but deréduction des pratiques d’isolement et de contention.

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« Drame de Pau » : Romain Dupuy va rester en UMD

Publié le 

Les avocats de Romain Dupuy avaient saisi la Cour d’Appel de Bordeaux concernant une demande de sortie d’UMD où il est hospitalisé depuis 16 ans après le meurtre de deux soignantes à l’hôpital psychiatrique de Pau. L’ordonnance rendue par la Cour conclut « qu’il n’est pas dans le pouvoir du juge des libertés et de la détention de se substituer à l’autorité préfectorale pour prendre une décision qui n’est manifestement pas de son ressort. »

Rappelons que l’affaire Romain Dupuy, également connue sous le nom de « Drame de Pau, est survenue dans la nuit du 17 au 18 décembre 2004 à l’hôpital psychiatrique de Pau où l’aide-soignante Lucette Gariod, 40 ans et l’infirmière Chantal Klimaszewski, 48 ans ont été tuées dans un bâtiment de l’hôpital psychiatrique. L’auteur des faits, souffrant de schizophrénie paranoïde et déclaré irresponsable pénalement, était depuis janvier 20005 hospitalisé sans consentement au sein de l’unité pour malade difficile (UMD) du centre hospitalier de Cadillac, en Gironde. 

Le patient âgé de 37 ans aujourd’hui, par l’intermédiaire de ses avocats, a formulé le 27 avril dernier dans le cadre d’une audience habituelle devant le juge, le souhait de quitter l’UMD « afin de bénéficier d’un suivi psychiatrique « ordinaire », le cas échéant dans un autre établissement« , avec précisent-ils, à l’appui, des « avis médicaux favorables. » Le juge des liberté et de la détention considère que ce n’est pas à lui d’arbitrer ce contentieux entre Romain Dupuy et le préfet qui a le pouvoir d’ordonner l’internement psychiatrique d’un individu contre sa volonté. C’est une mesure privative de liberté, il doit donc en rendre compte devant le juge judiciaire. En revanche, le juge n’est pas là pour intervenir sur les modalités de cette hospitalisation d’office.

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Des articles inédits jamais publiés dans la revue et qui témoignent d’expériences cliniques de terrain.