blogspot counter

Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

samedi 9 avril 2016

Quand sonne le réveil

Le neurophysiologiste Michel Jouvet plonge dans «le chaos des songes»

«Les Sculptures matinales. Mercredi.»
«Les Sculptures matinales. Mercredi.» Photo Maia Flore . Agences Vu
A Cos, une île du Dodécanèse, vit Hippocrate. Le «père de la médecine» ne dispose d’aucun autre outil que son intelligence et son sens de l’observation. Tout le monde pensait alors - et pensera longtemps, jusqu’à Vésale (1514-1564) - que le cœur est au centre de tout. Le philosophe, découvre, lui, que l’«organe le plus puissant du corps humain», c’est le cerveau :«Il puise sa force dans l’air [remplacez par oxygène !, ndlr] que l’on respire… Les yeux, les oreilles, la langue, les mains, les pieds sont commandés par le cerveau.» C’était il y vingt-six siècles. Aujourd’hui, à Lausanne, une équipe d’informaticiens, biologistes, mathématiciens et physiciens met en équation les propriétés d’un fragment de cerveau de rat en modélisant 10 000 neurones virtuels connectés entre eux par 30 millions de synapses. Grâce au supercalculateur Blue Brain, capable d’effectuer 23 milliards d’opérations par seconde, elle espère, en 2018, «créer le cerveau virtuel d’un mammifère», et arriver, en 2033, à «éclaircir le mystère de la pensée et de la conscience»
Sommeil, la Conscience et l’Éveil (Le)

Appel à manifester le 9 avril pour une psychiatrie à visage humain !

Nous sommes quelques jeunes soignants en psychiatrie, désirant porter haut et fort notre mécontentement en ce qui concerne les GHT, la disparition du secteur, la dégradation des moyens pour accueillir et soigner, les pratiques de contentions et la restriction à une conception neuro-biologique de la pathologie psychique et sa sur-médicalisation majoritaire en psychiatrie....

Maladies mentales : un fléau mal connu

Par C. D. 09/04/2016

Elles ont pour nom schizophrénie, dépression, autisme, troubles bipolaires, psychoses. Les maladies psychiatriques touchent en France 12 millions de personnes. Et surtout les jeunes : la moitié des maladies psychiatriques se déclarent chez des sujets de moins de 15 ans ; les trois-quarts avant 25 ans.
Dans l’imaginaire collectif, ces maladies font pourtant l’objet d’un large rejet. La faute, en partie, à des maladies encore méconnues : « On connaît de mieux en mieux les facteurs favorisant le développement des maladies psychiatriques mais on est en retard sur l’étude des mécanismes et des causes de ces pathologies. Mais ces progrès concernent les traitements des symptômes, il n’existe pas, aujourd’hui, de traitement de fond, comme on ne connaît pas les causes des maladies mentales », pointe le Pr Thomas, responsable médical du pôle psychiatrie au CHRU de Lille.

L’ESPRIT SINGULIER. Collection de l’Abbaye d’Auberive


Exposition du 30 mars au 26 août 201670 artistes & collection d’art populaire chinois
Dossier de presse (ICI)
Halle Saint Pierre
Ouvert tous les jours
Horaires (Cliquez ICI)
Halle St Pierre Affiche Sans logoBD
MARYAN, Sans-titre, série-Napoléon,1973-1974, crayon gras sur carton,101.76×76
(En août ouvert de 12h à 18h, fermé le weekend)
(In august : 14:00 am/ 18:00 pm, closed in the week-end)

PRESENTATION
Parmi les expositions initiées par la Halle Saint Pierre, la présentation de collections privées a une importance et une signification bien particulières. Tout d’abord elles témoignent de l’existence dans notre réalité artistique d’un autre savoir et d’une autre sensibilité, qui apportent la complémentarité ou la contradiction à l’histoire officielle de l’art. Ensuite parce que l’art brut et l’art singulier, terres de prospection de la Halle Saint Pierre, ne jouiraient pas de leur reconnaissance actuelle sans l’engagement de collectionneurs passionnés qui ont, par leur indépendance de goût et d’esprit, balisé de nouveaux territoires pour la création.
Ce double constat nourrit la nouvelle exposition de la Halle Saint Pierre, L’ESPRIT SINGULIER, qui présente du 30 mars au 26 août 2016 la Collection de l’Abbaye d’Auberive.

vendredi 8 avril 2016

L’oubli est difficile pour le cerveau

Nathalie Jollien 6 avril 2016 
Le cerveau est plus actif quand il doit oublier intentionnellement une image que lorsqu’il doit s’en rappeler. L’oubli n’est donc pas forcément un processus passif
Oublier peut être plus difficile que se souvenir. Quand les gens se forcent à oublier une image vue récemment, l’activité cérébrale est plus élevée que quand ils essaient de se rappeler de cette image. C’est ce qu’a démontré une étude présentée le 2 avril au meeting annuel de la société américaine des neurosciences cognitives à New York. Le magazine ScienceNews y consacre un article.
Oublier est souvent un processus passif, dans lequel le souvenir s’échappe du cerveau, raconte Tracy Wang de l’Université du Texas, principale auteur de l’étude. Mais parfois, l’oubli peut être délibéré, pour contrôler des souvenirs non désirés.

Poitiers : Laborit ne veut pas du groupement hospitalier territorial

07/04/2016

Le centre hospitalier Laborit est le seul établissement de la Vienne spécialisé dans la psychiatrie et la santé mentale.  - Le centre hospitalier Laborit est le seul établissement de la Vienne spécialisé dans la psychiatrie et la santé mentale.
Le centre hospitalier Laborit est le seul établissement de la Vienne spécialisé dans la psychiatrie et la santé mentale.
Votée en janvier, la loi santé oblige tous les établissements hospitaliers à intégrer un groupement hospitalier territorial, au 1er juillet. Sauf dérogation de l'Agence régionale de santé. Ce que réclame le centre hospitalier Henri-Laborit, à Poitiers, qui considère que le texte ne prend pas en compte les spécificités de l'activité psychiatrie et santé mentale.
Ce jeudi midi, Christophe Verduzier, directeur du centre hospitalier Henri-Laborit, et Sylvie Péron, présidente de la commission médicale de l'établissement, ont présenté les raisons pour lesquelles l'établissement ne veut pas intégrer le groupement hospitalier territorial(GHT).

«À bout», le personnel des urgences du Chiva se met en grève

 07/04/2016


Hier, une partie du personnel a témoigné de ses difficultés de travail et de sa «souffrance» /Photo DDM, H.D.
Hier, une partie du personnel a témoigné de ses difficultés de travail et de sa «souffrance» /Photo DDM, H.D.
Depuis lundi, les personnels paramédicaux des urgences sont en grève illimitée. Ils veulent protester contre le manque de personnel et les mauvaises conditions de travail.
«On ne noircit pas le tableau. Nous sommes en souffrance, nous aimons notre travail, mais aujourd'hui il y a une grande fatigue psychologique». Les personnels paramédicaux des urgences n'en peuvent plus. Leurs nombreux témoignages le prouvent. Ils ont décidé de se mettre en grève illimitée pour mettre fin à une situation qui n'a que trop perduré. Et qui pourrait empirer lorsque l'agrandissement du service (en cours) sera effectif. «Les nouvelles urgences c'est bien mais pas à effectif constant», préviennent-ils.
Principal grief : le manque de personnel. Ils estiment que le service est sous-doté. Et encore le mot est faible si on se réfère aux préconisations du référentiel Samu-urgences de novembre 2011. Référentiel qui s‘appuie sur le nombre de passages aux urgences. D'après ce texte, il manque selon la CGT, 5 temps plein de secrétaire, 15 temps plein d'aide-soignant et 23 temps plein d'infirmier.

Bonne nuit les psychiatres !

07/04/2016

« Le patient développe une sensibilité exacerbée aux indices acoustiques minimaux : la plume du médecin qui gratte le papier, sa chaise qui grince, le bruit presque imperceptible lorsqu’il lisse sa barbe... jusqu’à ce qu’un certain type de respiration rythmée lui fasse savoir que son thérapeute a fini par s’assoupir. » Même si cette citation de Paul Watzlawick (dans La réalité de la réalité, Édition du Seuil, 1978) paraît caricaturale, et même si la somnolence le guette plus volontiers lors d’une réunion fastidieuse que face à son patient, il est vrai que le psychiatre est sujet à la fatigue, voire à l’endormissement. Et comme la période du résidanat en médecine est reconnue pour « ses longues heures de travail » pouvant entraîner « une mauvaise qualité du sommeil et une somnolence diurne », une étude transversale (réalisée au Brésil) a évalué cette qualité du sommeil et la « somnolence diurne excessive » dans une population de 59 résidents en psychiatrie, et la relation éventuelle de ces troubles du sommeil avec des problématiques anxio-dépressives : anxiété, phobie sociale, dépression...

En psychiatrie, la deshumanisation à l’œuvre

A la suite des révélations de Mme Adeline Hazan, Contrôleure générale des lieux de privation de liberté, concernant les pratiques qu’elle a constatées à l’hôpital psychiatrique de Bourg en Bresse, de nouvelles réflexions sur la déstructuration de la psychiatrie et cette entreprise de déshumanisation qui affecte toutes nos institutions. En cela La Nuit Debout vient peut être nous réveiller.

Décision de Justice : les ASH ne peuvent pas administrer de médicaments

 | 

Le « jet-lag » de l’heure d’été : tout dans la tête ?

Le Monde.fr  | Par Clémentine Thiberge

Le changement d'heure a eu lieu dans la nuit de samedi à dimanche 27 mars.
Le changement d'heure a eu lieu dans la nuit de samedi à dimanche 27 mars. Charles Krupa / AP

Le 28 mars 1976, la France passait pour la première fois à l’heure d’été. Quarante ans plus tard, cette mesure fait toujours débat dans l’Hexagone. Selon une enquête menée par le Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (Credoc) début 2012, 40 % des personnes interrogées souhaitent le maintien de l’heure d’été, 21 % sont indifférentes et 38 % y sont défavorables.
Manque de sommeil, risque accru d’AVC ou dépression saisonnière. Ce changement d’heure serait désastreux pour notre santé. Mais que disent les professionnels de la santé ?

Aucun effet sur l’horloge interne

Pour Yvan Touitou, chronobiologiste et ancien président de l’Académie nationale de pharmacie, le changement d’heure n’a aucun effet sur l’horloge interne. Pour expliquer ce point de vue, le scientifique met en parallèle cette mesure et les voyages transméridiens : « Quand on parle de décalage horaire, le cycle biologique commence à être perturbé au bout de trois fuseaux horaires, soit trois heures, et la désynchronisation devient importante au bout de cinq. Une heure de décalage correspond à un vol Paris-Londres, ce qui est quasi insignifiant. »

Fin de vie : la HAS propose un formulaire de directives anticipées

Coline Garré   08.04.2016

HAS
La Haute autorité de santé (HAS) met en ligne un modèle de formulaire de directives anticipées sur la fin de vie.
« Ce formulaire ne préjuge pas du décret d'application de la loi du 2 février 2016 Leonetti-Claeys sur lequel la HAS sera appelée à rendre un avis », explique l'agence en préambule. « Il s'agit d'une traduction de la réflexion de long terme que la HAS conduit sur l'accompagnement des personnes en fin de vie » lit-on, « réflexion partagée avec les professionnels de santé et les représentants de patients ».
Assorti d'un rappel de la loi, le formulaire favorise la libre expression des personnes pour le cas où elles ne seraient plus en mesure d'exprimer leur souhait et volonté après un accident, du fait d'une maladie grave, ou à la fin de leur vie. Deux cas sont distingués : « je suis une personne ayant une maladie grave ou en fin de vie » et « je suis une personne n'ayant pas de maladie grave ».

Le serious game, applications thérapeutiques en psychiatrie

le 8 avril 2016

[Psy et geek] Les jeux vidéo débordent de leur niche ludique et interviennent dans des secteurs comme la formation, l’information, la publicité ou la psychiatrie. Ces jeux dont le but principal n’est plus le divertissement sont appelés “serious games”. FOVET et al font le point sur leur utilisation en psychiatrie. Un point de vue plus complet peut être trouvé dans la thèse de médecine de l’auteur principal, Serious game et psychiatrie .

Sex addict : où placer la frontière entre hyperactivité sexuelle et pathologie ?

9 Avril 2016

Jean-Claude Matysiak


Jean-Claude Matysiak est psychiatre, directeur médical du centre hospitalier du Littoral à Villeneuve-Saint-Georges. Il a publié de nombreux livres, dont Les Pathologies de l’excès (Lattès, 2006) et Le Désir malade (Lattès, 2011) avec la collaboration de Marc Valleur. Il participe régulièrement à des émissions de radio et de télévision, et est également sollicité par la presse écrite.

Cet essai se propose de mettre à jour les dérives d’une récupération excessive, par la médecine et la psychiatrie, de certaines de nos conduites sexuelles, même excessives, qui ne sont en rien une maladie. Être hypersexuel ne signifie pas être déviant ou malade inéluctablement. Extrait de "Fantasmes et réalités sur les Sex addicts", de Jean-Claude Matysiak, publié chez JC Lattès (1/2).
Bien sûr, la masturbation devant un site pornographique n’a rien d’une maladie, pas plus que des relations sexuelles multiples. Avoir une vie sexuelle riche et variée peut être un facteur positif d’équilibre psychologique. Mais où peut-on tracer la frontièrere entre hyperactivité sexuelle et maladie ? Il me semble très compliqué et hasardeux de la délimiter, car empreinte d’une relativité, et variabilité, personnelle incontestable. Ainsi, je crois que seule la souffrance individuelle ou les conséquences néfastes de ces excès peuvent, dans un premier temps, être un élément de démarcation entre normalité et addiction.

Merveilles d'art brut au sud de Paris

Par  - Le 07 avr 2016

Au cœur de la France entre Cher, Yonne et Essonne, de belles surprises vous attendent. Découvrez une cathédrale à ciel ouvert, des musées insolites et une sculpture géante.

EN HOMMAGE AUX HUMANISTES

Diabète de type 2 Vaincre l’insulinorésistance psychologique

08.04.2016
Environ 20 % des diabétiques de type 2 sont sous insuline et ce nombre ne cesse d’augmenter. Cependant, franchir le pas de l’insulinothérapie reste difficile. Dans l’essai DAWN, 52 % des diabétiques de type 2, naïfs d’insuline ont exprimé de l’anxiété à cette idée.
« Des barrières psychologiques persistent chez les patients (peur des hypoglycémies, crainte de ne pas savoir gérer l’insulinothérapie, perte de liberté, sentiment que l’insuline est peu efficace, prise de poids, stigmatisation etc.) mais aussi chez les soignants (crainte d’éventuels problèmes d’observance, réticence chez le sujet âgé, etc.) », énumère le Pr Alfred Penfornis, chef de service endocrinologie-diabétologie (Centre Hospitalier Sud Francilien, Corbeil-Essonne).

Catherine Tourette-Turgis : « Le patient en tant qu’humain et cosoignant est complètement nié »


LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | | Par Pascale Santi

Catherine Tourette-Turgis, chercheuse au Conservatoire des arts et métiers, professeure des universités en science de l'éducation, fondatrice de l'université des patients à Paris-VI.
Catherine Tourette-Turgis, chercheuse au Conservatoire des arts et métiers, professeure des universités en science de l'éducation, fondatrice de l'université des patients à Paris-VI. Manuel Braun pour «Le Monde»
C’est un cours à deux voix que mènent, en ce jour de février, Catherine Tourette-Turgis, spécialiste de l’éducation thérapeutique, et Patrick Helle, porteur depuis trente-cinq ans d’une polyarthrite rhumatoïde. Dans cette salle de l’université Pierre-et-Marie-Curie (UPMC, Paris-VI), il est question de la préparation de la consultation médicale. Lorsqu’un patient pose une question au médecin, bien souvent, ce dernier ne l’entend pas… Un diabétique voit en moyenne son diabétologue trente minutes par an, apprend-on ; il est donc d’autant plus important de savoir ce qu’il veut lui demander.
Bienvenue à l’« université des patients », dans une formation pas tout à fait classique, et pas seulement sur l’estrade. Dans la salle, en effet, les étudiants sont constitués à parts égales de soignants et de patients. Ils sont inscrits au diplôme universitaire (DU) d’« éducation thérapeutique du patient » (ETP), un cursus de 120 heures qui peut accueillir 40 étudiants.

La psychologie est-elle en crise ?

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | Par David Larousserie
Souris de laboratoire.
Souris de laboratoire.
Dans les laboratoires de psychologie, on ne parle que de ça. Le « ça » désigne ce qu’on pourrait appeler « la crise de la reproductibilité », autrement dit les nombreux échecs à retrouver expérimentalement des effets publiés dans la littérature scientifique en psychologie sociale ou cognitive. Or c’est un peu le b.a.-ba de la ­recherche que de répliquer une expérience pour en valider les conclusions.
La polémique a enflé fin août 2015, lorsqu’un consortium de plus de 250 chercheurs, l’Open Science Collaboration (OSC), a tenté de reproduire 100 résultats publiés précé­demment. Les conclusions, présentées dans Science le 28 août 2015 (Le Monde du 2 septembre), ont fait du bruit : moins de la moitié des résultats originaux ont été retrouvés…