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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 23 mai 2016

Solitude et mobilité réduite accroissent le risque de mortalité selon une étude



"Ce nouveau modèle identifie d'autres facteurs qui sont complètement occultés dans le modèle médical actuel", explique la bio-psychologue Martha McClintock, de l'Université de Chicago (AFP/FREDERICK FLORIN)
Le risque de mortalité des personnes qui vieillissent peut être accru par la solitude ou une mobilité réduite tandis que le fait d'être plus âgé ou en surpoids ne sont pas des risques aussi prégnants qu'on ne le pensait, ont conclu des chercheurs dans une étude publiée lundi.

Cette étude propose ainsi de modifier les critères actuels basés sur un modèle biomédical qui s'appuie exclusivement sur les maladies cardiovasculaires, le cancer, le diabète et l'hypertension artérielle ou les niveaux de mauvais cholestérol pour évaluer l'état de santé et le risque de décéder.

Ces chercheurs de l'Université de Chicago (Illinois, nord) ont déterminé que la solitude, la dépression et le fait d'avoir eu récemment une fracture osseuse qui affecte la mobilité, pouvaient être de meilleurs indicateurs du risque qu'une personne ne meure dans les cinq ans.

Cette étude qui paraît dans les Comptes rendus de l'Académie américaine des sciences (PNAS) a été menée à partir des résultats d'une enquête effectuée sur un échantillon de 3.000 personnes âgées de 57 à 85 ans.



Breaking Through, une pièce qui propose de voir la maladie mentale autrement

QUEBEC
22-05-16
Une scène de la pièce « Breaking Through », lors de la dernière répétition.
Une scène de la pièce « Breaking Through », lors de la dernière répétition.   Photo : Rémi Authier
La compagnie de théâtre Sarasvati présente à compter de dimanche la pièce Breaking Through au Centre Aspen, à Winnipeg. Cette œuvre se veut résolument différente, puisqu'elle porte sur la maladie mentale et qu'elle est le fruit d'un grand nombre de consultations.
La troupe de théâtre engagé Sarasvati a décidé d'aborder ce sujet en se basant sur l'expérience de ceux qui sont atteints de troubles mentaux.
L'intrigue est bâtie autour de cinq personnages, qui sont aux prises par exemple avec la schizophrénie ou le trouble bipolaire.
Leurs histoires s'entremêlent et se recoupent, tout en soulignant les thèmes qui concernent directement la vie des personnes touchées.

Tohu-Bohu d’après Lewis Carroll, Daniil Harms, François Marie Luzel, mise en scène de Madeleine Louarn

Par Véronique Hotte pour son blog hottello
¨Tohu-Bohu d’après Lewis Carroll, Daniil Harms, François Marie Luzel, mise en scène de Madeleine Louarn L’état de la terre dans le chaos primitif, le désordre, la confusion des choses mêlées, le chaos, ainsi apparaît le tohu-bohu que définit Roger Caillois dans l’Homme et le Sacré : « De toute façon, avec la mort comme un ver dans le fruit, le cosmos est sorti du chaos. L’ère du tohu-bohu est close, l’histoire naturelle commence… »Pour Madeleine Louarn qui, contre vents et marées depuis Morlaix et sa Bretagne, conduit depuis trente ans l’atelier Catalyse – une compagnie d’adultes handicapés mentaux versés dans le métier d’acteur -, ces compagnons de travail insolites, décalés au regard des comportement sociaux, ne semblent finalement pas tant désarmés qu’on pourrait le croire pour assumer le jeu d’acteur.À partir du tohu-bohu subi, ils construisent une autre histoire – privée et sociale.

De récentes études montrent des liens entre le mode de vie urbain et la psychose.

Actualité Houssenia Writing Un peu de toute l'actualité 20 mai 2016

REPUBLIQUE DE MADAGASKAR 

La vie dans les grandes villes peut être éprouvante. Les habitants des villes font face à des taux élevés de crime, de pollution, d’isolement social et d’autres facteurs stressants par rapport aux habitants dans les zones rurales. Depuis des années, des études ont systématiquement associé le risque de la schizophrénie dans les environnements urbains, mais les chercheurs commencent seulement à comprendre pourquoi ce lien existe. Et on doit comprendre ce lien, car la proportion des gens vivant dans les grandes villes va passer de 54 % en 2014 à 66 % en 2050.
Dès les années 1930, les chercheurs ont suggéré le lien entre le mode de vie urbain et la schizophrénie. Par la suite, de nombreuses études épidémiologiques ont rapporté des associations entre les deux, notamment en Europe avec la Suède et le Danemark. D’autres preuves ont montré que le fait de grandir dans une ville double le risque de développer des psychoses plus tard. Les études commencent aussi à démontrer que les environnements urbains peuvent augmenter le risque d’autres troubles mentaux tels que la dépression ou l’anxiété.

Les neurosciences peuvent-elles sauver l’école ?

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO  | Par Sandrine Cabut (avec Luc Cédelle)
VALERO DOVAL
Les recherches en neurosciences et la psychologie expérimentale peuvent-elles venir au secours de l’enseignement ? Reconnue officiellement par un rapport de l’OCDE de 2007, la neuroéducation (mariage des sciences cognitives et éducatives) suscite des réticences, mais commence à faire école en France. De quoi sauver un système éducatif à bout de souffle ? Rendus publics fin 2013, les résultats de la dernière enquête PISA (Programme international pour le suivi des acquis des élèves), qui analyse les compétences des jeunes de 15 ans dans 65 pays, ont frappé les esprits. Entre 2003 et 2012, le pourcentage d’élèves en difficulté s’est envolé dans notre pays, passant de 16,6 % à 22,4 % ; et le système éducatif est devenu plus inégalitaire. Un rapport de l’Unicef, publié en avril, situe la France à la 35e place sur 37 dans le classement des écarts scolaires.

Communiqué appelant à refuser de participer à la Mad Pride du 11 juin 2016

Nous déplorons que les organisateurs de cette mascarade parisienne, aient mis un étouffoir sur les protestations et les revendications des personnes aux prises avec les institutions psychiatriques, en ne gardant de tout cela qu’une vague revendication pour une dignité des personnes atteintes de pathologie mentale.

Pas de tabou mais du plaisir avec la troupe Vis'art

23/05/2016






Avant d'entrer sur scène, dans les coulisses, les infirmières et Alain Fritsch préparent les comédiens. Costumes et maquillages. - Avant d'entrer sur scène, dans les coulisses, les infirmières et Alain Fritsch préparent les comédiens. Costumes et maquillages.Avant d'entrer sur scène, dans les coulisses, les infirmières et Alain Fritsch préparent les comédiens. Costumes et maquillages.
Avant d'entrer sur scène, dans les coulisses, les infirmières et Alain Fritsch préparent les comédiens. Costumes et maquillages.
Les comédiens patients en psychiatrie donnent une représentation de leur spectacle de l’année cet après-midi au cloître de l’hôpital. Avec sincérité.
Sur le devant de la scène, Marcelle lance sa première tirade ce jeudi soir. Avec une belle assurance dans la voix. Une manière d'entrer dans la peau des différents personnages qu'elle va jouer sur les planches du Patronage laïque.
Marcelle est l'une des comédiennes de Vis'Art, la troupe des patients des trois secteurs de psychiatrie de l'hôpital de Niort. Avec elle, Corinne, Sébastien, Luc et Jean-Luc, jouent les premiers rôles. Tandis que dans l'ombre, Isabelle, Laurence, Dulce-Hélène, Marie et Evelyne, infirmières spécialisées, assurent en coulisses : pour le changement de costumes, tout le petit travail d'accompagnement et d'encouragement des acteurs participant aux ateliers qu'elles ont initiés et qu'elles encadrent. « On est là pour des paroles rassurantes, des mains qui se serrent. » Pour un geste de soutien, un regard discrètement, adressés derrière le rideau.

Lyon, 2 et 3 septembre 2016 Comment faire les bons choix pour améliorer ensemble la santé de nos territoires ?

Tout un programme !

« Faire les bons choix » suppose de disposer d’informations pertinentes, d’outils et de méthodes appropriés et ce, qu’il s’agisse de prendre des décisions à l’échelle individuelle dans son propre parcours de santé, à l’échelle locale si l’on doit agir en tant qu’opérateur de l’organisation de la prise en charge et de l’accompagnement sur un territoire donné ou encore à l’échelle nationale pour les autorités qui sont chargées d’assurer la régulation du système de santé.
« Pour améliorer ensemble » parce qu’il est évident que la participation de l’ensemble des acteurs concernés, y compris celle des usagers eux-mêmes, est indispensable au succès des politiques d’amélioration du système de santé.
« La santé de nos territoires » car cette notion territoriale est de plus en plus présente dans la déclinaison des politiques publiques, et en particulier dans le domaine de la santé, sans pour autant que son acception ne soit véritablement claire et partagée par tous.

Château-Gontier. La famille vient de Nice pour soigner sa fille

06/05/2016 


La schizophrénie est difficilement diagnostiquée par les médecins, surtout chez les enfants. La famille Attal connaît le problème. Elle a été aidée par Schizo’jeunes.

Ce sont des mois et des mois de galère qui commencent juste à s’effacer, pour la famille Attal.« Un nouveau combat démarre », affirme Carla, la mère de famille.


Après 14 h de route, depuis Nice, elle, son époux Mickaël et Jenny, leur fillette de dix ans sont arrivés à Nantes, entre les mains du Professeur Bonnot, travaillant au Centre hospitalier. Cela grâce à Jennifer Bunnens et à son association castrogontérienne, Schizo’jeunes. L’objet de ce rendez-vous était de poser un diagnostic sur l’état de Jenny, certainement schizophrène.



« À Nice, c’est d’abord le psychologue scolaire qui nous a alertés, puis le médecin traitant, le psychiatre, puis le psychologue. Mais à l’hôpital, nous n’avons jamais pu avoir de diagnostic fiable au point d’avoir des problèmes avec », déplore Carla.

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samedi 21 mai 2016

La Fabrique de l'Histoire Relations mères-filles

La Fabrique de l'Histoire

 
Emmanuel Laurentin

Journée Scientifique de la CIPPA : "Evaluation des Pratiques en Unités de Soins Infanto Juvéniles (CATTP - Hôpitaux de Jour) pour des Enfants de 3 à 6 ans présentant un autisme typique ou atypique

Psynemicone.gifCippa

Présentations des docteurs Maria-Vittoria Squillante, PH CHU de Nantes et Anne-Sylvie Pelloux, PH Hôpitaux Saint-Maurice. et en deuxième partie, intervention d'Hélène Suarez-Labat sur les évaluations.


INTERVIEW Fethi Benslama : «En tuant les autres, le terroriste acquiert une toute-puissance de désastre»

Par Cécile Daumas — 20 mai 2016 


Besoin d’un enracinement mais aussi jouissance morbide : le psychanalyste démonte dans son dernier essai les mécanismes psychiques qui animent les jihadistes. Un travail qui tente de comprendre pourquoi ces nouveaux martyrs choisissent délibérément la mort.

Visiblement, il a choisi son moment pour parler : «Plus tard», a précisé son avocat. Vendredi, lors de sa première audition devant la justice française, le terroriste Salah Abdeslam a préféré garder le silence. Sa parole, comme celle d’autres jihadistes, est pourtant rare et primordiale pour comprendre ce que le psychanalyste Fethi Benslama appelle Un furieux désir de sacrifice. Dans cet essai paru mi-mai au Seuil, le spécialiste fait entendre la voix de la psychanalyse sur un phénomène jusque-là principalement observé par les sciences politiques ou la sociologie. En partant de la subjectivité du sujet, Fethi Benslama livre d’autres éléments permettant de reconstituer le puzzle de l’endoctrinement et d’approcher la logique du passage à l’acte.
Vous insistez dans votre livre sur la jeunesse des candidats au jihad. Les deux tiers ont entre 15 et 25 ans, et 25 % sont même mineurs. Pourquoi ?
Les procédés de recrutement dans l’offre jihadiste exploitent un grand nombre des difficultés qui caractérisent cette période de la transition juvénile. Pour ceux qui se trouvent fragilisés psychologiquement, voire qui souffrent de troubles psychiques ou bien qui ont basculé dans la délinquance, l’offre de radicalisation peut apparaître comme une solution à leurs problèmes. J’ai vu des jeunes très déprimés se sentir tirés vers le haut en adoptant cette offre : alors qu’ils ne supportaient plus leur vie, qu’ils se considéraient comme des moins que rien, ils étaient subitement portés par un élan de toute-puissance. Leurs difficultés semblent effacées. Au fond, la radicalisation intervient comme un traitement. Un traitement par l’idéal qui se révèle plus fort que certaines substances. Ce traitement donne au sujet une conscience de son importance qu’il n’avait pas auparavant. La radicalisation religieuse confère aussi un sens à sa vie. En défendant une grande cause, le sujet se croit missionné. Il se rêve en sauveur de son groupe, car si l’enfant se pose en thérapeute de sa famille, l’adolescent veut soigner la société, sauver le monde. L’offre de radicalisation crée donc une demande à partir d’un état de fragilité identitaire, qu’elle transforme en une puissante armure.

A Nantes, les mineurs étrangers vivent en squat pour éviter la rue

LE MONDE  | Par Maryline Baumard

Les mineurs se retrouvent souvent en situation d'attente. S'ils ont la chance d'être hébergé, leurs journées se résument à dormir, manger, se rendre à des rendez-vous dans l'espoir d'une régularisation. À Nantes, un réseau associatif se démène pour leur venir en aide. Le 10 mai 2016 à Nantes.
Les mineurs se retrouvent souvent en situation d'attente. S'ils ont la chance d'être hébergé, leurs journées se résument à dormir, manger, se rendre à des rendez-vous dans l'espoir d'une régularisation. À Nantes, un réseau associatif se démène pour leur venir en aide. Le 10 mai 2016 à Nantes. ADELINE PRAUD/BELLAVIEZA POUR LE MONDE

Toujours épuisés, souvent victimes de violences, ils débarquent un beau jour dans une ville française. Les mineurs étrangers isolés sont de plus en plus nombreux dans les campements à Paris, Calais mais aussi dans des villes moyennes. Ils seraient de 8 000 à 10 000 en France métropolitaine, selon France Terre d’Asile, autant en outre-mer. Après un hébergement de quelques jours payé par l’Etat, le temps de vérifier leur âge, un nouveau parcours d’obstacles commence.
Dans la petite cuisine vétuste, d’une maison nantaise, Aboubakari mélange au fond d’un gros fait-tout des oignons bruns, des carottes et des choux. Le garçon joue sa réputation sur son « riz gras » du soir. A chaque instant, il goûte et assaisonne, l’œil rivé sur les trois kilos de riz qui cuisent à côté. Le chemin qui a mené Aboubakari du Mali en France a été long, mais depuis quatre mois, il dort dans le même canapé, assure ses tours de cuisine et de ménage, comme les vingt-quatre autres garçons d’un des deux squats d’adolescents de la ville.
Aboubakari est arrivé en octobre 2015 à Nantes. Envoyé à l’hôtel par l’association mandatée par le conseil départemental, il a raconté son histoire et montré ses papiers. « Le 28 décembre, le gérant a repris ma clé de chambre et m’a mis dehors. » L’association, qui a refusé de répondre à nos questions, a estimé qu’il avait plus de 18 ans, que son extrait de naissance, pourtant authentifié, n’était pas le sien. Alors pour éviter de dormir à la rue, il a rejoint la « maison des enfants », comme on l’appelle ici.
Aboubakari n’est pas un cas isolé. Ses colocataires, Guinéens, Maliens, Camerounais, Bangladais ou Pakistanais, ont aussi vu leur minorité niée par le conseil départemental. La prise en charge des mineurs étrangers isolés incombe au département et lui coûte cher, 12 millions d’euros en 2015. A l’été 2015, le conseil départemental de la Loire-Atlantique a tout simplement décidé d’arrêter de les accueillir, avant d’être condamné dix-neuf fois par la justice.« Comme le département faisait la sourde oreille aux premiers jugements, le juge a ajouté ensuite une astreinte financière pour qu’il recommence à héberger les enfants », rappelle Yann Chaumette, un des avocats qui suit le dossier.