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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 4 septembre 2023

Comment ça s'écrit «Complaisance» de Simona Sora, blues d’hôpital

par Mathieu Lindon   publié le 1er septembre 2023

Un établissement de santé sous Ceausescu, une clinique suisse où la complaisance est «une monnaie d’échange»... Roman en deux volets de l’autrice roumaine. 

«Elle l’a fait, finalement elle l’a fait, c’était la seule pensée qui lui tournait dans la tête, comme un tapis roulant horizontal, sont les premiers mots de Complaisance, le roman de la Roumaine Simona Sora née en 1967. Et ce que la jeune Maïa a fait (perdre sa virginité) est le résultat de l’obsessionnelle ambiance hiérarchique et érotique régnant dans l’hôpital à la fin des années 1980, quand Nicolae Ceausescu est encore au pouvoir. Ce sont plus exactement les premiers mots de la première partie de Complaisance, intitulée «Ascension en orthopédie». L’héroïne se retrouve pour «vingt-quatre secondes» dans l’ascenseur vers le service Orthopédie avec ce docteur au «polo bleu» qui lui dicta des comptes rendus d’opérations, «cherchant ses mots comme s’il en caressait les contours», de même que, elle, sous la douche, «l’eau l’avait caressée de la tête aux pieds» – et que, dans la seconde partie, «Hôte à vie», se déroulant dans une institution gériatrique suisse, le responsable sourira «en caressant de sa main gauche un formulaire». On caresse beaucoup, mais avec plus ou moins d’érotisme. «Dès qu’ils avaient franchi les filtres, les patients se muaient comme par miracle en d’aveugles objets rituels, étanches et précis, dans l’attente du sacrifice.»

Euthanasie pour des troubles psychiatriques : « Quand les portes seront ouvertes, il sera trop tard »

  • Faroudja Hocini et Bruno Dallaporta, 

Alors que la France envisage de légaliser l’euthanasie, deux médecins réfléchissent aux risques pour les patients en psychiatrie d’une dépénalisation de toute « aide à mourir », même s’ils en étaient d’abord exclus. Ils s’appuient sur les exemples venus de l’étranger pour dénoncer de graves dérives possibles.

On peut s’interroger sur le silence des psychanalystes dans le débat sur les questions de fin de vie. Il s’agit tout de même d’un événement considérable dans l’histoire de l’humanité : lever l’interdit de donner la mort. Il se peut d’abord que la plupart des psys, comme la majorité des soignants et du grand public, confondent les cinq cas unissant l’acte médical et la mort. Les amalgames sont nombreux : par exemple, on confond trop souvent sédation profonde et euthanasie, arrêt de traitement vital et aide au suicide.

Là réside l’un des problèmes de ce « débat » sociétal où la confusion empêche toute réflexion : on réclame à grands cris la dépénalisation de « l’aide à mourir » alors que nous disposons de bonnes pratiques légales mais qui sont mal connues, mal enseignées, mal appliquées, faute de décisions politiques ad hoc.


Cafard de jardin – Comment s’en débarrasser rapidement ?

Deco Tendency

Mathieu Carlier   6 septembre 2023

Et, oui, le cafard de jardin existe bel et bien. Les habitants des zones sans cafards pourraient être surpris d’apprendre que ces insectes sont des charognards. Cela signifie que dans les zones où les cafards prospèrent, vous êtes tout aussi susceptible de trouver des cafards dans le jardin qu’à l’intérieur de la maison.

cafard de jardin

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Le gophering, un nouveau type de ghosting dont il faut se méfier

Publié par Lauréna Valette le 

Vous planifiez votre premier rendez-vous et votre crush l’annule et ne vous répond plus ? Attention, vous êtes peut-être victime de gophering.

Chaque année, de nouvelles tendances relationnelles font leur apparition. Si le ghosting n’est plus à présenter – arrêter de parler à quelqu’un du jour au lendemain, sans lui donner aucune explication – voilà que le gophering semble s’ajouter à la liste des mots en « -ing » qui nous donnent froid dans le dos. Proche du ghosting, ce comportement serait de plus en plus courant d’après un rapport du site de rencontres canadien Plenty of Fish.

Le gophering : qu’est-ce que c’est ?

Le gophering est une variante du ghosting qui se produit avant même que la relation ne commence réellement. Il se manifeste généralement lorsqu’une connexion émotionnelle se développe entre deux personnes qui se sont rencontrées sur une application de rencontres ou via des amis et qui ont eu des échanges en ligne. Les messages sont chaleureux, les discussions sont engageantes, et un premier rendez-vous est prévu. Tout devrait se dérouler comme prévu, jusqu’à ce que soudainement, l’un des individus annule le rendez-vous au dernier moment et met fin brusquement à la conversation, sans explication.

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Un Américain arrêté alors qu’il tentait une traversée de l’Atlantique dans une roue de hamster géante

Par Victor Cousin 

Le 7 septembre 2023 

L’homme de 44 ans a refusé de sortir de son embarcation pendant près de 3 jours, en menaçant les garde-côtes américains de se suicider.

Cet Américain appelle son moyen de transport artisanal, "la bulle". CR : FLAGLER COUNTY SHERIFF'S OFFICE
Cet Américain appelle son moyen de transport artisanal, "la bulle". CR : FLAGLER COUNTY SHERIFF'S OFFICE

Il voulait traverser l’Atlantique et rallier Londres tout seul, les garde-côtes l’en ont empêché. Un Américain de 44 ans, Reza Baluchi, s’était lancé le pari de rejoindre le Royaume-Uni en partant de la Floride, à bord d’une embarcation artisanale, semblable à une roue pour hamsters géante. Les autorités américaines l’ont finalement intercepté à 110 km des côtes fin août.

Ce n’est pas une première pour lui, puisque à trois reprises, l’homme de 44 ans, originaire d’Iran et coureur de marathons, a tenté d’utiliser son moyen de transport avant d’être intercepté. Son engin, créé à partir de palettes artisanales, fonctionnait à la manière d’une roue pour animal, l’homme n’avait qu’à courir à l’intérieur pour avancer sur l’eau.

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dimanche 3 septembre 2023

De plus en plus de jeunes en attente d’un psychologue au Québec



Le nombre de jeunes en attente d'un psychologue a augmenté de façon impressionnante au Québec depuis 2020. C'est ce qu'indique notamment un rapport du CHU Sainte-Justine envoyé à la Coalition des psychologues du réseau public québécois, à la suite d'une demande d'accès à l'information déposée à la fin juillet.

En deux ans, le nombre de jeunes en attente d'une consultation avec un psychologue dans l'institution hospitalière a bondi de 106 pour la période 2019-2020 à 450 pour 2022-2023. Soit une hausse de 325 %.

Sur la même période, le délai moyen entre l'inscription à un programme prévoyant l'aide d'un psychologue et la première intervention a quasiment doublé, passant de 161 jours à 314 jours, soit près d'un an. 

Le CHU Sainte-Justine assure néanmoins que toutes les demandes urgentes sont traitées dans l’immédiat. Quant aux autres demandes, nous avons une priorisation des requêtes selon les critères d’admissibilité et de priorités, précise l'institution dans ses réponses à la demande d'accès à l'information.

Karine Gauthier, présidente, Coalition des psychologues du réseau public québécois

Karine Gauthier, présidente de la Coalition des psychologues du réseau public québécois. (Photo d'archives)

PHOTO : VINCENT RESSÉGUIER

La Dre Karine Gauthier, présidente de la Coalition des psychologues du réseau public québécois, s'inquiète de cette situation. Elle observe que le phénomène est perceptible dans toute la province, un constat partagé par la Dre Christine Grou, présidente de l’Ordre des psychologues du Québec.

Cette liste d’attente pour le CHU illustre un problème plus large dans la province. C’est généralisé.

Une citation de 
Dre Christine Grou, présidente de l’Ordre des psychologues du Québec

Selon des données partagées par la Dre Gauthier, il y a par exemple une augmentation de 64 % des délais d’attente dans le Bas-Saint-Laurent pour la même période.

Les jeunes doivent ainsi patienter de six mois à un an avant de pouvoir être reçus en consultation.

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Prémices du grand remplacement : l’IA est-elle l’avenir de l’homme ?

Publié le 02/09/2023

Dans cette tribune, le psychiatre Alain Cohen, dont les lecteurs du JIM connaissent bien les contributions, en multipliant les références toujours pertinentes à la littérature (de science-fiction bien sûr), à l’histoire et à la philosophie nous invite à aller bien plus loin que les habituelles digressions sur l’intelligence artificielle en médecine (et en psychiatrie notamment). Car on n’y évoquera pas les limites de l’intelligence artificielle ou les peurs qu’elle provoque, mais on découvrira comment cette innovation éclaire d’un jour singulièrement nouveau la question centrale de Dieu (entre autres) … A ne remplacer par une autre lecture sous aucun prétexte.

Par le Dr Alain Cohen

      « Quelque chose est passé dans le réel, et nous sommes à nous demander –peut-être pas très longtemps, mais des esprits non négligeables le font– si nous avons une machine qui pense. » (Jacques Lacan, conférence du 22 juin 1955, Psychanalyse et cybernétique ou de la nature du langage)

       « Sous l’impulsion de l’IA, un grand nombre de gens ont soulevé d’intéressantes questions concernant le langage, la lecture et la compréhension […]. En tentant de reproduire nos processus de pensée en machine, nous en apprenons sans cesse davantage sur ce que signifie ‘‘être humain’’. Au lieu de nous déshumaniser, ces recherches nous ont contraints à prendre conscience des qualités et des facultés humaines. » Roger Schank, The cognitive computer : on language, learning, and artificial intelligence, 1985, cité in D. Crevier, À la recherche de l'intelligence artificielle, trad. N. Bucsek, Flammarion, 1999.

     « Quand vous lirez ceci, le chatbot d’intelligence artificielle GPT-4 aura pris le contrôle éditorial du British Journal of Psychiatry et produira régulièrement de meilleures colonnes mensuelles que celle-ci »[1] : par cette introduction provocatrice, le psychiatre britannique Derek K Tracy nous invite à réfléchir sur les bouleversements que ne vont pas manquer d’apporter les applications ubiquitaires des systèmes d’intelligence artificielle (IA) dans toutes les professions, et en particulier dans notre propre discipline. En paraphrasant l’opinion de Louis Aragon sur « l’avenir de l’homme », on doit donc s’interroger sur le rôle croissant des technologies d’IA dans nos activités humaines. Gains de productivité, synonyme de chômage dans des métiers (col blancs, cadres, professions libérales) jusque-là plutôt épargnés par le déferlement des machines et des ordinateurs ? Disruption ? Ou même grand remplacement de l’homme au travail par l’IA ?...

samedi 2 septembre 2023

Psychiatre, psychanalyste, psychothérapeute... Qui fait quoi chez les psys ?


 




Publié le  

Vous avez décidé d’aller voir quelqu’un. Oui, mais qui ? Un(e) psychiatre, un(e) psychanalyste, un(e) psychothérapeute ? Quelles sont leur formation et leurs pratiques ? Le point sur les cinq métiers de la planète psy.

Les psychiatres

Médecins spécialisés en psychiatrie, ils veillent à l’équilibre général du corps humain et peuvent prescrire des examens pour dépister un problème physiologique qui serait à l’origine de difficultés psychologiques afin de vérifier, par exemple, que leur patient ne souffre pas d’un trouble thyroïdien qui pourrait expliquer ses variations d’humeur. Les psychiatres sont aussi les seuls professionnels de la psychothérapie à pouvoir établir un diagnostic de maladie mentale ou de trouble psychique.

[...] 

Les psychanalystes

Praticiens de la psychanalyse, ils s’intéressent à l’inconscient. Leur rôle est d’écouter leurs patients et d’analyser leurs discours pour en comprendre le cheminement. Pour libérer la parole, le patient est souvent allongé sur un divan, emblème du travail psychanalytique. Cette position, qui peut paraître inconfortable à certains, n’est plus forcément obligatoire aujourd’hui, notamment si l’on est trop fragile
psychiquement. 

[...]

Les psychologues cliniciens

À l’origine, certaines personnes vont consulter pour résoudre un problème bien particulier, alors que d’autres le font pour de multiples raisons. « En réalité, peu importe le sujet de la consultation. Ce qui est essentiel pour entamer une psychothérapie, c’est de trouver un motif qui donne l’impulsion première, précise Robert Neuburger.

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Carrière. Devenez psy, c’est “le métier de ce siècle” !

Publié le 1er septembre 2023

Au Royaume-Uni, de plus en plus de personnes, venues de tous horizons, se reconvertissent pour devenir thérapeutes. Le “Financial Times” s’est penché sur ce phénomène.

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C’est un cercle vicieux, ou vertueux selon le point de vue : plus il y a de personnes qui font des thérapies, plus le nombre de gens voulant se reconvertir dans ce secteur augmente. Elles y voient “non seulement un moyen pour résoudre des problèmes personnels, mais aussi un moyen de sortir du travail en entreprise et d’accéder à une carrière qui a plus de sens”, explique le Financial Times.

« Thérapies de conversion » : la ministre Bérangère Couillard saisit le parquet contre l’association Torrents de vie

Publié le 31 août 2023

Une enquête de BFM-TV a révélé les méthodes de cette association protestante évangélique visant à « restaurer l’identité relationnelle et sexuelle ». Interdites depuis janvier 2022, les « thérapies de conversion » prétendent « guérir » l’homosexualité, la bisexualité ou la transidentité.

La ministre chargée de la lutte contre les discriminations, Bérangère Couillard, a annoncé mercredi 30 août sur son compte X (anciennement Twitter) qu’elle allait saisir le procureur de la République après les révélations de la chaîne BFM-TV sur les pratiques d’une association protestante évangélique, Torrents de vie, s’apparentant à des « thérapies de conversion ».

Au cœur de l’été, dans le sud de la France, une journaliste de BFM-TV s’est infiltrée avec une caméra cachée dans un des séminaires organisés par l’association afin de « restaurer l’identité relationnelle et sexuelle » des participants. Au programme, selon la chaîne, prières et échanges en petits groupes pour « renoncer au feu du désir ».

TÉMOIGNAGE. Autisme : "Il faut attendre 8 ans pour avoir une place pérenne en IME"

Écrit par Marjorie Le Meur   Publié le 

Pour obtenir les fonds afin de financer la deuxième année de son fils autiste en Institut médico-éducatif (IME), Adeline Gillet a fini par contacter les députés de la Marne, le préfet et le président de la République.

" On est sans cesse en train de se demander : comment va-t-on faire l’année prochaine ? ", souffle la mère de Charlie, 13 ans, autiste sévère non verbal. La rentrée n’a pas commencé qu’elle a déjà l’esprit à celle d’après. " On a réussi à obtenir les financements pour l’inscrire une année de plus en Institut médico-éducatif (IME). Mais c’est un an de sursis ", commence-t-elle. 

Avant l’été 2023, Charlie termine sa première année à l’IME la Sittelle, à Reims. " Il est enfin bien. Il a réussi à trouver ses repères car ici tout est adapté pour lui, comme les consignes affichées au mur. Il a également des cours d’habileté sociale, de discrimination, de vie quotidienne ", explique Adeline Gillet, sa mère. 

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"Sécheresse" de J. G. Ballard : quand la science-fiction imagine un monde sans pluie


 


Par 

https://i2-prod.mirror.co.uk/incoming/article389230.ece/ALTERNATES/s1200c/jg-ballard-pic-rex-146569246.jpg

En 1964 paraît un roman de James Graham Ballard qui nous présente un monde où la sécheresse atteint un niveau sans précédent. Bien que vieille de presque soixante ans, cette œuvre de science-fiction fait écho aux enjeux climatiques contemporains.

James Graham Ballard est un auteur britannique de science-fiction, notamment connu pour le roman Crash, adapté par David Cronenberg en 1996. Dans les années 1960, il écrit une série de quatre livres dont Sécheresse est le troisième opus. Fleur Hopkins-Loféron, postdoctorante au CNRS et spécialiste de science-fiction, explique que cette quadrilogie  "touche à la question des catastrophes naturelles dans son ensemble. Que ce soit un soleil, un soleil brûlant. Que ce soit le manque d'eau ou alors même des inondations ou de la cristallisation". Dans le cas de Sécheresse, l’auteur décrit un monde où l’eau manque cruellement car le cycle hydrologique s’est arrêté à cause d’une couche de pollution qui recouvre la mer et empêche la formation de nuages.

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PUBLIÉ LE 29/08/2023

Un mouvement de grève a été initié au sein de l'hôpital psychiatrique de Cadillac pour protester contre la fermeture d'une vingtaine de lits dans l'une de ses unités. En cause, le manque de personnel médical et infirmier.

Déjà parent pauvre de la santé en temps normal, la psychiatrie pâtit elle aussi de fortes tensions en personnel. Nouvel exemple des difficultés qui frappent le secteur, une grève d’un mois a débuté lundi 28 août à l’hôpital psychiatrique de Cadillac, en Gironde contre la fermeture de lits dans l’unité pour malades difficiles (UMD). Cette dernière est l’une des dix spécialisées en France dans l’accueil des malades psychiatriques qui présentent un danger pour eux-mêmes et pour autrui.

Une fermeture inédite pour ce type d'unité

Au total, ce sont 19 lits sur les 90 présents dans cette unité qui devraient être fermés d’ici fin septembre. Douze patients sont concernés par un changement de bâtiment au sein de l’UMD. Selon les syndicats CGT et Force Ouvrière, qui ont déposé un préavis de grève jusqu'au 29 septembre, 16 postes de médecins sur 60 et 25 postes d'infirmiers sur 500 sont actuellement non pourvus, hors arrêts maladies.

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Un nombre inédit d’enfants à la rue à la veille de la rentrée scolaire

Par    Publié le 30 août 2023

Le baromètre de l’Unicef et de la Fédération des acteurs de la solidarité a dénombré 1 990 enfants sans solution d’hébergement en France en cette fin d’été et s’inquiète des fermetures des places d’hébergement d’urgence en cours.

Des tentes installées dans le jardin de la basilique Saint-Sernin, à Toulouse, le 26 juillet 2023. La préfecture ayant décidé de ne pas reconduire les nuitées d’hôtel de plus de 250 personnes, certaines ont investi ce campement avec leurs enfants.

« Le gouvernement précédent n’a pas tenu sa promesse de “zéro enfant à la rue”. Ils sont même encore plus nombreux. Ce n’est pas tenable », alerte la présidente de l’Unicef France, Adeline Hazan. Presque 2 000 enfants sont restés sans solution d’hébergement pendant la nuit du 21 au 22 août après que leur famille a réussi à joindre le numéro d’urgence 115, révèle le cinquième baromètre des enfants à la rue, publié mercredi 30 août par l’organisme international et par la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS), qui regroupe près 
de 900 organismes et associations.

Covid-19 : où en est-on ?

Serge Cannasse   Actualités Médicales   29 août 2023

L’épidémie de Covid-19 est-elle en train de repartir, comme le suggèrent quelques titres de la presse nationale ? Le dernier point de situation1(23 août 2023) de Santé Publique France est pourtant rassurant, même en tenant compte de l’émergence de nouveaux variants.

Une augmentation modérée du nombre de passages en urgence

Du 14 au 20 août 2023, une recrudescence du nombre de passages en urgence pour suspicion de Covid-19, tous âges confondus, a effectivement été observée (+41% par rapport à la semaine précédente). Mais ce nombre reste faible (2.197 versus 1.555 la semaine précédente) et ne s’est pas accompagné d’une augmentation des hospitalisations. Les actes médicaux de SOS Médecins pour suspicion de Covid-19 ont connu la même progression (+41%), passant de 1.888 à 2.670 sur la même période, donc à un niveau qui reste bas. Enfin, l’incidence des cas confirmés biologiquement a elle aussi augmenté (+47%), passant de 12,4 cas pour 100.000 habitants à 18,2 cas pour 100.000 habitants, soit 12.318 cas. Cette augmentation concerne toutes les classes d’âge, mais est plus élevée chez les personnes de 80 ans et plus (taux d’incidence de 45,1 chez les 80-89 ans et 68,8/100.000 chez les 90 ans et plus). Ces évolutions concernent l’ensemble du territoire métropolitain, mais plus particulièrement les régions touristiques.

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