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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

samedi 26 août 2023

La relation soignant-soigné : la politesse

PUBLIÉ LE 22/08/2023

Christine Paillard, documentaliste et lexicographe en sciences infirmières, propose d'analyser un concept et son application dans le champ infirmier, à partir de son Dictionnaire des concepts en soins infirmiers, utile pour les Analyses de pratiques professionnelles et pour le Mémoire de fin d’études et l’exercice de la profession soignante.

La politesse peut revêtir de multiples formes : condescendante, bienveillante, intelligente, stratégique, invisible, pudique, respectueuse, soupçonneuse, instrumentalisée, laconique, mécanique, lâche, surannée…  Christine Paillard nous rappelle que la politesse repose sur un entendement entre les individus dans un contexte soignant/soigné. Le soignant adopte alors un positionnement stratégique sans réduire son intervention à un protocole élémentaire mais en reconnaissance de la singularité du public et de sa culture pour faciliter une approche sociale soignante.

Être poli suppose que l’on dispose de certaines qualités morales et qu’on les exerce. La politesse excède la simple civilité parce qu’elle est bien plus qu’un accommodement prescrit par la vie sociale

La politesse peut être un ensemble de règles sociales favorisant les interactions des uns et des autres. Elle intervient dans des réseaux, des cercles, des classes qui intègrent des codes spécifiques visant à se distinguer en mettant à profit des pratiques linguistiques référentielles. La politesse relève du champ sociologique et s'intéresse à la transmission de la pensée, de la culture, de l’éducation. Pour Pierre Bourdieu 1,les stratégies linguistiques des différents agents dépendent étroitement de leur position dans la structure de la distribution du capital linguistique dont on sait que, par l’intermédiaire de la structure des chances d’accès au système scolaire, elle dépend de la structure des rapports de classe.

Le mot "politesse" vient du latin "politus", lui-même issu du verbe "polire" signifiant, au sens propre, l’action de polir et, au sens figuré, celle d’orner avec élégance.

Attendue ou surprenante, volontaire ou subie, la politesse est aussi un acte individuel qui permet de construire une relation bienséante d'une manière brève ou durable, politique, sociale, familiale... Elle n’attend rien ou exige tout. La politesse interroge la sensibilité de l’autre, elle peut être condescendante, bienveillante, intelligente, stratégique, invisible. Pudique, elle délimite les rapports avec une juste distance qui préserve son intimité, son identité. Respectueuse de soi, des autres, la politesse est plus ou moins bien vécue, selon les âges, les cultures, les opinions. La politesse peut être soupçonneuse, instrumentalisée, laconique, mécanique. L’unique réflexe viable de remercier annule la louange en induisant qu’elle est pure politesse 2. Elle est à double tranchant, hypocrite, fausse, incendiaire.Ca le dérange pas de me sourire alors qu’il ne perd jamais une occasion de me descendre ? Non, cela ne le dérange pas, ça s'appelle la politesse. Ah non, pas d’accord... 3 Forcée, contrainte, absurde, maladroite, théâtrale ou différée.Nous nous saluons avec une politesse outrée d’où suinte un passif que chacun taira afin de ne rien compromettre 4. Lâche, surannée, la politesse peut être encore une vertu courageuse face à une injure. Bien le prendre est poli ou lâche, mal le prendre est impoli ou brave 5.

De nature universelle (le Bonjour” et au revoir par exemple), la politesse est un indicateur marquant dès l’enfance. Obligée, exagérée, ordonnée, l’éducation façonne des règles du savoir-vivre, elle renforce les mécanismes de défense masquant des tensions sous-jacentes entre ce qui semble juste ou injuste. Le mot politesse vient du latin politus, lui-même issu du verbe polire signifiant, au sens propre, l’action de polir et, au sens figuré, celle d’orner avec élégance. Après un passage par l’italien pulitezza (désignant l’élégance et le soin), politus finit par donner le français politesse, attesté dès le XVIe siècle, mais dont le sens actuel date du XVIIe siècle 6.

En 1892, le philosophe Henri Bergson 7 distingue trois formes de politesse. La politesse des manières n’est qu’une simple application des codes et des règles et n’a pas grand-chose à voir avec la civilisation : Les gens les plus civils ne sont pas toujours les plus civilisés. La politesse de l’esprit est un talent : celui de savoir valoriser ses interlocuteurs et leur accorder l’exacte qualité d’attention qu’ils attendent de vous. Mais la seule qui mérite la qualité de vertu, c’est la politesse du cœur qu’il décrit comme la charité s’exerçant dans la région des amours-propres.

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Interview Résurgence du Covid : «La priorité est de comprendre le nouveau variant et préparer la campagne de vaccination»

par Yoanna Herrera   publié le 22 août 2023

La présidente du Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires, Brigitte Autran, fait le point avec «Libération» sur la situation épidémiologique en France.

Comme un air de déjà-vu. Rassemblements et autres festivals, gestes barrières oubliés et tests PCR non remboursés ont favorisé cet été les infections au coronavirus, désormais devenu endémique depuis décembre 2022. Malgré cette recrudescence, le scénario pandémique de l’année 2020 reste encore loin. «La circulation est faible, les impacts sur les hospitalisations sont faibles, la posture des autorités sanitaires est une posture de vigilance»avait rassuré la Direction générale de la Santé lors d’un point presse il y a deux semaines. La présidente du Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires (Covars), Brigitte Autran, revient pour Libération sur la situation sanitaire en France.

Alors que Covid-19 connaît un regain dans plusieurs pays, l’Organisation mondiale de la santé et les Etats-Unis ont annoncé vendredi surveiller attentivement un nouveau variant : BA 2.86. Est-il présent en France ? Quelles sont les caractéristiques ?

Le sous-variant BA 2.86 appartient à la dynastie omicron. Il a été détecté au Danemark, en Israël et aux Etats-Unis, mais il n’est pas encore présent en France. Il fait l’objet d’une plus grande vigilance notamment parce qu’il présente un plus grand nombre de mutations que les autres sous-variants de cette famille. Ces mutations le rendent susceptible d’évoluer de façon plus importante et par conséquent, de se répandre plus facilement.

Pourquoi défendre le système de santé français ?

Mardi 22 août 2023

Pourquoi défendre le système de santé français ? ©Getty - vm

Le système de santé français n’est pas parfait, il peut être amélioré, mais il doit être défendu coûte que coûte. À titre de comparaison, une youtubeuse américaine, a partagé le récit de son accouchement et du coût que la santé peut représenter aux États-Unis. 

Marina Mogilko, une youtubeuse américaine, a partagé sur un réseau social le récit, très court, de son accouchement, et la fin va vous étonner. Elle vit dans la Sillicon Valley et attend son deuxième bébé. Elle est proche du terme quand elle sent des contractions.

Elle attend quelques heures, histoire d’être absolument sûre, et quand elle comprend que, oui, le travail a bel et bien commencé, la voilà qui, avec son mari, saute dans une voiture pour gagner la maternité où il est prévu qu’elle accouche.

[...] 

Le coût d'un accouchement aux États-Unis ?

Deux semaines plus tard, elle reçoit la note de la maternité… Alors, à votre avis ? Ça coûte combien d’accoucher dans une maternité américaine lambda, sans complication ni pour elle ni pour le bébé, et donc sans d’autres soins particuliers ou onéreux que ceux, très basiques, qui entourent un accouchement naturel par voie basse ?

Dites un prix ? 4000, 6000,7000… dollars ?

Eh bien on est loin du compte ! Elle doit s’acquitter d’une facture, normale, au sens de standard, de 36 000 dollars. Oui. 36 000 dollars. Pour un accouchement. Ce que font les femmes depuis la nuit des temps, partout, dans le monde entier. 36 000 dollars, c’est 36 000 cafés à Lisbonne, 36 000 repas complets en Inde, 36 000 heures de parking à Los Angeles.

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Dessin d’enfant : les œuvres tourmentées de Francis Goidts, garçon namurois de 10 ans, révélées par son frère 60 ans plus tard.

Par Xavier Ess   05 déc. 2022 

Dessin d'enfant : les œuvres tourmentées de Francis Goidts, garçon namurois  de 10 ans, révélées par son frère 60 ans plus tard. - rtbf.be  https://ds.static.rtbf.be/article/image/1920xAuto/8/0/f/7c28287428352cae25a83c148c288d83-1670147540.jpg

A l’heure où Bruxelles célèbre l’Art Brut avec la quadruple expo Photo Brut  (voir le super article de Pascal Goffaux), on découvre un outsider fulgurant : Francis Goidts, un gamin de dix ans qui, dans les années 1960, dessine furieusement sur un coin de table de la cuisine familiale. Sous le titre Fictions d’Artistes – Dessins d’Enfant de Francis Goidts, les dessins du jeune namurois, rehaussés de courtes fictions, sort aux Editions La Muette.

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La loi sur la santé mentale entre en vigueur aujourd’hui ; autorise la libération de 46 “délinquants irrécusables”

 Vivre le Portugal

PORTUGAL

La loi met fin à la prolongation automatique du traitement hospitalier.

La nouvelle loi sur la santé mentale – qui met fin à la prolongation automatique de l’hospitalisation des personnes « irréputables » (personnes jugées non responsables de leurs actes) et autorise les traitements involontaires – est entrée en vigueur ce dimanche et devrait voir la libération de 46 personnes, à condition les tribunaux sont d’accord. 

La loi a été promulguée le 10 juillet par le président Marcelo, qui a néanmoins souligné qu’elle « manquait de densification de certains concepts et figures juridiques », écrit Lusa.

La nouvelle législation vise à changer le paradigme de l’approche des personnes ayant besoin de soins de santé mentale et définit que, après avoir purgé la peine pour un crime pour lequel ils ont été condamnés, l’inapte à plaider doit être libéré

Dans le domaine de la santé, selon le gouvernement, « l’hospitalisation obligatoire cède la place à un traitement involontaire de préférence sur un ambulatoire et qu’exceptionnellement par hospitalisation ».

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24h avec les infirmiers en psychiatrie / Le reportage intégral

PAR 
  
PUBLIÉ LE 21/08/2023

L'unité Secteur 3 du GHU Paris Psychiatrie Neurosciences  accueille des patients en phase aiguë ou en voie de stabilisation. Pour la moitié d'entre eux sous contrainte. Elle nous a ouvert ses portes pendant 24 heures. Découvrez l'intégralité de notre reportage.

On est loin, très loin des représentations négatives qui collent à la peau de la psychiatrie. Certes, il y a bien des couloirs, des clés pour fermer chaque porte, des fenêtres sécurisées, mais le lieu est clair, neuf, ouvert. Chacun ici est libre de déambuler dans les couloirs, de se rendre dans le petit jardin extérieur (pour fumer la plupart du temps, ou prendre l'air), de rester dans sa chambre ou de ne rien faire. Régulièrement, certains patients viennent toquer à la porte du bureau infirmier, qui se trouve stratégiquement au centre du service, ou se plantent simplement devant les larges baies vitrées pour regarder à l'intérieur les soignants qui échangent... Le Secteur 3 du GHU Paris Psychiatrie Neurosciences, pavillon Lévy-Valensi de Hôpital Sainte-Anne, compte 26 lits et prend en charge les patients pour des soins à temps plein puis à temps partiel dès que leur état clinique le permet. 


Eglantine Eméyé, avec l’absent

par Virginie Ballet   publié le 21 août 2023

L’animatrice de télévision, qui tente de surmonter la disparition de son fils âgé de 17 ans, continue à se battre pour une meilleure prise en charge de l’autisme dont il souffrait.

A l’occasion des 50 ans de Libération, rencontre avec des contemporaines nées, elles aussi, en 1973.

Elle en parle comme d’une «absence». Un «grand vide» en elleQui sans doute parfois dévore, hante, entrave. Mais dans cette ruelle sans âme du XVIe arrondissement de Paris, où elle esquisse avec une grâce solaire quelques pas pour la séance photo, port altier et allure décidée, c’est autre chose qui saisit. Le souffle de vie, puissant, qui semble l’animer, chassant comme il le peut la douleur, les fantômes, la tentation de sombrer. Coûte que coûte, avancer. «Globalement, je vais bien, même si ça dépend des moments. Ça m’est peu arrivé, mais là je me fais aider», expose Eglantine Eméyé. En février, Samy, son fils cadet, autiste, polyhandicapé et atteint d’épilepsie, est mort, à seulement 17 ans, à la suite d’un accident vasculaire. Des troubles de son «drôle de petit bonhomme un peu flagada» et de leurs difficultés, communs à tant de familles, l’animatrice télé et comédienne avait fait sa bataille, à travers l’association «Un pas vers la vie» qu’elle a fondée en 2008.

AVANT-PREMIÈRE : SAGES-FEMMES DE LÉA FEHNER EN PRÉSENCE DE L'ÉQUIPE DU FILM

LUNDI 28 AOÛT À 20H À L'ARLEQUIN

AVANT-PREMIÈRE : SAGES-FEMMES DE LÉA FEHNER EN PRÉSENCE DE L'ÉQUIPE DU FILM

SYNOPSIS
Louise et Sofia, deux jeunes sages-femmes passionnées, rejoignent leur premier poste dans une maternité publique.

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Le médiateur médical, un métier encore mal connu

Par Erik Dagonnier avec Caroline Adam

21 août 2023 à

BELGIQUE

Soupçon d'erreur médicale, médecin injoignable, facture contestée, personnel soignant critiqué... Dans un hôpital, le patient se plaint régulièrement, à tort ou à raison. Et il a des droits. Notamment, celui d'avoir recours à un médiateur médical. Son rôle: régler les conflits entre patients et personnel soignant en toute indépendance, même si sa fonction est financée par l'hôpital.

Ce service est souvent méconnu du grand public. Dans plusieurs services de l'hôpital de la Citadelle, chaque chambre affiche désormais le numéro du médiateur médical.

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Santé mentale. Une mad pride pour lutter contre les préjugés envers les usagers

Écrit par Maylen Villaverde et Fabrice Leroy    Publié le 26/08/2023 

Les participants à la première "mad pride" bretonne ont défilé dans les rues de Saint-Brieuc, fiers de leurs différences

Les participants à la première "mad pride" bretonne ont défilé dans les rues de Saint-Brieuc, fiers de leurs différences • © F.Leroy / FTV


À Saint-Brieuc a eu lieu ce samedi 26 août la première mad pride bretonne. Cette "marche festive des fous" avait pour but de sensibiliser sur la santé mentale et les troubles psychiques.

Hallucination, dépression, anxiété, schizophrénie, troubles de l’humeur ou du comportement alimentaire, etc... La liste des pathologies relevant de la santé mentale est longue, et elle est affichée fièrement dans les rues de Saint-Brieuc, ce samedi 26 août.

Changer le regard sur les maladies mentales

Avec cette première Mad Pride de Bretagne, l’objectif est simple : changer le regard sur les maladies mentales, trop souvent accompagnées de préjugés négatifs.

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vendredi 25 août 2023

24h avec les infirmiers en psychiatrie / Le reportage intégral

PAR 
    
PUBLIÉ LE 21/08/2023

L'unité Secteur 3 du GHU Paris Psychiatrie Neurosciences  accueille des patients en phase aiguë ou en voie de stabilisation. Pour la moitié d'entre eux sous contrainte. Elle nous a ouvert ses portes pendant 24 heures. Découvrez l'intégralité de notre reportage.

On est loin, très loin des représentations négatives qui collent à la peau de la psychiatrie. Certes, il y a bien des couloirs, des clés pour fermer chaque porte, des fenêtres sécurisées, mais le lieu est clair, neuf, ouvert. Chacun ici est libre de déambuler dans les couloirs, de se rendre dans le petit jardin extérieur (pour fumer la plupart du temps, ou prendre l'air), de rester dans sa chambre ou de ne rien faire. Régulièrement, certains patients viennent toquer à la porte du bureau infirmier, qui se trouve stratégiquement au centre du service, ou se plantent simplement devant les larges baies vitrées pour regarder à l'intérieur les soignants qui échangent... Le Secteur 3 du GHU Paris Psychiatrie Neurosciences, pavillon Lévy-Valensi de Hôpital Sainte-Anne, compte 26 lits et prend en charge les patients pour des soins à temps plein puis à temps partiel dès que leur état clinique le permet. 

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La dépression chez l’enfant

 

Publié en ligne le 25 août 2023

La dépression chez l’enfant
Une démarche thérapeutique développementale
Marie-Rose Debot-Sevrin, Bruno Darras et Catherine Leclercq
préface de Pierre Philippot, postface de Gaston et Claire Demaret
L’Harmattan, 2022, 270 pages



Les assises nationales des Ehpad se tiendront les 12 et 13 septembre à Paris

PUBLIÉ LE 25/08/2023

Au programme : deux jours de débats, de conférences, d'ateliers et de masterclass autour des grands enjeux du secteur.  

intoxicatioin dans un Ehpad

«Droit de visite en Ehpad, la fin des Ehpad isolés ?, médiation avec les familles ou encore les Ehpad à l’heure de la décarbonation» : voici quelques uns des thèmes qui seront abordés à l'occasion de ces deux jours. 


jeudi 24 août 2023

Internat : 13 postes supplémentaires en psychiatrie

Publié le 

Après les épreuves nationales classantes (ENC) de juin dernier, 9 484 postes ont été ouverts pour les futurs internes, dont 252 pour les signataires d’un contrat d’engagement de service public (Cesp), selon l’arrêté paru au Journal officiel du 4 août 2023 qui précise le nombre de places d’internat par spécialité et par CHU. Cela représente une hausse de 5% par rapport à 2022. 

Parmi les 44 spécialités disponibles, la médecine générale propose 3 645 postes, soit une hausse de plus de 7%. Pour sa part, la psychiatrie propose 547 postes, soit 13 de plus qu’en 2022.

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L’hôpital psy, un lieu « propice » au tabac


Publié le 

L’Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT) publie une revue de la littérature en sciences sociales sur les trajectoires de consommation et de sorties du tabagisme. Parmi les populations vulnérables, un focus est proposé sur les personnes souffrant de troubles psychiques, pour qui le sevrage se heurte à de multiples freins.

Cette revue de la littérature s’inscrit dans la conduite du projet « Trajectoires de consommation et de sorties du tabagisme » (Tabatraj), financé par le Fonds de lutte contre les addictions géré par la Caisse nationale d’assurance maladie, qui propose une enquête qualitative centrée sur le rôle des inégalités sociales de santé dans ces trajectoires de « décrochage » tabagique.

Les travaux disponibles indiquent que la majorité des fumeurs font le choix d’arrêter de fumer spontanément et sans assistance, malgré l’existence de nombreux dispositifs et méthodes d’accompagnement. Pourtant, une minorité d’études portent sur le sevrage autonome et sur ses trajectoires associées. Elles révèlent que les usagers accordent une valeur symbolique très élevée à ce mode d’arrêt et que la norme d’abstinence après l’arrêt est également valorisée.

« L’offre de soins en santé mentale se rétrécit », observe l’Unafam, à Cholet

Publié le 

À Cholet (Maine-et-Loire) l’Union nationale de familles et amis de personnes malades et/ou handicapées psychiques (Unafam) entend mieux se faire connaître auprès du public, tandis que le manque de psychiatres se fait sentir de plus en plus.

Geneviève Bourmaud, présidente de l’antenne choletaise de l’Unafam.

Geneviève Bourmaud, présidente de l’antenne choletaise de l’Unafam. | OUEST-FRANCE

À l’approche de la rentrée, l’association Unafam (Union nationale de familles et amis de personnes malades et/ou handicapées psychiques) prépare de nouvelles actions pour toucher davantage de publics.


mercredi 23 août 2023

L'intelligence artificielle va-t-elle remplacer votre psy ?

Publié par Ségolène Barbé le  

ia-remplacer-psy

Crédit photo : Shutterstock

Les intelligences artificielles fascinent et inquiètent en même temps. Oui, elles peuvent nous répondre et donnent même l’impression de nous comprendre. Mais il leur manque l’essentiel, nécessaire à un véritable travail thérapeutique : les émotions, le sens clinique. À utiliser avec précaution donc, et si possible sous la supervision d’un thérapeute. Explications.

Seriez-vous prêt à confier vos peines et vos névroses à un chatbot (un « agent conversationnel ») ? Sera-t-il un jour possible de s’allonger sur le divan d’un robot thérapeute ? Si l’idée nous fait encore sourire, elle ne relève pas totalement de la science-fiction. En 2017, après vingt ans de recherches menées avec des experts en intelligence artificielle, une équipe de psychologues de l’université Stanford, aux États-Unis, a, par exemple, développé le robot conversationnel Woebot, pour venir en aide aux patients dépressifs grâce au déploiement de la pensée positive prônée par les thérapies comportementales et cognitives (TCC). Le principe : au fur et à mesure que le patient écrit sur le clavier ses pensées négatives, le programme intervient, posant des questions (« Qu’est-ce que cette pensée dissimule ? », « Comment la reformulerais-tu ? »…), proposant des petits exercices ou des paroles de réconfort. Si le sujet écrit : « Je n’ai pas d’amis », le programme répondra par exemple : « Vous êtes dans un cycle de pensées négatives. Dites-vous plutôt que votre famille pense à vous. » Accessible 14h/24, le programme Woebot a démontré son efficacité sur la dépression (autodiagnostiquée) par rapport à un groupe sans traitement, selon une étude publiée en 2019 dans le JMIR Mental Health. Il n’a toutefois pas été comparé à une véritable psychothérapie.


mardi 22 août 2023

PORTRAIT. Jacques Halbert : l'artiste qui met la cerise sur le tableau, mais pas que…

Publié le 

Écrit par Pascale Menard et Cécile Mette

Jacques Halbert au pays des cerises

Jacques Halbert au pays des cerises • © Photo du documentaire

De la France aux États-Unis, Jacques Halbert est un artiste reconnu pour le fruit de son travail. Les cerises prennent vie sous son pinceau et la dextérité de ses doigts. Un plaisir sans cesse renouvelé sous forme de gourmandises à croquer.

Dans la collection Atelier 205, à voir en intégralité sur France.tv, consacrée aux artistes et à leur territoire, l'habillage graphique du film de Philippe Gasnier nous invite à retenir le numéro 37, département de l'Indre et Loire où réside Jacques Halbert.

Une addition de numéros de département sous forme de puzzle virtuel qui décode le nom de cette collection et esquisse au fil de ces portraits, la richesse artistique de notre Région Centre-Val de Loire. Huit artistes, huit univers dont la renommée traverse les frontières de l'hexagone.

Il était une fois, une cerise...

Jacques Halbert est né à Bourgueil, village de Touraine entouré de vignes gorgées de grappes de raisin, pourtant, ce ne sont ni les grains mauves, ni la couleur lie-de-vin qu'il peint inlassablement. Il grandit à Monstoreau, tout près du village de Candes-Saint-Martin où il a posé ses valises et ressorti ses pinceaux depuis 2001.

Après des études à l'école des beaux-arts de Bourges, il crée ses toutes premières cerises sur une palissade, sans imaginer sans doute, l'impact de cette performance sur les années à venir. Comme les cailloux du Petit Poucet, les cerises de Jacques Halbert marquent son chemin et aucun autre fruit croqué n'a réussi à détrôner celle que les Américains appellent Cherry.

Artiste et cuisinier, pour son tout premier vernissage à Paris, il confectionne des tartelettes en public en blouse et toque blanche. Jacques Halbert se rend très régulièrement dans les expositions et côtoie des artistes comme Ben Vautier, André Cadere, Raymond Hains, Catherine et Jacques Pineau.

Sa recette : Un gâteau pour l'achat d'une petite toile cerise et vice-versa, fonctionne à merveille. À l’instar des ouvreuses de cinéma de l'époque, il attire les gourmets et gourmands des salles d'exposition en proposant ses créations dans une cagette en bois décorée par une petite banderole bleutée parsemée de cerises.

En 1976, il est invité par Henri Jobbé-Duval à la Foire Internationale d'Art Contemporain parisienne organisée pour la première fois au Grand Palais qui lui demande de réfléchir à une nouvelle performance pour fêter l'évènement.

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"Mon ado me fuit, je ne le reconnais plus", SOS parents en détresse

Écrit par Nadjette Maouche et Olivier Revol     Publié le 

L'adolescence est un deuil, une épreuve compliquée pour les enfants... et leurs parents

L'adolescence est un deuil, une épreuve compliquée pour les enfants... et leurs parents • © Francis CAMPAGNONI / MAXPPP

Je ne le reconnais plus. Jusqu'à maintenant, dès qu'il me voyait, il me souriait. On veut l'emmener en week-end à la montagne. Elle refuse, elle dit qu'elle est mieux avec ses camarades... Qu'a-t-on fait docteur pour mériter ça ?

L’adolescence est au cœur des débats de société. Cette crise du développement est due aux transformations physiques, psychologiques et intellectuelles qui affectent l’enfant dès la puberté. Une attitude opposante, le repli dans sa chambre, l’irritabilité sont des comportements normaux à cette période. Ils signent la nécessité pour l’ado de fabriquer sa propre personnalité, généralement en «contre» vis-à-vis de ses parents.

Il est indispensable de savoir décrypter ces comportements nouveaux et souvent dérangeants, pour ne pas rater le défi que lance l’adolescent à l’école et à la maison.

Le docteur Revol, pédopsychiatre, et père de quatre enfants, vous éclaire, et vous donne quelques clés pour accompagner ce passage obligé vers une autonomie revendiquée de plus en plus tôt et de plus en plus fort.

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