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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mardi 6 juin 2023

Maladie mentale : selon une étude, les troubles mentaux ne rendent pas les personnes plus dangereuses

Écrit par Cécile Coumau   Le 03/06/2023

Selon un sondage réalisé par la fondation FondaMentale, 45 % des Français pensent que tous les fous sont dangereux.

Selon plusieurs études publiées en 2021 dans la revue Harvard Review of Psychiatry, il a été démontré que seulement de 3 à 5 % des actes de violence, même ceux qui ne font pas l'objet d'une procédure judiciaire, peuvent être attribués à une maladie mentale. Ces résultats remettent en question la croyance répandue selon laquelle les personnes souffrant de troubles psychiatriques sont automatiquement plus dangereuses que les individus sans ces troubles.

L'étude révèle également que pour les homicides, la statistique tourne autour des 2 %. Cela signifie que seule une infime proportion des meurtres est directement liée à une maladie mentale. Ces chiffres remettent en question les stéréotypes et les idées préconçues associant systématiquement les maladies mentales à la violence.

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Une méta-analyse en réseau classifie les médicaments de l’insomnie

Caroline Guignot   23 mai 2023

À retenir

  • Une revue systématique et méta-analyse en réseau établit que les antagonistes des récepteurs de l'orexine (ARO) sont les molécules ayant le meilleur rapport bénéfice-risque dans le traitement de l'insomnie chez l’adulte, notamment concernant le maintien du sommeil. Les agonistes des récepteurs à la mélatonine (ARM) sont aussi intéressants concernant l'insomnie d'endormissement. Les Z-drogues ont une efficacité sur les résultats objectifs de l'insomnie et les benzodiazépines sur la qualité subjective du sommeil, mais leur sécurité d’emploi est moins élevée.

  • Ces résultats peuvent aider les cliniciens à mieux orienter le choix d’un traitement pharmacologique de l'insomnie.



Association entre santé cardiovasculaire et orientation sexuelle

Essonne : deux fillettes de 5 et 6 ans soupçonnées d’en avoir violé une autre de 4 ans à l’école

Par Florian GarciaNolwenn Cosson et Florian Loisy 

Le 6 juin 2023

Les faits se sont déroulés lundi au sein de l’école maternelle Ferdinand-Buisson à Morsang-sur-Orge, durant la pause du midi. L’établissement a appelé la police après que la jeune victime, se plaignant de douleurs, a été examinée par l’infirmière scolaire.

Les faits ont été commis dans le huis clos de l’école maternelle Ferdinand-Buisson de Morsang-sur-Orge (Essonne). Ce lundi, sur le temps du midi, une élève de 4 ans aurait subi un viol de la part de deux autres fillettes, âgées de 5 et 6 ans. Selon les premiers éléments de l’enquête, la victime aurait confié à un surveillant « avoir mal aux fesses ». Des déclarations qui ont poussé la communauté éducative à la faire ausculter par l’infirmière scolaire.

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On a testé le HHC, le « cannabis légal »


 


Par 

Publié le 

La substance, que les autorités envisagent d'interdire, promet des effets psychoactifs semblables à ceux du cannabis. Verdict après avoir goûté des gommes contenant chacune 30 mg de ce produit.

Derive synthetique du cannabis, le HHC, vendu notamment sous forme de bonbons, pourrait bientot etre interdit en France.

C

e sont des bonbons qui font fureur auprès des jeunes, des petites figures gélifiées imprégnées d'hexahydrocannabinol, ou HHC, une drogue de synthèse aux effets psychoactifs comparables au cannabis. Sauf que le HHC, à la différence du cannabis, est en vente libre, en raison d'un vide juridique qui ne permet pas de le considérer comme un psychotrope.

Cette situation ne devrait cependant pas perdurer, la direction générale de la Santé envisageant de classer le HHC dans la catégorie des stupéfiants de synthèse. Attirés par la promesse d'un moment « festif » et mus par un goût affirmé pour les expériences nouvelles, nous avons décidé de tester le HHC avant que celui-ci ne soit probablement frappé d'interdiction.

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lundi 5 juin 2023

Le magnésium serait bénéfique pour notre cerveau

Lundi, 05/06/2023

Le magnésium serait bénéfique pour notre cerveau

Une étude australienne a montré qu’une alimentation riche en magnésium est associée à un moindre rétrécissement cérébral lié à l’âge. Si le magnésium est reconnu pour ses vertus sur notre bien-être mental, ce sel minéral essentiel serait également bénéfique pour notre organe cérébral. En effet, selon les conclusions de chercheurs du Neuroimaging and Brain Lab de l’Australian National University (ANU), une plus grande consommation de magnésium quotidienne permettrait d’améliorer notre santé cérébrale à mesure que nous vieillissons.

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dimanche 4 juin 2023

Les couplets tragiques de l'enfermement psychiatrique

Bertrand Dicale  Publié 

Le drame de Reims a ramené la misère de la médecine psychiatrique sous les feux de l'actualité. Souvenons-nous de comment, depuis des décennies, les artistes arpentent les couloirs et les chambres des hôpitaux psychiatriques.

L'enfermement psychiatrique et la folie, par le photographe Lee Davison. (Illustration) (LEE DAVISON PHOTOGRAPHY / MOMENT RF / GETTY IMAGES)

L'enfermement psychiatrique et la folie, par le photographe Lee Davison. (Illustration) (LEE DAVISON PHOTOGRAPHY / MOMENT RF / GETTY IMAGES)

Il faut se souvenir d’où l’on vient. En 1974, cette chanson interprétée par Serge Reggiani, Villejuif, marque l’opinion. Elle évoque l’hôpital Paul Guiraud de Villejuif, et son unité pour malades difficiles, où sont placés d’office des personnes pour les dangers qu’elles représentent pour elles-mêmes ou pour la société.

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XVIII Rencontres de la Criée

 

Description

Programme des XVIIIème Rencontres de la CRIEE

Psychiatrie, Psychanalyse, Psychothérapie Institutionnelle 

Les 09 et 10 JUIN 2023 en lien avec les CEMEA 

Centre des Congrès de Reims

Résister à la destruction

Transmettre l’inestimable des soins psychiques

 

La pandémie aura fort perturbé nos existences et notre capacité à offrir une hospitalité inconditionnelle aux patients, à accueillir leurs moments de détresse et de folie. L’hygiénisme aura trouvé une raison pour se renforcer et réduire les contacts sensibles entre patients et soignants dans les Collectifs de soins. La protection contre l’épidémie et la contamination était évidemment justifiée, mais force est de constater l’aggravation des conditions de création de la vie quotidienne dans les lieux de soin. Toutes ces restrictions sont venues rencontrer un vécu de catastrophe de la psychiatrie, sans pour autant susciter les réponses nécessaires en termes de refondation d’une politique de secteur psychiatrique. Dans le même temps, le désir soignant aura été mis à mal par cette épreuve où chacun se sera confronté à l’angoisse de mort et à la tentation du repli sur la sphère privée. Ceci alimente les départs de médecins, de soignants de tous métiers, et génère une sorte de désaffection à l’égard de la psychiatrie et des pratiques de soins psychiques. Il s’agit donc en premier lieu de résister à cette destruction, de « rester vivants » (Winnicott). En témoigne la multiplicité des mouvements de soignants, de psychologues, de patients et de familles qui ne cessent de s’insurger pour soutenir la possibilité de soins psychiques, dégagés de la normalisation autant que du sécuritaire. En mars 2022 la tenue d’« Assises citoyennes du soin psychique » par le Printemps de la Psychiatrie, le Collectif des 39, l’Appel des Appels, avec les CEMEA a constitué une nouvelle étape de cette mobilisation.

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TRIBUNE Les réactions sécuritaires ne régleront rien face aux meurtres perpétrés par des malades

publié le 1er juin 2023 

par Hervé Bokobza, Psychiatre, Dominique Besnard, Psychologue, formateur (Cemea), Marie Cathelineau, Psychologue clinicienne, Yves Gigou, Infirmier de secteur psychiatrique, cadre supérieur de santé et Paul Machto, Psychiatre honoraire des hôpitaux

Une agression vient de coûter la vie à une infirmière du CHU de Reims. Pourtant depuis vingt ans, médecins, infirmiers et familles alertent sur la destruction d’une psychiatrie humaine et respectueuse des personnes en souffrance psychique et de leurs soignants.

Nous avons exercé en psychiatrie publique et privée pendant plus de quarante ans. Nous sommes en retrait de notre pratique institutionnelle depuis quelques années, et en ce mois de mai 2023, nous sommes atterrés !

Atterrés des réactions politiques et médiatiques en réponse à l’agression qui a coûté la vie à une infirmière et à l’agression d’une secrétaire au CHU de Reims ce 23 mai 2023.

Atterrés par la ritournelle des réactions sécuritaires qui ne régleront rien, qui n’ont absolument rien réglé en écho aux meurtres perpétrés par des malades dont le suivi est limité en général à des médications psychotropes.

Le parrainage de proximité : des liens, du fun et de l’apaisement pour les enfants en situation de fragilité

Par Anaïs Coignac   Publié le 1er juin 2023

Pa

France Parrainages fait partie de ces associations proposant à des adultes bénévoles d’apporter soutien, confort et ouverture à un enfant d’origine modeste, qui habite près de chez eux. Une formule gagnante pour tous.

Charlotte Ménard, son filleul, Souleiman (à gauche), Amadou, le frère de Souleiman, et Vincent, le compagnon de Charlotte. A Paris, le 18 mars 2023.

Un placard à jeux, des gâteaux pour le goûter et des billets de train pour enfant. Depuis un an, Charlotte Ménard a fait apparaître tout cela dans son appartement parisien, en même temps que Souleiman est entré dans la vie de cette psychologue de 30 ans. « On est allés au parc, à la fête foraine, à la piscine, au cinéma », énumère l’enfant de 7 ans et demi, scolarisé à quelques encablures de là, à Saint-Ouen, en Seine-Saint-Denis. Le garçon retrouve sa « marraine » tous les quinze jours, pour l’après-midi ou pour un bout du week-end, et parfois une semaine pendant les vacances. « On se voit un peu toujours au même rythme. Au début, c’était beaucoup à l’extérieur et puis il a demandé à venir dormir. L’été dernier, je l’ai emmené une semaine à Granville [Manche] chez mes parents. Ça s’est fait très vite », explique la jeune femme.

Chronique «Aux petits soins» Lors du Covid, la double peine des malades mentaux hospitalisés

par Eric Favereau   publié le 23 mai 2023 

Dans une étude inédite portant sur tous les patients hospitalisés pour le Covid en France, des chercheurs bordelais montrent que plus d’un tiers d’entre eux souffraient d’un trouble mental. Et qu’ils avaient un risque de mourir sensiblement plus élevé que les autres patients.

L’information est passée quasi inaperçue, à l’exception du journal Sud Ouest qui en a fait état, dans son édition du 2 mai. Pourtant ce que révèle cette étude est impressionnant. Et dérangeant. Alors que l’on mettait en avant le diabète, l’âge ou le poids comme facteur de risque premier pour développer un Covid grave nécessitant une hospitalisation, le travail de Michael Schwarzinger – médecin en santé publique, responsable de l’unité hospitalière d’innovation en prévention au CHU de Bordeaux – révèle qu’un patient sur trois hospitalisés pour le Covid souffrait d’une maladie mentale (1). Et l’on peut noter également – non sans effroi – que cette étude montre que le risque d’en mourir était très supérieur pour ces malades-là, ce qui laisse à penser qu’ils ont été massivement exclus des services de réanimation.

Conférence du Collège pour la formation des analystes et la transmission de la clinique

 

Patrick GUYOMARD, Les fins de la psychanalyse

Jeudi 1er  juin 2023 à 21h au local et sur Zoom


Transmission et actualité de la psychanalyse

Depuis sa fondation par Freud, la psychanalyse s’est transmise et s’est modifiée, nécessairement réinventée par chaque praticien lors de chaque cure, et repensée dans l’actualité de son temps. Qu’en est-il aujourd’hui ?

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Journée d’études « La langue maternelle à l’épreuve de l’ailleurs »

Grenoble – Samedi 10 juin 2023

[...] La langue maternelle, celle de l’origine ? Celle qui fait origine, celle qui nous ancre dans le langage, et qui, à sa source, s’imprègne de musicalité, de sensorialité, avant de permettre un accès au sens. « Elle est votre propre peau », écrivait Freud à son ami Arnold Zweig qui émigrait en Palestine (6 février 1936).
Cette journée vient conclure et ouvrir à la fois les interrogations et le cheminement parcouru au cours de trois années de séminaire sur cette question aux multiples visages.

Clinique du partenariat entre chirurgie et psychanalyse

 Réseau pour la psychanalyse à l’hôpital


Le RPH-École de psychanalyse vous convie à sa prochaine journée d'étude 

Samedi 10 juin 2023
de 9h à 17h30

à Paris


Avec l'aimable participation de professionnels de la chirurgie plastique et orthopédique

Depuis sa création, le RPH - École de Psychanalyse, met au cœur de son projet le dialogue et le partenariat avec les médecins, les chirurgiens, les psychiatres et les universitaires. Les fruits de cette politique clinique sont nombreux et servent quotidiennement dans la rencontre avec les premiers concernés, les patients. Directement inspirées de l’expérience de Fernando de Amorim avec les chirurgiens, la « technique de l’écarteur » ou encore la cartographie de la clinique avec le malade, le patient et le psychanalysant à l’usage des médecins, psychistes et psychanalystes en institution et en ville ». Ces outils orientent la praxis – πραξις, l’action – des psychothérapeutes et psychanalystes.


Les dispositifs de l'objet, aujourd'hui

OLIVIER DOUVILLE

Sous la direction de Patrick Martin- Mattera et Olivier Douville

Sommaire

Les dispositifs de l'objet, aujourd'hui


Sous la direction de Patrick Martin- Mattera et Olivier Douville

Sommaire

Dispositifs de l’objet, aujourd’hui

Sous la direction de Patrick Martin-Mattera et d’Olivier Douville

Présentation

Patrick Martin-Mattera et Olivier Douville

Le dispositif, lieu différentiel entre la relique et le fétiche.

Jean-Clément Lavieille

L’angoisse, l’objet et l’actualité des névroses actuelles

Yorgos Dimitriadis

Traversée adolescente et rencontre de l’objet

Delphine Bonnichon

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samedi 3 juin 2023

Intelligence artificielle : en mon âme et conscience

Jeudi 1 juin 2023

Provenant du podcast

La Science, CQFD

La conscience artificielle est un domaine de recherche visant à comprendre, modéliser et tester la potentielle conscience liée aux intelligences artificielles. ©Getty - Just Super

Après l’intelligence artificielle, les progrès théoriques et technologiques jalonnant l’évolution fulgurante du potentiel des machines pourraient-ils rendre possible l’émergence d’une forme de conscience synthétique ?


Avec

  • Aïda Elamrani Doctorante en philosophie à l'institut Jean Nicod, et chargée d'études au sein du "Artificial Intelligence Research Institute".

  • Guillaume Dumas Professeur agrégé de psychiatrie computationnelle à la Faculté de médecine de l’Université de Montréal et chercheur au CHU Sainte-Justine et membre du MILA, l’Institut Québécois d’Intelligence Artificielle.


Que faut-il attendre de la justice restaurative ?

Mercredi 31 mai 2023

Provenant du podcast

Esprit de justice

Le cercle de parole / rencontres détenus/victimes - détail de l'affiche du film "Je verrai toujours vos visages" (Jeanne Herry/2023) - © Christophe Brachet - 2022 – Chi-Fou-Mi Productions – Trésor Films – Studiocanal – France 3 Cinéma

Le récent film "Je verrai toujours vos visages", réalisé par Jeanne Herry, a montré au grand public un aperçu de la justice restaurative.

Avec
  • Bernard Paix Médiateur, spécialiste de la prévention et de la gestion des conflits.
  • Christophe Béal Professeur de philosophie en classe de première supérieure à Tours
  • Frédérique Giffard Avocate au barreau de Paris.

Il s’agissait en l’occurrence de rencontres détenus/victimes, mais il y a d’autres modalités. Cette nouvelle forme de justice recouvre en effet différentes formes, différentes écoles, différents fondements théoriques. Mais qu’est-ce qui relie toutes ces formes encore expérimentales ? La volonté de se définir contre la justice punitive, rétributive ? Certains voudraient en effet que la justice restaurative se substitue plus franchement à la justice pénale, mais est-ce envisageable ? Mais peut-on rendre une justice sans punir ? N’est-ce pas un rêve ?

Christophe Béal "Les théoriciens de la justice restaurative considèrent que la justice restaurative ne fait que réactualiser des justices traditionnelles plus anciennes. Généralement, on considère que la première expérience de justice restaurative a eu lieu au Canada dans les années 70. L'objectif était de trouver une alternative aux mesures répressives classiques."

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Ceux qui pensent que l’avortement n’est pas menacé en France doivent ouvrir les yeux

par Un collectif de militantes associatives et syndicales  publié le 1er juin 2023 

Face à la virulence de ses opposants et à une constitutionnalisation qui s’enlise, seul un projet de loi sécuriserait, dans les textes et sur le terrain, le droit à l’IVG, alerte un collectif de militantes associatives et syndicales, dont Sophie Binet (CGT) et Suzy Rojtman (Collectif national pour les Droits des femmes).

L’action massive et coordonnée menée à Paris par des opposant·e·s au droit à l’avortement le 25 mai dernier vient nous rappeler l’urgence de l’inscription de ce droit dans la Constitution française. En effet, le droit à l’avortement serait ainsi érigé en droit fondamental, essentiel pour l’individu, concrétisation de l’égalité entre les sexes, ce qui constituerait une protection supplémentaire face aux remises en cause toujours possibles.

Fête des mères Femmes au bord de la crise de mères, par Lola Lafon


 


par Lola Lafon, écrivaine  publié le 2 juin 2023 

Nous sommes des amoureux amateurs, sans savoir-faire ni expertise, qui nous heurtons depuis des siècles aux mêmes peines, aux mêmes malentendus, usant des mêmes serments emphatiques et maladroits. De l’existence, nous ne connaîtrons que ça, jusqu’à la fin : la velléité de bien faire. Et il nous faudra mourir, aussi, en amateurs, sans en avoir la moindre expérience. La maternité ne fait pas exception.

Elle traverse l’histoire, indéboulonnable, on en trouve des traces jusqu’en Grèce antique, la Convention l’inscrit à son calendrier républicain, Napoléon eut pour projet de l’instaurer officiellement, Pétain en fit le cœur de son idéologie : ce dimanche, qu’on la conspue, qu’on l’ignore ou qu’on s’en émeuve, c’est la fête des mères.

Que fête-t-on, lorsqu’on célèbre les mères ? Une fonction biologique ? Une fonction sociale ? Est-ce un savoir-faire qu’on leur reconnaît ? Un encouragement à procréer tout à fait politique ? La reconnaissance d’un service rendu à un Etat soucieux de sa natalité ? Un Etat pour lequel toutes les mères ne se valent pas : à Mayotte, les jeunes Comoriennes venues accoucher se voient «conseiller» une ligature des trompes quand, en métropole, celles qui la souhaitent doivent se justifier de leur décision auprès du corps médical, sous prétexte qu’elles pourraient le regretter…