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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 2 juin 2023

Les linguistes atterrées : repenser les débats sur le français

Mercredi 31 mai 2023

"Nous, linguistes de France, de Belgique, de Suisse, du Canada, sommes atterrées par l’ampleur de la diffusion d’idées fausses sur la langue française." ©Getty - Carol Yepes

Contre l'accumulation de déclarations catastrophistes sur l'état de la langue française, un collectif de linguistes prend la parole. Non, le français n’est ni réglementé par l’Académie française, ni "envahi" par l’anglais. Ils formulent 30 propositions pour sortir de ces débats.

"Nous sommes atterrés par les erreurs et la désinformation des puristes qui s'appuient sur un état fantasmé du passé pour prôner une détestation des usages actuels, déclare Maria Candea, professeure de sociolinguistique et linguistique française. Cette mythologie mélange de véritables problèmes d'accès aux compétences en rédaction avec la diffusion d'une peur paralysante des fautes, et finit par créer une culpabilité et une insécurité par rapport à sa propre langue et un dégoût de la grammaire présentée comme un labyrinthe monstrueux."

Dans cette tribune, elle porte la voix d'un collectif de spécialistes de syntaxe, sémantique, pragmatique, histoire de la langue, histoire de l'orthographe, grammaire, analyse des discours, sociolinguistique, sociophonétique et stylistique réunis pour l'écriture d'un essai : Le français va très bien, merci (Tracts, Gallimard) .

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jeudi 1 juin 2023

63% des professionnels de santé n'ont pas... la santé

Jean-Bernard Gervais.  30 mai 2023

« Comment ça va, docteur ? » C'est la question que s'est posée la ministre déléguée chargée de l'organisation territoriale et des professionnels de santé Agnès Firmin le Bodo. Le ministère de la santé a annoncé le 30 mars dernier le lancement d’"un grand chantier national dédié à la santé des professionnels de santé, en y associant l’ensemble des parties prenantes.[1]Première étape de ce vaste projet : le dévoilement des résultats d'un questionnaire co-construit avec les fédérations hospitalières (FHF, FHP, Fehap, etc.) des établissements hospitaliers et d'aide à la personne privés solidaires, Unicancer, le Groupe SOS, la Croix-Rouge, ou encore des organisations représentatives des professionnels de santé, ainsi que la mutuelle nationale des hospitaliers (MNH) lors du congrès hospitalier Santexpo le 23 mai dernier. 

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TÉMOIGNAGE. « On parle foot, cuisine... » : ce couple ouvre les portes de sa maison à des détenus

En Loire-Atlantique, huit familles accueillent des détenus, condamnés à de lourdes peines. Le dispositif, unique en France, est piloté par l’association l’Étape insertion. Un combat qui manque de bénévoles.

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Brigitte Rialland et Christophe Bigaud, retraités à Orvault, sont bénévoles, depuis 2021, à l’Étape insertion. En deux ans, ils ont accueilli un détenu par an et sont accompagnés par Aurélie Grasset, intervenante sociale. Mercredi 31 mai, ils parleront de leur engagement lors d’un apéro rencontre. | OUEST-France

Ni parloir, ni cliquetis de clés, mais des fauteuils moelleux et un poêle à bois pour goûter, pendant quelques jours, seulement, à l’ivresse de la liberté retrouvée. Depuis 1996, l’association l’Étape insertion, à Saint-Herblain, en Loire-Atlantique, met en relation des travailleurs sociaux, des détenus et des bénévoles : avec quatorze professionnels (travailleurs sociaux, psychiatre, agents administratifs...), elle pilote un dispositif unique en France autour de la sortie de prison.

Lors de permissions accordées par le juge d’application des peines, des hommes
incarcérés au centre de détention de Nantes peuvent séjourner dans des familles d’accueil, plusieurs fois dans l’année, pendant un à six jours. Ces citoyens volontaires ouvrent grand leurs portes à des condamnés à quinze, vingt ans de prison par des cours d’assises, pour des homicides, des viols sur mineurs... « On accompagne quinze détenus actuellement, mais on croule sous les demandes. Il nous faudrait au moins le double de bénévoles. C’est pour cela que nous organisons un apéro rencontre avec des familles le 31 mai », note Aurélie Grasset, intervenante sociale chargée de la coordination du dispositif.


Caméras-piétons en prison : une généralisation menée tête baissée

D’ici quelques mois, l’utilisation des caméras-piétons devrait être généralisée en prison, renforçant encore un peu plus le dispositif de surveillance dont les personnes détenues font l’objet. Une mesure au coût exorbitant, dont l’efficacité contre les violences est en outre loin d’être démontrée.

Début janvier, le garde des Sceaux annonçait la généralisation des caméras-piétons en prison dans le cadre du plan d’action pour la justice. Ce projet s’inscrit dans un contexte de montée en puissance globale de la techno-surveillance. Déjà utilisées en 2007 en prison, les caméras-piétons sont alors limitées à certaines interventions des équipes régionales d’intervention et de sécurité (Éris). Elles s’immiscent en 2013 dans la police et la gendarmerie nationales, puis en 2016 dans la police municipale. En 2018, c’est au tour des sapeurs-pompiers et des surveillants pénitentiaires de les expérimenter[1]. Une expérimentation qui, en prison, prenait officiellement fin en février 2022[2], mais qui se poursuit depuis, hors de tout cadre légal, après que le gouvernement a tenté, sans succès, de faire voter la généralisation au Parlement en mars 2022. Malgré cette déconvenue, la mesure était d’ailleurs discrètement intégrée au budget de l’administration pénitentiaire pour 2023 voté en décembre dernier, sans attendre les annonces ministérielles.


VERNISSAGE DE L’EXPOSITION PHOTOGRAPHIQUE « LUMIÈRE SUR L’ADMINISTRATION PÉNITENTIAIRE »

 

PUBLIÉ LE : 30/05/2023

Mardi 23 mai s’est déroulé le vernissage de l’exposition photographique « Lumière sur l’administration pénitentiaire »

Cette exposition est le résultat d'un concours photos sur le thème « L'Humain au cœur de l'administration pénitentiaire » qui a été lancé en 2023 par l'Enap. 24 établissements (maisons d'arrêt, maisons centrales, centres de détention, SPIP, établissement pénitentiaire pour mineurs) ont ainsi participé au travers de l'œil de 36 photographes, proposant 104 photos qui ont été soumises à un jury de l'Enap.

Les photos transmises illustrent la vie quotidienne au sein de structures pénitentiaires, mais aussi les relations entre les personnes détenues et les personnels, ainsi que des moments de solidarité et des temps partagés.

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Les soignants du CHS de la Savoie dénoncent un manque criant de moyens pour la psychiatrie

De Isabelle Gaudin   Mardi 30 mai 2023

Ils en ont marre d'être les parents pauvres du système de santé en France. Une trentaine de soignants du Centre hospitalier spécialisé de la Savoie à Bassens ont distribué des tracts ce mardi pour dénoncer le manque de moyens de plus en plus criant pour la psychiatrie.

Les soignants du CHS de la Savoie et de différents CMP ont distribué des tracts pour défendre la psychiatrique publique
Les soignants du CHS de la Savoie et de différents CMP ont distribué des tracts pour défendre la psychiatrique publique© Radio France - Isabelle Gaudin


Le drame du CHU de Reims la semaine dernière a remis un coup de projecteur sur la crise de la psychiatrie en France. Ce mardi matin, une trentaine de soignants du CHS de la Savoie à Bassens, mais aussi de différentes structures, comme les CMP (centres médico psychologiques) ont distribué des tracts pour défendre la psychiatrie publique et "l'accès aux soins de qualité pour tous".

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« Folie douce, folie dure » : changer de regard sur la psychiatrie

  • Noëlle Hamez, 

Critique 

Sur Tënk, plateforme qui propose des films en ligne, le bref documentaire d’animation Folie douce, folie dure réalisé par Marine Laclotte, raconte le quotidien des résidents d’un hôpital psychiatrique. Un monde à la fois tendre et complexe, encore soumis aux clichés liés à la psychiatrie.













Dans les institutions psychiatriques de Cadillac et de Saint-Selves (en Gironde), l’intime se cache en toute chose. Tendre et complexe,

Folie douce, folie dure est un documentaire d’animation réalisé par Marine Laclotte en 2020. Pour son deuxième film animé, qui lui a valu le César du meilleur court métrage d’animation en 2022, l’artiste choisit de dévoiler les liens, les joies, mais aussi les peines et les préjugés, qui cohabitent au quotidien avec les résidents de ces hôpitaux spécialisés.

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A Montréal, l’un des pères de l’intelligence artificielle alerte sur une menace existentielle pour l’homme

Par (Montréal, correspondante)  Publié le 2 juin 2023

Yoshua Bengio compare son combat à celui de ceux qui, pendant des décennies, ont mis en garde contre le dérèglement climatique sans être entendus.

LETTRE DE MONTRÉAL

Sur la scène, un robot géant en papier aluminium, à l’allure bonhomme de R2-D2 dans Star Wars, donne un petit goût vintage à l’événement organisé par C2 Montréal, un rendez-vous d’affaires annuel se présentant comme le « Davos de la créativité ». Mais la conversation organisée le 24 mai autour du thème « Intelligence artificielle : démocratie et avenir de la civilisation » était autrement plus angoissante que la saga imaginée en son temps par George Lucas. Les menaces de dépossession et de domination qui se profilent avec cette nouvelle technologie ne relèvent pas de la science-fiction, « elles sont devant nos yeux, là, tout de suite, maintenant », n’ont cessé de répéter les deux sommités appelées à disserter sur la question.

L’un des lanceurs d’alerte ce jour-là n’est autre que l’un des pères de l’intelligence artificielle : le professeur québécois Yoshua Bengio, 59 ans, lauréat en 2019 du prix Turing, l’équivalent du Nobel pour l’informatique, par ailleurs fondateur et directeur scientifique du Mila, l’Institut québécois d’intelligence artificielle installé à Montréal, un organisme charnière réunissant des chercheurs universitaires spécialisés en apprentissage profond et des industriels. « Un écosystème unique en son genre, qui s’est positionné dès le départ, en 1993, sur un choix éthique, “l’IA for good”l’intelligence artificielle pour le bien de tous », s’extasie Stéphane Paquet, président de Montréal International, une organisation créée pour attirer les investissements étrangers dans la métropole québécoise.

Après que le Canado-Britannique Geoffrey Hinton (corécipiendaire du prix Turing en 2019) a choisi de démissionner de Google début mai pour se sentir libre de dénoncer les dangers de l’IA, lui qui a largement contribué à ses progrès en s’appuyant sur l’utilisation de neurones artificiels, c’est au tour de l’informaticien québécois d’alerter l’opinion publique des risques encourus par le développement accéléré de leur « bébé ». Cette technologie, explique-t-il sur scène, est aujourd’hui à un « point d’inflexion ». Après avoir concédé une partie de notre intelligence aux machines, nous voilà confrontés à la perspective qu’elles puissent désormais s’épanouir, dotées d’une intelligence égale, et sans doute bientôt supérieure, à celle des humains. « On ne sait pas si ça va arriver. Mais si c’est le cas, on pourra parler de menace existentielle. Imaginez une nouvelle espèce tellement intelligente qu’elle nous regarde comme nous regardons aujourd’hui les grenouilles… Est-ce que nous traitons les grenouilles correctement ? », s’inquiète-t-il.

En Belgique, la clémence de la justice après un bizutage fatal suscite l’amertume

Par (Bruxelles, Correspondant)

Publié le 31 mai 2023

Dix-huit étudiants de l’Université catholique flamande de Louvain étaient poursuivis pour avoir fait subir en 2018 à Sanda Dia, un camarade belgo-mauritanien, un calvaire ayant entraîné sa mort. Ils ont été condamnés à des travaux d’intérêt général.

Le père de Sanda Dia sort de la cour d’appel d’Anvers, le 26 mai 2023, après le jugement dans le procès contre dix-huit membres du cercle étudiant Reuzegom associés à la mort de son fils, en 2018.

Samedi 27 mai, ils étaient 300 à Anvers, 100 à Louvain, visage fermé, regard vide, colère sourde, larmes aux yeux pour certains. « Justice pour Sanda », « Tout le monde peut continuer à profiter de la vie, sauf Sanda », disaient leurs panneaux, qui dénonçaient aussi « une justice de classe ».

Les manifestants visaient l’arrêt pris, la veille, par la cour d’appel d’Anvers à l’encontre de « Shrek », « Mouche à merde », « Frimeur », « Petite semence », « Remork » et treize autres membres du cercle étudiant Reuzegom de l’Université catholique flamande de Louvain (KUL). Issus pour la plupart de très bonnes familles, ils comparaissaient pour la dernière fois devant leurs juges pour les faits qui avaient conduit à la mort, en 2018, du Belgo-Mauritanien Sanda Dia, 20 ans, lors d’un « baptême » (bizutage) étudiant de trois jours, assorti de beuveries, d’ingestion forcée de bouillie pour chien et d’une souris malaxée, de torture animale et d’arrosage à l’urine. Entre autres.

Handicap : le maire d'un village normand débute une grève de la faim pour son fils, atteint d'autisme

Publié 

Georgio Loiseau, le maire de Poses, arrête ce lundi de s'alimenter pour alerter sur la prise en charge du handicap en France. Son fils, qui présente des troubles autistiques, ne peut être pris en charge en institut médico-éducatif, faute de place.

Le maire de Poses, dans l'Eure, Georgio Loiseau, débute ce lundi 29 mai une grève de la faim devant la cité administrative d'Evreux, a appris France Bleu Normandie. L'élu veut alerter sur la prise en charge du handicap en France. Aucune structure ne peut accueillir en septembre son fils de 12 ans, Elyes, qui présente des troubles autistiques.

Georgio Loiseau assure regretter et déplorer cette grève de la faim mais "aujourd'hui, il n'y a qu'en faisant du bruit qu'on est entendu". "On n'a pas le droit de laisser crever des familles comme ça", témoigne celui qui a écrit aux députés, aux sénateurs, aux présidents du Conseil département de l'Eure et de la Seine-Maritime, à la présidente de l'Assemblée nationale ou encore au président du Sénat. "Je n'arrêterai mon mouvement que quand on s'occupera aussi de l'ensemble des enfants qui sont sans solution", indique-t-il.

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Signe astrologique, groupe sanguin ou MBTI : a-t-on un type de personnalité ?

Par   Publié le 

Pourquoi aime-t-on classer les personnalités ?

"Vous êtes introverti(e), mais n'hésitez pas à dire ce que vous pensez en situation de conflit." Ce résultat, c'est tout vous ! Des horoscopes aux tests psychologiques, on cherche depuis bien longtemps à déceler les traits de caractère et classer les personnalités. Plus ou moins scientifiquement…

Le secret de votre personnalité se cache-t-il dans vos globules rouges, la carte du ciel du jour de votre naissance, ou un interminable questionnaire néo-jungien ? Le classement des personnalité par familles et types relève à la fois de croyances anciennes et de pratiques toujours populaires, qu'on y ait recours pour mieux se connaître, sociabiliser, ou pratiquer une forme de discrimination "douce". En Inde, l'astrologie védique est reconnue comme une science et fait l'objet d'une "industrie de la destinée". En Asie de l'Est, il est encore coutume de s'enquérir de votre groupe sanguin pour se faire une idée de votre caractère. Quant au test MBTI, il est en vogue partout, que ce soit dans les séminaires de management ou sur TikTok… De ceux que l'on fait en ligne, pour rire, et découvrir quel type de pizza ou de chaise on est, à ceux qui permettent aux employeurs de sélectionner un candidat, comment expliquer le succès des tests de personnalité ? Peut-on leur accorder un quelconque crédit ?

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Intelligence artificielle : sept solutions médicales prometteuses développées par des praticiens start-upeurs

Par   Publié le 15 mai 2023 

Intelligence artificielle au service de la médecine.

 RÉCIT Des médecins ont créé leur entreprise pour répondre aux besoins de leurs malades. Du diagnostic des cellules cancéreuses à la prédiction des complications postopératoires, tour d’horizon de sept innovations.

Ils sont anesthésiste, chirurgien, obstétricien… Certains ont terminé leurs dix ans d’études supérieures depuis peu, d’autres ont des années de pratique. Mais tous ont plongé sans l’avoir anticipé dans le monde des start-up pour une même finalité : répondre à un besoin médical dans leur spécialité à l’aide d’un outil d’intelligence artificielle (IA).

Qu’il s’agisse d’une application conçue par une chirurgienne afin d’utiliser une photo prise par un smartphone pour analyser la compatibilité d’un greffon de foie ou d’un examen de sang pour mieux évaluer les risques postopératoires d’un patient mis au point par un anesthésiste, ces innovations viennent du terrain. Elles sont « bottom-up », comme le disent les Anglo-Saxons, et, de fait, « à l’opposé de certaines démarches opportunistes pensées par des ingénieurs à partir des données de santé, sans savoir s’il existe un besoin médical précis ou si celui-ci est une priorité. De nombreux projets d’IA sont encore rendus possibles uniquement par l’écosystème financier », constate le radiologue spécialisé en oncologie Antoine Iannessi, cofondateur, en 2013, de la start-up Therapixel.

Pourquoi écouter ce que personne n’écoute ? Le silence

Publié le : 

L’éco-acousticien Jérôme Sueur s’est mis a l’écoute du silence… ou plutôt des silences naturels intérieurs comme extérieurs qui révèlent en creux la formidable diversité sonore du vivant. Comment faire un peu moins de bruit pour laisser les autres vivants s’entendre jusque dans leurs silences ?

Une histoire naturelle du silence.


LES JEUDIS DE L’A.P.M. " SEXE et SEXUALITÉ "

Cycle de conférences 2021 – 2023 

par Houchang Guilyardi et Geneviève Vialet-Bine

Aborder la Sexualité et en théoriser s’avère plus difficile qu’il n’y paraît, puisque même pour la Psychanalyse, dont elle est l’objet par excellence, elle se révèle constituer un objet de refoulement : paroles contraintes, formules en impasse et discours répétitifs président à la plupart des nombreux colloques qui lui sont dédiés.
 
Évitement du Réel, du Réel de la sexualité qui exalte l’humain autant qu’il le taraude, jusqu’à le rendre malade.
Réel de la sexualité au plus intime et au plus hétérogène, échappant au Sujet.



Clinique de la mondialité et héritage identitaire.

bx

Dans un contexte sociétal, géopolitique où les souffrances identitaires constituent un symptôme majeur de notre temps et en appui sur l’argumentaire des conférences du GREPSY qui interroge la « fin du monde », - je dirai d’un monde –, la Clinique de la mondialité est ici présentée à partir de trois portes d’entrée : l’héritage épistémologique de l’ethnopsychiatrie et de la groupalité psychique, les effets de la mondialisation sur le travail clinique et la problématique des héritages identitaires.

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mercredi 31 mai 2023

Manuel de psychanalyse

Réseau pour la psychanalyse à l’hôpital 

Ce Manuel de psychanalyse est destiné aux cliniciens, aux professionnels amenés à travailler en partenariat avec le psychanalyste et aux étudiants. Il propose une direction clinique de conduite de la cure psychothérapeutique et psychanalytique.

Comment opère le psychanalyste : avec quels repères, quelle méthode, quelles techniques ? Comment considère-t-il le symptôme et à quelle sémiologie se réfère-t-il ? Quel est le champ opératoire de la psychanalyse et comment ce dernier s’articule aux champs médical et social ? C’est pour répondre à ces questions et pour soutenir le statut scientifique de la psychanalyse qu’est proposé aujourd’hui ce Manuel clinique qui s’appuie sur le désir du psychanalyste, sa clinique et sa théorie.


Récit «Comment en est-on arrivé là ?» : l’oubli de Françoise, victime de l’ultra mortelle solitude


 


par Eva Fonteneau, Envoyée spéciale à Libourne   publié le 29 mai 2023

A Libourne, le corps d’une retraitée décédée il y a plus de trois ans a été retrouvé momifié chez elle fin 2022, après avoir traversé une pandémie, des étés caniculaires et le début d’une guerre. Une fin de vie dans l’oubli, symptomatique d’un phénomène sous-estimé, alertent plusieurs associations.

C’était un samedi, le dernier jour de l’année 2022. A une trentaine de kilomètres à l’est de Bordeaux, en Gironde, un parfum de fête emplit les rues pavées du vieux centre de Libourne, une bastide portuaire de 25 000 habitants située au confluent de l’Isle et de la Dordogne. Dans le tourbillon de la Saint-Sylvestre, des éclats de rire, des grappes humaines attendant leur tour devant la grande roue ou le carrousel en bois, des nuages de badauds aux sacs lestés de victuailles, des bouchons de champagne prêts à sauter joyeusement. Ce jour-là, la matinée est déjà bien entamée quand le maire, Philippe Buisson, reçoit un appel de l’élu de permanence. La conversation est brève : une canalisation a cédé à deux pas de la place centrale, un commerce de la rue Gambetta est inondé. Trois minutes passent, nouveau coup de téléphone. Le ton est plus grave. Au-dessus, dans l’appartement du premier étage où a été repérée la fuite, les pompiers ont découvert un corps sans vie. Un corps momifié. Stupeur. Dans le réfrigérateur, plusieurs dates de péremption remontent à l’été 2019. Dans la boîte aux lettres, un courrier posté la même année est retrouvé. L’impensable se dessine. Quatre jours plus tard, l’autopsie confirme que la femme occupant le logement est morte des suites de son cancer, seule. Elle avait 74 ans, son décès remonte à plus de trois ans.

Chronique «Aux petits soins» Infirmière tuée à Reims : ces mots qui ont manqué

par Eric Favereau  publié le 30 mai 2023 

Après la mort de Carène Mezino, les réactions politiques et professionnelles ont manqué de justesse. Loin de celles, par exemple, qui ont suivi l’assassinat d’un jeune psychiatre en 1967. Comme si la folie restait aujourd’hui toujours inregardable.

Après la mort de Carène Mezino, les réactions politiques et professionnelles ont manqué de justesse. Loin de celles, par exemple, qui ont suivi l’assassinat d’un jeune psychiatre en 1967. Comme si la folie restait aujourd’hui toujours inregardable.

par Eric Favereau

publié le 30 mai 2023 à 7h58

C’est évidemment si triste, mais surtout profondément désespérant. Rien ne change. Comme si la folie aveuglait tout le monde. Bien sûr, le drame de Reims est absolu. Carène Mezino n’y était pour rien. Se trouvant là au mauvais moment au mauvais endroit. Tuée par une personne atteinte de troubles mentaux qui a débarqué dans les locaux de la médecine du travail des personnels hospitaliers. On est à mille lieues de l’agitation agressive d’un service d’urgences. On est à mille lieues de la crise du système de santé. Mais voilà, cet homme malade, en plein délire, en voulait au monde médical dans sa totalité.

Quelle est la place des relations familiales dans les consutations en psychiatrie ?

Publié le : 

Les relations familiales peuvent à la fois être source de réconfort, mais aussi de tensions.

Sont-elles un élément clé dans l’évaluation d’un patient qui vient consulter en psychiatrie ? Quand les patients viennent consulter en famille, les accompagnants doivent-ils quitter la salle de consultation ?


Les admissions forcées en psychiatrie ont augmenté de 63% en 12 ans

Eric Steffens  lun. 29 mai 2023

BELGIQUE

Les admissions forcées en psychiatrie, également connues sous le nom de "collocations", sont en augmentation, en Flandre, depuis des années. En 2022, leur nombre était 63 % plus élevé qu'il y a 12 ans, selon les chiffres récents de l'organisation faîtière Zorgnet-Icuro, révélés par VRT NWS ce lundi. C'est dans la province d'Anvers que la tendance à la hausse est la plus marquée. De plus en plus d'enfants et de jeunes sont également hospitalisés d'office, en psychiatrie.

Un adulte sur cinq traverse une crise mentale grave au cours de sa vie. Dans ce cas, vous pouvez avoir besoin d'une aide professionnelle, parfois même si vous ne le souhaitez pas.

Une personne sur sept en hôpital psychiatrique y a été admise en raison d'une admission forcée. Par rapport au nombre de patients hospitalisés, c'est-à-dire aux admissions "normales", les admissions obligatoires ont augmenté de manière significative. "En 2020 et 2021, cette proportion s'élevait même à environ 15 %", indique Yves Wuyts de Zorgnet-Icuro. "Cela représente une augmentation moyenne de 4,3 % par an. Cette tendance se poursuit.

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